Paul Gauguin, La Perte du pucelage, 1890


Marie, toujours vierge : la tuile ! Ante partum, in partu, post partum. Tu parles si c’est pratique ! C’est pourtant un thème essentiel. Piero della Francesca a symbolisé cette virginité perpétuelle de Marie dans son Annonciation, en accrochant une corde nouée à une poutre au-dessus de la figure de la mère du Christ. C’est une fresque conservée dans la basilique de saint François, à Arezzo.


Je n’ai jamais compris cette obsession masculine pour la virginité de leurs partenaires, y compris celle des soixante-dix vierges, copiées de toute évidence sur Marie, et promises à chaque bon musulman admis au paradis d’Allah, où manifestement il faut changer les draps plusieurs fois par jour. Comme disait Voltaire : « C’est une des superstitions de l’esprit humain d’avoir imaginé que la virginité pouvait être une vertu. »
D’autant que l’hymen n’est pas réservé à la femme. Les lamas, les rates, les jeunes filles chimpanzés et les éléphantes partagent avec la femelle de l’homme ce douteux ornement. Et je doute que les lamas femelles se fassent retricoter une virginité chirurgicale afin de donner à leurs mâles l’illusion d’être les premiers.
Le pucelage féminin est une réalité physiologique — encore qu’il arrive souvent que l’hymen soit ébréché par des pratiques sportives ou de menus accidents. Voire qu’il n’ait jamais existé. En comparaison, le pucelage masculin reste tout théorique — voir Pierre Clémenti, qui dans Benjamin ou les mémoires d’un puceau (Michel Deville, 1968) perd le sien dans les bras d’une jeune vierge jouée par Catherine Deneuve : deux ans auparavant, ils jouaient ensemble à des jeux sado-masochistes dans Belle de jour… Le cinéma peut reconstituer des hymens à l’infini.

Le dépucelage est quand même l’instant le moins glamour d’une relation érotique ; à qui n’est-il jamais arrivé de reculer, épouvanté, devant la fleur offerte au poinçonneur des Lilas ?
Et si quand tu avances je recule…

Cette première fois, en littérature, est rarement racontée de façon explicite. Quand elle l’est, c’est du point de vue de la femme — et c’est très intellectualisé :

« J’arrivai vierge entre les bras de M. de Merteuil.
« J’attendais avec sécurité le moment qui devait m’instruire, et j’eus besoin de réflexion pour montrer de l’embarras et de la crainte. Cette première nuit, dont on se fait pour l’ordinaire une idée si cruelle ou si douce, ne me présentait qu’une occasion d’expérience : douleur et plaisir, j’observai tout exactement, et ne voyais dans ces diverses sensations, que des faits à recueillir et à méditer. » (Laclos, Liaisons dangereuses, Lettre 81)

La façon dont Merteuil est extérieure à elle-même, en situation de surplomb, est typique de cette femme de tête. Stendhal s’en souviendra dans Lamiel :

« Le lendemain, elle trouva Jean dans le bois ; il avait ses habits des dimanches.
— Embrasse-moi, lui dit-elle.
Il l’embrassa. Lamiel remarqua que, suivant l’ordre qu’elle lui en avait donné, il venait de se faire faire la barbe ; elle le lui dit.
— Oh ! c’est trop juste, reprit-il vivement, mademoiselle est la maîtresse ; elle paye bien et elle est si jolie !
— Sans doute, je veux être ta maîtresse.
— Ah ! c’est différent, dit Jean d’un air affairé ; et alors sans transport, sans amour, le jeune Normand fit de Lamiel sa maîtresse.
— Il n’y a rien autre ? dit Lamiel.
— Non pas, répondit Jean.
— As-tu eu déjà beaucoup de maîtresses ?
— J’en ai eu trois.
— Et il n’y a rien autre ?
— Non pas que je sache ; mademoiselle veut-elle que je revienne ?
— Je te le dirai d’ici à un mois ; mais pas de bavardages, ne parle de moi à personne.
— Oh ! pas si bête, s’écria Jean Berville. Son œil brilla pour la première fois.
— Quoi ! l’amour ce n’est que ça ? se disait Lamiel étonnée ; il vaut bien la peine de le tant défendre. Mais je trompe ce pauvre Jean : pour être à même de se retrouver ici, il refusera peut-être du bon ouvrage. Elle le rappela et lui donna encore cinq francs. Il lui fit des remerciements passionnés.
Lamiel s’assit et le regarda s’en aller.
Puis elle éclata de rire en se répétant :
— Comment, ce fameux amour, ce n’est que ça ! »
(Stendhal, Lamiel, posth. 1889)

Après, nous avons les scènes à proprement parler techniques. Sade ne manque pas d’informer son lecteur en détail. Par exemple dans la Philosophie dans le boudoir :

Madame de Saint-Ange.
Allons donc, Chevalier, mais ménage-la, regarde la petitesse du détroit que tu vas enfiler ; est-t-il quelque proportion entre le contenu et le contenant ?

Eugénie.
Oh, j’en mourrai cela est inévitable… Mais le désir ardent que j’ai d’être foutue, me fait tout hazarder sans rien craindre… Va, pénètre, mon cher, je m’abandonne à toi.

Le Chevalier, tenant à pleine main son vit bandant.
Oui, foutre, il faut qu’il y pénètre… ma sœur… Dolmancé, tenez-lui chacun une jambe… ah ! sacre-dieu ! quelle entreprise !… Oui, oui, dût-elle en être pourfendue, déchirée, il faut double dieu ! qu’elle y passe.

Eugénie.
Doucement, doucement, je n’y puis tenir… (elle crie, les pleurs coulent sur ses joues) à mon secours, ma bonne amie… (elle se débat) Bon, je ne veux pas qu’il entre, je crie au meurtre, si vous persistez !

Le Chevalier.
Crie tant que tu voudras, petite coquine, je te dis qu’il faut qu’il entre, en dusses-tu crever mille fois.

Eugénie.
Quelle barbarie !

Dolmancé.
Ah, foutre, est-on délicat, quand on bande ?

Le Chevalier.
Tenez-la, il y est… il y est, sacredieu… foutre, voilà le pucelage au diable, regardez son sang, comme il coule.

Eugénie.
Va, tigre… va, déchire-moi, si tu veux maintenant, je m’en moque, baise-moi, bourreau, baise-moi, je t’adore… ah ! ce n’est plus rien, quand il est dedans ; toutes les douleurs sont oubliées… Malheur aux jeunes filles qui s’effaroucheraient d’une telle attaque… Que de grands plaisirs elles refuseraient pour une bien petite peine… pousse, pousse, Chevalier, je décharge ; arrose de ton foutre les plaies dont tu m’as couverte ; pousse-le donc au fond de ma matrice ; ah ! la douleur cède au plaisir ; je suis prête à m’évanouir.
(La Philosophie dans le boudoir, 1795)

Ou dans l’Histoire de Juliette :

« Tiens, me dit Delbène, puisque tu veux être dépucelée, je vais te satisfaire à l’instant. Ivre de luxure, la friponne s’arme aussitôt d’un godmiché, elle me branle pour endormir en moi la douleur qu’elle va, dit-elle, me causer, et me porte ensuite des coups si terribles, que mon pucelage disparut au second bond. On ne se peint point ce que je souffris ; mais aux douleurs cuisantes de cette terrible opération, succédèrent bientôt les plus doux plaisirs. » (Histoire de Juliette, 1797)

Mais comme souris qui n’a qu’un trou est bientôt prise, reste à aménager la sortie de secours. Ce qui est bientôt fait — il ne reste plus à l’héroïne qu’à commenter, ce qui là aussi suppose une observation clinique de l’acte et de ses conséquences :

« O mon amie ! dis-je à Delbène qui me questionnait, j’avoue, puisqu’il faut que je réponde avec vérité, que le membre qui s’est introduit dans mon derrière, m’a causé des sensations infiniment plus vives et plus délicates que celui qui a parcouru mon devant. Je suis jeune, innocente, timide, peu faite aux plaisirs dont je viens d’être comblée, il serait possible que je me trompasse sur l’espèce et la nature de ces plaisirs en eux-mêmes, mais vous me demandez ce que j’ai senti, je le dis. Viens me baiser mon ange, me dit madame Delbène, tu es une fille digne de nous ; eh sans doute, poursuivit-elle avec enthousiasme, sans doute, il n’est aucun plaisir qui puisse se comparer à ceux du cul : malheur aux filles assez simples, assez imbéciles pour n’oser pas ces lubriques écarts, elles ne seront jamais dignes de sacrifier à Vénus, et jamais la déesse de Paphos ne les comblera de ses faveurs. »

En art, bien sûr, on passe volontiers par la métaphore. Le grand spécialiste est Greuze, qui en trois toiles — la Cruche cassée, le miroir brisé et l’Oiseau mort — montre tout ce que l’on ne peut montrer. Diderot dans son Salon de 1765 a décrypté la scène de l’Oiseau mort avec beaucoup d’humour :

« Quand on aperçoit ce morceau, on dit : Délicieux ! Si l’on s’y arrête, ou qu’on y revienne, on s’écrie : Délicieux ! délicieux ! Bientôt on se surprend conversant avec cette enfant, et la consolant. Cela est si vrai, que voici ce que je me souviens de lui avoir dit à différentes reprises. « Mais, petite, votre douleur est bien profonde, bien réfléchie ! Que signifie cet air rêveur et mélancolique ? Quoi ! pour un oiseau ! vous ne pleurez pas. Vous êtes affligée, et la pensée accompagne votre affliction. Çà, petite, ouvrez-moi votre cœur : parlez-moi vrai ; est-ce bien la mort de cet oiseau qui vous retire si fortement et si tristement en vous-même ?… Vous baissez les yeux ; vous ne me répondez pas. Vos pleurs sont prêts à couler (…)
« Mais aussi voyez donc qu’elle est belle ! qu’elle est intéressante ! Je n’aime point à affliger ; malgré cela il ne me déplairait pas trop d’être la cause de sa peine. Le sujet de ce petit poème est si fin, que beaucoup de personnes ne l’ont pas entendu ; ils ont cru que cette jeune fille ne pleurait que son serin. Greuze a déjà peint une fois le même sujet ; il a placé devant une glace fêlée une grande fille en satin blanc, pénétrée d’une profonde mélancolie. Ne pensez-vous pas qu’il y aurait autant de bêtise à attribuer les pleurs de la jeune fille de ce Salon à la perte d’un oiseau, que la mélancolie de la jeune fille du Salon précédent à son miroir cassé ? Cet enfant pleure autre chose, vous dis-je. »

La Cruche cassée, elle, renvoie plus explicitement à la vieille métaphore « se faire casser le pot », qui selon le contexte signifie « se faire dépuceler » ou « se faire sodomiser » : c’est le sous-texte de « La Laitière et le pot au lait », la fable de La Fontaine dont Fragonard a tiré une toile égrillarde, où la belle, renversée comme la Jeanneton de la chanson, est entourée d’un nuage spermatique pendant que les hommes s’esclaffent.
Mais l’expression est entrée dans la littérature de haut vol à travers les réflexions, drolatiques à force de sérieux, que le narrateur enfile pendant trois pages (dans La Prisonnière) quand Albertine lui a donné une ouverture sur ce qu’elle est vraiment.
C’est en deux temps :

« Hélas ! Albertine était plusieurs personnes. La plus mystérieuse, la plus simple, la plus atroce se montra dans la réponse qu’elle me fit d’un air de dégoût, et dont à dire vrai je ne distinguai pas bien les mots (même les mots du commencement puisqu’elle ne termina pas). Je ne les rétablis qu’un peu plus tard quand j’eus deviné sa pensée. On entend rétrospectivement quand on a compris. « Grand merci ! dépenser un sou pour ces vieux-là, j’aime bien mieux que vous me laissiez une fois libre pour que j’aille me faire casser… » Aussitôt dit, sa figure s’empourpra, elle eut l’air navré, elle mit sa main devant sa bouche comme si elle avait pu faire rentrer les mots qu’elle venait de dire et que je n’avais pas du tout compris. »

Et de cogiter ferme, jusqu’à ce que l’illumination se fasse :

« Mais pendant qu’elle me parlait, se poursuivait en moi, dans le sommeil fort vivant et créateur de l’inconscient (sommeil où achèvent de se graver les choses qui nous effleurèrent seulement, où les mains endormies se saisissent de la clef qui ouvre, vainement cherchée jusque-là), la recherche de ce qu’elle avait voulu dire par la phrase interrompue dont j’aurais voulu savoir qu’elle eût été la fin. Et tout d’un coup deux mots atroces, auxquels je n’avais nullement songé, tombèrent sur moi : « le pot ». Je ne peux pas dire qu’ils vinrent d’un seul coup, comme quand, dans une longue soumission passive à un souvenir incomplet, tout en tâchant doucement, prudemment, de l’étendre, on reste plié, collé à lui. Non, contrairement à ma manière habituelle de me souvenir, il y eut, je crois, deux voies parallèles de recherche : l’une tenait compte non pas seulement de la phrase d’Albertine, mais de son regard excédé quand je lui avais proposé un don d’argent pour donner un beau dîner, un regard qui semblait dire : « Merci, dépenser de l’argent pour des choses qui m’embêtent, quand sans argent je pourrais en faire qui m’amusent ! » Et c’est peut-être le souvenir de ce regard qu’elle avait eu qui me fit changer de méthode pour trouver la fin de ce qu’elle avait voulu dire. Jusque-là je m’étais hypnotisé sur le dernier mot : « casser », elle avait voulu dire casser quoi ? Casser du bois ? Non. Du sucre ? Non. Casser, casser, casser. Et tout à coup, le retour au regard avec haussement d’épaules qu’elle avait eu au moment de ma proposition qu’elle donnât un dîner, me fit rétrograder aussi dans les mots de sa phrase. Et ainsi je vis qu’elle n’avait pas dit « casser », mais « me faire casser ». Horreur ! c’était cela qu’elle aurait préféré. Double horreur ! car même la dernière des grues, et qui consent à cela, ou le désire, n’emploie pas avec l’homme qui s’y prête cette affreuse expression. Elle se sentirait par trop avilie. Avec une femme seulement, si elle les aime, elle dit cela pour s’excuser de se donner tout à l’heure à un homme. »

Mais comme toujours chez Proust, l’idée que la femme aimée est au fond une fille publique contribue à l’exciter davantage — c’est tout le sujet d’Un amour de Swann. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’Albertine ou Odette ne sont que des hypostases de Maman, celle à qui au tout début de la Recherche son époux interdit d’aller embrasser le narrateur. La mère passionnément aimée est aussi celle qui se soumet aux lubies érotiques du Client / Père.

Reste le regain de virginité, et, retour au mythe, c’est la Madonne qui est du coup sollicitée :

« I’d been had, I was sad and blue
But you made me feel
Yeah, you made me feel
Shiny and new
Like a virgin
Touched for the very first time
Like a virgin
(Madonna, “Like a virgin”, 1984)

Mais « like a virgin » n’est plus qu’une comparaison : l’objet lui-même s’est envolé par-dessus les moulins. Et dans la métaphore généralisée de la perte accomplie, hommes et femmes sont enfin à égalité.

Jean-Paul Brighelli

170 commentaires

  1. Il faisait bien trois billets que Laclos n’avait pas été convoqué. L’honneur est sauf !

    • Bah, sur un blog voué à l’érotisme, c’est un peu normal, non ? Lui et Sade.

  2. Fort intéressantes, pour moi, les représentations picturales, choisies par notre hôte. Je ne connaissais pas plus le « miroir brisé » que « l’oiseau mort » – joliment décrypté par Diderot, et… que j’aurais pas su décrypter moi-même !

    Ce XVIIIe siècle est ses fines coquetteries ; à des millions d’années-lumière de ce qui doit se jeter en pâture, et ad nauseam, sur les réseaux.

    Etonnante représentation que celle de Gauguin ; influence des jeunes filles (en fleurs) tahitiennes (supposées toutes de pureté et d’ingénuité), le vieillissement, la solitude, le retour sur le passé, et la certitude d’un sombre avenir ?
    Cette jeune fille étendue, exsangue, gisant les yeux presque fermés, avec le rusé renard (!), une patte sur son sein gauche… brrrr.

    Quant à « la cruche cassée » (je repense à Fragonard et son « verrou), on ne pourra plus jamais penser à « la laitière et le pot au lait » sans un sourire…

    • Vieillissement = naufrage ?
      Ifdh a précédemment parlé de Pinter – étudié une pièce et vu deux au théâtre (a long time ago) ; m’en reste rien (« the Caretaker, « the Homecoming ») ; par contre, pas oublié « The servant » de Losey, scénario Pinter, (époustouflant Dirk Bogarde), ce qui m’amène au « Limier » (tortueuse est ma mémoire), dont, ai-je lu, Pinter fut scénariste du Limier n°2 (pas vu), mais impérissable souvenir du n°1 avec époustouflants Laurence Olivier et Michael Caine…

  3. Deux homos ont une très forte envie de se casser le pot et ont besoin de lubrifiant. Ils s’arrêtent dans une station service et demandent de l’huile.
    – Tenez, voilà du Castrol ! Avec Castrol, on s’envole !
    – Vous n’auriez pas plutôt du Motul ?

    Très classieux, non ?

  4. Je me souviens que mon dépucelage m’avait vaguement rappelé ma Bar mitzvah quelques temps auparavant avec les mêmes questions:
    Pendant:  » tout se passe bien ?  »
    Après :  » tout s’est bien passé ?  »
    A part ça, aucun souvenir…c’est si loin déjà.

  5. Tous les chemins y mènent pas au berlingot. C’est bien connu. Voyez Marie qui, ramonée sévèrement par l’Ange avait toujours sa capsule de garantie.

  6. Bah, sur un blog voué à l’érotisme, c’est un peu normal, non ? Lui et Sade.

    C’est un peu cet impératif du sujet « sexe » dans l’art imposé par JP, sa persistance à demander aux Muses de montrer leur khul, son parti pris de l’érotisme qu’il met à toutes les sauces qui fait que son blog ne dialogue plus qu’avec les mêmes acteurs(deux ou trois en se serrant) de la scène littéraire, est un vase clos percé de toutes parts si l’on en juge par le nombre d’intervenants réduit à ceux qui ont encore l’esprit de sacrifice les autres étant partis à la « débandade », même si in fine je finis par louer la persévérance de JP sur ce thème qui en somme, mais je m’avance peut-être et comme il aime l’insolence il me pardonnera, aime moins le sexe que l’analyse qu’il en fait.

  7. Claire Keegan (suite et fin)

    https://drive.google.com/file/d/1fzt4Mqf5AYfJPvclYSnAMz3X84GgsQEa/view?usp=sharing

    C’est le lien vers l’excellent article(un peu de patience avant son affichage selon l’ordi dont on dispose) de Camille Laurens, son feuilleton du Monde du 3 juin, qui m’a incité à lire cette Claire Keegan. Camille Laurens à son meilleur.
    Est-ce parce que j’ai lu récemment des nouvelles de Ann Beattie que j’ai retrouvé des thèmes identiques chez Claire Keegan ? Même détachement subtil pour rapporter les attitudes banales qui rongent une liaison et la brisent. Un couple(plutôt des intellos) qui se défait, montré avec un même sens des infimes détails pour comprendre comment il se constitue puis se disloque pour des riens en apparence: choisir un programme TV, ne pas rabattre la lunette de toilette, etc.., la même condensation de l’histoire sur quelques instants du quotidien, et…l’importance de l’argent. Pas de scène violente, pas de drame, pas d’éclats; tout est recours à des biais en faux-fuyants, et chacun est sur ses gardes ou à l’affût. Les flashback éclairent soudain un pan de vie avec ce petit temps d’accommodation qu’il faut pour comprendre ce qu’on lit afin de relier la scène à d’autres, pour suggérer le sous-jacent derrière une journée ordinaire, derrière un geste, une réplique, et surtout même sens du malaise sans introspection, tout est dans le subliminal. Grand art d’une fêlure qui apparait au sein d’un couple dans une apesanteur ouatée et une autopsie d’une petite douleur devenue abyssale. Vraiment remarquable.

    Bye

    • En entendant psalmodier des sourates, un tyrannosaure devient doux comme un agneau. Le monolithe s’est planté en ne leur donnant pas un coup de pouce quand il le fallait.

  8. Le « vivre ensemble », le leitmotiv occidental, façon « Jurassic park » pourrait donner l’envie de (s’en)fuir ; mais où ?!

    Je m’attendais à ce que Pete Fromm, à la médiathèque, nous permette de nous enfuir vers des lacs de nulle part…
    Replonger dans cette fascination exercée par les grands espaces, par cette intensité de la nature et des saisons, qui demande tant d’efforts aux humains, surtout l’hiver, du froid intense aux rougeoiements des feux de camps…

    Et bien, pas vraiment ; le crachoir a été en partie occupé par deux (et jolies) damoiselles, géographes distinguées, qui ont quelque peu détourné le discours sur… la néo-ruralité, la gentrification des campagnes, et les « inégalités socio-spatiales.
    Par moments, on aurait presque dit Fourquet et « la France sous nos yeux » : blabla sur leur pérégrination/étude, du Wyoming au Montana, Missoula, où vit l’auteur.

    Ben oui, là-bas, comme ici, même(s) situation(s) – j’ai vu, au cours des années, des villages entiers disparaître, le long du St Laurent, et la pauvreté gagner un peu partout, nord-est américain, y compris.

    La fascination exercée par les grands espaces a disparu…
    il ne reste plus que d’immenses territoires, où survit encore, très péniblement, des populations… grâce à l’afflux touristique, de plus en plus dément – sauf bien sûr l’hiver – et à l’entretien de ces palais que se sont fait construire quelques nababs… type Schwarzy (dixit Fromme), qui, lorsque pour noël il descend de son jet, tient à ce que le feu pétille dans chaque cheminée, et que les guirlandes soient parfaitement installées, comme il se doit..

    On sentait que l’auteur avait autre chose à dire, mais bon…
    Une silhouette, grand, mince, moustache blanche, discret, aux propos non dénués d’humour, parfaitement traduits (excellente traductrice).
    (mes antennes m’ont fait remarquer la présence de deux agrégés d’Anglais à la retraite et une IPR itou ; c’est peu !)

  9. (Suite) :

    Ce qui m’a donné l’envie de re-feuilleter, dans l’ex revue « America », « into the wild », l’interview de Fromm (2018), intitulée « Osez » – dans laquelle il reparle, au début d’ « Indian creek ».

    Et bien, non, plus personne « n’ose » !

    Les rares rangers, l’hiver, – les « gardiens » – survivent, comme ailleurs,… grâce aux « selfies »… et en « attendant qu’affluent les premiers likes » ;
    c’est « regardez-moi être solitaire » !

    « Le désir de basculer hors du monde, et dans l’oubli, a été remplacé par un autre sentiment, la crainte du vide béant ».
    Aucun des ados, des établissements scolaires où il continue de faire quelques conférences, n’exprime autre chose ; quoi, vivre « sans réseau », « être déconnecté »… même un mois !

    La pire des aventures qu’être confronté à soi-même : « j’appris à me connaître moi ; j’ai su de quoi j’étais capable, et quelles étaient mes limites, pour la bonne raison que je n’avais pas d’autre choix » :

    … « De cela, nous avons été privés »…

  10. Je me souviens de mon dépucelage comme si c’était hier : 15 km de vélo dans la nuit, opération James Bond pour escalader le grillage, se faufiler à pas de loup derrière la piscine et le salon de jardin, passer par une porte-fenêtre laissée ouverte par ma dulcinée, monter dans sa chambre, puis bricoles jusqu’au matin, avant le feu d’artifice au petit matin… dans la douche une fois les parents partis !

    • « des bricoles jusqu’au matin », pas de quoi être calcinée du cul, la dulcinée…

      • Les parents dormaient juste en-dessous ! L’ai éclatée dès pot-tronc-minet quand les vioqs furent partis.

        • Étonnamment mes deux-trois premières fois furent moins merdiques que quelques-unes qui suivirent…

          • Ta gueule Crépuskhul, honte sur toi à nous raconter sans pudeur tes (dé)niaiseries sordides !
            Tu finiras sur le mur des khons de JPB si tu continues, veinard !
            (…quand tu penses qu’avec le mal que je me donne, je n’y suis pas. Floraline a vérifié pour moi : je n’y suis toujours pas.)

      • Avec une bonne panne de fer à souder pour dézinguer sa fleur, ça peut l’faire.

        • Curieuse façon de chauffer la gisquette. M’étonne pas qu’il se rétame à chaque fois…

  11. ELECTIONS

    Arrivés au bord de la falaise, les veaux du troupeau conduits par de fourbes bergers aux ordres, s’arrêtent net. Qu’ils obéissent aux incompétents macroniens ou aux cinglés du mélenchonisme attardé, ils vont sauter.
    Dans le vide absolu !
    Bonne journée à toussent, les bolos !

    • Déjà, pour écrire « bah » à la place de « ben » (comme dans « ben voyons ! ») il faut en tenir une couche…Tu m’as l’air d’en tenir une Pampers…

    • « Sauter dans le vide absolu » :
      Comme à Head Smashed In ? la Bête aura très largement de quoi se nourrir.

  12. Ce soir c’est peut-être la fête de la Nupes racée.
    « Crépu ce khul  » va être aux anges.
    Oui, il y a …

    • Figurez-vous qu’une gonzesse (encore) m’a empêché de prendre mon train pour aller voter… À quoi ça tient l’avenir d’un pays !

  13. Précipice : je me lance, plutôt je m’allonge ; la chose eut lieu, après avoir fumé sur le balcon ; souvenir donc très vague, hors qques gouttes de sang ; ce n’est que la deuxième fois que le feu d’artifice a eu lieu – et ce n’était pas avec le même pyrotech – ceci explique aussi cela – On est très sérieux quand on a 17 ans.

    • Écoutez donc JPB ! Les dépucelages sont rarement les meilleurs coups. Patience…

      • Dépucelages –
        TdN s’en fout, il va remiser ses casquettes au placard et on ne l’y prendra plus… Et, Nonosse, 63 ans, vers quoi va-t-il se (re)tourner ? Quant à la Mélenche, 70 ans, il a perdu sa virginité depuis si longtemps…

    • Décidément, au Nord, comme au Sud, un penchant pour les flics « dotés d’un passé fracassé » ! –
      (Gallmesteir, et son Totem ont, semble-t-il, l’art de repérer et d’éditer le meilleur en la matière…)

    • Il faudrait quand même admettre que c’est plutôt un film d’homme…
      sans moi donc ! 😉
      Rappel : le Tom grand admirateur de Granny, a participé au Jubilé ; mais bon, rien à côté de la participation de James B. au 1er Jubilé ! 😊

  14. « Le film est fait pour redonner aux Américains, que leurs aventures en Irak ou en Afghanistan ont échaudés, la fierté d’être yankees »

    Sans oublier la « pride » d’avoir été trumpistes, gun(wo)men adhérents à la NRA et adventistes du Septième Cercle.

  15. Pommes ou poires, il faut choisir (suite)

    « M. Venteau a décidé de quitter la vie parlementaire pour diriger l’Association nationale pommes poires (ANPP), un lobby qui représente 1 500 producteurs. « Je viens de l’agriculture et je reviens à l’agriculture », explique-t-il. »

    Il tirera revenu de tout et de rien…

  16. D’un conseil à l’autre :

    De… « mangez des pommes » (Chirac) à… « ne pas faire campagne sous Lexomil quand d’autres sont sous LSD » (R. Ferrand).

  17. D’écœurantes grappes de nupès vont, paraît-il, déferler sur ce pays déjà accablé dur de chaleur.

  18. Y’a quelqu’un ? hors le fidèle Dugong ?

    Dudu c’est un peu le Tom Cruise du blog, une espèce de vestige réconfortant, les driout, flo, dobo disparus, il reste le dernier symbole de ces blogbusters infranchisables de bda à lui tout seul, un phare(éteint) dans la nuit brighellienne.

    • Pour redonner un peu de vie au blog, il faudrait au moins que les « passants » écrivent un commentaire sur l’impossibilité d’écrire un commentaire.

      • Ou alors on lit le billet de JP, on pond la problématique, on invente un plan avec une gradation de l’intérêt soumis à la sagacité du commentarium et ensuite on fait le travail sur le commentaire. Facile, non ?

  19. « Selon vous, le jeu est-il toujours ludique ? »

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/bac-2022-le-mot-ludique-etait-il-trop-complique-pour-des-bacs-pros_ada04820-ebdd-11ec-a378-3d8008006685/

    Pas le même vocable, les mêmes (en)jeux chez les HEC, où certains comptent fuir les missions « écocides », le « greenwashing », pour apaiser leur « éco-anxiété », discours d’ailleurs suivi d’une « standing ovation ».

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/hec-apres-agroparistech-les-etudiants-de-l-ecole-de-commerce-defendent-l-ecologie-a-leur-remise-de-diplomes_c1de7138-ebb8-11ec-a378-3d8008006685/)

  20. Quand l’écommerciale se sera fait piquer deux trois affaires par un concurrent, je ne donne pas cher de sa peau dans la boîte…

    • J’aime beaucoup la khonasse nik(e) allongée sur le macadam qui a pris grand soin d’aligner ses sandales de marque près de son cadavre. La dame a un cul trop pro et minant pour servir de ralentisseur à bagnoles. Manque plus qu’un wandais viennent la redresser par derrière et lui faire sa fête.

    • La haranguière s’est jetée à l’eau, au large de Lesbos : c’était en réalité pour marquer le début de la migration des kons du Nord, vers le Sud.

  21. Le Vespéral, qu’on ne connaissait pas aussi caca-boudin, oarticule sur le mobilier urbain parigot :

    « Paris entame un grand tri dans son mobilier urbain
    Stimulée par les critiques, la mairie établit une nouvelle « grammaire urbaine » pour améliorer la beauté de la capitale. »

    Les vespasiennes, c’est fait pour déféquer vite fait bien fait des étrons moulés comme sortis du Bescherelle, par pour souper, ni bouquiner le Bled…

    • « Grammaire urbaine – Un projet des « Ateliers Medicis » avec l’ École primaire de Villespy :

      Une idée très porteuse (!), dont « le projet des ‘Ateliers Medicis’ avec l’ École primaire de Villespy : expérimentation autour de l’estampe, mêlant linogravure et écriture, pour exprimer les sensations, les émotions, les fictions que nous évoque notre environnement urbain. »
      « Le processus créatif s’appuiera sur un parallélisme entre ‘composition picturale’ et ‘grammaire' »…

      Bon, tant qu’il ne s’agit pas d’estampe(s) japonaise(s)…
      (à propos du Japon – et du Québec – presque au milieu de « Tout est ori », je me régale, je me délecte – j’en reparlerai).

  22. Pour bouquiner, faut aller au salon du livre (à Paris ou ailleurs)
    Début juin, j’ai été, par deux fois, à quelques décimètres de Christine An….
    Elle n’avait pas de clients, j’aurais pu la biser sur les lèvres si j’avais perdu la raison.(c’était lors de la publication du billet sur le baiser)
    Oui…

    • Qques décimètres : suffisant pour constater qu’elle ne ressemble même pas à Alain (de loin), enfin celui d’avant.

  23. le racisme environnemental, voilà un nouvel ennemi qu’il faudra concaténer avec les autres machins de blancs…

    « Afroféministe, elle est devenue végane il y a sept ans après avoir pris conscience de l’existence du « racisme environnemental ». Ce concept fait référence au fait que les industries polluantes, lieux de stockage de déchets toxiques se situent souvent près des quartiers où habitent des populations racisées. « Entre le scandale du poulet conservé dans du formol envoyé par l’Europe sur le continent africain, le chlordécone aux Antilles ou encore la prédominance de la malbouffe servie aux minorités dans les quartiers défavorisés en France, il m’est apparu évident que retrouver une souveraineté alimentaire constitue un pilier de la lutte antiraciste, dit-elle à Reporterre. Devenir végane, c’était aussi prendre conscience de la violence qui s’exerce à l’encontre des animaux, une hiérarchisation des vies responsable des pensées racistes, homophobes, validistes, et de la destruction de l’environnement. » »

    https://reporterre.net/Ecolo-et-antiraciste-derriere-les-fourneaux-de-la-cuisine-afrovegane

      • en l’oculrance, c’est une citation. Faites comme moi, amusez-vous de cet élixir de connerie.

      • Essayez « Tout est ori » : ‘coquillages et crustacés’ vous mettront l’eau à la bouche.
        (et puis pas besoin de vespasiennes, au cas où… une plage peut en faire office : ne déprimez-pas !)

        • Prépu : l’ Afro véganisme, dit nouveau pilier de la lutte anti-raciste-homophobe-…- n’intéresse qu’une très stricte minorité d’abrutis, puisque les délices concoctés par les « mangeuses d’herbe » auraient aussi fait ceux d’un (1) soir… au festival de Cannes (dixit l’article).

          Rappel des habitudes alimentaire des centenaires japonais : certes beaucoup de légumes, thé, peu de viande, mais, bien sûr, poissons et crustacés…
          Et d’ailleurs, quelques « amas », plongeuses en apnée du Japon, entre 60 et 80 ans, continuent encore de pratiquer leur savoir-faire ancestral…

  24. Ceux qui auront échoué auront une attestation de la même eau (avec des angelots joufflus dans les coins).

    Rareté du papelard et prestige pour son détenteur !

  25. L’historien et anthropologue Emmanuel Todd appelle les électeurs du RN à « mettre leur intérêt de classe au-dessus de leur détestation des immigrés », à choisir « Marx plutôt que Jean-Marie Le Pen » dans les 272 circonscriptions où la Nupes affronte la majorité présidentielle…

    https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/emmanuel-todd-detester-les-arabes-ou-proteger-sa-retraite-lelecteur-rn-va-devoir-faire-un-choix

    Bien, bien… On aurait aimé que la logique de classe prévalût aussi au second tour de la présidentielle. Mais Mélenchon a préféré la petite morale de ses bourgeois d’électeurs au marxisme prolétaire. Et vive Régis de Castelnau !

  26. Ouais, moi j’ai pas encore vu Top Gun Maverick(*) pour voir le « vieux coucou qui vole encore par miracle » comme l’indique à peine métaphoriquement Jean-Paul en parlant du F-14 pour mieux désigner Tom-Tom, mais j’ai terminé « Propriété privée » de Julia Deck, enquillé après « Monument national » et c’était vachement bien de goûter d’autant plus sa langue. Elle a une façon de mélanger les registres ou d’utiliser l’ellipse très efficacement et très marrante. Par exemple, elle est dans la rue et écrit « À quelques mètres devant moi se tenait un grand homme noir, couronné de dreadlocks qui lui donnaient l’air d’une méduse africaine. Par dessus son épaule, j’ai aperçu mon bus s’engager dans la rue La Fayette, et je lui ai fait savoir que je ne pourrais malheureusement pas accéder à sa demande de soutien financier car j’étais pressée ».
    Pareil pour les coucheries clandestines des couples mariés qui habitent la zone pavillonnaire, au centre du bouquin, suggérées par des détails sur leurs déplacements, leurs vêtements, ou leurs attitudes, mais jamais explicitement nommées. Pas besoin, tu devines et tu vois très bien ce qu’elle ne dit pas.
    J’aime beaucoup.

    (*)faut dire qu’avec la mouflette, on va bien moins au ciné qu’avant avec Bingbing, et la dernière fois qu’on y a mis les pieds, y’a deux gonzes qui descendent les marches au milieu de la salle en faisant des POUM POUM POUM avec leurs pieds et on a regardé les casques de moto qui pendaient à leurs coudes et on a entendu celui qui avait une veste bleue et des cheveux mi-longs clairsemés sur le devant et collés sur la nuque dire à son copain:  » dis-donc, l’écran est à peine plus grand que chez toi! « .
    Ce type doit avoir l’impression de conquérir le Far-West quand il prend sa secrétaire en levrette.
    Ça nous a coupé l’envie de baiser en rentrant.
    Ne pas sous-estimer les forces de l’abstraction.

    • « Ça nous a coupé l’envie de baiser en rentrant »

      Profitez en pour enlever les moutons qui s’accumulent sous le pageot ainsi que les traces brunes dans la cuvette des chiottes.

  27. Pour ceux qui s’intéressent au rugby, on en est aux demi-finales du championnat avec notamment un Montpellier-Bordeaux ce samedi.

    Les deux internationaux bordo-béglais Ja(lli)bert et Woki doivent, par symbiose, former une entité carrollingienne destinée à provoquer l’effroi dans les rangs des valeureux languedociens.

    Le poème de Carroll – sa traduction parisotière) est une ode au plus beau des jeux de ballon et de ses caprices :

    « les slictueux oves sur l’alloinde gyraient et vriblaient »

    • Très brillante incursion de l’autre côté du miroir… Essai difficilement transformable sur d’autres terrains, surtout en présence d’un « Humpty Dumpty » affirmant « When I use a word it means just what I choose it to mean – neither more nor less. »… « The question is which is to be master, thats’ al.l »

  28. JPB : chacun sait que n’importe quel endroit ne peut QUE mal finir, avec Costa (croisières), et les autres, même si les dividendes permettent, entre autre, de repeindre de frais les vieux murs.

    Les problèmes que connait actuellement l’aéronautique (manque de personnel) permettront aux lieux touristiques de respirer un peu ; problèmes passagers ? oui… et non ; ils continuent de se presser aux portillons, et de grouiller en rangs serrés ; on espère, là aussi, une réelle accalmie…

    • « J’écris pour accomplir un trajet incertain, un retour vers des parents disparus, un moi oublié, insaisissable à jamais »

      Elle a pris un aller simple ?

  29. Profitez en pour enlever les moutons qui s’accumulent sous le pageot…

    « Pot de chambre, pot de chambre !? » bêle sa Josette et dudu sort de dessous le lit.
    Nous dormons sur un futon à même le sol, dudu, mais toi tu devrais jeter un œil sous ton pucier pour vérifier si ta grosse n’y cache pas les béliers qui l’encornent quand t’as le dos tourné, ça te défriserait peut-être !

    … ainsi que les traces brunes dans la cuvette des chiottes.

    Et toi celles de pneu qui ornementent le fond de ton calecif.

    Bises à Josette !

    • Les racleurs de raclures de gogues adorent à rajouter ! faut (cale) s’y faire ;
      remarquez, c’est cool avec les Noiches, on fait l’économie d’un sommier ; ça fait du tracas et du boulot en moins.

    • Evident ; oui mais boulonner hors d’un bureau, sans air-conditionné… l’EN s’obstine encore et toujours dans l’attrape gogos.

  30. Calme plat récurrent sur BdA.
    En outre, les interventions censées être fantomatiques sont très décevantes.
    On aimerait davantage d’embrouilles ludiques (comme au bac)
    Oui…

    • On aimerait surtout avoir de nouveau le plaisir de lire des Lormier, des Gus, des Gavrilovic, des Cyrano, des Zorglub. Où sont-ils passés ?

      • Ils ont sans doute mieux à faire, et c’est dommage (je regrette fort Lormier et Driout) ; en tant que painter vous pouvez aussi aller vous promener sur l’art pompier…

      • . » Où sont-ils passés ? »
        Cyrano nous l’avait raconté, il y a un an déjà .
        Citons-le pour le faire revenir:
        « BDA…l’après…Que sont-ils devenus? (pardon pour ceux que j’oublie: je ne les en aime pas moins mais peut-être qu’ils se prêtent moins à la caricature)
        Flo continue à écrire 300 mails par jour à JPB: monstre, je t’aime! Casse-toi mais reviens vite! Je te hais mais je ne peux pas vivre sans toi! Ordure, génie, pourri, mon amour!
        Thierry L est aujourd’hui journaliste et maintenant on comprend tout ce qu’il écrit!
        Lormier a décidé de relire les 27 volumes des « Hommes de bonne volonté » de Jules Romains, à la recherche d’une légendaire virgule déplacée, puis perdue, sur laquelle il a prévu une thèse de 800 pages. Il a aussi éradiqué tous les diptères de l’hémisphère sud mais la décence m’interdit de dire de quelle manière.
        Driout a subi un traumatisme psychologique irréversible après la fermeture du blog; atteint de mélanodermie, il s’est converti à l’islam radical et prêche désormais dans une mosquée intégriste sous le nom de Mahamoudou Traoré.
        Dugong, séparé brusquement de sa Némésis Driout, a subi également un traumatisme psychologique. Dans l’espoir vain de le retrouver, il a rejoint le FN et publie des articles islamophobes sur Français de Souche. Il a cessé d’élever des canards et envisage d’ouvrir une poissonnerie, en hommage à Marine le Pen.
        Josip a renoncé à sa vocation d’enseignant: il ne fait plus de pédagogie avec les acnéiques narcissiques. Il est toujours de gauche, plus résigné que résolument. Pendant que certains se rallient au libéralisme ou vont courir l’aventure islamogauchiste, il faut que quelqu’un reste garder la vieille maison…
        ABCmaths est définitivement devenu fou: enfermé à Sainte Anne et tourant en rond dans sa cellule capitonnée, il psalmodie sans cesse la fameuse contrepéterie belge « il fait beau et chaud »…
        Charbonnel se livre à l’onanisme sur les photos de son politicien favori. En pleine campagne des présidentielles, il est tellement excité qu’il n’a même pas besoin de colle pour placarder les affiches électorales de son champion.
        Hervé se masturbe aussi…sur des photos d’Hervé. C’est le seul qui n’a pas changé. Il n’utilise toujours pas de biactol.
        Cyrano58 est retourné faire la p..e pour la pire race de maquerau qui existe: les politiques. Il rédige même des discours vantant les mérites de la vaccination et de bigpharma. Faut bien bouffer se dit-il piteusement, faisant honte à son pseudo.
        Et JPB me direz-vous, qu’est-il devenu? Et bien je vous livre un scoop! On sait à présent pourquoi il a sabordé BDA: pour une femme et pas n’importe quelle femme! Je suis en mesure de vous révéler que Jennifer Cagole n’était autre que…Najat Vallaud-Belkacem! Ils vivent désormais leur passion à cheval entre la Corse et le Maroc et à cheval tout court. Parfois, ils reçoivent Philippe Meirieu à dîner. Les deux hommes, réconciliés et devenus amis par l’entregent de Mme Najat Brighelli-Belkacem, vont très bientôt publier un livre ensemble, aux éditions du Café Pédagogique. Ledit ouvrage s’intitulera « Le soleil noir de la pédagogie ».

  31. [Abondance d’heart eyes emoji : de l’influence du soleil, des lunettes de – et de la bière fraîche et surtout sans métal ?]

    • Une lecture de Messire en post cure « j’ai arrêté bdâ  » chez les féaux anonymes, c’est comme l’Australie en kangourou. Faut pas l’faire… ; )

  32. Comme a dit E. Lévy, sur Sud radio, aujourd’hui : « le véritable crime contre la jeunesse, c’est de la condamner à l’ignorance » ! (les Suisses font ce qu’ils peuvent)

  33. Rematérizalisation du bac avec (suite)
    Avec un bac végan en poche, que peut-on faire ?
    1- Le suçoter quand on a soif
    2- s’essuyer après cagade
    3- l’échanger contre une pile d’inrocks
    4- l’avaler
    5- le scanner pour les générations futures
    6- s’en servir par morceaux comme appât de pêche
    7- autre chose ?

  34. Guns N’ Roses à Hellfest c’est un peu comme si on programmait chick Corea à la Roque d’Anthéron.

    • « Une pianiste parle d’une interaction constante entre les cigales et l’artiste, d’une connexion entre la musique et la nature » (wiki) ; a-t-elle fait un détour par le musée des Alpilles qui esssplique tout sur « l’appareil cymbalique de la cigale ?

  35. Faut-il expulser les masses d’air chaudes venues d’Afrique du Nord ?

    Faut-il tolérer voire légaliser le mélangisme des masses chaudes et froides ?

    TDQQRSR

    • TDQQRSR (suite)
      Nous sommes toujours en attente de cette promesse que vous nous aviez faite en échange de notre comportement irréprochable sur le fil — que nous avions tenu — et qui était un cours sur les températures… Je dis ça…

      • Ne comptez pas sur lui ; y s’en fout : l’ignorance des masses le laisse indifférent.
        Il se contente de siroter un julep local, tandis que quelques fleurs bleues agitent de grandes palmes pour tenter de le rafraîchir (pas de danse du ventre, il fait beaucoup trop chaud).

    • Masses (suite) –
      Il va falloir faire avec ; ce n’est pas la Mélenche qui parlerait de les renvoyer au Rwanda.

      • Les réactions du blog m’échappent un petit peu, je ne comprends pas.
        Un contre-pouvoir qui ne pouvait pas mieux tomber pour le dernier mandat de Touf, lui rendant ainsi la faveur qu’il m’avait faite en confiant vouloir m’emmerder ; un vrai foutoir en perspective, du jamais vu, un grand mal pour un très grand bien ayant comme visée l’ouverture des quelques consciences : bien sur que je vote la Méluch demain. Je me fiche royalement des fouloirs et autres burkinis, des conférences racialisées intertides aux blancs de la woke machine, je VEUX que Touf morde la poussière. Parce que même une femme de LFI nommée à Matignon sera en mesure de lui pourrir la vie comme jamais, à lui faire regretter son élection.

        • Vous croyez vraiment à un « contre-pouvoir » ?
          Et bien, moi, je ne me fiche pas du tout des burkinis et autres wokes ; hier soir, je me suis plutôt violemment engueulé avec un blanc de mon âge qui défendait mordicus la Mélenche… il ne sert à rien de rentrer dans les détails, ça ne fait que faire grimper la température (déjà à 36 ici).
          Le poudré ne « mordra la poussière « et n’aura « la vie pourrie » que si Sa caste le décide… (et très accessoirement, si le peuple se remue un peu).
          Je ne crois pas plus,
          à un Mélenchon, sans compter les pitoyables clowns qui tournent autour de lui, capable de changer grand chose – surtout après 52 ans à se tourner les pouces, à aboyer, et se tromper 266 fois de boutons lors des votes au parlement européen… –
          Qu’à,
          précédemment,
          un « mon ennemi c’est la finance » – sans remonter jusqu’à 1981-1983…
          Rebelote ?!

          • Ne serait-ceque d’un point de vue géopolitique la Méluche ne se place pas du tout sur le même échiquier que celui de Touf’. En deuze : son équipe fut la seule à l’Assemblée à tenter d’empêcher le pass et vaccinal et sanitaire (il n’y avait vraiment rien de bidon, ce fut vraiment houleux par moment. Des passes d’armes mémorables entre les deux camps, ils ont mouillé la chemise, ils sont allés au charbon).

  36. Trintignant crève la veille du deuxième tour des législatives. Est ce un signe ? La Grèce est-elle impliquée ?

  37. @abcmaths
    Puisqu’il semble que vous ayez archivé des productions de l’ancien blog, auriez-vous par hasard dans vos trésors cachés le texte de Cyrano sur les épousailles Dugong/Driout, ainsi que le texte de Gavrilovic sur Brighelli/La Rochefoucauld?

  38. Lisez le nouveau JPB sur Causeur – une plongée rafraichissante.

    « Nous plongeons à nouveau dans l’abime », nous dit-il.

    D’un abime à l’autre, en effet ; « la Belle Epoque », a laissé la place aux « Années folles », puis à ces dites « Trente Glorieuses » – mémorables, sans doute, mais grandioses ?…

    Le « beau » s’est petit à petit effacé pour laisser la place au très médiocre ; des splendeurs du Jugendstil à celles de l’Art Nouveau, pour laisser la place à… Warhol, Jeff Koons, Anish Kapoor, etc…

    Et ne parlons pas du reste ; c’est la vie entière qui a basculé dans l’horreur ; une remontée des abysses sera sans doute encore plus difficile.

    (entre Boldini et les crinières qui s’envolent de ses magnifiques « chevaux blancs » et Hans Hartung, pour moi un monde, presque un abime, mais je reste béotienne, loin, par exemple, d’un… Guaino, et non Guaigno).

    https://www.causeur.fr/giovanni-boldini-les-plaisirs-et-les-jours-petit-palais-236148

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