Le fait que je sois spécialiste du Mont Saint-Michel, où je me suis rendu plusieurs fois, n’implique bien entendu pas que ce qui suit est un extrait de mes Mémoires à venir. C’était un projet (pas entièrement concrétisé) d’écrire une France érotique, région par région, en recrutant des spécialistes des coins où je ne suis jamais allé.
Et tout le monde connaît ici mon horreur des lolitas…



Ce fut comme une apparition.
Je la vis au sortir du réfectoire des moines. Le soleil couchant m’arrivait pleine face, et d’abord je n’aperçus que l’ombre de sa silhouette, appuyée de profil à la baie vitrée qui domine l’espace, de l’autre côté du cloître. Puis un nuage fugace obscurcit le ciel, et je la distinguai mieux, à contre-jour, mais plus nette, les cheveux blonds, presque blancs, coupés en boucles à la naissance des épaules, le petit visage de loutre, la taille élancée, les reins incroyablement cambrés. Son bras gauche levé contre la vitre occultait sa poitrine. Le nuage passa, le contre-jour revint dans toute sa force. J’allai vers elle.
Je pris par la droite, dans la partie déjà sombre du cloître. Derrière moi, le petit groupe de visiteurs sortit à son tour du réfectoire, une brève théorie de touristes jacassant, la face enluminée de soleil horizontal, écho caricatural des moines d’autrefois.
Le cloître, expérience de la frustration, quand le seul objet de votre regard est à l’opposé. Brève vision, pilier, vision, pilier, et de plus en plus de piliers et de pierres pour occulter l’objet de vos pas au fur et à mesure que l’angle se réduit. Alors on déboule de l’autre côté, juste dans son dos, à quelques mètres à peine.
Elle se retourna et me regarda, d’un regard aveugle, puis sourit, d’un sourire absent. Et elle rejoignit le groupe, de l’autre côté du cloître, pour la suite de la visite.
Grande, véritablement formée pour son âge, sauf ces bras d’allumettes qui seuls disaient la vérité — quinze ans au plus. Elle avait des mains fines et un peu rouges : les doigts toujours froids, sans doute. Les yeux d’un bleu-vert lumineux, des cils beaucoup plus foncés que les cheveux qui la faisaient paraître maquillée, sans l’être. Une poitrine resplendissante, qui semblait s’offenser du tee-shirt noir distendu. Et ces cheveux courts, mais mobiles, vivants, qui attiraient spontanément la main. Elle eut un geste de la main pour renvoyer en arrière une mèche venue lui battre l’œil. Elle avait souvent ce geste.
Comment avais-je pu ne pas la voir avant, dès la visite de l’église, dès l’esplanade et la façade classique de cette merveille gothique ? La voix du guide qui raconte alors comment un plancher séparait la nef en deux étages, au temps des forçats, engage à regarder les voûtes. Elle n’était pas montée, je pouvais en jurer, pour voir les clochetons de granit usé comme du sucre fondu. À la redescente, on a les yeux si pleins d’espace et de lumière… Comment ne l’avais-je pas remarquée, pourtant ?

Ses parents, sans doute. Couple informe, si médiocre qu’à leur côté elle paraissait orpheline adoptée, jeune cygne suivant par erreur deux canards boiteux. Elle leur dit deux mots auxquels ils ne répondirent pas, le nez levé pour mieux apprécier la courbure et la cassure des voûtes de cette salle de l’Aquilon où le roman prend des airs gothiques.
Des couloirs et des portes. Elle resta seule derrière à effleurer de la main les énormes cordes qui avaient servi autrefois à hisser tant de douleur. Les prisonniers, ou les moines, marchaient comme des écureuils dans la roue gigantesque qui faisait fonctionner le treuil.
– Dur, n’est-ce pas ? dis-je en m’attardant près d’elle.
Elle me regarda comme si elle me voyait pour la première fois, et sourit légèrement, comme si elle m’avait déjà remarqué :
– Est-ce qu’on les fouettait pour qu’ils marchent plus vite ? demanda-t-elle, rêveuse.
Et sans attendre la réponse, elle prit son vol vers le groupe.
– Je ne crois pas, murmurai-je, mais elle n’écoutait déjà plus.
Et moi, gros serpent médusé, qui suivait.

Notre-Dame sous terre. Légende de la construction du premier sanctuaire, un temple rond, dit-on, suivant les traces du taureau qu’un voleur avait mis à la longe, tout en haut du Mont Tombe. Huitième siècle. Le conservateur, qui nous fait l’honneur de nous piloter dans le dédale, a une magnifique voix chaude et vibrante, — un peu trop vibrante : asthmatique sans doute. L’histoire du petit Bain, l’enfant qui seul put renverser l’énigmatique monolithe au sommet du mont : Satan, qui en tenait la base, ne pouvait céder qu’à l’innocence.
L’innocence… Elle reste encore en arrière, dans la zone d’ombre. Ses cheveux pourtant miroitent dans le noir comme un phosphore blond. L’envie de les saisir à pleines paumes…
Elle se retourne, me regarde. Ni offusquée, ni engageante.

Fin du mouvement tournant : nous voilà quelque part très loin sous la terre, à la verticale du chœur, dans la salle des Gros Piliers.
Et l’énervant jeu de cache-cache : où est-elle ? Je tourne autour des bases de granit comme un reptile glisse entre les pierres.
Elle est adossée à l’un des piliers, à l’abri des regards… D’ailleurs, ils sont tous pris dans les filets mélodieux de la voix du guide,  » les piliers énormes qui tout là-haut, là-haut, deviennent ces clochetons battus de tempêtes… »
… et me regarde et m’attend. Je lève la main pour soulever, sur sa joue, cette mèche rebelle.
– Non, dit-elle. Puis elle ajoute :  » Regarder. Pas toucher. » Alors elle soulève son tee-shirt, des deux mains.
La peau, dans cette pénombre aiguë, est d’un blanc presque bleuté. Le soutien-gorge plus blanc encore, mis en valeur par les plis de coton noir qui le surmontent à présent. C’est bien un soutien-gorge de jeune fille encore peu experte en contorsions : il s’ouvre par devant. Sans cesser de me regarder, elle défait l’agrafe, et les seins jaillissants tremblent aussi peu que ceux des statues. Elle est très mince vraiment, presque maigre, le buste cerclé de côtes fragiles, et ces seins de déesse
… rapidement escamotés, et le coton noir tombe sur la vision.
– Plus tard, dit-elle, — et se sauve.

Le scriptorium, et encore les jardins, et fin de la visite. Nous voici à présent sous la façade aveugle qui protège la Merveille des vents du large, face au nord. Mousses et lichens.
– Je vais voir la petite chapelle en bas, dit-elle à ses parents, très haut.
Ils ne la suivent pas, bien sûr. Trop bas, trop raide. Trop vieux.
Que faire d’autre ? La suivre. La rattraper, mais c’est un feu follet de cheveux envolés qui dévale les marches.
Elle se retourne soudain, presque arrivée en bas :
– L’histoire, d’abord, dit-elle en désignant la chapelle du pouce.
Très bien. L’histoire d’Aubert, évêque d’Avranches, qui en cette nuit de l’an 708…
Vers la fin, à la dernière phrase, j’ai pris l’intonation urgente et oppressée de notre guide de tout à l’heure. Elle sourit.
– Et maintenant, ta récompense, dit-elle.
Elle me fait asseoir sur une pierre. Et là, devant mes yeux hallucinés, tandis que monte la marée, elle ouvre un à un les boutons de son jean’s.
Culotte blanche, taille basse. Elle se retourne. Le tissu bleu distendu flotte à présent sur les fesses, et masque leur parfaite rotondité. La ligne du slip de coton blanc…
Elle me regarde par-dessus son épaule, passe les pouces dans la rude toile du pantalon, et tire sur le tissu, sur quelques centimètres. Et moi, sage serpent fasciné…

On vient ? Ou juste le bruit de la mer…
Elle remonte et reboutonne le pantalon.
– Ce soir, dit-elle. Nous couchons ici. Vers dix heures. Sur les remparts.
Je vais pour me lever.
– Non. Moi d’abord. Remontez plus tard.
Adossé à la chapelle, je suis du regard le balancement musclé des petites fesses qui se hâtent.

(to be continued…)

Jean-Paul Brighelli

Brooke Shield dans La Petite, Louis Malle, 1978

22 commentaires

  1. « Ce fut comme une apparition. »

    Vous auriez même pu préciser (en note ?) : « La phrase est empruntée à l’Education sentimentale, bien sûr. Hommage à la Normandie de Flaubert, car comme chacun sait, ‘Le Couesnon en sa folie / Jeta le Mont en Normandie.´ »

      • N’empêche, je suis peut-être le plus désagréable du commentariat mais je suis l’un des seuls à lire attentivement (et retenir) vos chroniques… 2 sur 2 (?) pour l’instant.

        Voilà, c’était la minute où je me jette des fleurs.

    • Je l’avais fait en septembre.
      Je reprends le texte ici pour balancer la suite, qui n’est pas à mettre entre toutes les mains.

  2. La psychanalyse-sauvage-et-drôlatique de Brighelli est déjà bien avancée – voir les épisodes précédents. Ce qui suit est un complément, rendu nécessaire par cette chronique saint-michelo-montoise.

    Brighelli, c’est bien connu, a des Lettres. Et parmi ces Lettres, il y en a de cachées. Les lettres de cachet de Brighelli voudraient envoyer son inconscient dans l’obscurité : lettres cachées, lettres de cachet, lettres de cachot du Grand Cachotier…Le rôle de votre serviteur est de libérer l’inconscient de Brighelli et de l’exposer au monde. Alors voici :

    Le titre de la chronique et les gros piliers qu’il évoque – Brighelli ne répugne pas, à l’occasion, à chausser de gros sabots – convoque immédiatement le bon vieux cliché du symbole phallique aux majestueuses proportions. Mais la ficelle est un peu grosse – blague obligatoire ici – et votre serviteur ne mordra pas à l’hameçon.
    Car on sait que Brighelli est un virtuose du palimpseste et de l’intertextualité, et il le prouve une fois de plus ici, et magistralement. L’intertextualité démarre avec une citation, la célébrissime première vision de Mme Arnoux par Frédéric Moreau. Classique. Mais pour Brighelli, ça n’est rien d’autre qu’un petit échauffement, une mise en bouche (!) en quelque sorte. Les plats principaux sont un tout petit plus cryptiques, cryptés, et rien d’étonnant à cela étant donné le lieu où il a choisi de situer l’action…
    Niveau 1 : Pilier…apparition…révélation…Oui, tous les ingrédients sont bien là : Claudel, bien sûr ! Jugez plutôt, à partir de la confession claudelienne : « 25 décembre 1886. J’étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l’entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être [NDLR : « soulèvement de tout mon être », vraiment ? Pas uniquement l’entre-jambes, plutôt?], d’une conviction si puissante, d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher ». [NDLR : les termes choisis par Claudel dans cette fin de phrase, eminemment « tactiles », se passent de commentaires].
    Brighelli se paie magnifiquement la tête de Claudel ici. La rencontre que fait Brighelli de l’affriolante nymphette (cheveux courts, poitrine divine, quelque chose en elle de Najat…) soulève incontestablement quelque chose en lui, mais pas vraiment un élan mystique…Brighelli, occasionnel successeur de Bernadette Soubirous, a vu la Vierge : au Mont Saint Michel, rien ne sert de s’adresser à Dieu, car en ce lieu, quand on y voit la Vierge, mieux vaut s’adresser à ses seins qu’à Dieu…Claudel n’y avait certainement pas pensé le 25 décembre 1886. Nous reviendrons sur Claudel, personnage-clé ici, ultérieurement.

    Niveau 2 :
    Crypte….Grotte…Sens caché…Vision faussée…Oui, tous les ingrédients sont bien là : Platon, bien sûr ! La caverne !Jugez plutôt : l’allégorie met en scène des humains enchaînés et immobilisés dans une caverne. Ils tournent le dos à l’entrée et voient non pas les objets, mais les ombres des objets qui passent devant cette entrée et sont projetées contre le mur. Ils croient voir la réalité, alors qu’ils n’en voient qu’une projection. Et voyez ce que dit Brighelli : « Le contre-jour revint dans toute sa force. (…) Le seul objet de votre regard est à l’opposé. Brève vision, pilier, vision, pilier, et de plus en plus de piliers et de pierres pour occulter l’objet de vos pas au fur et à mesure que l’angle se réduit.  »
    Dans son récit, Brighelli ne voit pas en l’affriolante nymphette un thon plat, il voit Platon. Et l’allégorie de la caverne retentit jusque dans les corps caverneux de son pénis, soudain gorgés – soutien-gorgés – de sang…
    De la rencontre fortuite de Brighelli et de Platon, une chose à retenir : l’allégorie de la caverne permet à Platon de définir le devoir du philosophe au sein de la communauté des hommes. Le philosophe, comme l’homme libéré, a pour mission de montrer aux prisonniers leur erreurs. Ces derniers discourent sans fin sur les ombres, persuadés qu’elles sont la seule réalité ; ils ont besoin d’un tuteur, qui détruise leurs préjugés et les aide à poser un fondement solide au savoir. Ce tuteur, c’est évidemment Brighelli. C’est au Mont Saint Michel et grâce à l’affriolante nymphette que Brighelli a commencé à réfléchir sur l’école et à concevoir « La fabrique du crétin ». Absolument évident !

    Niveau 3 :
    Quel est au juste le trajet de Brighelli et de l’affriolante nymphette lors de cette visite ? On pourrait en faire un relevé topographique : une succession de montées et de descentes. Montées…descentes…Oui, tous les ingrédients sont bien là : Baudelaire, bien sûr ! Déjà signalée dans les épisodes précédents, la dichotomie baudelairienne fondamentale se manifeste à nouveau, élévation vs chute…Et la chute de reins de l’affriolante nymphette laisse présager l’élévation de…la tension artérielle de Brighelli, et peut-être plus…On connaît la célèbre formule baudelairienne de la « double postulation simultanée vers Dieu et vers Satan « . Satan : ça tend, en effet. Ça tend la chemisette de la gamine, cette poitrine divine… Et ça tend – à bien des égards – le narrateur du récit…

    Niveau 4 :
    Retour à Claudel et à une de ses oeuvres marquantes : La Jeune Fille Violaine. De la part de Brighelli, le palimpseste est ici plus cryptique que jamais, mais on ne trompe pas la sagacité de votre serviteur. Violaine. Prénom ? Non. Plutôt nom, et même post-nom, car l’effet est durable. Violaine, pour le narrateur du récit de Brighelli, c’est le désir inconscient du viol, et aussi la haine. La haine de soi, de se voir ainsi manipulé, hypnotisé, dressé (!) – dresseuse de serpent, nous dit Brighelli – par l’affriolante nymphette qui exerce son emprise et prend le pouvoir.
    Mais dans l’œuvre de Claudel, Violaine a une ennemie farouche (qui vient métaphoriquement au secours de Brighelli), sa sœur Mara, qui la rend aveugle (voir le récit de Brighelli : « Elle se retourna et me regarda, d’un regard aveugle »). Oui, tous les ingrédients sont bien là…Mara…Marat…Marat-Sade, bien sûr ! La géniale mise en abyme de la pièce de théâtre signée Peter Weiss, et le retour de la figure tutélaire du divin marquis, pierre angulaire et clé de voûte de toutes les productions érotiques de Brighelli.
    Le narrateur du récit de Brighelli est animé d’un désir fou pour l’affriolante nymphette, pouvant aller jusqu’à une pulsion de viol, accompagnée d’une haine de soi. Viol/haine, Violaine…Mais Mara/Marat (Mara la sœur de Violaine, et le Marat de Sade dans la pièce de Weiss) permettent à Brighelli de sublimer ces pulsions par l’écriture, pour les transformer en littérature.

    Brighelli, virtuose du palimpseste, disais-je. Réunir dans un même récit érotique les traces hétéroclites de Claudel, Platon, Baudelaire et Peter Weiss n’aurait pas déplu aux surréalistes, eux qui se pâmaient devant le « beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie ». Lautréamont et Sade, terrain déjà exploré. Tout sauf une surprise.
    Brighelli ? Un livre ouvert, pour qui sait lire.
    Merci de votre attention.

    • Très fort, vraiment ; de quoi me sentir très petite à côté du géant Prophète…

      • @WTH
        Je vous remercie de votre appréciation/approbation. Je constate que vous-même, dans vos « flashs » de 14h48, aviez perçu beaucoup de choses dans ce texte quasiment parodique de notre hôte. La différence est que j’ai pris le temps de regrouper et d’organiser le compte-rendu de mes remarques. Différence uniquement formelle donc.
        Permettez-moi de vous dire ceci, en toute sincérité : vous êtes une personne pleine de finesse et de subtilité. (La psychanalyse-sauvage-et-drôlatique que je vous ai consacrée essayait de rendre justice à ces caractéristiques.)
        Vous n’avez aucune raison de vous sentir « petite ». Vous vous sous-estimez constamment. Sans aucune raison.
        « Be proud ! »

        • 🥰 ! Enfin un vrai « gentleman », loin des non-gentle-men qui sé-vice(s)nt ici !

  3. Flashs –
    (on retient l’importance de l’appareil photo : « l’angle se réduit » « ombre » et « lumière », contre jour »…).

    Intérieur (coucher du soleil) : le « cloitre », prison sombre et oppressante, et ses « gros piliers »,
    presque « descente » aux enfers », avant …« l’apparition de l’ange ».

    Une apparition donc – « comment ne l’avais-je pas remarquée, pourtant « ?
    Visage de « loutre  » – et pas d’écureuil ; seuls les moines, « prisonniers », forçats frustrés, qui « marchaient comme des écureuils », soumis au supplice de « la roue » –
    Une « poitrine resplendissante », d’abord « occultée » puis éclatante, sur fond de tissu… noir.

    Et, nous y voilà : « envie de les saisir à pleine paumes » (non, « les cheveux »).
    Puis
    un seul mot : « dur »,
    suivi de : « fouettait »,
    Et

    Tandis que les fidèles sont « pris dans les filets de la voix du… » « guide »,
    voici venu le temps de l’obsessionnel rituel (!) du soutien-gorge (blanc) dégrafé… et de la « vision » des seins de « déesse ».

    Entre les « piliers », le « feu follet » « prend son vol », tandis que le « gros serpent médusé » (chaque mot pèse son poids), « comme un reptile glisse… ».

    Extérieur (nuit) : inévitable tirade du grand bavard, guide (?!) qui, sur la fin, « intonation urgente et oppressée », attend sa « récompense », à lui.

    Et donc, autre rituel, celui de la « culotte » (encore du « blanc »), et, bien sûr l’attendue « rotondité des fesses ».

    « le sage serpent fasciné » attend son heure : « vers dix heures, sur les remparts » ?

    S’imposait sans doute le film de Louis Malle (encore un grand, oublié) ;
    et je pense aussi aux flamboyant chapitres de P. Muray (« Le XIXe siècle à travers les âges ») sur G. Flaubert, et à la façon dont il se moque de V.Hugo (« innocence », enfants, et « l’art d’être grand-père »).

  4. « Et tout le monde connaît ici mon horreur des lolitas… »

    Pas de bol pour les lolitas.
    Oui…
    ( facile pour Lormier)

Comments are closed.