Il venait d’avoir 88 ans. Mon grand-père s’est penché vers moi — il était un peu sourd et présumait sans doute qu’il en était de même pour tout le monde — et m’a dit : « Tu sais, tous les gens que je connaissais sont morts. » Pas la famille, bien sûr. Mais les amis. Il était le dernier. Il avait longtemps joué aux boules, puis il avait peu à peu cessé, non que l’œil ou la main déclarassent forfait, mais faute de partenaires. Et les platanes de la promenade, à Vinça, retrouvèrent le calme. C’en était fini du claquement du fer contre le fer, et des exclamations sudistes pleines de retenue et d’euphémismes — « Tu vas la tirer, cette boule, ô con ? »
Il allait avoir 88 ans. Gérard Genette est mort. L’article du Monde est plein d’onction, celui de Libé est plein de sens : Philippe Lançon évoque très bien ce critique délicieux, incisif et imaginatif qui redonnait à lire des livres que l’on croyait avoir lus — les redonnait à lire comme si on ne les avait jamais lus.
L’année dernière, c’était Tzvetan Todorov. Littérature et signification m’avait fait lire les Liaisons dangereuses autrement. Enfin, à les lire vraiment. Le formalisme russe (dans son cas, le formalisme bulgare) déboulait dans ma vie.
Il y a deux ans, c’était Umberto Eco. Il nous avait consolé de la mort précoce de Barthes. Tapez « Barthes » sur Google, la page est presque entièrement consacrée à Yann Barthès et à ses démêlés médiatiques : c’est à de tels détails que l’on réalise que l’on vieillit, ou qu’une civilisation s’effiloche. Eco avait écrit les romans auxquels le cher Roland pensait peut-être, lorsqu’il a rencontré la camionnette fatale (tous les détails dans la Septième fonction du langage, de Laurent Binet, dont je ne dirai jamais assez de bien).
Trois mois avant, c’était le tour de René Girard, qui avait formalisé une sale histoire de triangle pour en faire un absolu technique du regard amoureux.
Entre les Palimpsestes de Genette et l’Œuvre ouverte d’Eco, la littérature a cessé de se lire en deux dimensions et a acquis une profondeur jamais envisagée jusque là. Toute la Nouvelle critique des années 1960, via des revues comme Communications, Tel quel, ou Littérature, a dégagé le texte de la gangue étroitement biographique qui l’enserrait depuis Sainte-Beuve et Lanson. Ou plutôt, elle a permis d’utiliser les éléments biographiques de façon intelligente : un écrivain pense à écrire, figurez-vous — et le montant de la note de sa blanchisseuse (ça, c’est le côté « biographie à l’américaine », qui ne vous épargne et ne vous dit rien) n’interfère en rien avec les problèmes stylistiques qu’il a à résoudre.
Qui reste-t-il ? Jean-Pierre Richard, qui renouvela singulièrement la lecture de la poésie, a 95 ans. Jean Starobinski en a 97 : il est, au même niveau que Barthes, Genette ou Eco, l’un de ces immenses lecteurs qui, au lieu d’exhumer dans une thèse poussiéreuse avant même d’être écrite quelque illustre inconnu, n’hésitent pas à se colleter à des auteurs très célèbres, Montaigne, Diderot, Rousseau ou Racine, parce qu’ils apportent à ce que vous pensiez savoir un éclairage tout à fait neuf : essayez l’Œil vivant, de Starobinski, et son analyse des « nuits enflammées » du théâtre racinien, et lisez en parallèle le Pour Racine de Barthes. Vous n’irez plus jamais voir Phèdre ou Andromaque avec le même œil. Ces gens-là nous ont changé le regard.
Je commence à me faire du souci pour les petits derniers — Sollers par exemple, qui est un très grand critique (lisez donc la Guerre du goût). 82 ans le 28 novembre prochain.
Avec qui vais-je encore pouvoir jouer aux boules ?
Les uns et les autres furent des hommes-bibliothèques. Rappelez-vous Eco arpentant la sienne… Il n’y a pas qu’en Afrique qu’à la mort de certains vieillards, une bibliothèque brûle. Ce qui disparaît peu à peu, c’est notre capacité à errer dans les livres en les rouvrant sans cesse et en y découvrant toujours de nouvelles richesses. J’essaie de faire passer ça en cours. Mais je ne suis pas Genette, ni Barthes — ni Eco. Juste un bout de leur mémoire.
Nous sommes dans un désert critique. Oh, les universitaires se ramassent à la pelle, qui chicanent sur des détails sans avoir une claire vision de l’ensemble. Que l’on en arrive, dans l’état présent de frustration intellectuelle, à trouver qu’Antoine Compagnon dit des choses sensées parce qu’il les exprime en bon français donne la mesure du manque actuel. Depuis vingt ans, il n’y a guère que Pierre Bayard qui m’a donné des idées. Lisez donc ses essais sur Laclos (le Paradoxe du menteur), Maupassant (Maupassant juste avant Freud), Agatha Christie (Qui a tué Roger Ackroyd ?). Humour et pertinence. Décalage et profondeur.
Dans les Invasions barbares (l’un de mes films préférés, puissamment morose), Denys Arcand fait évoquer par l’un de ses personnages ces époques où de grandes intelligences ont éclos simultanément — Athènes au Vème siècle, Florence au XVIème, Paris au XVIIIème. Paris n’était pas mal aussi dans les années 1960-1970. J’habitais alors rue de Seine, je n’avais que quelques pas à faire pour suivre, rue de Tournon, à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, le cours de Barthes sur le discours amoureux. Et aujourd’hui ? Eh bien, la barbarie a gagné, et les anciens flambeaux s’éteignent les uns après les autres.
Jean-Paul Brighelli
Mouais…Gérard Genette si ça plait à JPB, je veux bien aussi.
Théoricien de la littérature. C’est un métier ? Sans doute un vrai plaisir de lecture pour les spécialistes, un vrai plaisir de lecture augmentant la lecture des autres, prolepses sur syllepses et palimpsestes. Mais sincèrement, est-ce bien la peine d’en parler ici ? Il va falloir des cadors de la mécanique textuelle pour faire l’éloge du concept. Lolo va faire rougir Wikisaittout comme Armstrong faisait « rougir le 12 dents » et Dudu va épuiser le coruscant et pétulant Bardadrac avec son « jeu liquide du piano aqueux » (bof). Ca promet ! Pas ça par pitié !
J’imagine (sans en avoir lu un seul, évidemment) qu’on peut préférer nettement ses textes théoriques, sérieux, universitaires. Le maniement de l’humour n’était pas sa tasse de thé.
J’ai trouvé ça:
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180511.OBS6511/gerard-genette-par-lui-meme-1930-2018.html
Une interview qui m’a parue consternante d’irresponsabilité et d’autosatisfaction, non ?…ou alors je fais du mauvais esprit !? Pas mon genre..ou alors Genette n’était nullement un naïf qui savait qu’à l’Obs on peut sans forcer son talent leur faire prendre des vessies pour des lanternes.
« Arbre. Cache toujours la forêt. Quand il n’ y aura plus un seul arbre pour la cacher, on verra peut-être enfin la forêt. »
(G. Genette.)
« Auberge. On est jamais près d’ en sortir. »
(G. Genette.)
La nécrologie putride de Libé cite cette épiphanie (digne d’un dieu, vraiment ?) en concluant néanmoins :« Il avait beaucoup d’humour, on l’a dit, plutôt à froid, et l’un de ces «mots-chimères» était : «Proustituée : cocotte à la recherche du temps perdu.»(*) Il faut malheureusement que Genette se passe. »
Toute une vie de recherche littéraire pour arriver à ce gag. Que de temps perdu pour une simple activité de distraction.
Lançon en « Lambeau » ? Quand je tombe par hasard sur un Charlie-hebdo c’est à sa chronique que je me rends en premier lieu où il témoigne de son parcours de blessé, minutieusement, « sans répit » ai-je envie de dire, même si je trouve que ça fait un peu « portrait de l’artiste en martyre ». Je n’ai aucunement ce culte-là, je ne peux pourtant nier la force vitale qu’il faut à Lançon pour simplement « continuer ».
(*)Celle-là je la connaissais déjà pour l’avoir lue dans « Le fou de Proust »
Evidemment, lire Genette entre jeunettes lutinées, c’est plus rigolo que de démontrer des théorèmes pour ménagères ménopausées.
Les pisse-froids glacent les jeux de mots (l’azote liquide la vie) en déclarant que c’est de l’humour à trois balles (qu’ils verraient bien d’ailleurs dans la tête de l’émetteur). « Jeux vermotten ! » clament ces vétillards textuels.
« Quand je tombe par hasard sur un Charlie-hebdo » dit roquet : on sent bien que la dite feuille est dans sa bouche comme un succédané de feuilles de Lotus et qu’il n’y a recours qu’en toute dernière extrémité, craignant probablement que la une, il est vrai souvent saturée de noir, vienne lui t(e)inter le dargeot tant chez lui, faire la fine bouche c’est serrer les fesses.
A plus !
https://twitter.com/franceculture/status/994976259405950983/video/1
« Les uns et les autres furent des hommes-bibliothèques. Rappelez-vous Eco arpentant la sienne… »
Petit film impressionnant en effet; plus de cinquante mille volumes,nous dit on et la déambulation a un but précis:aller chercher un livre;Eco sait exactement où il se trouve.
(Du moins c’est ce que la vidéo veut nous faire comprendre,je crois.)
Cynthia Ozick (romancière et essayiste américaine de haut vol-elle aussi octogénaire) a consacré un texte-que j’essaierai de retrouver- à ceci:quand un grand lecteur-écrivain meurt,disparaît une richesse:toute l’architecture de ses lectures .
Imaginez une bibliothèque contenant 23 millions de volumes . Si on en déplace un,c’est comme s’il était perdu.(bibliothèque nationale de Saint-Pétersbourg,appelée Saltykov-Chtchédrine (jusqu’en 1992).
Il m’est arrivé jadis de me rendre à la bibliothèque Pompidou,lieu horrible où il est à peu près impossible de lire tant il y a « d’étudiants » mal élevés,mal lavés malappris.
Lesdits « étudiants » font exprès de mal ranger les ouvrages qu’ils veulent consulter,pour en priver d’autres lecteurs et s’assurer (plus ou moins) de les retrouver le lendemain.
Génération « j’ai le droit ».
Autre hypothèse: les étudiants rangent mal les ouvrages parce qu’ils ne maîtrisent pas l’ordre alphabétique…
Non,ils sont plus malins que ça;ils savent que tel bouquin (à 48 heures du partiel) va être très demandé,alors ils le cachent.
Il vous fallait vous y rendre le Mercredi matin. La veille, jour de fermeture, livres et rayonnages sont obligatoirement rangés. Tous les étudiants le savent… Ça me surprend de votre part que vous n’ayez que très peu apprécié l’endroit, il a, pour ma part, le mérite de m’avoir offert un point de vue sur la tour Saint Jacques que j’ai toujours gardé en mémoire, une première fois sous une lumière bleue plein sud où j’abordais les gargouilles de l’édifice de façon frontale, la nuque droite – magique.
Gérard Genette pouvait soulever combien de livres en même temps ? Parce que Thor Björnsson dit La Montagne soulève 472 kilos de fonte ! Donc respect les petits bras de la littérature …
Ne rêvez pas Driout. Avec la gonflette, la tête n’est pas seule à ne pas grandir en proportion.
Bonhomme en mousse …
C’est « à voir » s’interloquait Gérard Genette … c’est tout vu répondait le docteur angélique San Antonio, votre Gérard ne vaut pas de Villiers ! RAS rajoutera SAS toujours aussi peu loquace quand il dégaine …
Théorème de physique littéraire.
Les exorcismes de Gérard Genette servent à relâcher la pression littéraire quand le fut est plein de jus et que la mousse est sur le point de se répandre.
la mousse et l’écume,seulement deux mots …en français
Pour Jean-Paul Brighelli.
Le problème que j’affronte régulièrement est à cent mille lieues de la critique littéraire de pointe – ce sont des clients qui ne lisent pas le texte de mes annonces – tout est détaillé avec un grand luxe de détails car je suis un maniaque de la précision – ils savent lire, ils savent écrire mais la paresse intellectuelle est telle qu’ils ne regardent que la photo jointe – si on m’a parasité mon annonce sur un site de vente en ligne c’est foutu ! Ils commandent le « truc » sans même regarder la catégorie de l’objet ; ensuite ils se plaignent car c’est de ma faute paraît-il !
Désolé pour la teneur de ma plainte mais cela fait partie de ce nouveau monde qui ressemble comme une goutte d’eau à une autre à l’ancien monde où la majorité des Français était analphabète – mettons avant la Révolution de 1789 avec les conséquences politiques que l’on sait.
Une masse de Français sont informés mais comme ils sont intellectuellement informes on remue le vide.
C’est quand même en grande partie de la responsabilité de l’Education nationale. Désolé … pour Genette et les autres.
Nous régressons à une allure folle … ce qui explique l’affolement du pouvoir quand le groupe des Identitaires fait un beau coup médiatique avec de belles images dans les Alpes. Alors le gouvernement pond une circulaire ministérielle rétro-active pour essayer de les contrecarrer … ce qui évidemment est une entorse fondamentale à nos principes de droit.
La dictature elle est inévitable à mesure que l’analphabétisme intellectuel progresse.
C’est Napoléon qui disait qu’un petit croquis valait mieux qu’un long discours – mais les images ne peuvent remplacer l’ordre conséquent du discours.
Et bientôt, par la grâce du grand réchauffement, des nuées d’éléphants qui ne sentiront pas la rose traverseront les Alpes pour nous envahir.
Des assoces caritatives leur auront fourni des moon boots. Les khonnes !
Les éléphants d’Hannibal sont déjà passés dans les Alpes,les Sarrazins aussi – nommant quelques lieux (Saas Almagell ,près de Saas Fee par exemple.)
C’est l’hôpital qui se moque de la Charité.
Vous êtes un archétype de dialiseur.
Et pour les ventes de petites culottes souillées,d’autres problèmes ?
Lormier,
Je vais devoir mettre un point d’honneur à être plus c.o.n encore si je dois vendre vos culottes souillées !
Au fait, j’ai vu hier « Everybody knows » , eh bien je peux vous dire que c’est un vrai nanar, lourdingue avec des acteurs très peu crédibles, bien que stars consacrées. Quant au Godard qui fait polémique, paraît-il, à Cannes, je ne sais guère qu’en penser… Est ce aussi fuligineux que l’assure Le Figaro magazine ?
Et, puisque j’en suis au chapitre des déceptions, je signale une autre calamité : « Ils vont tuer Robert Kennedy » de Marc Dugain. Une véritable imposture romanesque ! Cet écrivain un peu vantard, qui était prometteur à ses débuts, ressemble de plus en plus à un Philippe Labro de pacotille. Autant aller se rouler nu dans l’herbe verte avec le père Corbin, plutôt que de s’infliger tous ces mauvais baiseurs. Enfin, à mon (bon) sens, qui m’oblige comme souvent à sortir du bois pour remettre de l’ordre dans la basse-cour parce que sinon c’est le bordel.
Je reviens asap pour parler du « Lambeau » de Lançon et pas la peine de me demander eta, j’en sais rien !
Une petite remarque : à Vinça, c’est entre Roussillon et Conflent. C’est la Catalogne. Donc pas de » ô con » ! Ça, c’est languedocien. Voyez plutôt du côté de « vits padrine » ou bien « aquest cop, me fa tres punts. Ana tu de jugar ».
C’est exact. Mais mon grand-père était un Provençal marseillais pur.
Pardon, c’est ce que je ne savais pas !
Aucun problème — c’était un clin d’œil à usage personnel.
Cher Maître JPB, que lis-je, qu’apprends-je ? vous ne seriez donc pas « Corse de souche » ?
je ne puis retenir cette petite taquinerie : « moins Colomba et Mérimée que Colombo et périmé, alors ? » 😉
Moitié Corse (mais d’origine toscane, deux générations derrière), un quart Provençal (d’origine toscane aussi), et un quart Catalan. Un cocktail terriblement sudiste…
La lettre fait foi … de la prédominance de la lettre dans la bourgeoisie lettrée.
Le chiffre étant une lettre particulière.
La foi jurée ça c’est le moyen-âge – c’est à dire une époque où la majorité de la population même Charlemagne ne sait ni lire ni écrire.
On passe aux temps modernes quand on se met à tenir des livres de compte – l’œuvre de Newton est écrite au dos de feuilles qui servaient à des comptes commerciaux.
Cet imbécile de normalien Alain Peyrefitte avait décalqué une thèse américaine pour soutenir sa propre thèse en Sorbonne vers 1980 intitulée « La société de confiance » ; grossière erreur les marchands de Venise avaient une salutaire défiance de leurs commis et ils notaient tout ! Le compte en partie double est de leur invention.
« sa propre thèse en Sorbonne vers 1980 intitulée « La société de confiance » »
Etes-vous bien sûr que le livre soit au départ une thèse en Sorbonne ?
J’ai du mal à voir un ministre de De Gaulle (surtout celui-là) aller soutenir une thèse.
Il me semble que le diplôme de maîtrise de Peyrefitte (soutenu alors qu’il était étudiant) s’intitulait « le sentiment de confiance ».
Il y a bien des années, Peyrefitte avait manifesté sa totale ignorance de Kant en parlant du « jugement synthétique a priori » (il croyait que c’était en quelque sorte le préjugé.)
Une thèse ? Une thèse de quoi ? Sûrement pas de philosophie .
Si en 1984 il a soutenu une thèse dont il a publié un résumé sous forme de livre en 1990 je crois.
Il a pompé ses idées dans un bouquin américain et comme il ne comprenait rien à rien il a pompé de travers.
P.S De Gaulle avait été très déçu de son attitude en mai 68.
Vous avez des sources ou vous voulez m’obliger à vérifier moi-même ?
C’est exact;Alain Peyrefitte a soutenu une thèse,une thèse d’histoire en 1994.
http://www.theses.fr/1994PA040079
La société de confiance : développement, modernité et facteurs culturels. essai d’éthologie humaine comparée
par Alain Peyrefitte
Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de François Caron.
Une astrologue,dont j’ai oublié le nom, a bien soutenu une thèse de sociologie…
Voulez-vous que j’écrive une « Charte de l’intelligence » ? Ce qui à mon avis serait une propédeutique à toute charte laïque … qui malheureusement fait trop souvent le jeu des imbéciles.
Il ne faut pas trop dérouler le tapis rouge sous les pieds des idiots car ils s’y vautrent déjà naturellement.
Allez ! Cadeau !
Dudubrovsky. Tas de sous-doués fondus. Le monstre. Démonstration (page 153) :
« Englouti dans le savoir. Tout à lire. Tout à apprendre. Et puis relire, rapprendre. Je trime. Déjà périmé. Tous les bouquins déjà écrits. Tous ceux qui sortent. Par flots, vagues, une marée montante. Vertige, j’ai la nausée. Roulis, j’ai le tangage en tête. J’assimile Sartre, je mastique Merleau-Monty, j’avale Lévinas. Je fais mon Corneille. En vain. Faut recracher. C’est plus la mode. Sauce Saussure. Recommencer la cuisine. D’autres recettes. Déguster la linguistique. Ingurgiter Heidegger. Rapido. Se dépêcher. Ne pas manquer le dernier bateau. Virevolte, le vent saute. Lévi-Strauss, c’est déjà du strass. J’embarque dans Barthes. Plus de sujet. Littérature ne dit qu’absence de. Où je pense être, je ne suis pas. Là où. Lacan. Ailleurs. J’accoste. Vite. Lettre Volée. Freud en fraude. Je frôle Foucault. Une foucade. Une histoire de fous. A peine au sous-sol du savoir, on remonte. Vieilli. Sent le moisi. C’est plus ça. Des réacs. Structures descendent pas dans la rue. Qu’Althusser de vrai. Malheur. C’est déjà fini. Vent vire, girouette tourne. J’étudierai donc Derrida. Je me déride. Je dérade. Au large, vogue la galère. Je déraille. Halte. Inutile. Culte aboli, autre idole, on a retourné sa vestale. Prophétesse, c’est Christ-Eva. Sinon, barbarisme, sollersisme. On vous la boucle. Proclamations, manifestes. Plus c’est Tel Quel, plus ça Change. Fulminations, fulgurations. Madame Bovary, c’est toi. Marx, c’est moi. Tempêtes dans les encriers, ouragans. Je thématise, j’anathémise, j’annagramme, je paragramme, je paradigme, je paraphrase, je parade. Au paradis du baratin. La parodie de Barentin. On en a parlé dans Landerneau, l’an dernier. PARIS. Au loin. A l’autre bout de moi. Du monde. Odeur de trains, à Saint-Lazare. »
Un souvenir: un universitaire britannique me racontait en riant un colloque international dans lequel Doubrovski s’était exprimé sur Proust:il avait soutenu que tout les texte de La Recherche,c’était « du caca… Je chie maman ».
Et le Britannique de me dire: vous vous rendez compte:des universitaires avaient traversé l’Atlantique pour venir écouter ça!
PS Nabokov a mis un point d’honneur à ne jamais assister à aucune réunion de la PMLA.
Euh, pardonnez l’ignare que je suis, mais c’est pas de Maurice Merleau-Ponty qu’il est question plutôt que Merleau-Monty, comme Monty Python ?
Quelques verres de Merlot et on confond tout…
Mes plus plates excuses.
♪♫ « dis t’as vu monter Merlot ? non j’ai vu monter personne ! » ♪♫
Elle était bonne élève Annie Cordy. D’où l’expression « première de Cordy » ! 😉
Y en a des qui voient des éléphants roses traversant les Alpes le week-end … je ne dénonce pas j’évoque !
Je ne me refuse pas un petit plaisir facile que j’ai pêché dans le Bloc-notes d’Ivan Rioufol :
« Lilith en réponse au commentaire de bob | 12 mai 2018 14h20 |
Une idées fausse qui circule, il me semble , c’est d’avoir fait croire que le pétrole aller finir par diminuer fortement, et s’épuiser,
C’est une fake, il n’y a pas plus menteurs que les gouvernements : A partir de bouteilles plastiques recyclées ils arrivent à re fabriquer du pétrole, c’est une source inépuisable. Pour le maîtriser commercialement il n’y a que des stratégies comme ils sont en train de monter : faire croire que le pétrole devient rare pour en augmenter le prix.
…
Par contre, Poutine veut faire courir ses oléoducs, l’Iran aussi, Trump veut vendre son gaz et pétrole à l’Europe, c’est le chou et la chèvre qui se respectent mais si un grain de sable intervient tout éclate … tous s’observent, tous parlementent, tous ou presque se provoquent.
… Il est déjà trop tard car au delà du pétrole, s’ajoute le scandale des vaccins. Certains chefs d’État, mais pas tous … ont trouvé le moyen d’affaiblir la race humaine en imposant des vaccins nocifs. Re fake, ils « oublient » de commander les expertises aux laboratoires pour le contrôle de la nocivité et en son absence, décrètent de facto qu’ils ne sont pas nocifs. Quelle hypocrisie, là aussi Trump émerge du lot d’assassins notoires car il pense que les vaccins sont entre autre, à la base de nombreuses pathologies dès l’enfance.
Pas grave, ses détracteurs ont trouvé un palliatif : l’intelligence artificielle et les bébés éprouvette ! Que ne feraient-ils pas pour sauver leur lobby… et nous n’avons pas parlé du recyclage des déchets nucléaires !!! »
Qu’est-ce qu’il a pris Bob !
Les aventures cryptiques de Bob et Bobette !
Je ne reproche pas à Lormier sa collection de petites culottes je lui reproche de vouloir me les vendre au prix de la collection David Rockefeller- 832 millions de dollars hier à New York.
Un nu de Modigliani est en vente le 14 mai pour 150 millions de dollars – mais sans la culotte qui sera vendu à part.
vendue ! ou pas !
Du temps de l’occupation, vous faisiez de si bonnes affaires ! Que de belles bibliothèques sont parties vers l’Allemagne !
Je me demande toujours:comment avez-vous pu claquer tout ce fric,en si peu de temps ?
Où l’on apprend que JPB aime « Les invasions barbares »…
Film qui mériterait une chronique ici-même.
Lormier,
Alain Meyre&Fils est le Las Cases de De Gaulle ; tout le reste de son œuvre c’est du pipi de chat ! Gros succès parmi les lecteurs du Figaro-Magazine … & du Figaro-Madame. Donc je n’encourage pas au vice consistant à faire une thèse sur l’œuvre de Monsieur le Ministre de l’information et de l’éducation nationale.
Non ! le vrai écrivain c’est Roger Peyrefitte … à lire mais pas forcément pour toutes les mains pures.
La méta-littérature (celle de Genette y compris) c’est le tourisme qui rode autour de la littérature quand celle-ci a perdu toute fonction. Un peu comme ces villes et villages-fantômes qui sont restaurés pour devenir des hauts lieux touristiques, Sarlat la Canéda, Salers dans le Cantal, Conques etc.
Les fondus de littérature prennent un grand plaisir à cette drogue – mais la société ignore à peu près tout de ces délices un brin pervers.
« amours,délices et orgues » sont, je crois, du féminin (au pluriel)
délices perverses.
Mon cher Maître JPB, ne vous in-quié-tez donc pas ! la littérature n’a aucun souci à se faire, elle se démocratise, pour atteindre un plus large public : vous ne me croyez pas ? tenez, regardez :
https://actu.fr/bretagne/plerin_22187/francois-hollande-sera-samedi-12-mai-dedicace-leclerc-plerin_16722564.html
Bidochon est chargé de recevoir les clients mécontents de leurs reblochons.
Et pour ne pas être en reste, voici l’annonce d’une Œuvre de haute tenue, qui fera taire les mauvais esprits qui évoquent le déclin de la littérature française …
http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Info-Match-Segolene-Royal-ecrit-ses-memoires-1511732
Pauvres Nègres recrutés au Pôle Nord pour faire les basses œuvres de l’ambassadrice !
40 comments later…
Genette a laissé un chosier plein de mots- bidon en héritage, dont on n’a que faire. Il est parti avec son dico à usage unique.
Du méta fumeux chimérique voui. On se croirait à une rave party. Hallucinant !
Ah, j’oubliais, mot-valise est à rendre à Lewis Carroll.
Enfin, condoléances à la famille, comme on dit poliment.
Roquet, avatar canin du pilier de rade à l’esprit étroit et utilitariste, ne peut comprendre que, la littérature n’étant pas une science, elle ne progresse pas forcément. Il faut régulièrement un regard neuf et suffisamment profond pour pouvoir assurer la continuité générative du discours sur les classiques sans lequel il n’y aurait pas de classiques.
C’est ce que fournissent des gens comme Genette.
Pour filer la métaphore horticole, il convient de travailler en profondeur (la troisième dimension dont parle notre hôte) autour du classique pour assurer non seulement son développement mais sa postérité.
Sinon, on verra se généraliser des sensibleries à visée vulgarisatrice * (à la sauce Babylisse de Kerangal).
* la transplantation cardiaque, quoi où quand comment.
« la littérature n’étant pas une science, elle ne progresse pas forcément. »
Aphorisme à retenir;l’idée de progrès d’ailleurs…
Monsieur le physicien,vouv vous distinguez de la moyenne de vos congénères;
D’ailleurs un physicien qui cite aussi fréquemment Thom n’est pas une bête ordinaire.
Allez ! Cadeau !
L’idée que la science progresse nécessairement est due à Kuhn. Thom va plus loin en insistant sur l’examen de la qualité de ce progrès.
http://dl.free.fr/bgm6n9H70
Le texte n’a pas été expurgé de ses fautes de frappe..
Le texte n’a pas été expurgé de ses fautes de frappe, car il ne faut pas écarter le Thom de sa voie …
Noyade dans l’Aquarius ! On dit pas Mercy … on crie SOS ! SOS !
La propagande ne fait pas forcément un tube.
Ca va plaisir à Lormier : c’est le Toy de Netta qui ani lo buba, « Je ne suis pas une poupée » !
Je ne comprends pas l’hébreu mais je crois que grossièrement traduit cela veut dire : « Tu n’auras pas ma petite culotte ! »
Tiens, l’autre jour à Roissy, après avoir croisé Villani à Sheremetyevo, je tombe sur Carrère au tapis des bagages à Roissy. Je ne me suis pas privé de lui dire que les faiblesses des ses romans venaient du fait qu’il faisait trop de métalepses intradiégétiques et pas assez de métalepses autodiégétiques.
Il semblait assez d’accord.
Les pertes blanches des traînées aérophagiques, voilà l’ennemie :
http://www.lemonde.fr/climat/article/2018/05/12/les-trainees-blanches-des-avions-contribuent-au-rechauffement-climatique_5297919_1652612.html
Plutôt que de prékhoniser de voler plus haut, ne pourrions-nous pas équiper nos aéronefs de slips absorbants ?
les « chemtrails » ? ahhh, si c’est le « journal de déférence » qui le dit, alors …
Il y a quand même une leçon de géographie intéressante à retenir de l’Eurovision 2018 : l’Europe est en Asie !
Ceci dit il vaut mieux que l’Europe soit en Asie qu’en Afrique … je dis ça je dis rien !
Suite …
La misère intellectuelle est un don de dieu, la paresse intellectuelle est un don de l’Education nationale.
Entre deux driouteries, cette avancée techno-babiolo-pachydermique qui rappelle les avions renifleurs :
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/05/13/l-elephant-sismometre-de-la-savane_5298163_1650684.html
« Les découvertes des chercheurs anglais pourraient maintenant servir à protéger les éléphants des braconniers en détectant en temps réel le vacarme sismique que provoque une harde d’éléphants fuyant un agresseur. Un réseau de géophones permettrait de localiser l’événement en triangulant les signaux. »
Et s’il s’agissait d’une teuf de triongulés ?
Africa !
Nous avons déjà un éléphant rose dans notre magasin de porcelaines ; inutile de rameuter tout le troupeau …
Contrairement à Dudu toujours tourné vers les steppes de l’Afrique par de tristes tropismes, Driout ne s’intéresse qu’aux fauves vivant dans les steppes climatisées de Bd évidemment bien plus petites que celles de Dudu pour faire illusion.
Dudu au pôle sud, Driout au pôle nord, l’attraction des antipodes.
« un éléphant rose dans un magasin de porcelaines », roses également je présume, c’est une allégorie pour décrire « DSK qui déboule chez les étudiantes de Tolbiac » ? 😉
Une expérience de physique type la main à la pâte-( pas d’éléphant ) tentée en 2001 par les Britanniques;
https://www.theguardian.com/uk/2001/sep/07/schools.education
Les valeurs avancées sont correctes en ordre de grandeur. En revanche néanmoins par contre, je doute que « l’expérience » ait une quelconque valeur pédagogique.
Certains imagineront en faire un instrument d’expression populaire : 20 millions de glandus sautillant en phase à un rythme de 1/3 Hz, c’est censé faire sursauter un pouvoir avide de signe provenant de la masse.
Mais alors, comment savoir s’il s’agit d’une protestation ou d’un plébiscite ? On n’échappe pas à la nécessité de l’interprétation (oracles, entrailles de poulets, institut de sondage des croupions, etc.)
D’autant qu’une contre manif avec 20 autres millions de glandus sautillant au même rythme mais en opposition de phase annulerait, en principe, tout le bénéfice escompté.
« Moitié Corse (mais d’origine toscane, deux générations derrière), un quart Provençal (d’origine toscane aussi), et un quart Catalan. Un cocktail terriblement sudiste… »
JPB a ouvert son placard à madeleines et en a trempé une dans le profond hanap du réservoir à émotions de son cocktail sudiste. Corse, Provençal, Catalan,…, késaco ? J’ai été obligé d’ouvrir Google Maps pour localiser sa parentèle.
Allons, ce n’est pas sur carte qu’on le situe. Ambidextre, il joue indifféremment de la mandoline ou de la flamenca : un pur Marseillais. Les filles adorent.
Bonjour Flo,
Me confirmes-tu avoir réservé un stand à la grande brocante des 9 et 10 juin prochains sur la Canebière ? Si oui, à quel emplacement exact ?
Comme je te l’avais laissé entendre, je pourrais me libérer du blog à JPB pour venir t’aider -le samedi notamment-, si tu me donnes une idée approximative des prix auxquels tu vends tes mandolines et tes guitares flamenca.
Je t’embrasse. A très vite.
Mon petit gars,
Il faudrait que tu puisses arriver à Marseille – la gare Saint Charles est bloquée aujourd’hui.
Tout doux mon garçon, pas d’esprit mercantile entre membres du blog. Et puis ce sont des instruments qui s’adressent à des experts, hein, tu comprends. Commence par l’harmonica et tu sauras vraiment jouer de la flûte. Viens en Bretagne et je t’en fais cadeau. La saison et les plages sont divines, tu auras tout loisir de te baigner dans des eaux cristallines mais encore un peu fraîches où seuls quelques phoques peu farouches jouent au sous-marin en écoutant Grand Master Flash. Ils apprennent même à nager la brasse indienne aux jeunes voyageurs de passage.
https://www.youtube.com/watch?v=HsTJaP2tC0A
Bises
Dragueuse !
Heureusement que je le prends au second degré !
Dragueuse ?
Vis à vis du jeune doctorant,Flo m’avait paru plutôt maternante (« un pauvre gosse », -avait-elle écrit.)
J’ai certainement beaucoup de progrès à faire en matière de compréhension de la femme.
La laïcité vacille : la vierge maryam apparaît à la Sorbonne et accorde une interview.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/05/14/polemique-sur-le-voile-d-une-responsable-de-l-unef-a-la-sorbonne_5298396_3224.html
Selon une source généralement pétrifiante, la dame aurait été insufflée par de l’esprit malsain *, en pleine rue Soufflot.
* l’identité de cet esprit invasif reste problématique : Julien Dray, Harlem Desir, un instant soupçonnés d’insufflage universel par bourrage d’urnes, ont été reconnus politiquement agénésiques.
C’est ici que le terme islamo-gauchisme prend tout son sens …
Le NPA avait bien présenté une candidate voilée à des élections locales dans les Basses-Alpes…
Y plus d’raison de se gêner.
Bigre …
La France se tiers-mondise à toute allure grâce à la politique de son Etat qui se défait comme un soufflé !
J’étais hier aux Puces de Saint-Ouen qui est comme un condensé de cette accélération de l’histoire.
qui sont…
On ne peut pas mettre en accusation tout un peuple ? Quel dommage … j’aurais bien fait le procès de tous ceux qui ont voté depuis quarante ans au nom de la France en qualité de Français.
Les Puces sont devenues un univers quasiment entièrement masculin ; et l’on comprend pourquoi, un marchand me disait que quelques minutes avant mon arrivée une femme s’était fait agresser – je suppose pour la voler – une bande de types l’entoure et la dévalise en quelques secondes me disait un autre marchand.
J’avais assisté il y a deux mois à une bagarre à coups de barres en bois entre roms et forains !
Décidément, toujours dans les mauvais coups ce Driout !
J’ai de mauvaises fréquentations sur Bonnet d’âne – cela m’influence en mal durablement.
Après avoir pécho de la peu-do, je suppose que vous vous rendîtes à la salle de shoot municipale, laïque et républicaine, pour consommer le produit sus-nommé ? et vous l’injectâtes, ou vous la prisâtes ? 😉
Gérard Genette c’est Marcel Proust qui serait resté un peu trop longtemps sous la couverture – cela surit !
…
«Ô Ménalque, dit Virgile dans sa IVe églogue,
si nous vous perdions, qui émaillerait la terre de fleurs ?
Qui ferait couler les fontaines sous une ombre verdoyante ? » – « c’est-à-dire, traduit Dumarsais, qui chanterait la terre émaillée de fleurs ? Qui nous en ferait des descriptions aussi vives et aussi riantes que celles que vous en faites ? Qui nous peindrait comme vous ces ruisseaux qui coulent sous une ombre verte ? ».
En somme c’est Proust qui préfère les fleurs sur la tapisserie des murs !
Virgile avait peut être de l’humour anglais – un long séjour à Londinium ? – ce qui nous aurait été caché par les annales.
Virgile est certainement le père de la littérature anglaise. Je vais faire une thèse sur le sujet … si on ne m’interdit pas.
On l’appelle le cygne de Mantoue – mais j’établis dans ma thèse qu’on devrait l’appeler « le cygne noir de la Tour de Londres » pour se conformer aux découvertes que j’ai faites dernièrement en grattant les églogues.
Je suppose qu’un de vos lointains ancêtres (glorieux, bien sûr ! ) a inspiré au poète, les grandes lignes de son Oeuvre. Je ne vois pas d’autre explication. Pouvez-vous confirmer ?
Disquisitiones arithmeticae:
Prenons un nombre au hasard : 3474. Ecrivons-le à l’envers : 4743 et additionnons les deux nombres : 3474+4743=8217. Recommençons : 8217+7128 = 15345 .
Recommençons:15345 +54351= 69696.
Ce nombre est égal à lui même écrit à l’envers, c’est un nombre palindrome.
Faisons un autre essai:
1951 par exemple:
1951+1591 = 3542
3542+2453=5995: palindrome !
Encore un : 2018
2018 +8102=10120
10120+02101=12221: palindrome !
Encore un ?
1969
1969+9691 = 11660
11660+06611 = 18271
18271+17281 = 35552
35552+25553 = 61105
61105+50116 = 111221
111221+122111 = 23332 : palindrome !
Essayez !
Je lis vos énigmes…mais j’ai pris du retard;il me semble que cette nouveauté est une variation sur un thème que vous abordâtes précédemment.
(Je vais tacher de retrouver la solution que j’avais postée sur 9 et 81. 1+8 =9)
Vous avouerais-je aussi que je viens de passer du temps sur cette énigme dont vous n’êtes pas l’auteur:on considère la somme des carrés de n nombres triangulaires successifs;pour quelles valeurs de n, le -énième nombre triangulaire divise-t-il la somme des carrés des n nombres triangulaires dont il est le dernier ?
J’ai trouvé (je pense) la réponse-mais en m’aidant d’une indication dont je ne comprends pas la source.
Il ne s’agit que de se divertir et attention, je n’ai pas toujours les réponses aux questions que je pose !
Je ne donnerai pas la réponse que je n’ai pas, mais essayez avec 196…
Ceci dit, il n’est pas interdit d’avoir une ou des exceptions.
Un nombre de Lychrel est un nombre naturel qui ne peut pas former de nombre palindrome lorsqu’il est soumis au processus itératif qui consiste à l’additionner au nombre formé de l’inversion de ses chiffres en base 10. Les nombres de Lychrel sont des nombres théoriques. On n’en connaît aucun, bien que de nombreux nombres soient suspectés. Le plus petit nombre suspecté d’être de Lychrel est 196.
Ensuite viennent 295, 394, 493, 592, etc…
Plusieurs millions d’itérations ont été testées mais rien n’est démontré!
Bon sujet de recherche pour retraités désoeuvrés .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_Lychrel
Une bande de skinheads sème le ouaille et la désolation rue de Grenelle. Voici les chefs :
http://www.lepoint.fr/images/2018/05/13/14799964lpw-14811400-article-jpg_5236111_660x281.jpg
Quand ils ne passent leur temps à écumer les couloirs en buvant des bières et en insultant les rares personnes qui osent encore s’y aventurer, ils se cassent la tête au black metal dans un burlingue où une machine à irm a été bricolée et détournée en mur d’enceintes.
Et personne n’ose moufter…
J’ai a beau avoir une sympathie toute relative pour le Hamas, je ne suis pas certain d’approuver et j’hésite à penser qu’on est en train de résoudre le pb :
http://www.lefigaro.fr/international/2018/05/14/01003-20180514LIVWWW00140-en-direct-israel-gaza-jerusalem-une-jour-historique-et-de-violences.php#902897
La Syrie n’est qu’une entrée en matière;lorsque les troupes américaines débarqueront en Israël pour prêter main forte à Tsahal, l’embrasement général commencera.
Malgré d’innombrables évidences contraires, le gouvernement israélien veut croire que sa propre charcuterie est plus halal que la leur
http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2014/03/06/article-2574456-0AC64638000005DC-23_634x422.jpg
Même dans ce domaine on n’échappera pas à la création d’oligopoles :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/05/14/97002-20180514FILWWW00256-canada-mega-fusion-dans-le-cannabis-avant-la-legalisation.php
« elle créera un géant, avec une capacité de production de 570 tonnes de cannabis par an »
Elle envisage de pouvoir les écouler.
On peut donc envisager que ce jour la consommation annuelle du pays est de plusieurs milliers de tonnes.
Conclusion :
Les douaniers canadiens sont si distraits …
Ne devrait-on pas plutôt parler d’oiligopoles ?
Ce n’est pas Genette qui avait refourgué sa boîte à mots-outils à François Hollande en 2012 ?
» René Girard…qui avait formalisé une sale histoire de triangle pour en faire un absolu technique du regard amoureux. « .
J’ai expérimenté quelques sales histoires de triangles équilatéraux –la femme, le cocu et moi– avec les femmes mariées que j’ai baisées. L’important, dans ces moments de double vie, c’est de n’être jamais trois à la vivre.
Deux conseils pour le choix de « l’objet du désir »:
a) la choisir pas trop con pour qu’elle sache gérer la situation (quelles salopes tout de même !)
b) qu’elle n’habite pas plus haut que le 1er étage en cas de fuite désespérée par la fenêtre à l’arrivée imprévue du mari.
D’autres questions ?
Je t’en foutrais moi des Gérard Genette, des Tzvetan Todorov ou des Roland Barthes qui se sont échinés à triturer une langue qui n’est plus parlée que par 65 millions de clampins, 65 millions de petits bourgeois épuisés et repliés sur eux-mêmes par le souvenir d’une grandeur fossilisée. Pour s’en sortir, mieux vaut frapper à la porte du chinois ou du japonais, triomphants, qu’à celle de la langue morte de la revendication et du gémissement.
Certains profs de maths plongent leurs objets dans le « réel » en espérant que du concept mathématique va en émaner. On trouve évidemment des tas de trucs plus ou moins délirants dans l’Osservatore Pedago.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/05/15052018Article636619637317716235.aspx
A la fin du causement, on frémit en lisant ça :
« Comment faites vous pour trouver ces objets d’enseignement ?
Je laisse venir l’idée. Mais avec l’expérience je sais quel support utiliser pour tel théorème. Et je décline les supports en idées. En ce moment je découvre un nouvel outil qui m’offre de nouvelles possibilités : une découpeuse laser. »
Là où souvent une trancheuse à jambonasse suffirait, on assiste à une surenchair technologique du discours pédago. Aux hordes d’animateurs mathoïdeux enthousiastes (forcément enthousiastes) et aux ordres, il faudra rappeler qu’il faut impérativement s’enquérir du khonsentement de l’élève comme du concept avant de les découper en tranches (d’épaisseur dz).
Le réel, lui, soumis à de tels traitements, s’autodétruira dans les 5 secondes.
Un « retraité désœuvré » j’imagine que ça doit être un gonze qui, comme consolation de sa vie dans un ultime sursaut d’énergie, tente de se remettre en marche chaque matin pour essayer de tuer ses regrets de n’avoir pu résoudre dans sa jeunesse une énigme d’arithmétique.
Avis à la population ânesque.
Je viens de déboucher une canalisation des eaux usées chez moi donc je suis prêt à nettoyer les esgourdes des posteurs Bonnet d’âne si nécessaire !
« Retraités désœuvrés » : attention, je vous envoie Attali, il va résoudre ce problème de rentabilité.
Désolé pour ce hors sujet, mais comment recevoir vos articles dès leur parution sans devoir attendre que Causeur les mette en ligne ?
C’est moi qui les mets en forme et en ligne — il n’y a donc pas d’état antérieur à leur parution sur Bonnet d’âne.
Merci. Je vois qu’il date du 12, et les premiers commentaires aussi.
Il me semble que Causeur ne l’aurait rendu visible que le 15 ? Ou alors cela m’a échappé.
Bonjour Dov, on peut consulter le blog, indépendamment de Causeur. Par contre pas d’abonnement ni pour les articles , ni pour les commentaires …
je viens de répondre à une enquête beark de l’ORDRE véto
le lien (normalement, ça doit éditer mes réponses ). J’ai été soft
http://enquete-vision-vetfuturs-2030.colorinsight.fr/1-1061/vote.html
Monsieur Driout, aujourd’hui, ne prend que les problèmes relatifs aux canalisations comprises entre entre 33 et 100 mm selon les normes DTU.
Caguer dans du 32, c’est s’exposer aux emmerdes.
Canalisations, orifices driouteux,discours…méandres de la pensée;voir ce petit film/
https://www.youtube.com/watch?v=5E1ZTJHWkw
plus exactement:
https://www.youtube.com/watch?v=5E1ZTJHWkws
Il serait amusant que le Moloch fasse ce genre de questionnaire pour tous ceux * qui sont en train de remplacer les professeurs.
Genre : « A l’horizon 2030, les services aux propriétaires d’enfants de compagnie se développeront considérablement (objets connectés, services à domicile, bars à dyscalculiques, etc.)
* on pourra de plus en plus difficilement les qualifier de professeurs
Exactement ! C’est pourquoi j’ai tout de suite pensé à vous …
Chez nous c’est pareil, comme chez les Médecins. C’est plus des soignants, c’est des arbres décisionnels sur pattes
Chiasse? hop, arbre décisionnel, et 500 balles d’analyses d’office. le chien meurt guéri
« Mortelle guérison », a priori, un bon titre de polar.
Ça a déjà été pris, je crois.
En 2030, « De leur activité de soigneurs, les vétérinaires passeront à la prise en charge globale du bien-être des animaux ». En Thaïlande, ils semblent en pointe là-dessus :
http://www.lepoint.fr/insolite/thailande-les-boeufs-royaux-predisent-de-meilleures-relations-a-l-international-14-05-2018-2218163_48.php
On pourrait aller plus loin et en prendre de la graine pour diviner les préférences du peuple sans passer par de pénibles et coûteux référendums : à un couple de prolétaires sélectionné dans un jeu télévisé, on présente 6 bols remplis de substances diverses et un corps de hauts fonctionnaires spécialement formés interpréterait leur choix.
Il sonnait de l’Olifant mais personne ne l’entendait ! Il sonnait de l’Olifant à s’en déchirer les poumons mais la montagne restait muette …
René Thom disait qu’il n’y a pas de progrès de la science qui ne soit d’abord un progrès théorique.
Je dis qu’il n’y a pas de progrès théorique qui ne soit initié par un progrès technique.
On pourrait faire un tableau en deux parties ; à gauche les progrès techniques, à droite les progrès théoriques qui en sont la conséquence plus ou moins immédiate.
…
Quand la théorie s’éloigne trop de la technique qu’est-ce qui arrive ? Plus grand chose … on broie du vide.
Il faut considérer la science comme une grande machine qui dissèque l’univers dans ses engrenages comme un moulin broie le grain – mais la raison d’être du moulin c’est le grain !
La science se doit d’être perturbative pas seulement un grand miroir calme et beau !
Si René Thom voulait dire que la science devait se contenter d’être un beau miroir à réflexions il avait tort.
Exemple de théorie qui s’éloigne trop de la technique : les multivers, les voyages dans les trous de vers ….
Ah, la drioutologie générale !
Quel saut pour le génie humain !
En 2018, dans l’école de la République, on a des petits garçons qui refusent de donner la main à des petites filles car ils les jugent « impures ».
La courageuse Marlène Schiappa nous affirme qu’il s’agit là de machisme.
Voilà. Elle a parfaitement raison, Marlène, de dénoncer ce fléau qui a toujours existé et qui n’a rien à voir avec « la religion ».
Et pour les racistes qui seraient tentés de semer la haine et de diviser la République, qu’ils se remémorent les photos légendaires de Robert Doisneau, prouvant que le machisme d’aujourd’hui est exactement le même que celui d’hier:
« Gérard Dupont lapide sa femme impure qui a bu un verre d’eau pendant le ramadan, Paris, 1961 ».
« Jean-Michel Panchard juge sa femme impure et lui donne des coups de fouet, Paris, 1957 ».
Ou encore le cliché culte « Roger Leroy défigure sa femme impure à l’acide car elle est sortie sans son voile, Paris, 1963 ».
Rien à voir avec « la religion », on vous dit. Dormez tranquilles, la République vous protège.
Marsault
En 2004 le « Rapport Obin » recensait déjà de nombreuses manifestations de sexisme islamique.
C’est bien pour cela que ledit rapport fut soigneusement occulté par l’EN.
Il suffirait de lire un peu le Coran et d’arrêter de jouer aux aveugles volontaires.
Quand une religion se base sur texte dans lequel la violence et la haine ne sont pas rares et même recommandées, il est légitime de s’en inquiéter.
Certes, la plupart des adeptes ne sont pas violents et haineux mais il me semble que c’est parce qu’ils obéissent mal au Coran, suivant en quelque sorte un Coran alternatif.
Je ne suis pas certains que ces « déviants » l’emportent et nos « élites de gôôche » n’y seront pas pour rien.
Bien sûr. L’éternelle histoire du pot de terre et du pot de fer. Les idées molles s’écrasent devant les idées dures. Ne serait-ce que parce qu’elles ont peur.
https://www.nouvelobs.com/sciences/20180514.OBS6634/dans-dix-ans-on-saura-si-europe-est-un-monde-habitable.html
Et si on demandait l’avis des habitants actuels avant d’en importer d’autres ?
Bonne question, elle me semble sous-entendre que les arrivants ne sont pas toujours volontaires conscients. Sans doute vrai.
Ah ? ils sont donc téléportés inconscients ? ça expliquerait des choses …
Est-ce que René Thom était un esprit d’une grande originalité ? Oui ! Est-ce qu’il avait une grande capacité d’abstraction ? Oui.
Est-ce qu’il a émis des idées fausses ou fumeuses ? Encore oui.
Est-ce qu’on doit les ignorer ou les rectifier ? C’est au choix …
P.S Le drame intime de René Thom c’est que né en 1923, dans les années cinquante il était considéré comme un prodige de l’école mathématique française jusqu’à ce que déboule sur scène si je puis dire Alexandre Grothendieck né en 1928 donc légèrement plus jeune.
C’est Zariski qui enseignait aux Etats-Unis qui disait à ses élèves dans les années soixante : « Je vous ai enseigné tout ce que je sais – si vous voulez en savoir plus long il faut aller à Paris c’est là que cela se passe ! »
Les feux des projecteurs étaient braqués sur l’IHES où étaient en résidence Thom et Grothendieck mais c’est le séminaire du second qui était couru !
La science a besoin d’un horizon peut être ! Mais c’est le lieu des ambitions des savants et des luttes de domination … parfois futiles parfois nécessaires !
Benoît Mandelbrot s’est emparé du sujet des fractales et a connu un franc succès dans les années soixante-dix, quatre-vingt en rassemblant des idées mathématiques éparses en un seul faisceau de recherches. Thom était un peu dédaigneux devant cet apôtre qui exploitait sur ordinateur les résultats de mathématiciens-théoriciens comme lui si l’on peut dire.
Il n’y a pas besoin d’être Leibniz ou Newton pour comprendre les disputes de préséance entre les deux hommes ! Visiblement Dugong a du mal à comprendre que je puisse avoir mon opinion dans ce genre de débat ..
Imaginer la blessure narcissique : vous êtes habitué à être le premier depuis toujours, à être un oracle qu’on écoute religieusement et arrive un type qui vous dépasse et l’on vous dit : tu es dépassé, cuit, bon à jeter aux oubliettes de l’histoire !
C’est un peu le truc idiot qui arrive à Thom vers 1960 !
La science est cruelle parce qu’elle laisse de côté les hommes – vous avez eu votre moment de gloire mais elle continue de progresser sans vous !
Que faire pour exister ?
Rien de tel pour faire durer un moment de gloire que de mourir sur « scène ». Certains seraient même tellement accrochés à leur notoriété toute relative – qu’ils savent fragile et éphémère, et ne supportant pas l’idée d’un retour au train train de l’anonymat, seraient prêts à toutes les compromissions et provocations pour obtenir cette fin grandiose qui leur ouvre les pages des noms propres des dictionnaires. Quoi que…
Diable ! Un nom me brûle le bout de la langue …
Chut !
Moi, je ne suis pas emmerdé par le sujet.
N’ayant jamais eu de moment de gloire je n’ai pas de dépit (*) …
(*) il me reste le vin rouge, c’est peut-être pas plus mal ?
« Il publie « Lourdes, lentes… », sous le pseudonyme de « Stève Masson », en 1969. L’érotisme de ce texte choqua, dit-on, Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur. André Hardellet fut condamné en 1973 pour « outrages aux bonnes mœurs » par la 17e chambre correctionnelle de Paris, et en fut très affecté. Il mourut l’année suivante. »
La 17e chambre faisait déjà des siennes en 1973 !
Comment cette 17è chambre fait-elle pour être toujours à l’ouest ?
C’est une terrible question ! Moi-même, je suis incapable d’y répondre…je n’en dors plus.
… dans la chambre ?
NB Si tu cherches des marie-couche-toi-là à la 17e chambre fais-moi signe !
La justice a le don de se ridiculiser quand elle verse dans la politico-morale ! Sa religion devrait être : je n’y touche pas tant que je ne suis pas complètement informé de la moralité humaine !
Moralisons ! Moralisons ! Et si les petits cochons ne nous mangent pas nous deviendrons de grands savant humanistes !
« J’ai le monopole de la vertu publique, foutre bougre ! » comme aurait dit le Père Duchesne sous la Terreur avant d’être raccourci comme les autres.
« The House That Jack Built » de Lars von Trier fait scandale à Cannes. Un tueur en série incarné par Matt Dillon.
Ca doit pas être pire que les images endoscopiques mises en ligne ici par Lormier !
Demain, nous n’oublierons pas de fêter les Pascale ! Nous en connaissons une qui exerce simplement son choix d’éviter la présence de crapules suintantes, débitant âneries verbeuses sur âneries endoscopiques accompagnées de liens tordus inutiles.
Mais pourquoi fait-elle ça ?…De qui veut-elle se faire aimer, au juste ? Se triturer au fond de la black box et, une fois sortie, insulter Akim mieux-mieux celui dont le petit coeur bat pour elle. Si elle revient (pour de bon), je la prendrai dans mes bras (*) comme on fait d’un naufragé qui revient à la vie…
(*)Le reste est une affaire qui n’a pas à jouir de publicité.
Quand un journal intime en cache un autre…
https://www.francetvinfo.fr/sciences/histoire/dans-son-celebre-journal-intime-anne-frank-parlait-aussi-de-sexualite_2754129.html
On découvrira peut-être un jour le journal d’Hervé dans lequel il partage ses émois intimes de facarien éconduit.
Qui sait ?
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