À l’instigation d’élèves à qui l’on avait absolument recommandé, pour des raisons pédagogiques, d’aller voir la Vie d’Adèle, j’ai donc visionné le film d’Abdellatif Kechiche. Palme d’or du dernier Festival de Cannes.
170 mn. C’est long. C’est très long. C’est même interminable.
Ça ne l’est pas quand il s’agit du Guépard (205mn — Palme d’or 1963), d’Apocalypse now ou du Tambour (respectivement 221 et 162 mn, Palmes ex-aequo 1979). Mais n’est pas utilement long qui veut…
C’est un film de cul (si, si, et ceux qui vous disent qu’il s’agit d’un documentaire sur les valeurs gustatives de l’huître et des spaghetti bolognaise mentent — j’y reviendrai).
Ce ne serait pas grave s’il s’agissait de Blow up (Palme d’or 1967), de All that jazz (ah, le chef d’œuvre de Bob Fosse, primé en 1980) ou de la Leçon de piano (1993), trois films qui savent ce que baiser veut dire, et qui le disent bien.
C’est un film « social », avec toutes les caractéristiques techniques — pseudo-réalisme, caméra portée, jeu approximatif de tous les seconds rôles — du genre.
Ça ne me gênerait pas si la Vie d’Adèle avait, dans le genre social, la force de l’Affaire Mattei (1972) ou de l’Homme de fer (Wajda, 1981).
Mais depuis qu’il a primé Entre les murs, dont j’ai eu l’occasion de dire ici même tout le bien que j’en pensais (http://blog.causeur.fr/bonnetdane/entre-les-murs,00166), le Festival de Cannes n’est plus une référence.
Ou il est comme le pédagogisme : une boussole qui indique constamment le Sud.

La Vie d’Adèle un film fait par un Franco-Tunisien. Ça ne devrait avoir aucune importance — nous avons tous salué en son temps la Palme donnée à Chronique des années de braise, de Lakhdar-Hamina. Mais dans les éloges forcés accordés par une certaine presse bien-pensante, j’entends rugir le politiquement correct. Je l’entends même dans le silence médiatique sur le conflit entre Kechiche et la CGT du Spectacle — le metteur en scène ayant accablé l’équipe technique sous les heures sup non payées (http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/24/des-techniciens-racontent-le-tournage-de-la-vie-d-adele_3417150_766360.html), dans un milieu où l’exploitation est pourtant la règle. Je l’entends aussi dans le silence gêné qui a accompagné les révélations des deux actrices principales sur le harcèlement auquel les a soumises le génie de Tunis (http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/films/features/blue-is-the-warmest-colour-actresses-on-their-lesbian-sex-scenes-we-felt-like-prostitutes-8856909.html). Ce ne sont pas toutes les jeunes femmes qui disent qu’elles se sont senties souillées comme des prostituées…
C’est une Palme de discrimination positive, je ne vois pas d’autre explication.
Kechiche d’ailleurs, ardemment soutenu par la pensée unique telle qu’elle s’exprime sur Rue89, enthousiaste dès la première heure (ont-ils regardé les deux suivantes ?), n’admet pas, en autocrate qu’il est apparemment, et en paranoïaque affirmé, la moindre contestation. Le Huffington Post (http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/08/la-vie-dadele-polemique-kechiche-seydoux_n_4064588.html)s’est amusé des emballements hargneux de cet autocrate au petit pied. Franchement, invoquer la lutte des classes pour justifier sa violence, ce serait comique si ça ne témoignait pas d’une distorsion gravissime des valeurs. Un réalisateur peut-il tout se permettre, dès lors qu’il est franco-tunisien ?
N’est pas Maurice Pialat qui veut…

La lutte des classes, parlons-en.
Eliminons d’abord ce qui a fait polémique auprès de la presse bien-pensante : la Vie d’Adèle n’est pas un film lesbien — mais alors, pas du tout (http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/11/12/03002-20131112ARTFIG00357–la-vie-d-adele-les-scenes-de-sexe-jugees-ridicules-par-les-lesbiennes.php). C’est une suite de scènes d’échanges lesbiens jouées par deux hétérosexuelles et filmées par un Grand Mâle Dominant — autant aller sur des sites pornos spécialisés : « Pushing her tongue deep inside », sur RedTube, cela vous a une autre gueule que « la Vie d’Adèle ». Pour un hétéro.
Le choix d’une prise de vue constamment extérieure aux personnages est d’ailleurs révélateur du voyeurisme touche-pipi de Kechiche et de ceux qui l’encensent.
Les lesbiennes que je connais se sont étonnées de la très très longue séquence de kamasutra lesbien dès le premier contact (alors que ce qui précédait, les émois, les reculades, les effleurements, n’était pas dépourvu d’intérêt). L’absence d’hésitation. La récitation, en quelque sorte, d’exercices gymnastiques. L’amour se réduit-il à une feuille de rose ?

Ajoutez à cela que si vous imaginez un couple d’hétéros à la place des deux héroïnes, le film se révèle être ce qu’il est : un entassement sans intérêt de scènes plus ou moins hard, l’Amant en pire. Et je ne croyais pas possible de faire pire que l’Amant.
Sans compter que le réalisateur croit compenser la pornographie (au sens propre) du film par un romantisme de bazar — Adèle contemplant le soleil à travers les feuilles des arbres, cela rappelle furieusement Emma (Bovary…) trouvant dans le même plan un prétexte pour coucher avec Rodolphe dans la campagne humide : « Le soleil horizontal, passant entre les branches, lui éblouissait les yeux. Çà et là, tout autour d’elle, dans les feuilles ou par terre, des taches lumineuses tremblaient, comme si des colibris, en volant, eussent éparpillé leurs plumes. Le silence était partout ; quelque chose de doux semblait sortir des arbres… » Sauf que Flaubert y met une ironie sauvage, montre justement comment on succombe à un cliché — et que le film de Kechiche est bourré de clichés insérés là pour faire joli. Ou parce qu’il y croit.
Le « joli » est d’ailleurs la caractéristique de ce film pour bobos et midinettes. Elles sont mignonnes, elles n’ont pas un poil de cellulite, elles ont la perfection que confèrent automatiquement les clairs-obscurs, bref, c’est l’érotisme du papier glacé. Rien de vraiment charnel là-dedans.
Reste l’aspect « social ». Emma aime les huîtres (elle insiste lourdement pour bien nous faire comprendre ce qu’elle y boit, au point que le spectateur se demande quelle pudeur soudaine a empêché Kechiche de lui faire aimer les moules) et Adèle les spaghettis bolognaise — oui, et alors ? La lutte des classes réduite à un conflit gastronomique, ça me semble un peu court. On pouvait mieux attendre d’un film situé dans le Nord de la France, dans des zones sans emploi ni espérance — mais nous n’en saurons rien : la géographie, ici, est purement décorative.
C’est cet aspect, paraît-il, qui a incité un prof de Sciences Economiques et Sociales de mes connaissances à conseiller (imposer serait presque plus juste) le film à ses élèves. C’est de la sociologie comme certains en font aujourd’hui : un exemple, tirez-en les conclusions générales. À ce niveau, n’importe qui est sociologue.
Pour bien faire « social » (mais n’est pas Ken Loach qui veut), Kechiche filme avec la caméra sur l’épaule — un truc déjà utilisé dans l’Esquive, et qui donne mal au cœur en trois minutes. Comme dans l’Esquive, où des adolescents inaudibles ânonnaient le Jeu de l’amour et du hasard, ça commence par du Marivaux — quinze lignes de la Vie de Marianne, le seul moment réellement glamour du film. Pour tenir le choc, encore aurait-il fallu que le reste du dialogue fût à la hauteur. Mais bon, n’est pas Michel Deville qui veut : revoyez donc Raphaël ou le débauché, ça vous rafraîchira l’haleine et les tympans après la Vie d’Adèle.
Ne soyons pas absolument négatif : un vrai metteur en scène tirera le meilleur d’Adèle Exarchopoulos, qui a du talent. Mais un vrai producteur ne fera rien avec Abdellatif Kechiche, qui croit avoir du talent. Comme le résumait assez bien le Figaro (http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/10/08/03002-20131008ARTFIG00010–la-vie-d-adele-le-zele-du-desir.php), il lui a manqué un Selznick (le producteur d’Autant en emporte le vent) pour l’obliger à tenir le cap, et à couper une heure et demie de son film.
Quant aux Sciences sociales… Ma foi, pour ce qui est de la lutte des classes, autant retourner voir la Part des anges, qui est un vrai film — où le whisky hors d’âge est un marqueur bien plus évident que les spaghettis bolognaise. Pour les amours lesbiennes, autant en revenir à Mulholland Drive, où les corps font sens. Pour le réalisme social, autant revoir À nos amours, où Pialat découvrait pour nous Sandrine Bonnaire. Et pour les chroniques saignantes sur le Nord de la France, voir L’humanité, de Bruno Dumont — Grand Prix à Cannes en 1999, l’année où avait triomphé Rosetta, autre vrai film social comme on les aime.
Peut-être pourrait-on insérer un petit cours de cinéma dans la formation des profs de SES ? Mais je ne veux pas les mettre tous dans le même sac : il en est qui ne s’aventureraient pas à proposer un film nul en exemple à des élèves qui ne lui ont rien fait. Mais il en est d’autres, les pauvres, qui s’enthousiasment sur trois fois rien. Défaut de culture ? Mais qu’ils poussent des élèves à partager leurs enthousiasmes adolescents, cela ne s’apparente-t-il pas à de la manipulation ?

Jean-Paul Brighelli

35 commentaires

  1. « Ne soyons pas absolument négatif  »

    Revoyons les classiques du genre comme « sous la solarisation, Satan m’habite » dans lequel on apprend que, dans un cri, l’hyper vier piala.

    PS : est-il raisonnable d’instruire les futurs profs de SES en leur donnant des cours de cinéma ?

  2. Parce que, quand même, le navet, c’est autre chose ! C’est tout un art !
    D’abord, ça dure maximum une heure trente pour éviter la lassitude. En plus, ça n’a pas l’ambition de prendre la tête et de  » délivrer un message « .
    Rendons au navet ses lettres de noblesse et ne mélangeons pas les torchons et les serviettes !
    On ne trouvera jamais d’extrait de La vie d’Adèle sur le site de référence du nanar:
    http://www.nanarland.com/

  3. La phrase « le spectateur se demande quelle pudeur soudaine a empêché Kechiche de lui faire aimer les moules » est mythique !

    JP, j’adore vous lire !!

  4. Ah, quand un enseignant de SES, qui manifestement n’a avec le cinéma, qu’il soit grandiose ou planteur de navets (de vrais navets) que des rapports lointains, présente un film comme un modèle et impose à ses élèves de l’aller voir… Il devrait peut-être se faire une culture cinématographique, avant.

  5. Et encore un prix pour ce film! Louis-Delluc (del cul ?)

    Moi non plus, je n’avais pas aimé l’Esquive, encensé par mes collègues. (Une excellent idée de scénario, mais des dialogues inaudibles, pour lesquels le sous-titrage eût été le bienvenu, et une énorme connerie concernant le costume d’Arlequin, si mes souvenirs sont bons, alors qu’Arlequin ne le porte pas, et que Dorante se fait appeler Bourguignon!)

  6. OUPS !!! Sur ce coup-là , elle est morte, Adèle (OK, OK, comme dit mon fils, « Maman tu sors 5 mn)…
    La BD dont ce film est l’adaptation (« Le Bleu est une couleur chaude »), littéralement blindée de fautes d’orthographe (et, là aussi, maintes fois primée) avait suffi à me dissuader de voir « La Vie d’Adèle ». Je n’ai donc rien perdu !

  7. A propos des profs de SES, j’en étais restée à la bouillie marxiste mal digérée qu’ils recyclaient à nos élèves sur fond de rapport de forces et de lutte des classes. Je ne savais qu’ils donnaient dans le marasme bobo.
    Peut-être s’agit-il de la refonte des programmes : discrimination et sexe. C’est vrai que c’est plus tendance.
    Il faudra que je suggère cela à notre inspectrice. Il paraît qu’on vient d’en récupérer une qui fait pleurer tous les profs qu’elle inspecte.
    Cela me donne des idées, tiens, puisqu’on m’a dit à la réunion parents/profs des secondes que la littérature de jeunesse au collège, c’était bien mieux que ce que je faisais. Pfff ! Vous vous rendez compte, des auteurs que les parents étudiaient déjà quand ils étaient au lycée ! Je pourrais me renouveler, quand même.
    Pendant combien de temps encore pourra-t-on enseigner un peu la littérature au lycée ?

    • Je reformulerais volontiers votre question : « à partir de quand pourra-t-on enseigner un peu la littérature au lycée ? »

      J’y répondrais encore plus volontiers : faites leur croire qu’ils téléchargent le dernier Pascal Potager alors que c’est du vieux Flaubert dans lequel vous aurez pris la précaution élémentaire de changer Emma en Nabilla et de reformuler le lexique, le sujet, l’objet et en supprimant tous les compléments d’objet

      Just do it !

  8. Je crois savoir que c’est Le Barde des Gaules pédagogiques qui avait enseigné ce celèbre apophtegme à Yoda :

    La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance.

    Et aussi :

    Beaucoup encore il te reste à apprendre.

  9. Dites-moi, les 13 desserts en Provence tiennent lieu de souper la veille de Noël ou viennent à la fin d’un repas plus substantiel ?

  10. J’ai connu un prof de SES qui servait de la bouillie néo-libérale. ce n’était pas mieux .. La bouillie, ça reste de la bouillie !

  11. De toute façon, au lycée, on ne sert plus que de la bouillie. A la télé aussi, apparemment. Tout est en bouillie, même les chiens à sanglier mais là, c’est gratifiant.
    Quant aux treize desserts, je n’en sais fichtre rien, vu que les traditions aussi, c’est de la bouillie.
    Finalement, vu qu’on en est tous au râtelier ou pas loin, nous n’allons pas tarder à être contraints de nous rabattre aussi sur la bouillie.
    Dans les maisons de retraite médicalisées, ils servent de la Blédine au goûter et tout le monde est content.

    Vive la bouillie !

  12. Tiré de

    http://www.expressio.fr/expressions/de-la-bouillie-pour-les-chats.php

    « De la bouillie pour les chats »

    1. Un travail gâché, mal fait ; un texte mal écrit, incompréhensible
    2. Une chose qui ne servira à rien.

    Au XVIIIe siècle, notre expression a d’abord eu le deuxième sens proposé.
    Deux explications en étaient généralement données.
    La première venait de ce que les chats ne consomment pas de bouillie par crainte de se salir les moustaches. Et la seconde du fait que les chats ayant des crocs aptes à découper et mâcher des aliments durs, il était inutile de leur préparer de la bouillie comme on le fait pour les édentés, qu’ils soient très jeunes ou très vieux.

    Et comme il n’est utile pas vraiment de s’appliquer à faire quelque chose qui ne servira à rien, ou, vu par l’autre bout de la lorgnette, comme quelque chose de mal fait ne sera pas utilisé, le sens a dérivé ensuite vers celui d’aujourd’hui.

    Mais Pierre Guiraud voit un jeu de mots dans cette expression.
    En effet, pour lui, il faut penser au chas qui, à l’époque de la naissance de l’expression, au milieu du XVIIIe siècle, désignait un infâme bouillon à la consistance de colle à tapisserie, et qui, au figuré, signifiait gâchis.
    Mais le doute est permis car le premier sens proposé, en lien avec le gâchis, ne semble pas attesté à cette époque.

    « L’article de Wikipédia sur Michel Foucault est de la bouillie pour les chats. Il est si mauvais qu’il n’est pas améliorable. »
    Oliver Postel-Vinay – booksmag.fr – Août 2009

  13. D’ailleurs, il ne faut pas confondre nanar et navet.
    Le navet est un film sans la moindre ambition d’être ou de devenir un bon film (mais ça peut arriver: par exemple La vache et le prisonnier qui est à l’origine un navet ).
    Le nanar a de grosses ambitions à l’origine et se révèle être une nullité.
    Donc, on peut écrire que La vie d’Adèle est un nanar mais pas un navet.

  14. Merci pour les réponses sur l’avant 13 desserts.
    Cela me fait penser au kedgeree que je viens juste de découvrir, rien de grandiose, très quotidien mais bien sympathique. Si vous passez dans le XIè arrondissement à Paris, il y a un petit salon de thé très brit. qui s’appelle Rose Bakery et qui fait quelques plats marrants et de chouettes desserts.
    Bonnes préparations culinaires !

  15. Quoi quoi ? c’est la trève des confiseurs : on n’assassine plus ici de pédagogue au coin des bois en cette fin d’année avec de longs coutelas affutés sur des aiguisoirs bien trempés ?
    Ou alors on se contente de les assommer avec de vieilles bûches tombés de très vieux arbres de la forêt d’éducation nationale ?

  16. Pour vous distraire aller contempler la video de Jean Pichaï, futur terrasseur du tigre du Béarn François Bayrou … c’est une installation à la Duchamp ! Un muet devant une armoire bretonne …

    Pour répliquer je suggère au dragon du Béarn de se faire filmer sur un urinoir d’hôpital avec ses plâtres pour tout apparat vestimentaire.

    Le minimalisme y a que ça de vrai en politique vu les résultats des campagnes électorales !

    • Cher monsieur, êtes-vous l’un de ces béotiens que l’Education Nationale produit à la chaîne pour instruire les enfants ?

      Soit vous écrivez :

      « Pour SE distraire, ALLER contempler…. »

      Ou bien :

      « Pour VOUS distraire, ALLEZ contempler… »

      J’espère que vous n’êtes pas professeur de français et si vous n’êtes pas du sérail, vous êtes pardonné en tant que victime de cette lamentable institution.

      Cordialement.

  17. Allons quelques perles de notre éducation matinale :

    GUERRE ET PAIX
    Les soldats se cachaient pour éviter l’éclatation des obus.
    Les avions lançaient des espadrilles contre l’ennemi.
    A la fin, les hommes commençaient à en avoir marre d’être tués.
    Après la défaite, les Français prirent comme chef le maréchal Pétrin.
    Le 11 novembre, tous les morts de la guerre fêtent la victoire.
    Sur les champs de bataille, on voit les tombes de ceux qui sont tombés, c’est pourquoi on les appelle des pierres tombales.

    MOYEN AGE
    Les paysans étaient obligés de jeûner à chaque repas.
    La famine était un grave problème pour ceux qui n’avaient rien à manger.
    Au Moyen Age, la bonne santé n’avait pas encore été inventée.
    Les Moyenâgeux avaient les dents pourries comme Jacquouilles.
    La mortalité infantile était très élevée sauf chez les vieillards.

    JEANNE D’ARC
    Son nom vient du fait qu’elle tirait à l’arc plus vite que son ombre.
    On l’appelait « La Pucelle » car elle était vierge depuis son enfance.
    Jeanne détestait les Anglais à qui elle reprochait de l’avoir brûlée vive.

    SCIENCES PHYSIQUES
    Une bouteille d’eau explose s’il gèle car, sous l’effet du froid, l’eau devient un explosif.
    Le passage de l’état solide à l’état liquide est la niquéfaction.
    Quand on a un corps et qu’on le lâche, il se casse la gueule.
    Un kilo de Mercure pèse pratiquement une tonne.
    Le cheval- vapeur est la force d’un cheval qui traîne sur un kilomètre un litre d’eau bouillante.
    Un avion dépasse le mur du son quand l’arrière va plus vite que l’avant.

    Les atomes se déplacent dans le liquide grâce à leur queue en forme de fouet.
    La climatisation est un chauffage froid avec du gaz, sauf que c’est le contraire.

    CHIMIE
    Le gaz sulfurique sent très mauvais. On n’a jamais entendu une odeur pareille.
    Pour rendre l’eau potable, il faut y ajouter de l’alcool à 90°. (…ou du Ricard !)
    L’acier est un métal plus résistant que le bois.

    MATHÉMATIQUES
    Un polygone est une figure qui a des côtés un peu partout.
    Pour trouver la surface, il faut multiplier le milieu par son centre.
    Cette figure s’appelle un trapèze car on pourrait y suspendre quelqu’un.
    Un triangle est un carré qui n’a que trois bordures.

    SCIENCES ET NATURE
    Le chien, en remuant de la queue, exprime ses sentiments, comme l’homme.
    Les lapins ont tendance à se reproduire à la vitesse du son.
    Pour faire des oeufs, la poule doit être fermentée par un coq.
    L’artichaut est constitué de feuilles et de poils touffus plantés dans son derrière.

    LE CORPS HUMAIN
    Le tissu tissé autour de notre corps est le tissu tissulaire.
    Le tissu cellulaire est le tissu que les prisonniers fabriquent dans leur cellule.
    Le fessier est un organe en forme de coussin qui sert à s’asseoir.
    C’est dans les chromosomes qu’on trouve le jeune homme (génome).
    Quand on a mal en haut du derrière c’est qu’on a un long bagot.
    Les ambidextres sont des gens qui ont dix doigts à chaque mains.
    L’os de l’épaule s’appelle la canicule.
    C’est dans les testicules que se développent les supermatozoïdes.
    La femme a un sexe pareil que l’homme, mais rentrés à l’intérieur.
    Quand une femme n’a plus de règles, c’est la mésopotamie.
    L’alcool est mauvais pour la circulation. Les ivrognes ont souvent des accidents de voitures.
    Au cours de la respiration, l’air rentre par devant et ressort par le derrière. (Ah ! ben vous voyez on ne fait que respirer quand on « pète » !)

    LES MALADIES
    Pour aider les enfants à aller aux toilettes, on leur met des suppositoires de nitroglycérines (Séverine, 20 ans, Ecole de soins infirmiers). (… cela expliquerait les selles explosives des nourrissons !)
    La plus contagieuse des maladies est la vermicelle.
    Quand on a plus de dents, on ne peut mâcher que des potages.
    L’opération à coeur ouvert, c’est quand on ouvre la poitrine de la tête aux pieds.
    A l’école le médecin est venu pour le vaccin anti-titanic.
    Dans les écoles, les médecins vaccinent contre le BCBG.

    VOCABULAIRE
    Quand on est amoureux de sa mère, c’est le complexe d’Adipeux.
    Quand on ne veut pas être reconnu, on voyage en coquelicot (incognito).
    Le métier des fonctionnaires consiste à fonctionner.
    Les hommes qui ont plusieurs femmes sont des polygones.

  18. Bonjour à tous!
    Quelqu’un saurait-il par hasard si la rumeur qui prétend que Peillon serait agrégé par liste d’aptitude et non par concours est fondée?

  19. Autre axe d’analyse : la promotion du film est assurée par les bobos avides de contrition. La famille qui les incarne dans le film a un rôle peu reluisant : égoïste, versatile, snob, petit bourgeois, indifférent à l’autre et stérile.

    Le réalisateur raille la main décadente qui le nourrit. Le bref passage des personnesissuesdesminoritésvisibles, robustes et saines, accrédite de façon subliminale l’idée de l’imminence d’une inévitable relève.

  20. Votre blog est très stimulant, et je partage beaucoup de vos points de vue. A propos de « La vie d’Adèle, que comme vous j’ai trouvé bien long, surtout sa dernière demi-heure (inutile), je m’étonne cependant de vous voir réduire les amours des 2 filles à « une suite de scènes d’échanges lesbiens jouées par deux hétérosexuelles et filmées par un Grand Mâle Dominant ». Faudrait-il qu’au cinéma les messes soient célébrées par de vrais curés pour vous faire croire en Dieu ? Et d’ailleurs qui vous dit que ces actrices ne sont pas aussi lesbiennes ? Metteur en scène = Mâle Dominant, ajoutez-vous. Ne le sont-ils pas tous, avec ou sans majuscules ? A vrai dire ces scènes sont surtout répétitives, et donc lassantes, à force. Mais il y a aussi de très belles choses, une douceur, une finesse, une élégance sans vulgarité ni voyeurisme. On a vu pire.

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