Augustus Egg (1816-1863) The Travelling Companions, 1862

Ce qui suit est le premier chapitre d’un roman intitulé, pour le moment, Le train de 12h37. Un roman très noir dont l’héroïne est une spécialiste de la bibliophilie de luxe et de l’assassinat tarifé. À vous de me dire si j’envoie ça à un éditeur — mais à qui ?

« Pardon », dis-je en retirant mon pied. Elle secoue sa jolie tête pour me signifier que non, ce n’est rien, ces carrés empêchent les voyageurs de prendre leurs aises. Je changerais bien de place, mais le TGV est vraiment bondé, en ce tout premier jour de vacances d’été. Un seul arrêt — à Avignon — de Paris à Marseille : il nous faudra cohabiter au mieux. Sur ma droite, une dame entre deux âges, mais en quête inconsciente de son premier cancer, cherche dans son sac un album à colorier pour occuper l’affreux gamin assis en face d’elle, qui a déjà demandé deux fois quand on arrivera alors qu’on n’a pas dépassé Maisons-Alfort. Il est inconcevable qu’on n’ait pas la droit de tuer les enfants quand on devine en eux l’adulte qu’ils deviendront.
La grosse dame sent le shampooing mal rincé et la sueur de rousse. Mon épaule touche parfois la sienne. Les trois heures à venir ne seront pas drôles. Au moins, je suis côté fenêtre, je regarderai passer les vaches.

Nous avons franchi le long tunnel qui marque la fin de la proche banlieue. Au-delà, le train roule au milieu d’une forêt dense : on passe, le temps du tunnel, d’un bâti continu à un paysage champêtre de bois et de taillis. J’ai pris cette ligne des dizaines de fois, je n’ai jamais vu, de l’autre côté du léger grillage qui protège les voies, passer un quelconque animal.
Je regarde la jeune fille en vis-à-vis. Elle garde la bouche à demi-ouverte, comme si elle avait été modelée à jamais par une bite longuement sucée. « Sans doute a-t-elle l’anus dans le même état », pensé-je. C’est une de ces créatures jolies et molles, mignonnes à vingt-cinq ans (peut-être a-t-elle un peu moins), qui s’affaissent à partir de trente. Sa fesse, pensé-je — ah ah. Je suis d’excellente humeur.

J’ouvre le livre choisi pour le trajet, Sévices, l’ultime roman de Ted Lewis — il est mort deux ans plus tard, noyé dans son dernier whisky. Je regarde le titre anglais originel : GBH, grievous bodily harm. Ted Lewis fait rarement dans la dentelle. C’est l’Angleterre noire, celle des photos de Don McCullin vues il y a deux ans à Arles, pendant les Rencontres photographiques — à l’église Sainte-Anne, mais qui s’en soucie ? J’avais à faire à Arles… J’en ai profité, après, pour visiter les expos. Donc, Ted Lewis, mêmes pavés luisants du cœur industriel en déclin, scotch au breakfast, chemises au col douteux, créatures délicieusement molles et victimes. Et une certaine propension à la violence.
« Sévices est un roman aussi direct que bouleversant. La force de la première scène, dans laquelle un groupe de truands, conduits par un chef psychopathe, torture à mort un autre truand… » Ainsi Robin Cook, qui a préfacé le livre, commence-t-il. Alléchant. Mais au lieu de lire la suite, j’ai levé les yeux. La fille en face cherche une position commode pour dormir. Elle a toujours la bouche entrebâillée. De jolies dents, bien blanches, avec deux fortes palettes en haut qui doivent scalper en souplesse le chauve à col roulé des messieurs qui s’y enfournent. Elle rouvre les yeux, des yeux très connement bleus, elle voit que je la regarde vaguement, elle sourit. « Elle doit aimer les coups », pensé-je en lui renvoyant son sourire. J’aurais bien aimé que ses yeux soient délicatement gris, de cette nuance toujours proche des larmes qui m’émeut tellement quand je regarde les films de Michelle Pfeiffer. Comme quoi, un peu de conjonctivite chronique, et votre carrière est lancée. Mais ils sont bleus, le bleu le plus usuel. Et ils expriment un vide intersidéral. Tant pis. Ils doivent pleurer quand même.
Elle porte un chemisier généreusement fendu jusqu’au soutif. Elle fait de son mieux pour être nulle et vulgaire, et elle y réussit très bien.
Bon, décidément, elle ne dormira pas. Elle fouille dans son sac posé par terre et en ramène le dernier numéro de Closer. Bien sûr ! Starlettes et reality TV. Elle en rêve certainement. S’exhiber sur petit écran, expliquer comment elle en est restée au stade anal, et que son copain aime ça lui aussi… Qu’une fois par mois ils vont aux Chandelles, où elle se tape tout ce qui passe à sa portée pendant que son jules regarde, intéressé — mais elle n’ira pas jusqu’au mot candaulisme, on n’apprend malheureusement pas ça, à l’école. Ça ne fait pas partie de son vocabulaire. Putain, mais qui a délivré à ses parents le permis de copuler pour faire ça ? Et les profs qui l’ont laissée dans cet état ! Pendez-les tous ! Ah, qu’ils aient une seule tête, et que je puisse la couper !
Je crois que j’ai hérité du Complexe de Caligula.

J’ai eu en main une édition sympathique du Roi Candaule de Gautier, illustrée par Demétrios Galanis. 1927, je crois. Mais ça ne vaut pas l’édition de 1893, illustrée par Paul Avril, préface d’Anatole France, ce vieux cochon. C’était au tout début de ma carrière, je me faisais les dents sur des curiosa à 200 ou 300 euros, j’ai épuisé cette année-là presque tout Avril, un petit bonhomme rondouillard qui a passé sa vie à illustrer des livres obscènes. Petite quéquette et grand talent.
J’ai grandi, depuis. En cinq ans, on peut changer d’échelle. Avril a illustré les sonnets de l’Arétin, c’est frais, c’est plein de bites, mais le merle blanc, le livre introuvable, le livre qui n’existe pas, les Sonnets illustrés de première main par Marcantonio Raimondi recopiant les dessins de Giulo Romano, sous le titre I Modi, je l’ai eu en main, extorqué à un pieux évêque de la Curie romaine sur lequel j’ai exercé un très vilain chantage, après l’avoir photographié en ma compagnie. Flashé pleine face pendant qu’il me besognait en levrette — et par la porte étroite, encore. Et je l’ai revendu 400 000 euros. Je pense à vous, mes sœurs, qui vous faites enculer gratuitement…
À bien y penser, je ne suis la sœur de personne. Ni la fille de personne. Je suis mon ouvrage, comme dit l’autre…
Ah, l’Arétin ! Et l’Eglise qui avait fait courir le bruit qu’elle avait entièrement détruit cette édition de 1524… Jamais faire confiance à un curé — ni à un pape. Les originaux de Romano, soi-disant détruits, je suis sûre qu’ils sont conservés dans les recoins secrets de la bibliothèque vaticane. Bon sang ! Je coucherais avec la Curie tout entière pour avoir l’opportunité d’y passer une nuit !
Si ma semaine se termine bien, j’aurai gagné au moins 20 000 € avec des livres. C’est coquet, ce n’est pas un record.
Et puis il y a le reste… Si ma semaine se termine bien, j’aurai gagné 100 000 euros avec le reste. De quoi me mettre au vert pendant deux mois — bien mérités.

La gourde a feuilleté son magazine sans grande conviction. Ça a occupé dix mortelles minutes de sa vie de parasite.
Et ça n’a pas raté. Elle a vu que je la regardais avec haine, elle s’est méprise sur l’intention et m’a souri gauchement. Les chats aussi sont comme ça : lâchez-en un dans un salon rempli de monde, il ira tout naturellement se pelotonner sur les genoux de la seule personne qui ne supporte pas les félins.
– Fait chaud, hein… Y pas vraiment la clim, non ?
Ainsi parle l’Intelligence à son paroxysme.
J’ai compris le message subliminal.
– Venez, on va se rafraîchir au bar.
Elle ne dit pas non, mais elle feint d’hésiter cinq secondes — le temps maximal laissé à la décence. « Pardon », dis-je à la grosse dame qui sortait les inévitables sandwiches jambon-Nutella pour nourrir le monstre, pendant que la bimbo bouscule légèrement le gamin en se faufilant.
Pense-t-elle que je la drague ? Elle a pourtant l’air hétéro à ne plus en pouvoir — pauvres hommes obligés de se taper ça !

Je la précède jusqu’à la voiture-bar, sans me retourner, sachant bien qu’elle suit docilement. « Docile » lui serait un joli nom, et je l’appellerai comme ça — rien à foutre qu’elle se prénomme Jennifer ou Chloé. Arrivées devant le serveur, je l’interroge du regard. « Oui, une San Pellegrino lui ira très bien ». Moi aussi. Nous dédaignons l’un et l’autre le gobelet plastique, et je l’invite à trinquer, bouteille contre bouteille, plastique contre plastique. Le geste ne l’étonne pas, elle a dû faire ça avec une tripotée de mecs. C’est une fille à s’envoyer des bières, avant d’aller en boîte, et puis à gémir parce qu’elle a envie de faire pipi.

Docile descend à Marseille pour un job d’été, me dit-elle. Elle a fait une école hôtelière, ils l’ont recrutée à l’essai pour trois mois à l’InterContinental qui domine le port — l’ancien Hôtel-Dieu. Femme de chambre. « Pas peur de rencontrer DSK en petite tenue ? » plaisanté-je. Curieusement, l’allusion lui parle. « Il doit avoir de la thune », dit-elle. Ça va, j’ai compris comment elle arrondira son salaire. Elle a bien raison. Faut savoir se défendre. Ô vous mes sœurs qui vous faites sodomiser gratuitement, prenez-en de la graine !

En attendant, c’est vrai qu’il fait chaud. Le bar est d’ailleurs déjà bondé. Nous nous sommes faufilées de notre mieux pour nous accouder. Elle me raconte son stage précédent, c’était dans un joli hôtel de province, le genre où l’on amène sa maîtresse pour les week-ends, pendant que l’épouse est en cure de jouvence et se tape le masseur. Elle a tenu un journal, me dit-elle, où elle répertoriait les draps envoyés à la buanderie, et où elle imaginait les scènes qu’ils avaient vécues. « La plupart du temps, ce n’est pas trop difficile. Les taches sont éloquentes ». Ah oui ? Je lui demande de me raconter, ce qu’elle fait avec un plaisir évident. Elle a peut-être plus de profondeur que je ne l’ai pensé a priori, l’idée de faire la cartographie sur draps de la débauche bourgeoise n’est pas idiote. « Il y avait un couple qui venait chaque week-end, et la fille, c’était une femme-fontaine, jamais vu des draps aussi trempés. » Elle a la poésie chevillée au corps. « Pas vous ? » demandé-je en souriant. « Pas à ce point », rigole-t-elle.
Elle me précède dans le trajet-retour jusqu’à notre wagon. Elle porte une petite jupe en stretch qui lui moule les fesses, qu’elle a fermes et rondes. Comme elle a marqué le pas avant que la porte automatique ne s’ouvre, je les lui ai caressées. Elle a eu un petit rire de gorge. Crétine ! Double crétine ! Une nouvelle bouffée de haine me prend soudain — bien obligé de la juguler. Elle ne perd rien pour attendre.

Bien sûr, le gosse s’est endormi, gavé, les lèvres souillées de chocolat et d’huile de palme, et elle l’enjambe délicatement pour ne pas le réveiller. Jolies cuisses et jolis genoux. Elle fera carrière rapidement.
Elle ne commente pas mon geste dans le couloir, et m’interroge sur Marseille, qu’elle connaît mal — elle y est juste passée le mois dernier pour l’entretien, elle a été étonnée d’être embauchée aussi facilement. Non, le chef du personnel est une cheffe. Le genre pète-sec. Oui, l’idée qu’elle soit lesbienne lui est immédiatement venue — « c’était écrit dans son chignon, si tu vois ce que je veux dire » : mon geste furtif l’a convaincue de passer au « tu », cette conne qui n’a jamais gardé mes cochons. Non, l’idée ne la dérange pas. Elle préfère les garçons, en général, mais sa plus grande histoire d’amour, elle l’a eue avec une fille, à l’école — « au lycée Belliard, c’est dans le XVIIIe. » Elle y a passé un Bac pro, puis elle a continué, ça lui plaisait, oui, plus l’hôtellerie que la restauration, mais elle peut assurer des extras, elle n’est pas du genre à renverser les plateaux sur les clients. « Alors, cette grande passion ? » « C’était magique », me dit-elle. Je n’insiste pas. Oui, les autres étaient au courant. Du coup, toutes les lesbiennes du bahut la dragouillaient. « Le week-end, quand elle rentrait chez ses parents en grande banlieue, je me tapais des mecs pour me rassurer, me persuader que j’étais restée hétéro dans ma tête ». « Et c’était vrai ? » « C’était décevant chaque fois. Les mecs ne savent pas faire. Et ils ne pensent qu’à eux. Et puis, ils se croient bien dotés par la nature, mais une chipolata, ça ne vaut pas une main, n’est-ce pas… » Ah, poésie, quand tu nous tiens !
M’a-t-elle raconté ça pour m’émoustiller ? Me faire savoir qu’elle sait lécher et bêcher une chatte ? C’est bien possible : elle a une sorte de perversion de surface qui est assez plaisante à flairer.

Elle a repris Closer. « C’est incroyable », me dit-elle. Et de m’expliquer que « Jean-Michel » a quitté l’émission sur un coup de tête. Je ne sais pas du tout de quoi elle me parle, mais je m’étonne moi aussi. Après tout, pour séduire, il faut savoir se mettre à l’unisson de la bêtise de l’autre. Miser sur sa bêtise, pas sur son intelligence. On est moins déçu, et ça va plus vite.

La grosse dame à côté s’est endormie elle aussi. Elle ne ronfle pas tout à fait, mais elle a une respiration lourde qui présage mal de son haleine. Et des perles de sueur dans l’ombre de sa moustache. Elle est la jeune grand-mère du polisson d’en face, probablement. Elle a récupéré le marmot pour le mois. Chargée de le noyer sur une plage marseillaise, puis de pousser des cris quand les maîtres-nageurs auront ramené au rivage le corps sans vie du garnement.
Il y a dans tout le wagon, d’ailleurs, une rumeur de vacances qui me fait gerber. Ces anticipations de bonheurs standardisés — la plage, les sorties tard le soir, les bières dans les bars du Quai de Rive-Neuve, danser au Trolleybus et les expériences sans lendemain — ont quelque chose de déprimant. Dans un mois, ou deux pour les plus jeunes, ils remonteront à Paris bronzés, pleins d’histoires d’une banalité à pleurer et de quelques virus à crêtes de coq. Tuez-les tous !

J’ai révisé mon préjugé de départ sur Docile. Certes, elle regarde TF1 et elle lit Closer, mais elle a quelque chose d’animal en elle qui n’est pas inintéressant. Décidée à survivre. « Me marier ? Je n’y pense pas, il y a mieux à faire. » Et soudain elle a cette réflexion lumineuse : « Pour avoir des gamins comme la petite peste à côté de moi ? Merci bien ! » Mais elle n’est pas mal, cette petite !
Puis sans transition : « Un monsieur d’un certain âge m’a confié un jour que les enfants ne sont intéressants que lorsqu’ils sont chatons. Et comme ça, ils sont plus faciles à noyer. » Elle sourit à peine de sa vanne. Ça ne doit pas en être une. Y a pas à dire, elle a des qualités.

Alors je la fais parler de son enfance — mais il n’y a rien d’intéressant à en tirer. Fille unique, parents divorcés, une tripotée de beaux-pères plus ou moins aguichés par la gamine, qui la mataient quand elle prenait sa douche. L’un d’eux a même essayé de passer à l’acte, elle lui a tordu les couilles et l’a rendu inopérant pour plusieurs jours. Proverbe : un coup sur les roubignoles empêche de passer à la casserole ! « Et votre mère ? » « Oh, elle, se faire sauter, elle ne voyait pas plus loin. » Elle habitait le XVIIIe, rue du Poteau — « oui, je connais le marché ! », le lycée Belliard n’était pas très loin, sa vocation lui est venue pour raisons géographiques en quelque sorte. Elle s’y est très vite trouvé un copain — « pour être tranquille, précise-t-elle, on sait que vous êtes avec Pierre ou Paul, vous n’êtes donc plus sur le marché. » Mais elle préfère les filles, finalement. Alors de temps en temps elle descend le samedi dans l’un ou l’autre des bars lesbiens du Marais. « Comment feras-tu à Marseille ? » « Bah, c’est le genre d’information que l’on a assez vite… »
Ce que je fais dans la vie ? Je vends des éditions rares à de riches amateurs. Qu’un livre puisse coûter 20 ou 30 000 euros la sidère — « et parfois beaucoup plus », lui dis-je. « Alors, Marseille, tu y habites ? » « Non — là, je descends voir un client potentiel. » « Tu me montres ? » demande-t-elle. Ma foi, oui, je veux bien — et de la mallette que j’ai rangée juste au-dessus de ma tête, j’extrais un livre sous cellophane, le Marsiho d’André Suarès, édition de 1931, gravures sur bois de Louis Jou, sur vélin d’Arches. Dédicacé à Paul Valéry. Inutile de lui expliquer que dans le second compartiment de la mallette, il y a un Beretta 9mm, avec compensateur pour réduire le relèvement de l’arme quand on tire. Deux chargeurs de rechange. Et pas mal de fric.
« Et ça vaut cher ? » demande-t-elle. « Dans les 3000 €, par là — mais la dédicace augmente le prix. 5 000 euros, sans doute. C’est ce que je vais en demander — enfin, ça dépendra de la tête de l’acheteur, et de sa limite. » « 5000 euros, c’est ce que tu vas gagner là-dessus ? » s’étonne-t-elle. « Non, sur ce coup je suis juste l’intermédiaire. Je toucherai 30%, par là. Il y a à Marseille plusieurs amateurs qui collectionnent tout ce qui parle de leur ville — et c’est d’ailleurs le cas dans toutes les villes. Ce sera assez facile de les mettre en concurrence, c’est une édition rare, un peu plus de 300 exemplaires numérotés, pars de l’idée qu’un bon nombre se sont perdus parce que Suarès était juif et que ses œuvres ont été mises sur la liste Otto — c’est la liste des ouvrages interdits par l’Occupant en 1940, du nom de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris », lui expliqué-je en voyant l’incompréhension peinte sur son visage.
Je parlerais chinois, ce serait pareil. « Les livres ont été saisis et pilonnés — détruits, si tu préfères, dis-je, en lisant l’incompréhension dans son œil. D’où la rareté — et ce qui est rare… » « est cher », achève-t-elle en même temps que moi. Ses yeux brillent. Le mot « cher », le seul qu’elle a vraiment compris et assimilé, lui fait briller les yeux. « Je n’aurais jamais cru qu’un livre puisse coûter si cher », avoue-t-elle. « Marsiho, dis-je, c’est juste un prétexte pour descendre au soleil. Mais j’ai récupéré chez les héritiers d’une très vieille dame une édition originale du Bestiaire d’Apollinaire, chez Deplanche en 1911, sur japon impérial — un papier très rare et très beau, l’édition de tête où les bois gravés de Raoul Dufy sont d’une pureté de ligne absolument exquise. Signé et dédicacé par l’auteur. À la limite de l’escroquerie : ces gens ignoraient complètement sur quel trésor ils dormaient, j’ai racheté la totalité de la bibliothèque pour 2000 euros. » « Et alors ? » « Cet exemplaire seul en coûte près de 30 000. » Ses yeux s’écarquillent vraiment. Que je sois un peu escroc sur les bords me donne du prix aux yeux de cette bécasse délurée.

« Et tu voyages en Seconde ? » s’étonne-t-elle. Elle a des signes extérieurs de richesse des idées simples, j’ai bien vu qu’elle a maté ma montre, Patek Philippe (la 5205R-001 de la série Complications, une merveille en or rose, jour de la semaine, mois de l’année et phases lunaires — ça, j’y tenais), ça ne lui dit rien, elle va jusqu’à Cartier, mais pas plus loin. Peut-être que si je lui avouais que j’ai payé ma montre 45 000 euros, ça la scierait pour le compte… Et comme je ne porte pas de bijoux… « Il n’y avait plus de places en Première », dis-je — ce qui est vrai. « Et il fallait absolument que je prenne ce train, j’ai rendez-vous à 18 heures. Au bar de l’InterContinental », ajouté-je avec une légère nuance de perfidie. « Tu vas y loger ? » « Y loger, non, je descends toujours à la Résidence, sur le Vieux-Port, et puis j’ai des amis à voir. Mais y dîner ce soir, certainement. À l’Alcyone. Le chef, Lionel Lévy, est un ami — j’y mange souvent quand je descends dans la cité phocéenne ». Elle n’en finit plus de s’extasier. « En fait, j’ai aussi un livre pour lui, issu de la même bibliothèque — un livre de gastronomie provençale intitulé Groumandugi, écrit par Maurice Brun qui a longtemps été une institution culinaire à Marseille, illustré par le même Louis Jou et préfacé par Charles Maurras — sur un très beau papier d’origine auvergnate dont le filigrane se lit à chaque feuille. Avec un envoi autographe de l’auteur. Dans la chemise et l’étui d’origine. Une merveille. Il y a une foule de gens qui tueraient pour un tel livre. Je compte le lui offrir. » Charles Maurras, elle n’a aucune idée de qui ça peut bien être. Mais enfin, c’est le cas de tous les Français qui ne sont pas d’Action française, les profs de Lettres y ont veillé.
Je crois que provisoirement, nous nous sommes tout dit. Elle replonge dans Closer, je me consacre à Ted Lewis. Mais pendant que je lis, les pensées courent.

Mon rendez-vous à l’Intercontinental, c’est vrai. J’en ai même deux — l’un à 18 heures pile, pour le livre, et l’autre trois heures et demie plus tard, après le dîner…
Et je n’ai pas d’amis. Ni d’animaux de compagnie. Quelqu’un qui n’aime ni les bêtes ni les gens, encore moins les enfants, ne peut pas être entièrement mauvais.
De temps en temps, je relève les yeux. Docile s’est endormie. Elle a les lèvres légèrement entrouvertes, dans le sommeil comme dans la veille. Parfois ses cils se mettent à battre. Elle rêve — l’idée d’entrer dans ses rêves et de les transformer en cauchemars me fait sourire. Ce serait une histoire à écrite.
La grosse dame s’est réveillée, elle lit elle aussi — un roman de Christine Angot, ah mon dieu. En voilà une qui ne sera jamais collectionnée par les bibliophiles ! Nous vivons à deux minutes du désastre, les gens ont Angot et Lévy dans leur bibliothèque — tous les Lévy, Marc, et Bernard-Henri. Et Justine. L’autofiction comme alpha et oméga d’une époque. Ah, rendez-moi Flaubert !
J’ai récupéré un jour l’exemplaire de Bovary dédicacé par l’auteur aux Goncourt, « hommage de la plus haute et de la plus profonde sympathie pour leurs personnes et pour leurs œuvres. Gve Flaubert. » Relié en maroquin rouge filets à froid, avec le chiffre des Goncourt en forme de médaillon sur fond or, l’ex-libris des Goncourt sur une feuille de garde avec cette note autographe à l’encre rouge : « Edition en un volume. Exemplaire dans lequel il a été intercalé une page du manuscrit, original à moi donnée par Mme Commanville, la nièce de Flaubert. Edmond de Goncourt. » La dernière fois qu’on avait aperçu ce livre, c’était lors de la vente Barthou, en 1935 — adjugé pour 46 000 francs. 75 000 euros à peu près. Je l’ai revendu près de 85 000. Tout dans ma poche. Un à-côté intéressant.
Le type qui possédait le livre gisait, très mort, devant sa bibliothèque. Pour des raisons diverses, je ne pouvais pas utiliser une arme à feu, alors je l’ai égorgé. Ça a fait une photo splendide, tout ce sang qui coulait sur le tapis chinois et gâchait le bleu pâle des fils de soie. J’ai jeté quelques livres sur le corps. Sa robe de chambre s’était ouverte sur un sexe grisâtre, pauvre petit escargot complexé. Oui, une photo magnifique. Et Bovary en prime !
On ne vous demande jamais d’où viennent vos éditions rares, sauf s’il s’agit d’incunables répertoriés. Vous avez ça dans votre bibliothèque depuis des temps immémoriaux, et voilà tout.

Docile s’est réveillée quand le train s’est arrêté en gare d’Avignon TGV. « Où sommes-nous ? » m’a-t-elle demandé. J’ai failli entendre « où en sommes-nous » — nous deux. Pas très loin, ma petite. Si je m’intéresse à toi, il pourrait t’en cuire. Le vrai bonheur, c’est que la grosse dame et son monstre gluant sont descendus. Nous avons le carré pour nous deux.
Il me reste 30 minutes pour lui soutirer des confidences. « Alors, finalement, tu préfères les garçons ou les filles ? » Elle me croit intéressée, tant mieux, elle n’en répondra que plus volontiers. « Et toi ? » me rétorque-t-elle, non sans à-propos. « Entre les deux mon con balance », dis-je.
C’est un gros mensonge. Je déteste les hommes et j’exècre les femmes.
– Tu as remarqué ? dit-elle. Une femme te pénètre plus fort et plus loin qu’un homme.
Et une balle de 9 mm, ma caille, ça pénètre jusqu’où ? Il y avait ce type agenouillé à poil sur le bord du lit, je lui ai tiré dans l’anus, la balle est remontée jusqu’au cœur, à travers quarante centimètres de tripes malodorantes. Ça, c’est de la sodomie ! Je suis une grande lectrice de polars. Ce mode exécutoire, je l’ai trouvé dans un roman de Mickey Spillane, In the baba. Hommage aux maîtres !
Une photo remarquable, juste ce filet de sang qui descendait sur une cuisse très blanche, à peine poilue. Et l’œil vide, aussi vide dans la mort que dans la vie.

La photo est ma seule faiblesse. Si jamais un jour je me fais arrêter, et que les flics fouillent non seulement chez moi, mais dans le petit studio que je loue très discrètement dans la même rue, un peu plus bas, ils trouveront l’album où je conserve le souvenir de mes exploits. Bah, s’ils en sont là, un de plus, un de moins… Et j’adore immobiliser dans l’œil de l’appareil l’instant où tout s’est arrêté, et où la putréfaction commence, en douce.

Sa main est posée sur la tablette. Distraitement, je caresse ses doigts aux ongles coupés court et non vernis — l’un des rares bons points que je pourrais lui attribuer. Elle se laisse faire, sans répondre. Elle sourit vaguement, ce genre de sourire rêveur qu’ont les filles quand elles commencent à mouiller.
Pouffiasse, va !

Le train a fini par arriver, à l’heure, sans qu’aucun sanglier ne vienne se suicider contre la motrice et ne nous retarde indéfiniment, le temps de vérifier qu’il ne s’agissait pas de viande humaine. Cette hiérarchie des viandes me révolte. Pourquoi un connard d’humain serait-il plus digne qu’un honnête sanglier d’être recensé lambeau après lambeau ?

« On descend ensemble ? » me demande Docile. Ma foi, comment dire non ?

La rue des Petites Maries, comme d’habitude, est pleine de bougnoules. Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent. Les commentaires se font en arabe, mais les gestes, eux, sont en esperanto. Eh non, je ne suis pas disponible pour sucer ta merguez, connard !

Arrivées au niveau de la rue de la République, il suffit de prendre sur la droite, et d’aller tout droit.

Devant les escaliers qui mènent à l’hôtel proprement dit, je m’arrête. « On se quitte là, je passe à mon hôtel (j’ai un geste pour indiquer en contrebas l’arrière de la Résidence) poser mon baise-en-ville ». « Je te reverrai ? » demande-t-elle. « Mais oui — je saurai bien te trouver ! » Encore une qui rêve de me montrer sa chatte épilée. Elles sont toutes à tuer, comme dit Patricia Highsmith !

Elle a insisté pour me donner son numéro de portable, qu’elle a inscrit elle-même sur la page de garde du roman de Lewis. Après tout, pourquoi pas, si j’ai une heure devant moi ?


395 commentaires

  1. Avis strictement personnel de votre serviteur qui vient de se livrer à de la lecture-plaisir : c’est excellent.
    J’ai aimé le dévoilement progressif de l’identité féminine de la narratrice, le regard sans indulgence sur l’humanité, la façon dont le lecteur est appâté par les diverses étapes du déroulement de ce début de récit.
    L’alternance de passages purement narratifs et de passages d’érudition pure pourrait agacer certains lecteurs. Tant pis pour eux.

    A propos d’une autre alternance qui caractérise la littérature, l’alternance narration/description : Gérard Genette raconte que lors de la préparation du fameux et fondateur Communications 8, « Analyse structurale du Récit », il avait dit à Barthes « Oh moi, vous savez, dans les romans, la seule chose qui m’intéresse, c’est les descriptions… » . A quoi Barthes avait répondu du tac au tac « Eh bien voilà qui est tout à fait intéressant, faites-nous donc un article là-dessus ! ». Et c’est ainsi que Genette écrivit son étude remarquable « Frontières du Récit »…

  2. (malheureusement pas le temps de lire ce nouveau JPB : absente pour une bonne quinzaine… et… sans écran… !
    Je préviens, pour éviter bouffées d’angoisse et/ou poussées de tension, en particulier chez Josip, pour qui mon absence va forcément être douloureuse – 😉)

  3. Illustration par un tableau de Augustus Egg , excellent peintre victorien, inconnu en France où les journalistes ne jurent que par les impressionnistes: un peintre sera jugé intéressant seulement en tant qu’il est assimlable à l’impressionnisme, ou qu’il l’annonce, comme dans un reportage vu récemment, dans lequel on disait que Courbet  » préfigurait l’impressionnisme » ( ce qui en plus doit être faux)…

    • Je partage avec vous cet agacement devant l’omniprésence de l’impressionnisme dans les commentaires ou analyses des uns, des autres et plus généralement du public.
      Dali – dont les œuvres me parlent particulièrement – a pour l’instant échappé à tout rattachement à l’impressionnisme. Ouf.
      Mais jusqu’à quand ? 🙄

    • Turner est le seul à avoir préfiguré l’impressionnisme.
      Vous pouvez vous tirlipoter les neurones sur l’allégorie que peuvent signifier ces deux figures de l’aristocratie ou la grande bourgeoisie anglais mais il faut quand même expliquer que cette scène se déroule plein sud, dans un train qui un longe Menton. C’est une lumière plein nord qui est offerte d’une côte normande, le bleu méditerranéen n’est ni fait ni à faire. Un crime. L’incohérence lumineuse se poursuit dans ce contre jour du compartiment quand la lumière est diffusée sur les deux sujets avec une même intensité plein pot.
      Sans m’opposer à votre idée qui est de ne pas placer systématiquement l’impressionnisme sur le haut du panier, vous pourrez toucher des yeux la différence sur le travail de la lumière dans un exercice difficile qui est celui du blanc et de tout ce qu’elle constitue dans l’instant avec une œuvre d’Achen.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_Achen#/media/Fichier:The_Dream_Window_in_the_Old_Liselund_Castle.jpg

      • Un crime (suite). Il faut avoir vu enfant, au petit matin, cette horizon bleu méditerranéen qui vous apparaît après une nuit de route. Ce sont des tons azuréens inscrits au fer rouge dans votre mémoire. Pardon, ECHO, mais c’est ici le comble de la misère pour un artiste que de ne pas l’avoir saisi.

        • Je me souviens du petit matin après une nuit sur la D9 en descendant avec ma deuche vers Montpeyroux pour rejoindre Montpellier…

          • La vanne dominicale de 10 h et des brouettes… Gnagnagna…
            Vous ne connaissez pas cet état de fatigue lorsque vous êtes enfant qui vous plonge dans une perception toute particulière du nuancier chromatique qu’offre un paysage, celle d’une golden hour à l’aube, ces tons qui se succèdent en voiture si forts qui vous font oublier le bruit du moteur. Et soudain, la mer !
            Smac, my dear physicien

        • Egg n’est clairement pas un peintre de paysages…il ne sait pas rendre la beauté de la Méditerranée. Il la suggère quand même, mais sans plus. Ce qui l’intéresse ce sont les personnages … et les tissus.
          De mémoire, aucun des impressionnistes tant vantés, ces  » inventeurs de la peinture en plein air », n’ a essayé ou été tenté de restituer la lumière méditerranéenne dont ils se moquaient éperdument – à peine quelques toiles peintes sur la côte d’Azur ou en Algérie, une fois ces Parisiens devenus assez riches pour voyager, et bien peu lumineuses.
          Et Cezanne? Ah mais Cezanne est très loin de l’idée de restituer exactement la lumière et le paysage. De plus, le classer comme. Impressionniste est surtout une facilité ( ce n’est ni un réaliste, ni un symboliste, ni un peintre académique, donc…)
          Aussi curieux que ça paraisse, la page Wikipedia de Egg dit qu’il mourut en Algérie, assez prématurément ( malade, il avait quitté l’Angleterre et suivi le conseil des médecins de l’époque, se rendre dans le Sud). Il est mort en 1863 et son tableau des voyageuses date de l’année précédente.

          • « Ce qui l’intéresse ce sont les personnages … et les tissus. »

            Avant d’être peintre il est surtout créateur de costume, et cette toile parle pour lui.

          • Première période de Rouault avec qu’il ne se consacre aux portraits : il rendit à la promenade des Anglais sa lumière d’un midi, qui vous obligerait presque à plisser les yeux pour pouvoir l’observer.

  4. Josip,
    Ce qui semble plaire aux journalistes, c’est de présenter les impressionnistes comme des anti- bourgeois, des contestataires, ce qu »ils étaient d’une certaine façon. C’est moins pour la qualité de leur art qu’on les vante que pour leur attitude.
    Mais aujourd’hui, c’est exactement le contraire, rien n’est plus conformiste que le goût pour les impressionnistes et ce sont les bourgeois de maintenant et leurs porte- paroles qui les portent au pinacle et jurent que tout ce qui n’est pas impressionniste ne vaut rien.
    .

  5. On dirait un personnage de Garth Ennis. D’ailleurs, j’imagine parfaitement le début de cette histoire (et la suite) sous forme de comics.

  6. « À la limite de l’escroquerie : ces gens ignoraient complètement sur quel trésor ils dormaient, j’ai racheté la totalité de la bibliothèque pour 2000 euros.  »

    Peut-on parler d’escroquerie ou de quelque chose qui s’en rappoche ?

    La meuf a simplement exploité l’ignorance de ces gens.

  7. Putain, mais qui a délivré à ses parents le permis de copuler pour faire ça ?

    Ca me rappelle le « fruit de copulations honteuses » qui désignait des élèves …dans un autre billet;

  8. « …mais elle n’ira pas jusqu’au mot candaulisme…

    J’ai eu en main une édition sympathique du Roi Candaule de Gautier… »

    Un exemple de subtile transition…c’est tout un art quand on passe du monologue intérieur à l’observation et la conversation.

    Si Josip Gavrilovic était un peu plus bosseur,il pourrait nous faire une étude fouillée.

    • « Si Josip Gavrilovic était un peu plus bosseur,il pourrait nous faire une étude fouillée. »
      cyrano58, dites-le franchement, vous voulez exploiter jusqu’à plus soif la main d’œuvre immigrée Croate, n’est-ce pas ? 😉

    • Impardonnable confusion : dans mon message de 10h49 j’ai à l’instant pris Lormier pour cyrano58…Toutes mes excuses à l’un et à l’autre.
      Mais ça n’enlève rien au fond : Lormier donc, puisqu’il s’agit de lui, considère que la main d’œuvre Croate est corvéable à merci…

  9. Titres alternatifs : « Anus au carré » qui dit tout et rien : ni franchement masculin ni féminin mais clairement pluriel, annonce trop la couleur. « Bons à tirer » va peut-être trop droit au (cal)but mais introduit le monde de l’impression (pas de l’impressionnisme, hein !). La carte (de France) et le territoire, déjà pris…

    • Bonnes à tirer ( mais on perd le jeu de mot avec le monde de l’édition) – cela ne serait valable que que si on focalise sur les relations du personnage central, bissexuelle asociale et meurtrière , avec les femmes…
      Et si les femmes sont destinées à être aussi ses victimes ?
      Bonnes à tuer?
      Déjà pris. Titre d’un roman policier assez bon des années 50 de Pat MC Gerr ( pas un roman noir, plutôt mélange de suspense et d’énigme), titre original Follow as the night , dont Henri Decoin tira un film avec Danielle Darrieux.

  10. Josip Gavrilovic 5 octobre 2024 At 11h42

    « passages d’érudition pure »

    Il s’agit surtout de connaissances très précises du marché du livre de collection,des trucs que seuls les bibliophiles connaissent…

    Peut-on appeler cela « érudition » ?

  11. Le texte du présent billet avait déjà été publié ici.

    Je me souviens que je m’étais fourvoyé à la première lecture,pensant d’abord que le personnage qui dit »je » était un homme.

    Pourquoi ?

    Parce que le Maestro a raconté plusieurs voyages en train,dont il était le héros.

    Ainsi,il peut arriver que la fréquentation d’un auteur pré-dispose à des erreurs d’interprétation (vite corrigées).

  12. Dugong 6 octobre 2024 At 9h09
    « Anus au carré »

    « au carré » n’a pas le même sens dans l’expression « lit au carré » et « élevé au carré ».

  13. La meuf vendeuse de livres de collection ne s’intéresse pas qu’à la rareté des éditions,à la qualité du papier,au priw qu’on peut espérer tirer d’une vente…C’est aussi une lectrice qui regarde le contenu.

    « À bien y penser, je ne suis la sœur de personne. Ni la fille de personne. Je suis mon ouvrage, comme dit l’autre… »

    (Tout le monde le sait,mais je le dis quand même,c’est dans les Liaisons Dangereuses…un des livres constamment cités par le Maestro- un bouquin grâce auquel il a amené pas mal d’élèves dans son plumard…)

    Lettre LXXXI.
    La marquise de Merteuil au vicomte de Valmont.

    je dis mes principes, & je le dis à dessein : car ils ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen & suivis par habitude ; ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, & je puis dire que je suis mon ouvrage.

  14. Lormier
    6 octobre 2024 At 10h50
    Le texte du présent billet avait déjà été publié ici.
    Je me souviens que je m’étais fourvoyé à la première lecture,pensant d’abord que le personnage qui dit »je » était un homme.
    Pourquoi ?

    La réponse a votre « pourquoi? » est évidente. Lorsqu’un narrateur homodiégétique/intradiégétique à la 1ère personne – qui donc se désigne par « je », sexe non défini – raconte l’attirance qu’il éprouve pour une femme, Lormier, en homme non-déconstruit et qui porte sur ses épaules des millénaires de patriarcat et d’éducation masculiniste judéo-chrétienne, perçoit immédiatement ce narrateur comme un individu de sexe masculin.
    La possibilité d’une narratrice homosexuelle ne lui vient même pas à l’esprit.

    • Et vous rejetez a priori (de quel droit ?) mon explication:j’étais influencé par la lecture d’autres billets où le Maestro est passager d’un train , mate des meufs et nous livre ses réflexions.

      « éducation masculiniste judéo-chrétienne »
      Qu’en savez-vous? Qui vous dit que je n’ai pas été élevé par des bouddhistes ?

      • Lormier
        6 octobre 2024 At 11h27
        Et vous rejetez a priori (de quel droit ?) mon explication:j’étais influencé par la lecture d’autres billets où le Maestro est passager d’un train , mate des meufs et nous livre ses réflexions.

        Je ne rejette pas cette explication, mais je l’écarte, je la mets de côté, car à mes yeux insuffisamment convaincante en première analyse.

        Lormier : « éducation masculiniste judéo-chrétienne »
        Qu’en savez-vous? Qui vous dit que je n’ai pas été élevé par des bouddhistes ? »

        C’est mon petit doigt qui me dit que votre éducation a été incontestablement judéo-chrétienne. Il arrive à mon petit doigt de se tromper, mais c’est rarissime. Voilà pourquoi je lui laisse volontiers la main.

    • J’ai fait la même  » erreur » jusqu’au moment où il est question d’un membre (!) de la Curie romaine avec qui le personnage a une relation sexuelle – et immédiatement j’ai pensé que le personnage était un homosexuel. Je me suis dit: Brighelli n’y va pas avec le dos de la cuillère, puis les mots suivants ont dissipé l’erreur. Le présumé « il  » jusque là, était  » elle » ( et pas iel).

      • Homosexuel ou plutôt bissexuel, mais homme de toutes façons.
        La narration évolue donc ainsi dans l’interprétation immédiate du lecteur:
        1. Le personnage qui dit  » je » est un homme qui regarde les femmes ciomme un gibier, avec mépris.
        2. Le personnage pour se procurer un livre rare, a une relation sexuelle avec un membre de la curie romaine, c’est un homosexuel occasionnel.
        3. Immédiatement la mention de la levrette nous dévoile la vérité/ réalité romanesque : c’est une femme.

  15. Josip Gavrilovic 6 octobre 2024 At 10h56
    Lormier … considère que la main d’œuvre Croate est corvéable à merci…

    Parler de main d’’œuvre à propos d’analyse littéraire et de narratologie post-barthésienne, c’est rabaisser quelque peu ce noble art (que vous pratiquez à merveille,quand vous le voulez bien).

    • Rappel obligatoire ici : la narratologie en France doit beaucoup, chacun le sait, aux travaux de Gérard Genette.
      Elle doit tout autant à l’homme qui fut l’alter ego de Genette, l’indispensable Tzvetan Todorov, immigré bulgare.
      Les paroles aimables de Lormier à mon égard ne sauraient faire oublier que bien que lié comme Todorov à l’Europe de l’est, à côté du géant que fut Todorov, je ne suis qu’un nain. Que dis-je : une molécule.

  16. Je viens de m’apercevoir que j’avais bêtement omis la toute fin de ce premier chapitre.
    Bref, je l’ai rajoutée. ça ne change pas grand-chose.

  17. « Sa robe de chambre s’était ouverte sur un sexe grisâtre, pauvre petit escargot complexé. »

    i) La partie « érectile » de l’escargot,ce sont les antennes (et on n’irait pas bien loin avec ça)
    ii) Quand l’escargot rentre dans sa coquille, quelle forme prend son corps ? Il s’enroule ?

  18. (Total hors-sujet, rien à voir avec la narratologie ou la littérature)
    @Dugong
    J’ai cru comprendre que vous étiez connaisseur et admirateur de Zappa et de Captain Beefheart…
    Connaissez-vous Allan Holdsworth ?

    • On dirait du Yes (période Gate of delirium).

      On guette l’arrivée de Miles Davis (période trois petits tours à la trompe et puis s’en va cuver)

      Trop anglais, quoi !

  19. ECHO 6 octobre 2024 At 11h45
    Immédiatement la mention de la levrette nous dévoile la vérité/ réalité romanesque : c’est une femme.

    N’est-ce pas plutôt:

    « — et par la porte étroite, encore. » ?

    NB Les homosexuels hommes prlent-ils de levrette ? Pierre Driout utilise-t-il ce mot pour décrire la position qu’il prend (prendrait ?) parfois avec Dugong ?
    Nous n’en savons rien.
    Dugong est un garçon plutôt pudique:pour la dune du Pyla, pour la roulott et la niche dans le domaine, nous sommes au courant, mais sur ses enculationnements il en dit bien peu.

    • Oui, levrette suscite immédiatement l’interrogation : euh, ça se dit pour un homme? La porte étroite lève le doute.

      • Notre homosexuel-référent étant absent nous ne pouvons lui demander s’il utilise l’expression.

        NB Quand Gide écrivit « La porte étroite » pensait-il au trou du khul aussi ?

        •  » Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. » (Luc, 13, 24)

          • Qui a commencé à parler de « porte étroite » pour se référer au trou du khul ? Il me semble avoir appris l’expression ici…Mais quand est-elle apparue ? Du temps de Gide,son titre a-t-il fait rigoler ?

  20. Remarque bête;si le lecteur pense d’abord que « je » est un homme,p’tête ben que c’est fait exprès pour.

  21. Josip Gavrilovic 6 octobre 2024 At 13h52
    C’est mon petit doigt qui me dit que votre éducation a été incontestablement judéo-chrétienne. Il arrive à mon petit doigt de se tromper, mais c’est rarissime.
    ———————————————————————————————————-
    Voilà un exemple d’erreur « rairissime ».

  22. Jean-Paul Brighelli 6 octobre 2024 At 13h22
    Joli !

    Ce n’est pas rabaisser Josip Gavrilovic que de dire qu’il a cité intentionnellement un titre de film.

  23. Josip Gavrilovic 5 octobre 2024 At 11h42
    « L’alternance de passages purement narratifs et de passages d’érudition pure pourrait agacer certains lecteurs.  »
    ——————————————————————————————————-
    Considérez-vous les passages de monologue intérieur comme « purement narratifs » (quoi que cette expression signifie )?
    Quant à l' »érudition » j’ai déjà demandé si le terme s’appliquait bien à une connaissance précise du marché bibliophile.

  24. Elle garde la bouche à demi-ouverte, comme si elle avait été modelée à jamais par une bite longuement sucée. « Sans doute a-t-elle l’anus dans le même état », pensé-je.
    ——————————————————————————————————-

    La première impression du personnage qui dit »je » ,c’est que la meuf est une hétéro qui se fait (se laisse ? ) souvent enkhuler.

    Un homme aurait sans doute pensé la même chose.

    Brighelli aurait-il deviné ?

  25. le Marsiho d’André Suarès, édition de 1931, gravures sur bois de Louis Jou, sur vélin d’Arches. Dédicacé à Paul Valéry.
    ————————————————————————————————–
    Un tel livre a bien été vendu à Drouot…Il n’est pas précisé s’il y avait une dédicace. D’ailleurs, Suarès a-t-il jamais dédicacé un seul de ses livres à Paul Valéry ?

    (Le Maestro,avant d’avoir été plumé par son épouse,de mèche avec le JAF,lesbienne et féministe, avait fréquenté Drouot,y achetant entre autres une étonnante photo de Michel Simon suçant une (grosse) bite.)

    JOU (Louis) & SUARÈS (André). Marsiho. Paris, Trémois, 1931.
    In-4 broché, couv. illustrée rempliée, sous chemise et étui.
    62 bois en couleurs, en bistre et en deux tons de Louis Jou, dont 6 à pleine page.
    Tirage à 285 ex. (+20 hc) ; n°207 des 245 sur vélin d’Arches, avec une suite des bois originaux en noir + une deuxième suite identique supplémentaire.
    Qqs rares petites rousseurs. Bon exemplaire.

    https://www.gazette-drouot.com/lots/22320099-jou-louis–26-suares-andre—–

  26. Si on avait bien lu le chapeau…
    Le train de 12h37. Un roman très noir dont l’héroïne est une spécialiste de la bibliophilie de luxe et de l’assassinat tarifé.

  27. Roi Candaule de Gautier…édition de 1893, illustrée par Paul Avril, préface d’Anatole France, ce vieux cochon.
    __________________________________________________________________________

    Candaulehttps://www.paulpastaud.com/photos/lot-1188-vente-montignac-27e-de-livres-3e-jour-sur-4-n1072-a-1622-22aout2022-312787.jpg

    adjugé 250 euros (vente Pastaud,Limoges;acquéreur:WTH)

  28. Porte etroite . Origine de l’expression appliquée à l’orifice anal ( Lormier).
    Je ne peux répondre. Mais je trouve ceci que j’ignorais (qu’en pense Retailleau?) :

     » En France, une porte étroite ou contribution extérieure est un texte déposé au Conseil constitutionnel par des acteurs de la société civile lors du contrôle « a priori » d’une loi, à l’initiative des acteurs politiques et notamment des parlementaires de l’opposition. Elle vise à soumettre aux membres du Conseil un argumentaire soutenant la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité d’une loi contrôlée a priori, c’est-à-dire avant sa promulgation. »

    L’origine de l’expression est un article du doyen Vedel  » L’accès des citoyens au juge constitutionnel. La porte étroite », La Vie judiciaire, no 2344,‎ 11-17 mars 1991.

    • Curiouser and curiouser…dès qu’on soulève une question de lexique,on découvre une fourmillière grouillante.

  29. Lormier 6 octobre 2024 At 14h39
    « Sa robe de chambre s’était ouverte sur un sexe grisâtre, pauvre petit escargot complexé. »

    Est-ce que Dugong sort sans pantalon de pyjama,le matin,vêtu d’une simple robe de chambre,pour aller humer l’air,contempler « l’aube d’avant l’humanité » et déféquer dans les bégonias ?

    • Quel bullshit ? Personnellement,je me fous complètement de l’hydroxychloroquine, je n’en ai jamais parlé,je ne sais pas ce que c’est,je n’en ai jamais pris.

      Quand j’ai eu le covid je me suis soigné avec des pulvérisations d’eau de mer et des mouchoirs en papier,selon les prescriptions de mon médecin-que je n’ai pas dénoncé bien qu’il se fût écarté du protocole Véran.

      Je me suis seulement intéressé aux prétendus vaccins, complètement inefficaces, et toxiques.

      • « Quand j’ai eu le covid je me suis soigné avec des pulvérisations d’eau de mer »

        Dans des parties du corps balayées par les vents

  30. La vente Bartou a commencé en 1935 mais ne s’est pas terminée avant 1936. Le Bovary avait été vendu une première fois en avril 1897 (vente Goncourt)

    5. Jules et Edmond de Concourt (1830-1870 et 1822-1896).

    Envoi « À Jules et Edmond de Goncourt, hommage de la plus haute et de la plus profonde sympathie pour leurs personnes et leurs œuvres. Gve Flaubert ».

    Cet exemplaire, n° 332 de la vente Goncourt d’avril 1897 — 501 francs — a été relié à l’époque en maroquin rouge filets à froid, chiffre des Goncourt à froid en forme de médaillon sur fond or, compartiments de filets à froid sur le dos, tête dorée, dentelle intérieure, non rogné. Ex-libris des Goncourt sur une feuille de garde avec cette note autographe à l’encre rouge :

    « Édition en un volume. Exemplaire dans lequel il a été intercalé une page du manuscrit original, à moi donnée par Mme Commanville, la nièce de Flaubert. Edmond de Goncourt ».

    On le retrouve en dernier lieu à la vente Barthou 1935, n » 15 — 46.000 francs.

    https://www.amis-flaubert-maupassant.fr/article-bulletins/013_023/

    Les dédicaces (ou « envois » de Flaubert) peuvent paraître un peu stéréotypés;parfois une même dédicace est utilisée pour deux auteurs différents (mais c’est rare).

    Quelle était l’opinion de Flaubert sur les auteurs à qui il envoyait ses livres ? Les dédicaces permettent-elles de s’en faire une idée ?

    Cette dédicace à Hugo est intéressante.

    Victor Hugo (1802-1885).

    Envoi : « Au maître, souvenir et hommage. Gve Flaubert ».

    Hugo (dans cette vente) est le seul que Flaubert appelle Maître (et le défini « au » donne l’impression qu’Hugo est le seul Maître,aux yeux de Flaubert.)

    • NB Cet exemplaire est un exemplaire « grand papier » ce que la meuf ne juge pas nécessaire de préciser;son interlocutrice,de toute façon, n’y comprend rien.

    • L’assassin était un oustachi. L’extrême-droite la plus violente qui soit.
      Il y a des connards hyper-dangereux partout.
      Même en Croatie.

  31. Dugong 6 octobre 2024 At 19h23
    Y connaissent pas Raoult :

    IAL, lui, peut continuer à fourguer son bullshit
    ——————————————————————————————————-
    « lui »… marque une opposition.
    Raoult n’est absolument pas gêné par la « sanction » qui lui a été infligée.
    Il a dit publiquement qu’il s’en fout.

    A l’audience il a déclaré aux membres du Conseil de l’Ordre qu’il trouvait comique de voir de pareilles médiocrités venir le juger.
    Et condamner à deux ans d’interdiction d’exercice de la médecine quelqu’un qui ne fait plus de médecine depuis près de 4 ans,c’est un peu ridicule.
    Bref, Raoult publie des livres à fort tirage, se promène dans le monde, fait des confrences, collectionne médailles et breloques et continue sa collaboration avec Hitachi.

    Alors si Dugong pense qu’il est cuit…

    PS Quelques médecins de tempérament obsessionnel sont encore bloqués sur Raoult et l’hydroxychloroquine. Ils répètent du matin au soir: »charlatan,charlatan… » Si vous leur dites: »mais McCullough pense aussi que l’HCQ est un anti-viral effeicace contre le covid »,ils vous répondent : »oui, mais lui,c’est un charlatan. » « Comment savez-vous que c’est un chatlatan ? » « Il est pour l’hydroxychloroquine. »

  32. La meuf vend des beaux livres mais les aime-t-elle ?

    Il n’y a pas de véritable amour sans quelque sensualité. On n’est
    heureux par les livres que si l’on aime à les caresser. Je reconnais du premier
    coup d’œil un vrai bibliophile à la manière dont il touche un livre. Celui qui,
    ayant mis la main sur quelque bouquin précieux, rare, aimable, ou tout au
    moins honnête, ne le presse pas d’une main à la fois douce et ferme, et ne
    promène pas voluptueusement sur le dos, sur les plats, sur les tranches une
    paume attendrie, celui-là n’eut jamais l’instinct qui fait les Groslier et les
    Double. Il aura beau dire qu’il aime les livres : nous ne le croirons pas. Nous
    lui répondrons : Vous les aimez pour leur utilité. Est-ce aimer, cela ? Aime-ton quand on aime sans désintéressement ? Non ! Vous êtes sans flamme et
    sans joie, et vous ne connaîtrez jamais les délices de promener des doigts
    tremblants sur les grains délicieux du maroquin.

    Anatole France (ce »vieux cochon ».)
    .

  33. « J’ai vu, pour vingt francs, grâce à un maquereau, des gens qui baisaient et un jeune garçon qui a enfoncé une pine énorme dans le cul d’un pêcheur napolitain ».

    Extrait d’une lettre d’Anatole France (ce vieux cochon) réapparue lors d’une vente aux enchères.

  34. « Ce n’est pas une vanne »

    Dudu, moi aussi j’ai cru que tu te gaussais… mais non t’es beaucoup plus calme depuis que t’as ta poche…moi aussi qu’elle dit ta Josette…hurkhurkhurk

    • Bête : c’est ici tout ce que j’admets, je suis déjà ailleurs. Mais veux-tu vraiment que nous abordions le sujet de ta Josette ?
      Le seul indice que tu as l’amabilité de nous laisser à son sujet est une chaîne à la cheville qu’elle affiche fièrement qui est aussi parlant, pour être du même acabit, qu’un vernis à ongle bleu pâle posé sur des ongles.

  35. «…m’interroge sur Marseille, qu’elle connaît mal — elle y est juste passée le mois dernier…»

    Moi aussi j’y suis passé en coup de vent 2 fois: 1 fois y’a longtemps pour voir un ami qui bosse au chateau gombert, une seconde pour voir le mucem, la mare nostrum et ses autochtones de près.
    Bof, au vieux port les pescadous ils partent avec une brique de sardine congelée achetée à Carroufe..la décongèlent un peu au loin..crachent dedans, y mettent 1 vieux condom, 2 ou trois coquilles de moule, balançent ça dans une caisse bois flotté meulé dans une bétonnière et reviennent fiers au vieux port…20€ le kilo, les bâtards !

  36. Dugong 7 octobre 2024 At 8h36
    « Raoult publie des livres à fort tirage »

    Mein Kampf a aussi eu de gros tirages
    ——————————————————————————————————-
    Hors-sujet.
    Vous sembliez croire que la « sanction » contre Raoult allait le faire taire et oublier.
    Je vous réponds qu’il s’en fout,que cette « sanction » ne l’affecte aucunement.
    A l’appui,je cite quelques faits,tels que ses bouquins qui se vendent bien,ses conférences à l’étranger,les médailles qu’il collectionne.

  37. Je ne savais pas qu’Anatole France était un « vieux cochon ».

    « J’ai vu, pour vingt francs, grâce à un maquereau, des gens qui baisaient et un jeune garçon qui a enfoncé une pine énorme dans le cul d’un pêcheur napolitain ».

    Extrait d’une lettre d’Anatole France réapparue lors d’une vente aux enchères.

    Je crois que c’était la vente Nordmann;quelqu’un a-t-il le texte intégral de cette lettre (envoyée depuis Florence) ?

  38. « Au moins, je suis côté fenêtre, je regarderai passer les vaches. »

    Voyage en train, raconté pr Nabokov:ce sont les poteaux télégraphiques qui cavalent.

    (La littérature nous restitue nos impressions,telles que nous les avons vécues.)

  39. « Sa robe de chambre s’était ouverte sur un sexe grisâtre, pauvre petit escargot complexé. »

    Cette comparaison est très originale;par quoi a-t-elle été inspirée au Maestro ?

    Peut-être cela lui est-il venu lors d’une visite chez son polpote…

  40. Raisonnement circulaire,exemple:

    Quelques médecins de tempérament obsessionnel sont encore bloqués sur Raoult et l’hydroxychloroquine. Ils répètent du matin au soir: »charlatan,charlatan… » Si vous leur dites: »mais McCullough pense aussi que l’HCQ est un anti-viral efficace contre le covid »,ils vous répondent : »oui, mais lui,c’est un charlatan. » « Comment savez-vous que c’est un chatlatan ? » « Il est pour l’hydroxychloroquine. »

  41. Sur le site Christie’s
    Vente 2006
    FRANCE, Anatole (1844-1924). Lettre autographe signée, à son ami Noël [Charavay]. S.d.

    Une page demi in-8 (233 x 146 mm) à l’encre noire sur papier surligné, à en-tête imprimé de l’Hôtel Royal à Naples. (Pli marqué et renforcé, petites faiblesses aux angles et aux bords.)

    AMUSANTE LETTRE ÉCRITE LORS D’UN DES NOMBREUX VOYAGES D’ANATOLE FRANCE EN ITALIE, ornée d’un petit dessin à la plume représentant un sexe d’homme éjaculant.
    Anatole France, qui s’apprête à quitter Naples pour Florence, tient à voir son ami dès son retour en France à propos d’une affaire d’autographes et de manuscrits à traiter avec Madame de Martel [la romancière GYP] et d’un rendez-vous avec Calmann-Lévy. Il évoque ensuite la ville « délicieuse » qu’est Naples dont il rapporte de beaux morceaux de marbre ainsi que des souvenirs coquins :
     » J’ai vu pour vingt francs, grâce à un macquereau, des gens qui baisaient, d’un jeune garçon qui a enfoncé une pine dans le cul d’un pêcheur napolitain, c’était superbe ».

    Noël Charavay était le fils du libraire Jacques Charavay, parrain d’Anatole France et membre de la célèbre dynastie de bibliophiles et de marchands d’autographes. Le ton cru et drolatique de cette courte lettre révèle un aspect secret des écrits d’Anatole France. Eros invaincu 79.

    • Vieux cochon est vite dit, Anatole France n’était probablement pas plus cochon que la moyenne des hommes de son temps ( comparer avec Pierre Louys…).
      Ce qui est sûr c’est que cette lettre et d’autres du même tonneau qui doivent exister sans doute, ne font pas partie des textes recueillis par Claude Aveline et publiés sous le titre Trente ans de vie sociale…

    • Merci beaucoup pour ces précisions…Ce qui serait vraiment « épatant » ce serait le texte intégral de la lettre. (Dans l’extrait que j’ai trouvé,il y avait « pine énorme »)

      Un type qui paie vingt francs pour aller voir des copulations,ça s’appelle un voyeur,il me semble…et un voyeur,c’est en quelque sorte un cochon,n’est-ce pas ?

      Eros invaincu est ,sauf erreur, le catalogue de la vente et ce catalogue a lui-même été vendu aux enchères.

      « Vieux cochon est vite dit, » C’est l’appréciation de l’héroïne ,lesbienne et misanthrope. Le corps de l’homme,ses organes génitaux lui inspirent du dégôut.

      Ce qui est un peu étonnant,c’est qu’elle s’attarde sur l’impuissance de l’homme qu’elle a tué.

      « Limace » c’est plutôt le mot d’une hétéro,mécontente d’un partenaire défaillant.

      « Escargot » est une variation originale sur ce mot.

      • Pine énorme. .
        La maison Chritie’s à peut être  » gazé  » l’expression. On veut bien vendre des manuscrits et livres erotiques mais on a ses autolimites..
        A preuve mon correcteur orthographique qui m’empêche d’écrire le pourtant anodin erotique ( avec accent) et cherche à m’imposer exotique à la place…

  42. « Je déteste les hommes et j’exècre les femmes. »

    D’où, peut-être, la récurrence de propos sur les animaux:la meuf regardera passer les vaches, elle note qu’au sortir du tunnel,elle n’a jamais vu (en dix ans) d’animaux derrière les grillages)ele déplore qu’on passe autant de temps à répertoriet les lambeaux accrochés à la locomotive lorsque un humain s’est suicidé,alors qu’on ne fait pas tant d’histoires pour un sanglier. (elle feint de croire que les sangliers se suicident).

  43. À vous de me dire si j’envoie ça à un éditeur — mais à qui ?

    Il y a dans votre texte,Maestro, le mot « bougnoule »;l’éditeur (à moins qu’il ne soit complètement con) saura qu’il est prononcée par un personnage, la bibliophile criminelle, mais il redoutera peut-être la confédération des imbéciles et vous demandera de le retirer.

    • Avez-vous lu L’Homme surnuméraire, où Patrice Jean imagine une maison d’édition livrée aux sensitivity readers ?

  44. La rue des Petites Maries, comme d’habitude, est pleine de bougnoules. Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent.
    ——————————————————————————————————-
    L’héroïne ne s’est pas décrite.
    Se considère-t-elle comme jolie ?
    De la gourde,elle a dit qu’elle avait une jolie tête.

    « deux jolies filles « …probablement aux yeux de ces hommes désireux qu’on leur suce la merguez.

  45. Il est amusant que les deux filles dont aucune ne semble connaître très bien Marseille, se rendent à leur hôtel à pied et non en taxi. Il y a quand même une petite trotte entre Saint Charles et le Vieux Port où la narratrice a son hôtel et l’ancien Hôtel Dieu où se rend sa compagne de voyage pour prendre ses fonctions …

    • « une petite trotte entre Saint Charles et le Vieux Port  »

      Il suffit de se laisser descendre du cloaque nommée Canebière. Maintenant, pour aller à l’Hôtel dieu, on peut couper par la Place Sadi Carnot et emprunter la haute pissotière en forme d’escalier qui mène au Panier.

      • L’Hôtel dieu était à l’abandon. De beaux esprits voulaient en faire un centre cul qui auraient encore plus grevé les finances municipales et entretenu des dizaines de parasites affiliés à FO…

  46. Lormier
    6 octobre 2024 At 15h55
    Josip Gavrilovic 5 octobre 2024 At 11h42
    « L’alternance de passages purement narratifs et de passages d’érudition pure pourrait agacer certains lecteurs. »
    ——————————————————————————————————-
    Considérez-vous les passages de monologue intérieur comme « purement narratifs » (quoi que cette expression signifie )?
    Quant à l’ »érudition » j’ai déjà demandé si le terme s’appliquait bien à une connaissance précise du marché bibliophile.

    Lormier me pose ici deux questions qui nécessiteraient une étude de caractère universitaire. Cette étude serait relativement longue et fort ennuyeuse. Et par ailleurs, comme dirait Lormier, je ne suis pas aujourd’hui spécialement disposé à bosser, la main d’œuvre immigrée croate a déjà suffisamment donné.
    Néanmoins, quelques réflexions très basiques – sans être simplistes – peuvent aider. Les voici :
    1. En narratologie, s’intéresser aux voix narratives, c’est nécessairement se poser deux questions indissociables :
    – qui parle ?
    – à qui ?
    2. Dans un monologue intérieur, stricto sensu, qui parle ? Évidemment l’instance narrative.
    Mais à qui la narratrice du texte de Brighelli parle-t-elle lorsqu’elle évoque Ted Lewis, André Suares, Gautier et le roi Candaule, l’Aretin etc. ?
    Tenter de répondre à cette question, c’est forcément avancer dans la recherche des fonctions narratives – ou pas – du monologue intérieur et de la fonction narrative – ou pas – des connaissances savantes qui y sont déployées.
    Bien d’autres questions peuvent surgir ici. Mais que Lormier se concentre pour l’instant sur cette seule question : à qui la narratrice du texte de Brighelli parle-t-elle ?

  47. Josip Gavrilovic 7 octobre 2024 At 11h00
    L’assassin était un oustachi. L’extrême-droite la plus violente qui soit.
    Il y a des connards hyper-dangereux partout.
    Même en Croatie.
    ——————————————————————————————————-

    Barthou aurait été tué par une balle perdue,tirée par un policier (ou un militaire) et non par une balle du Croate).

    • La mort de Barthou fit le bonheur des bibliophiles puisque sa collection fut dispersée.
      Tout Marseillais digne de ce nom ( il en reste mais la réserve s’épuise) connaît le petit panneau ( en bronze?) sur un potezu, à l’emplacement de l’attentat au bas de la Canebiere, et le monument près de la préfecture en mémoire des deux illustres victimes avec un groupe de jeunes femmes très art déco tenant un bouclier marqué PAX et les effigies du roi et de Barthou.

    • Lormier, 11h07

      Attentat commis avec un C96 c’est un fait notable. Jamais, au grand jamais, un pro n’aurait utilisé ce truc si complexe, pourtant ça a marché!

      • Et les gens chargés de la protection des personnalités n’étaient pas, à l’époque, très pro non plus:cédant à la panique,ils ont tiré dans toutes les directions;c’est une de leurs balles qui a tué Barthou.

  48. Dugong, 6 octobre 2024, à propos de Allan Holdsworth :
    « Son trop « joli ».
    Trop anglais, quoi ! »

    Jugement très contestable et légèrement expéditif…
    Certes Holdsworth ne peut être qualifié ni de « punk » ni de « grunge », mais il sortait parfois de sa guitare des sons bien graisseux, bien cradingues, ce qui ne nuisait en rien à l’extrême sophistication de sa musique.
    J’entends par « sophistication » le fait de ne pas se contenter de 3 accords majeurs mi/la/si.
    Et c’est en cela que je vois une fraternité avec Zappa. Zappa, c’est du Holdsworth avec une bonne dose d’humour en prime…

  49. ECHO 7 octobre 2024 At 10h52
    « les deux filles dont aucune ne semble connaître très bien Marseille »
    ——————————————————————————————————-
    La bibliophile connaît sans doute Marsille moins mal que la gourde rencontrée dans le TGV.

    Mais y dîner ce soir, certainement. À l’Alcyone. Le chef, Lionel Lévy, est un ami — j’y mange souvent quand je descends dans la cité phocéenne »

  50. Oui exact. Néanmoins le choix de se rendre a pied a leurs destinations respectives étonne. Le métro assez sommaire de Marseille permet de relier en dix minutes la gare et le Vieux Port. Mais la narratrice doit mépriser ce moyen de transport populaire et préfère encore utiliser ses jambes.

    • Nous voyons aussi que la narratrice apprécie au moins un Lévy – qui certes ne fait pas dans la littérature (alimentaire ?). Espérons pour lui qu’il n’est pas bibliophile.

      • Il aime sans doute les livres de cuisine;il va recevoir un cadeau;donc aucun intérêt à le tuer (et elle ne pourrait plus manger chez lui.)

      • ECHO,

        Levy a quitté l’Alcyone fint 2022 (?) je pense…Suis allé une fois, depuis je ne sais plus.

  51. Jean-Paul Brighelli 7 octobre 2024 At 11h32
    Avez-vous lu L’Homme surnuméraire, où Patrice Jean imagine une maison d’édition livrée aux sensitivity readers ?
    ——————————————————————————————————-
    Non Maestro,je ne l’ai pas lu,je le khon-fesse (qui s’affaisse) mais j’ai lu le billet que vous lui avez khon-sacré.

    • Patrice Jean est indispensable! JPB, j’en suis certain, ne désavouerait pas son « Rééducation nationale ».

  52. Josip Gavrilovic 7 octobre 2024 At 10h54
    Lormier
    6 octobre 2024 At 15h55
    Josip Gavrilovic 5 octobre 2024 At 11h42

    Lormier me pose ici deux questions qui nécessiteraient une étude de caractère universitaire. Cette étude serait…fort ennuyeuse.
    ——————————————————————————————————-

    Pas si c’était vous qui l’écriviez.

    • Vil flatteur !
      Sérieusement, Lormier, répondre aussi intelligemment que possible (dans la mesure de mes moyens) à vos interrogations, c’est quasiment écrire un article. Donc, un vrai travail. Et j’ai une de ces flemmes…
      PS : Si jamais je le faisais, l’avantage de l’écrit serait que personne ne serait obnubilé par mon accent méridional. Sauf erreur de ma part j’ai eu l’occasion de narrer que, étudiant dans une université francilienne, j’avais été amené à faire un exposé (brillant, forcément brillant !) sur les techniques narratives – en particulier la focalisation interne – dans La Condition Humaine de Malraux, et que m’ecoutant, mes camarades étudiants entendaient beaucoup plus les cigales que ma voix dissertant sur le style indirect libre, et ne buvaient pas mes paroles mais un pastis fantasmé…

  53. Ce mercredi 9 octobre 2019, le 85e anniversaire de cet attentat a été commémoré à Marseille, en présence de la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, et du ministre de l’emploi, des anciens combattants et de la politique sociale de la République de Serbie, Zoran Djordjevic. Le prince Alexandre Karadjordjevic, petit-fils du roi Alexandre Ier et prétendant à la couronne de Serbie, était également là, en compagnie de sa femme la princesse Katherine et de la fille de celle-ci, Alison.
    https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Il-y-a-85-ans-le-roi-Alexandre-Ier-de-Yougoslavie-etait-assassine-a-Marseille-1652361

    • Ils ne sont pas rancuniers après l’agression injustifiée de l’OTAN (agression à laquelle la France avait participé).

    • Lormier,

      Merci pour la photo mais je sais ce qu’est un C96, rappelez-vous je suis fasciste, les fascistes aiment les armes, ce qui est mon cas, très sévère d’ailleurs…
      C 96 très bel outil mais pas vrai un « outil » fiable, un chef-d’oeuvre de mécanique, usiné dans la masse, un calibre anémique, au moins au début, ensuite en 9 para, les russes l’ont conservé en 7,62 Tokarev, un ovni en sorte!

      • La photo,ce n’était pas pour vous,évidemment, mais d’abord pour moi-même,ensuite pour d’autres membres du commentariat qui pourraient partager mon ignorance.

        (C’est la photo d’une arme récupérée sur un soldat allemand-mort,je suppose-pendant la guerre de 14;elle a dû tester entre les mains d’un propriétaire privé, puisuqe elle n’est arrivée au musée de Reims qu’en 2015.

        (Beau travail de menuiserie sur la crosse amovible)

        Description
        Pistolet automatique en acier comprenant un étui-crosse en bois amovible permettant de transformer l’arme en petite carabine. Une fois sa crosse détachée, l’arme se range dans le compartiment de cette dernière, parfaitement adapté à sa forme. Le chargeur du C96 contient six cartouches.

        https://musees-reims.fr/local/cache-vignettes/L1024xH682/67ea8115-943c-4bc5-96b9-bd463a6cef87-eff7f.jpg?1694011606

  54. J’ai bien noté l’absence de réponse à ma demande en privé, je me vois dans l’obligation de prendre la décision que celle qu’à prise P. Driout.

    Bonne chance à tous

      • Nous ne voudriez tout de même pas nous quitter en me laissant sur cette frustration.
        Quel homme digne de ce nom le fait dans l’intimité ? Or, vous valez bien un homme et l’avez largement montré.

      • Lormier @16h57,

        C’est une photo du C96, MAUSER, pas Walther…A priori, d’après mes pauvres connaissances, il n’y a pas de chargeur sur un C96 on a justeun lame-chargeur de 6 à 10 balles dans un magasin fixe. Les chargeurs de la photos sont assez bizarres et ne me semblent pas correspondre au C96. Le court qui ressemble au format du magasin du C96 est très étonnant car pas de chargeur sur un C96, les 2 longs ressemblent à n’importe quel chargeur de Walther, Colt ou autres…A mon humble avis tout cela ne va pas ensemble. Mais un fasciste, aussi zélé soit-il peut se tromper.

        • Après en 1934 il y a le « schnellfeuer » un C96 amélioré, pouvant tirer en full auto…Est-ce que l’assassin en était pourvu?

    • Josip Gavrilovic 7 octobre 2024 At 13h36
      …répondre aussi intelligemment que possible (dans la mesure de mes moyens) à vos interrogations, c’est quasiment écrire un article.
      ——————————————————————————————————

      Je remarque cependant avec satisfaction que vous êtes disposé à vous intéresser au texte du billet.

      A défaut d’un article,vous pourriez répondre à des questions ponctuelles.

      « La rue des Petites Maries, comme d’habitude, est pleine de bougnoules. Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent. Les commentaires se font en arabe, mais les gestes, eux, sont en esperanto. »

      « ces deux jolies filles »; faut-il attribuer cette remarque à l’héroïne,ou bien est-ce sa transcription de ce qu’elle imagine être dans la t^te des hommes proposant de se faire sucer la merguez ?

      (L’héroïne n’a rien dit de son propre physique.)

      • Je distingue dans cet extrait le je-narrateur du je-personnage.
        Par définition le je-narrateur reconstruit l’événement, et dans sa reconstruction il met en scène le je-personnage qui est, lui ou elle, dans l’action.
        La phrase « Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent. » émane du je-narrateur, qui reconstruit l’événement a posteriori.
        La phrase « Eh non, je ne suis pas disponible pour sucer ta merguez, connard ! » émane du je-personnage.
        Les outils nécessaires à une analyse plus fouillée se trouvent chez Todorov, Communications 8, « Les catégories du récit littéraire ».

        • Bien sûr que si.
          Et ça fait plus que me gêner.
          Pas vous ?

          Heu…non…je déconne. Vous, ça ne vous gêne évidemment pas.

  55. J’ai noté l’usage à huit reprises du mot « joli » dans ce billet.
    Peut-être pour ajouter subrepticement une touche un peu infantile ?

  56. Dans les Landes, il n’en foutent pas une ramette (suite)

    https://cafepedagogique.net/2024/10/07/les-parents-doivent-acheter-les-ramettes-de-papier-dans-ce-college-public/

    On se rappelle de la position en flèche du Conseil Général des Landes qui avait équipé les collégiens du département d’un ordi ou d’une tablette dès le début des années 2000. Ces ordis tombant soit rapidement en rade soit en désuétude sans qu’une évaluation ait été tentée.

      • De quoi parlez-vous ? Je n’ai jamais réalisé d’expériences de pliage de feuilles A4 (au delà de 4 c’est une partouze)

    • On se rappelle de la position en flèche du Conseil Général des Landes qui avait équipé les collégiens du département d’un ordi ou d’une tablette dès le début des années 2000.

      De toute façon l’ancien ministre de l’Education,Attal, avait dit qu’il fallait réduire le temps passé devant des écrans.

  57. En l’absence d’abcmaths, le Maestro glisse une contrepètrie dans son texte:

    ’elle sait lécher et bêcher

    La solution est facile:

    ’elle sait Bêcher et Lécher

  58. Un lointain lecteur 7 octobre 2024 At 16h16
    « … je suis fasciste, les fascistes aiment les armes, ce qui est mon cas, très sévère d’ailleurs…
    ——————————————————————————————————–

    Un triste anniversaire : le décret-loi du 18 avril 1939

    https://www.armes-ufa.com/spip.php?article2418

  59. « …j’y mange souvent quand je descends dans la cité phocéenne »
    ———————————————————————————————————

    Pourquoi l’héroïne utilise-t-elle cette expression (cité phocéenne) dont le Maestro nous a dit qu’elle était stupide,employée seulement par des journalistes ignorants ?

  60. Le Parisien du 6 octobre

     » Un drôle d’engin défile dans les rues des Lilas (Seine-Saint-Denis) en arborant des drapeaux du monde entier. Accompagné par sa mère, un jeune enfant y reconnaît son pays d’origine. « L’Algérie ! » s’exclame-t-il, avant de remarquer quelques secondes plus tard celui du pays voisin, le Maroc. « Ça lui a fait plaisir de voir tous ces drapeaux et toutes ces couleurs, confie la maman de Nahel. C’est ça qu’on aime ici : cette ambiance et le message positif… Il ne faut pas lâcher ! » Ce samedi après-midi, ce sont les bienfaits du métissage culturel qui ont été célébrés lors de la Grande Parade métèque, organisée entre Les Lilas et Romainville. »

    Drapeaux du monde entier … il y avait aussi Saint Marin et Tuvalu ou seulement l’Algérie, le Maroc, et quelques autres pays d’immigration?
    L’expression Grande Parade métèque est assez drôle mais je pense pas qu’elle émane des immigrés eux mêmes mais de leurs sponsors (associations, LFI etc).

    • Il est vrai qu’avec l’immigration heureuse, on voit souvent de drôles d’engins défiler. Parfois munis d’armes a feu.

  61. Cité phocéenne.
    Une autre cité phocéenne. Nice.

    « Ces jours-ci, j’ai été revigoré d’apprendre que le nom de cette ville que je ne peux quitter ni troquer contre une autre, évoque la victoire. Et si vous saviez comment s’appelle la place sur laquelle donne ma fenêtre (des arbres magnifiques, au loin de grands édifices rougeâtres, la mer et la baie des Anges à la courbe harmonieuse), c’est-à-dire : Square des Phocéens, vous ririez peut-être comme moi de l’extraordinaire cosmopolitisme que comporte cette alliance de mots. Des Phocéens ont réellement jadis établi ici un comptoir — mais quelque chose de victorieux et d’extra-européen* s’en dégage, quelque chose de très réconfortant qui me dit : « Ici tu es à ta place ». »

    Nietzsche, de Nice, le 24 novembre 1885
    (Lettres à Peter Gast, trad. Louise Servicen, éd. Christian Bourgois, 1981).

    * autre traduction: sur- européen. Ce n’est pas forcément identique.

  62. @Lormier
    Vous qui récemment avez violemment vilipendé les jeunes d’aujourd’hui « qui nous coûtent un pognon de dingue, bouffent du pop-corn au cinéma en commentant le film à voix haute, et sur qui il est illusoire de compter pour payer nos retraites », savourez cette citation du grand Groucho :
    « Why should I care about future generations? What have they ever done for me? »
    Groucho Marx 

    • Rien de violent dans mon propos:je peins les hommes tels qu’ils sont,non tels qu’ils devraient être.

  63. Préambule :
    – toutes les ignominies se valent dans l’ordre de l’ignominieux, aucune ne doit être minorée par rapport à une autre.
    – les victimes de la barbarie, d’où que viennent les barbares, méritent toutes notre compassion et nos hommages d’êtres humains.
    Fin du préambule.

    Depuis ce matin, l’ignoble massacre du 7 octobre 2023 et de ses 1200 victimes est présent dans tous les médias, avec le rappel de l’horreur de cette journée-là, la vision de l’émotion des rescapés et de la douleur immense des familles des assassinés et des otages.
    A Gaza, depuis le 7 octobre 2023, il y a eu 41000 victimes (chiffre certifié par l’ONU). Ces 41000 victimes sont impossibles à individualiser, ce qui les rend invisibles. Y aura-t-il un jour dans nos médias une marque de compassion, un hommage rendus par des êtres humains à ces 41000 autres êtres humains victimes eux aussi de la barbarie ?

    • Ces salauds de Russes ,quand ils commémorent la victoire de Stalingrad n’ont pas une pensée pour les malheureuses victimes allemandes mortes de froid ou de faim,obligées de manger des cadavres de chevaux,puis de soldats. En plus ils ont envoyé 90 000 survivants au Goulag,dont beaucoup ne revinrent jamais.

      • Donc, pour vous, depuis le 7 octobre à Gaza, toutes les vies n’ont pas la même valeur ?
        Les morts israëliens valent plus et mieux que les morts gazaouis ?

        • Pas du tout,je trouve salauds ces Russes qui ne commémorent pas la mort atroce de soldats allemands à Stalingrad.

          • Une fois de plus, Lormier commet un contresens sur mon message de 19h17.
            Essayons donc de l’aider :
            – que Lormier ait choisi son camp, qu’il considère que les 1200 vies israéliennes supprimées dans des kibboutz le 7 octobre ont plus de valeur que les 42000 vies palestiennes supprimées ensuite dans les immeubles et les rues de Gaza, ça révèle ce qu’il est, mais c’est son affaire.
            – en revanche, que les médias de notre pays, qui ont une mission d’information, qui sont tenus au pluralisme de l’information, qui contribuent à façonner l’opinion, pratiquent à ce point le « deux poids deux mesures » dans la façon de traiter l’ignominie…oui, j’avoue, ça me semble poser problème. Tel était le sens de mon post de 19h17.

  64. Josip Gavrilovic 7 octobre 2024 At 17h54
    Je distingue dans cet extrait le je-narrateur du je-personnage.
    Par définition le je-narrateur reconstruit l’événement, et dans sa reconstruction il met en scène le je-personnage qui est, lui ou elle, dans l’action.
    La phrase « Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent. » émane du je-narrateur, qui reconstruit l’événement a posteriori.
    La phrase « Eh non, je ne suis pas disponible pour sucer ta merguez, connard ! » émane du je-personnage.
    Les outils nécessaires à une analyse plus fouillée se trouvent chez Todorov, Communications 8, « Les catégories du récit littéraire ».

    C’est très savant,mais ça ne répond pas à ma question-laquelle était trop simple.

    « ces deux jolies filles »; faut-il attribuer cette remarque à l’héroïne,ou bien est-ce sa transcription de ce qu’elle imagine être dans la tête des hommes proposant de se faire sucer la merguez ?

    (L’héroïne n’a rien dit de son propre physique.)

    Je fais faire encore plus simple,ce qui vous donnera l’occasion de rédiger une réponse encore plus savante et qui ne sera aucunement une réponse:

    L’héroïne se trouve-t-elle jolie ?

    • 1. La remarque « deux jolies filles » est à attribuer à la narratrice. Remarque énoncée au moment de la narration.
      2. Le je-personnage (que vous appelez héroïne) est un personnage de fiction, qui ne doit son existence qu’au récit. L’auteur imagine une narratrice qui se trouve en effet jolie, aussi bien en tant que je-narratrice qu’en tant que je-personnage.

      Lormier, confondant fiction et réalité ? Qui l’eut cru ?

  65. Un lointain lecteur 7 octobre 2024 At 18h40
    JG,
    Là « bougnoules » ne vous gêne pas…Curieux…
    ——————————————————————————————————-
    Supposons que la meuf soit raciste ou n’aime pas les Arabes;il est normal qu’elle s’exprime ainsi.

    Il existe dans la vie réelle des racistes qui usent de termes insultants quand ils parlent des Arabes.

    Peut-on en mettre dans un roman ?

    De même,il y a des gens qui détestent les homosexuels;pour eux,ce « sont de sales pédés de merde »;ai-je le droit d’écrire un roman dans lequel le héros est un homosexuel de banlieue harcelé par des homophobes ? Si je veux que mes personnages soient crédibles il faut bien que je les fasse parler comme parlent les homophobes.

    D’ac ou pas d’ac ?

    • Impossible! Les petits zanges ne peuvent pas être homophobes. C’est l’essssstrême-droâââââte!

      • Ce commentaire de cyrano58 est nullissime. Mais ne le lui répétez pas : il se croit drôle.

          • Qui aurait autant de fatuité , et à l’oral un accent a ce point snob, pour prononcer « extrême-droite » comme vous le faites ?

            Mais cette caricature/parodie n’a rien d’innocent: l’extrême-droite n’aime pas être nommée pour ce qu’elle est. Alors pour faire oublier la dangerosité du signifié, elle caricature le signifiant.

    • Absolument d’accord moi aussi.
      Le terme de « bougnoule » mis dans la bouche d’un personnage de fiction n’a rien de répréhensible.
      Le même terme utilisé par le personnage réel Lointain Lecteur me choque profondément pour ce qu’il révèle de l’individu en question.
      Je peux être choqué par la réalité. Il serait absurde que je le sois par des êtres imaginaires, des êtres de fiction, des êtres de papier.
      Le mot chien ne mord pas.

      Confusion réalité/fiction : Lormier, attention, ça fait deux fois…

      • Na žalost, neposredno nakon oslobođenja Beograda od nemačke okupacije, 20. oktobra 1944, svi pištolji su nestali iz Vojnog muzeja i nikada nisu pronađeni.

  66. Assassination Of Alexander – Marseilles 1934
    20/01/2020

    Autor:
    Branko Bogdanović
    0
    It is interesting that the Yugoslavs experienced the efficiency of the German Mauser Schnellfeuer pistols in a tragic way in the same time when the pistol testing was in progress.

    Donc c’était bien un automatique (Schnellfeuer) d’après Branko Bogdanovic.

    L’article est extraordinairement détaillé,donnant m^me le nom du magasin de Trieste qui a vendu les armes.

    J’ai tendance à penser (quoique je n’ai pas de petit doigt magique) que l’article est sérieux.

    Après tout il n’est pas illogique que les Serbes se soient intéressés à l’assassinat de ce roi et que les armes soient conservées à Belgrade.

    La version serbe de l’article est (paraît-il) plus complète encore)

    https://oruzjeonline.com/2020/01/20/assassination-of-alexander-marseilles-1934/

    (oruzje:armes ,même mot qu’en russe.)

      • Na žalost, neposredno nakon oslobođenja Beograda od nemačke okupacije, 20. oktobra 1944, svi pištolji su nestali iz Vojnog muzeja i nikada nisu pronađeni.

  67. Un lointain lecteur 7 octobre 2024 At 18h46
    Après en 1934 il y a le « schnellfeuer » un C96 amélioré, pouvant tirer en full auto…Est-ce que l’assassin en était pourvu?

    D’après Branko Bogdanović,oui.
    En réalité,l’opération a mobilisé plusieurs hommes et plusieurs armes. Un seul homme est monté sur le marchepied de la voiture; d’autres se tenaient à distance,pour intervenir en cas d’échec du premier tir.

    C’est seulement en 1974 que le rapport de la police française a été rendu public et alors on a su officiellement que Barthou avait reçu une balle française,tirée par un officier français.

  68. Question à Josip Gavrilovic.

    Un médecin palestinien avait séquestré des otages dans son grenier.

    Lors de l’opération de récupération desdits otages,ce Palestinien a été abattu .

    Est-ce une « ignominie » ?

    (J’ignore pour quelle raison les soldats israéliens l’ont abattu.)

  69. Josip Gavrilovic 7 octobre 2024 At 23h27
    1. La remarque « deux jolies filles » est à attribuer à la narratrice. Remarque énoncée au moment de la narration.
    2. Le je-personnage (que vous appelez héroïne) est un personnage de fiction, qui ne doit son existence qu’au récit. L’auteur imagine une narratrice qui se trouve en effet jolie, aussi bien en tant que je-narratrice qu’en tant que je-personnage.
    ——————————————————————————————————-
    Il est également possible qu’en disant « deux jolies » filles, l’héroïne pense retranscrire les pensées qui traversent l’esprit des hommes libidineux qui les regardent passer.

    A vrai dire,je pencherais plutôt pour cette interprétation (que vous ne semblez pas avoir envisagée).

    Dans ce cas,elle n’affirme pas qu’elle est jolie (ni que la gourde est jolie;il serait curieux d’ailleurs qu’elle la trouve jolie maintenant,alors que dans le train, elle ne lui a pas franchement attribué une bonne note de beauté .)

    NB Le je-personnage (que vous appelez héroïne)

    Le Maestro (qui ne jargonne pas) l’appelle aussi comme ça. Moi non plus je ne me sens pas l’âme d’un Trissotin.

    • En narratologie comme dans toutes les activités humaines, il y a un technolecte. C’est ce technolecte qui permet de désigner les choses avec précision.
      Libre à vous de considérer que c’est du Trissotinage ou de la Vadiuserie. Mais ça n’est pas le cas.

      Prenez l’exemple du football : les termes de libero, stoppeur, ciseau retourné, virgule, passement de jambe etc., c’est le technolecte de cette activité humaine. Personne ne songe à traiter de Trissotin les commentateurs de foot…
      Prenez l’exemple du rugby : talonneur, verrouilleur, 3ème ligne, chistera, cadrage-débordement etc., c’est le technolecte de cette activité humaine. Personne ne songe à traiter de Trissotin les commentateurs de rugby…
      Prenez l’exemple de la mécanique automobile : carburateur, vis platinées, commodo, 20w40 etc. :c’est le technolecte de cette activité humaine. Personne ne songe à traiter de Trissotin les garagistes…
      Soyez donc un peu cohérent.

      • Il n’y a plus beaucoup de bécanes fonctionnant avec un ou des carburateur(s). L’injection est passée par là… Il n’y a guère que les commodos dont l’usage s’est généralisé.

        • « technolecte » ou « vocabulaire spécialisé » c’est blanc bonnet et bonnet blanc. C’est dans sa manipulation qu’on reconnaît l’expert mais aussi l’usager occasionnel voire le faussaire…

        • Oui. Le technolecte du parfait mécanicien automobile a donc évolué en parallèle. Il parle donc aujourd’hui de gicleurs et de vannes EGR. Et personne ne le traite de Trissotin pour autant.

      • Le vocabulaire plus ou moins technicisé s’apprend en même temps que son usage. Ainsi, lorsqu’un élève de seconde (à l’époque désormais lointaine où j’y sévissais) écrivait : « la tension qui passe dans la lampe », il chiait sur l’usage qu’on est autorisé ou pas à en faire et se prenait un retour de pelletée dans la tronche.

        S’il est vrai que « sans maîtrise la puissance n’est rien », il n’en est pas moins vrai que sans connaissance des liens fins entre les membres du « technolecte » d’une théorie, on ne peut en faire qu’un sombre brouet…

        C’est ce qui sépare, notamment, une formule apprise par cœur de sa signification et de son usage.

        • Quand on parle d’un récit à la première personne, utiliser les expressions de « je-narrateur » et de « je-personnage » n’est pas d’une ambition techniciste exagérée. Ça n’a rien d’un jargon inaccessible ou simplement destiné à impressionner à peu de frais. Il n’y a que Lormier pour buter sur « je-personnage » et ne pas voir que le terme « héroïne » est inadéquat car trop vague ici.

  70. Intéressant…
    Le Figaro
    Paris : 64 individus, venus perturber une séance de dédicace de Dora Moutot et Marguerite Stern, ont été interpellés
    Par Rozenn Morgat
    Mis à jour le 06/10/2024 à 19:12

    64 personnes se revendiquant de la mouvance antifasciste ont été interpellées, samedi 5 octobre à Paris, aux abords de la séance de dédicace de Transmania , le livre de Marguerite Stern et Dora Moutot paru en avril, a appris Le Figaro de sources concordantes, confirmant une information d’Europe
    Les individus, pour certains cagoulés et armés de matraques télescopiques, s’étaient rassemblés vers 14h boulevard Saint-Germain, à l’angle de la rue du Cardinal Lemoine, dans le 5e arrondissement. Selon une source policière, ils venaient protester «contre la transphobie» aux abords de la séance de dédicace des deux auteures sur une péniche, et s’apprêtaient à en perturber le déroulement.

    Après la vague d’interpellations opérée par les forces de l’ordre, 55 individus antifascistes ont été placés en garde à vue dans plusieurs commissariats de la capitale. Alors que sur X, des comptes d’internautes relayaient un appel à se rendre devant les commissariats en question pour les soutenir, ce dimanche matin, 49 d’entre elles ont été levées en fin de journée, selon une seconde source policière. Six autres ont été prolongées pour différents motifs : «Participation armée à un groupement non autorisé», «refus de signalisation», «dissimulation du visage».

    De leur côté, Dora Moutot et Marguerite Stern, qui ont pu mener à son terme la journée de dédicace, se disent «choquées», «mais pas dissuadées» de continuer la promotion de leur livre, une enquête qui montre comment l’idéologie transgenre a pénétré en profondeur la société. Elles dénoncent aussi un «climat de terreur».

    «Je ne suis pas surprise de la violence de ces gens, car ils m’envoient depuis longtemps des menaces ouvertes de mort et de viol sur les réseaux sociaux. Mais ce matin, je me suis réveillée avec le sentiment d’avoir évité le pire», confie Dora Moutot au Figaro. Le mois dernier, «nous avons transmis avec Marguerite une lettre ouverte au nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour lui demander une protection», ajoute-t-elle.

    «Une Terf, une balle, justice sociale»
    Depuis la sortie de Transmania , en avril dernier, plusieurs incidents ont émaillé les prises de parole publiques des auteures féministes. «En mai, lors d’une conférence ultra-sécurisée à l’université d’Assas, nous avions été accueillies par des dizaines d’individus qui hurlaient, pancartes en main, “Une Terf (acronyme anglais désignant les féministes radicales excluant les personnes trans, NDLR), une balle, justice sociale”», raconte Marguerite Stern. Elle souligne que les signatures publiques ont déjà été considérablement limitées, les lieux d’accueil pour la promotion craignant d’être visés par des actions violentes de la mouvance antifasciste.
    (,,.)

    «Désormais, chacune de nos apparitions nécessite une protection renforcée. C’est une réalité, notre intégrité physique est gravement menacée», poursuit celle qui regrette l’absence de réaction des sphères féministes. Avant de conclure : «La violence de l’extrême gauche et des milieux queers antifascistes doit devenir un débat public.»

    • Faut dire , ces deux nanas cherchent les ennuis: elles ont osé dire qu’un homme est un homme et qu’une femme est une femme. C’est fasciste! Et en plus, cela risque de ruiner le business des mutilations chirurgicales d’enfants.

  71. L’extrait précédent est aussi une réponse à JG qui parle plus haut de dangerosité de l’extrême- droite.
    J’espère qu’il adlettra aussi la dangerosité de l’extrême gauche. Celle- justifie évidemment son attitude par …la menace de l’extrême droite et des horribles transphobes …

    • Verrrrry funny ! (Prêt gracieux de JPB)
      Mais totalement inadéquat.
      Étant moi-même religiophobe, je ne considère pas l’islamophobie comme une menace pour la démocratie. Les imams, les curés, les rabbins, les moines bouddhistes et les grands prêtres du culte du Grand Juju du Fond des Mers sont, eux, une menace liberticide.
      Le racisme, c’est autre chose. Le racisme est non seulement indéfendable philosophiquement, mais il est aussi et surtout un cancer sociétal.
      cyrano58 sait tout cela. Mais il se plaît à galéjer…

      • Et l’extrême gsuche n’est pas liberticide, Josip?
        Voir un exemple de leur prose ci dessus.

          • C’est toujours le même pseudo-argument réitéré ad libitum : le fait que l’extrême-gauche puisse être liberticide efface-t-il ou minore-t-il le fait que l’extrême-droite puisse l’être aussi ?

            Oui, l’extrême-gauche peut être liberticide.
            Mais pourquoi diable mes interlocuteurs/contradicteurs semblent-ils choqués voire indignés quand je dis que l’extrême-droite l’est ?
            Et si je valide le fait que l’extrême-gauche puisse être liberticide, est-ce que l’extrême-droite cesse miraculeusement de l’être ?

      • JG, le problème, c’est que vous focalisez sur une extrême-droite nationaliste et résiduelle largement fantasmée. Pétain est mort!
        Et vous minorez la véritable extrême-droite actuelle, soit l’extrême-droite musulmane.

  72. Josip Gavrilovic 8 octobre 2024 At 9h01

     » le terme « héroïne;je me doutais bien que ça ne vous plairat pas » est inadéquat car trop vague ici. »
    ———————————————————————————————————

    J’avais hésité à parler de Trissotin;je me doutais que ça vous déplairait. J’aurais mieux fait de m’abstenir.

    Je vous reconnais le droit d’utiliser votre « technolecte » et donc je ne parlerai plus de Trisssotin.

    Cepnedant, je vous répte que le Maestro lui-même dit « héroïne ».

    Si elle s’appelait Marcelle, je l’appellerais Marcelle.

  73. Extrait de l’ appel de
    AG Paname antifasciste

     » Le torchon qu’est Transmania n’a pas besoin d’être plus amplement décrit désormais : un ramassis d’immondices transphobes, de mensonges ridicules et une approche rétrograde et essentialiste du genre. Moutot et Stern paradent désormais dans tous les espaces les plus réactionnaires afin de vendre leur merde.
    Cette poussée transphobe dans le champ médiatique, relayée par tous les laquais de l’extrême droite, s’accompagne d’une offensive institutionnelle menée par la droite « républicaine », celle-là même issue des rangs de la Manif pour tous et qui est désormais au gouvernement. En témoigne la proposition de loi d’Eustache Brinio au Sénat en mars, visant à interdire toute possibilité d’accès à une transition et à des bloqueurs de puberté aux mineurs, mettant sciemment en danger les vies de ces jeunes trans. Ce climat général de panique transphobe se traduit très matériellement dans la rue, comme nous le rappelle brutalement l’assassinat de deux femmes trans (…)
    Confortées par une transphobie qui se généralise à l’international, ces attaques réactionnaires ne risquent pas de diminuer sans une réponse antifasciste efficace et organisée. C’est dans ce contexte que nous appelons à nous rassembler en AG le mercredi 2 octobre à la bourse du travail afin de perturber cette journée par tous les moyens à notre disposition.
    Cet appel s’inscrit dans une stratégie antifasciste visant à cibler les espaces de diffusion et d’élaboration de la pensée fasciste et réactionnaire.
    Etc

    • On a l’habitude de ces diatribes contre un livre dont le contenu n’est pas analysé ni m^me cité.

  74. Il est également possible qu’en disant « deux jolies » filles, X (celle qui n’est pas la gourde et qui dit « je ») pense retranscrire les pensées qui traversent l’esprit des hommes libidineux qui les regardent passer.
    A vria dire il faut subdiviser cette interprétation en deux:
    a) elle avalise
    b) elle n’avalise pas

    X se trouve-t-elle jolie ? Se pose-t-elle même la question ? Ce chapitre ne donne pas suffisamment d’indices pour répondre.

    Si plus tard,elle nous est montrée faisant des mines devant sa galce, hésitant entre plusieurs rouges à lèvres,plusieurs tenues,nous pourrons commencer à y réfléchir.

    Notons que son idée de la beauté est assez éthérée,du domaine de l’inatteignable ( ou presque):

    « J’aurais bien aimé que ses yeux soient délicatement gris, de cette nuance toujours proche des larmes qui m’émeut tellement quand je regarde les films de Michelle Pfeiffer. »

    Pour le moment je vois X comme une intello,probablement pas un thon,mais qui de toute façon ne s’intéresse à son apparence physique que dans la mesure où celle-ci lui permet de piéger des gens,de leur piquer des trucs et de leur tirer une balle dans le trou de balle (qui est justement fait pour ça).
    Quant à la gourde,la trouve-t-elle jolie ? Jolie tête, jolies dents, mais fille globalement molle avec de moches yeux…

    Si la remarque « ces deux jolies filles » n’est pas une transcription de la pensée des Arabes qui matent,on ne peut nier qu’elle est dite précisément à l’occasion du passage devant leurs yeux. Et pourquoi le détail sur les valises,à ce moment-là.

    Les Arabes parlent arabe et « espéranto » (c’est sans doute par un geste qu’ils expriment leur souhait de se faire sucer la bite). Ont-ils dit « jolies » filles en arabe ? Pas forcément. Ce qui est suggéré,c’est que leur perception des meufs est simple,dichotomique:les thons, d’une part, les BAB de l’autre.

    Mais l’hypothèse de la retranscription n’est même pas envisagée par Josip Gavrilovic (donc encore moins réfutée); il a chosi l’autre hypothèse ,sans apporter le moindre argument.

    Je cite:

    2. Le je-personnage (que vous appelez héroïne) est un personnage de fiction, qui ne doit son existence qu’au récit. L’auteur imagine une narratrice qui se trouve en effet jolie, aussi bien en tant que je-narratrice qu’en tant que je-personnage.

  75. Dugong 8 octobre 2024 At 8h10
    « technolecte » ou « vocabulaire spécialisé » c’est blanc bonnet et bonnet blanc. C’est dans sa manipulation qu’on reconnaît l’expert mais aussi l’usager occasionnel voire le faussaire…
    ——————————————————————————————————-
    Il y a une grande différence entre « techolecte » de mécanicien et « technolecte » de narratologue;

    En narratologie,il existe plusieurs écoles qui ne sont pas d’accord entre elles et dont les « technolectes  » diffèrent. Pas en mécanique.

    • Non, Lormier.
      En narratologie, il peut y avoir des différences d’angles d’approche, mais tous ceux que cette discipline intéresse s’accordent sur le socle commun Genette (Discours du Récit dans Figures III) Todorov (article dans Communications 8) et Philippe Lejeune (Le Pacte Autobiographique/Je est un autre).
      En revanche nombreux sont les « littéraires » qui exècrent la narratologie, qui l’accusent d’assécher la littérature et d’en nier la « sensibilité » (whatever it means). Un professeur d’université dont j’ai oublié le nom accusait Genette d’avoir cherché à CADASTRER le fait littéraire.
      Cadastrer…presque un mot-valise de cadenasser + castrer…J’ai l’impression que vous, Lormier, êtes sur cette ligne-là. Entendez-moi bien : ça n’est pas un reproche.

  76. Au bout du compte,je me demande si toute la science de Josip Gavrilovic ne l’empêche pas d’aller au texte,de le lire de près et d’accepter la pluralité des interprétations possibles.

    J’espère que non.

    • Lormier à propos de « jolies filles » dans le texte de Brighelli :
      « Mais l’hypothèse de la retranscription n’est même pas envisagée par Josip Gavrilovic (donc encore moins réfutée) »
      J’envisage cette hypothèse et lui accorde du crédit.
      Mais vous, s’il vous plaît, tenez compte de ce qu’on appelle la « cohésion discursive » : juste avant, vous avez « La rue des Petites Maries, comme d’habitude, est pleine de bougnoules. Rien que des hommes « , qui émane de toute évidence du je-personnage mis en scène a posteriori (i.e. au moment de la narration) par le je- narrateur. Et juste après vous avez « Eh non, je ne suis pas disponible pour sucer ta merguez, connard ! » qui est une transcription de la pensée en temps réel du je-personnage…
      Même si votre hypothèse n’est pas véritablement réfutable, reconnaissez que la cohésion discursive fait pencher la balance du côté du je-narrateur reconstruisant a posteriori les pensées du je-personnage…

      • i)J’envisage cette hypothèse et lui accorde du crédit.

        Oui MAINTENANT,mais aupravant,vous ne l’envisagiez pas.

        ii) »Même si votre hypothèse n’est pas véritablement réfutable, reconnaissez que la cohésion discursive fait pencher la balance du côté du je-narrateur reconstruisant a posteriori les pensées du je-personnage… »

        ce qui ne signifie pas du tout qu’elle n’a pas inséré dans son monologue une retranscription de ce qui ,selon elle, a traversé la tête des hommes libidineux postés là (qu’elle avalise ou non le mot « joli »).
        Et que faites-vous de la notation sur les valises ? Qu’est-ce que ça viendrait faire ici,si ce n’était pas une manière de nous dire:voilà ce qu’ils ont vu.
        Ils ont vu deux meufs avec des bagages,deux meufs potables (jolies) qui pourraient leur sucer la bite.

        Si mon hypothèse n’est pas « réfutable », vous pensez qu’elle est plausible ?

        Ou bien elle est à rejeter de toute façon ?

        Au nom de je ne sais quel dogme.

        • Oui, elle est plausible.
          Non, elle n’est pas à rejeter.
          Il n’y a pas de dogme.
          Il y a analyse, aussi rigoureuse que possible.

      • ou « aux putes ».

        NB:il est correct de dire « aller à la rivière,au lit,aux chiottes, à Tamanrasset, à l’esssentiel… »

        mais « aller au pain » est incorrect.

    • Le comité Tourcoing antifasciste prépare sans doute une riposte à cette odieuse agression (commise par la prof bien entendu ) . Siamo tutti antifascisti! No pasaran ! ( je ne sais pas faire le 1er point d’exclamation inversé mais les antifascistes non plus…)

      • Le gouvernement va condamner fermement cette agression commise sur l’enseignante (trad: condamner à rien du tout). Comme d’hab, la prof se retrouvera seule face à l’extrême-droite, la vraie, celle des égorgeurs.

  77. La Delage,immatriculée 6068 CA 6 dans laquelle le Roi de Yougoslavie a été assassiné a été remise aux Yougoslaves et transportée jusqu’au musée militaire de Belgrade;j’ignore si elle y est toujours. Quant aux armes des cnspirateurs,elles snt restées dans le musée jusqu’à la Libération. Qui les a volées ? Oùsont elles ? On ne sait pas

    According to a confidential document no. 124 of 1936, two months after the trial, Archives Départementales des Bouches-Du-Rhône – Centre d’Aix en Provence, handed the documentation, weapons of the assassins, complete ammunition, cartridge cases, and the black Delage to the Kingdom of Yugoslavia. The car was transported from Marseilles to the seaport of Split with cargo steamship Vis (ex Renteria) and further on to Belgrade by train, where it arrived in the evening of 27th April 1936.

    https://oruzjeonline.com/2020/01/20/assassination-of-alexander-marseilles-1934/

  78. Dugong 8 octobre 2024 At 8h25
    J’oubliais : les tueurs à gages ont aussi un « technolecte »…

    Probablement plusieurs.

    • Rappelons le célèbre dialogue entre les deux porte flingues des Tontons :

      « – C’est le petit dernier de chez Beretta. J’te le conseille pour le combat de près, et puis pour les coups à travers la poche, ou le métro ou l’autobus. Mais note hein ? Faut en avoir l’usage, sans ça, au prix actuel, on l’amortit pas.
      – Le prix passe La qualité reste, c’est pas l’arme de tout le monde, ça ! »

      Oukilè le « technolecte » ?

  79. Josip Gavrilovic 8 octobre 2024 At 15h37
    Non, Lormier.
    En narratologie, il peut y avoir des différences d’angles d’approche, mais tous ceux que cette discipline intéresse s’accordent sur le socle commun…

    Une discipine fondée par trois gus et tous les narratologues de l’univers ont adopté leur « technolecte » .

    Tôt ou tard,il y aura des schismes et donc l’apparition d’autres « technolectes. »

    PS Il existe aussi un sectarisme des narratologues vis à vis des non-narratologues:par exexemple vous critiquez l’emploi du mot « héroïne » par le Maestro. (même si vous avez très bien compris de qui il s’agit.) Si on ne parle pas votre « technolecte »,vous n’êtes pas content.

    • « Une discipine fondée par trois gus »
      Demandez à votre Maestro ce qu’il pense des « 3 gus » Gérard Genette /Tzvetan Todorov/ Philippe Lejeune…
      Je serais très surpris qu’il n’ait pas pour eux la plus grande estime et la plus grande admiration.

      • Phiulippe Lejeune, j’ai des réserves. Il enfonce un peu des portes ouvertes.

        • Bon. Ça en fait quand même 2 sur 3 que vous mettez très haut, et pour le 3ème vous ne jetez pas tout…
          Expliquez tout ça à Lormier, il me prend un peu pour un ayatollah de la narratologie canal historique !

          • Le mot « gus » n’est pas,je pense ,péjoratif. Ils sont bien trois,n’est-ce pas ?
            Et si la narratologie,fondée par trois personnes,est pratqiquée aujourd’hui par un grand nombre de spécialistes,il y aura forcément pluisuers écoles et donc plusieurs « technolectes ».

  80. Josip Gavrilovic 8 octobre 2024 At 18h06
    Oui, elle est plausible.
    Non, elle n’est pas à rejeter.
    Il n’y a pas de dogme.
    Il y a analyse, aussi rigoureuse que possible.

    Bon,vous aimez faire du laïus… mais confronter les deux hypothèses,non.

    • Ne soyez pas désobligeant.
      Où voyez-vous du laïus ?
      J’ai privilégié une hypothèse à une autre en expliquant pourquoi.
      Tout en ne rejetant pas votre hypothèse.
      Tout le reste est littérature…
      Et rancoeur mal digérée ?

  81. L’héroïne est probablement une lectrice assidue et convaincue de Bonnet d’âne et des livres du Maestro:

    « elle n’ira pas jusqu’au mot candaulisme, on n’apprend malheureusement pas ça, à l’école. Ça ne fait pas partie de son vocabulaire. …Et les profs qui l’ont laissée dans cet état ! Pendez-les tous ! Ah, qu’ils aient une seule tête, et que je puisse la couper ! »

  82. Elle porte un chemisier généreusement fendu jusqu’au soutif. Elle fait de son mieux pour être nulle et vulgaire, et elle y réussit très bien.

    Un peu comme Najat Vallaud Belkacem ?

  83. « …une superbe cravate de chez Charvet » (Marcel Proust A la Recherche du Temps perdu)

    Le réel-réel peut être présent dans une oeuvre de fiction( Charvet apparaît dans la Recherche et je crois Potel et Chabot aussi-à vérifier).

    Parfois l’auteur ajoute quelque chose au réel-réel.

    « le Marsiho d’André Suarès, édition de 1931, gravures sur bois de Louis Jou, sur vélin d’Arches. Dédicacé à Paul Valéry. »

    Lormier l’a montré:il y a bien eu une vente aux enchères de ce livre…Existe-t-il un exemplaire dédicacé par Paul Valéry ou bien est-ce une fiction ajoutée par le Maestro ?

    • Technolecte de l’enseignement, inaccessible (ou presque) au commun des mortels : évaluation diagnostic/évaluation sommative/évaluation formative/enseignement modulaire/îlots bonifiés/construction de compétences/construction de savoir-faires/construction de capacités…
      N’étant pas enseignant, si quelqu’un peut m’expliquer :
      – ce qu’est un « îlot bonifié »…
      – la différence – car il doit bien y en avoir une, non ? – entre compétence/capacité/savoir-faire/skill…

  84. Elle porte un chemisier généreusement fendu jusqu’au soutif. Elle fait de son mieux pour être nulle et vulgaire, et elle y réussit très bien.

    Un peu comme Najat Vallaud Belkacem ?

    « les premières lignes de Jean-Paul Brighelli le 6 novembre sur le site du Point.
    « C’est dans ‘Annie Hall’ que Woody Allen développe le concept californien de LVS – la ligne visible du slip. Mercredi, Najat Vallaud-Belkacem l’a réactualisé en LVS 2 – ligne visible du soutif. Une stratégie de communication vieille comme le monde – le rouge à lèvres et les pendentifs aux oreilles arborés par Mme Vallaud-Belkacem avaient ce mardi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, la même fonction ‘écran de fumée’ –, mais inédite devant la représentation nationale. »
    https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/soutien-gorge-de-najat-vallaud-belkacem-les-brighelli-sont-legion

  85. On ne sait pas si l’héroïne jouit parfois en faisant l’amour,ni même si elle y prend du plaisir.

    Ce qu’on sait en revanche, c’est qu’elle « adore » la mort:

    « Et j’adore immobiliser dans l’œil de l’appareil l’instant où tout s’est arrêté, et où la putréfaction commence, en douce.Et j’adore immobiliser dans l’œil de l’appareil l’instant où tout s’est arrêté, et où la putréfaction commence, en douce.

    NB Il existe dans le réel-réel un médecin urgentiste qui rêve de voir « étouffer devant lui un patient,les yeux exorbités. » Il s’appelle Damien Barraud.

  86. @Lormier
    « Rien que des hommes : ces deux jolies filles qui passent, habillées court, dont l’une traîne une grosse valise heureusement pourvue de roulettes, les émoustillent. »
    Dans cet extrait du texte brighellien, un mot attire particulièrement notre attention, l’adverbe « heureusement ».
    Vous semble-t-il possible que ce « heureusement » émane des « bougnoules » qui regardent les deux jolies filles ? Quelle raison auraient-ils de se réjouir de la présence de roulettes diminuant l’effort que demande le transport d’une grosse valise ?
    Il me semble au contraire que seule la narratrice a de bonnes raisons de se réjouir d’avoir un effort moindre à fournir, ce qui confirmerait mon hypothèse de « cohésion discursive ».

  87. cyrano58
    8 octobre 2024 At 16h47
    « JG, le problème, c’est que vous focalisez sur une extrême-droite nationaliste et résiduelle largement fantasmée. »

    Je vous suggère une très saine et peu rassurante lecture : « L’extrême-droite, nouvelle génération », enquête de Marylou Magal et Nicolas Massol, publié chez Denoël.
    Cette enquête vous donnera peut-être envie de vous renseigner sur les mouvements suivants très peu connus du grand public:
    – IFP Institut de Formation Politique
    – SOS Chrétiens d’orient
    – CRE Critique de la Raison Européenne
    – La Cocarde (syndicat étudiant)
    – FNJ Front National de la Jeunesse
    et bien sûr Génération Identitaire et Génération Zemmour, mieux connus.
    Vous me direz ensuite si je fantasme.

  88. Votre réponse semble être une réponse à la question : existe -t- il une extrême- droite? Et non pas : l’ED est -elle dangereuse ?
    Critique de la raison européenne semble un mouvement souverainiste par exemple… nul doute que ces mouvements soient considérés comme dangereux… par l’extrême- gauche.
    Mais en réalité?
    On peut ne pas être d’accord avec Zemmour ou le trouver à côté de la plaque , de là à le voir érigé en danger…

    • Je prends acte du fait que vous ne niez pas l’existence d’une extrême-droite (cyrano58 dirait ironiquement « esstrêêême-droâââte », caricaturant ainsi le signifiant pour tenter de dissimuler le signifié…)
      En revanche vous minorez – ou choisissez d’ignorer – le danger liberticide et potentiellement violent que cette extrême-droite représente. Je ne peux alors que répéter ce que je dis sans relâche : quand l’extrême-droite convoite le pouvoir, on sait ce qu’elle veut faire. Quand elle accède au pouvoir, elle le fait. Plus ou moins vite, plus ou moins habilement. Mais elle le fait.

        • Réponse à Brighelli :
          Josip Gavrilovic
          8 octobre 2024 At 15h09
          C’est toujours le même pseudo-argument réitéré ad libitum : le fait que l’extrême-gauche puisse être liberticide efface-t-il ou minore-t-il le fait que l’extrême-droite puisse l’être aussi ?

          Oui, l’extrême-gauche peut être liberticide.
          Mais pourquoi diable mes interlocuteurs/contradicteurs semblent-ils choqués voire indignés quand je dis que l’extrême-droite l’est ?
          Et si je valide le fait que l’extrême-gauche puisse être liberticide, est-ce que l’extrême-droite cesse miraculeusement de l’être ?

  89. Josip Gavrilovic 9 octobre 2024 At 10h39

    Vous semble-t-il possible que ce « heureusement » émane des « bougnoules » …?
    ——————————————————————————————————–
    Non.

    • Eh bien alors vous allez voir que nous allons finir par tomber d’accord…et sans usage excessif de technolecte !

      • Tomber d’accord ? Sur quoi ? Ma position,qui est claire,ou la vôtre qui ne l’est pas ?

        • Vous galéjez, Lormier.
          Relisez mes messages traitant du passage concerné, mettez-les bout à bout, et vous verrez que c’est parfaitement clair.
          Je mets en avant la notion de cohésion discursive, qui me fait privilégier mon hypothèse plutôt que la vôtre.
          C’est on ne peut plus clair.

  90. ECHO 8 octobre 2024 At 15h12
    Le comité Tourcoing antifasciste prépare sans doute une riposte à cette odieuse agression (commise par la prof bien entendu ) . Siamo tutti antifascisti! No pasaran ! ( je ne sais pas faire le 1er point d’exclamation inversé mais les antifascistes non plus…)
    ——————————————————————————————————-

    Les membres du comité de soutien sont-ils anti-fascistes ?

    Enseignante agressée à Tourcoing: un mouvement de soutien à l’élève placée en garde à vue organisé par des étudiants ce mercredi
    Une enseignante a été agressée ce lundi au lycée Sévigné de Tourcoing (Nord) par une élève à laquelle elle avait demandé de retirer son voile au sein de l’établissement. La jeune fille, majeure, a été interpellée et placée en garde à vue, alors que l’enseignante a porté plainte.

    Le 08/10/2024 à 19:48

    https://www.bfmtv.com/police-justice/enseignante-agressee-a-tourcoing-un-mouvement-de-soutien-a-l-eleve-placee-en-garde-a-vue-organise-par-des-etudiants-ce-mercredi_VN-202410080870.html

    • Manif pour soutenir la fille — contre l’odieuse enseignante…
      https://www.lefigaro.fr/faits-divers/beaucoup-defendent-l-eleve-qui-refusait-de-retirer-son-voile-au-lycee-de-tourcoing-l-enseignante-agressee-ne-recoit-pas-un-soutien-unanime-20241009
      Lundi, en fin d’après-midi, l’élève mise en cause, âgée de 18 ans, quittait le lycée Sévigné en remettant son voile dans l’enceinte de l’établissement quand l’enseignante lui a intimé de le retirer. Refusant de se soumettre à l’injonction, celle-ci a poursuivi son chemin, suivie par la professeur, avant de se retourner vers elle pour la bousculer puis la gifler. L’enseignante lui a alors rendu cette gifle, et une violente altercation a éclaté, au cours de laquelle celle-ci a reçu de nombreux coups de la part de cette élève, qui a ensuite pris la fuite.

      Depuis, sur les groupes d’élèves avec lesquels Christopher échange sur les réseaux sociaux, chacun y va de son commentaire sur la professeur violentée, sur l’élève placée en garde à vue lundi en fin de journée, et surtout, sur la chronologie exacte des faits. «Beaucoup défendent l’élève. Et disent que la professeur avait déjà fait des remarques à d’autres élèves sur le port du voile dans l’établissement», rapporte-t-il. Nombre d’élèves et soutiens de l’adolescente y appellent aussi à un rassemblement devant le lycée Sévigné, à 13h, ce mercredi, pour soutenir leur camarade.

      • C’est là qu’on saisit tout l’intérêt des voyages scolaires : il serait fort utile d’organiser dans ce lycée Sevigné de Tourcoing, pour les participants à ce comité de soutien de l’adolescente voilée, un stage intensif et prolongé d’études coraniques à Kaboul, dans le respect des règles établies par les autorités locales.

  91. chacun y va de son commentaire sur la professeur violentée,
    ——————————————————————————————————–
    « Violenter »,dans l’usage actuel, veut le plus souvent dire:faire subir des violences sexuelles,allant parfois jusqu’au viol.Donc,dans ce contexte,on ne sait pas d’emblée quel sens donner au mot;il aurait mieux valu en choisir un autre.

    https://www.cnrtl.fr/definition/violenter#:~:text=Contraindre%20par%20la%20persuasion%2C%20exercer,%2C%20Port%2DRoyal%2C%20t.

  92. Tourcoing: le JDD (s’appuyant sur des « sources proches de l’enquête » (autant dire,rien) affirme que l’élève voilée serait soutenue par une dizaine de professeurs.

    Nous sommes partis pour une affaire longue.

    On attend encore qu’un protégé du droito-islamiste Blanquer accompagne le père de l’élève chez le Proviseur pour réclamer des explications et lance une campagne sur les réseaux sociaux, comme l’avait fait Abdelhakim Sefrioui,vieille connaissance de Blanquer,pour Samuel Paty.

    https://www.lejdd.fr/societe/info-jdd-tourcoing-des-professeurs-du-lycee-sevigne-ont-soutenu-leleve-voilee-qui-agresse-une-enseignante-150416

    • IAL a beau claper du bec, la faune charialiste a senti qu’il y a du mou dans la corde à nœuds laï laï du côté de Tourcoing et creuse des tunnels pour assurer ses positions avant l’hiver.

      On doit bien pouvoir trouver de normaliens agrégés pour clamer que mourir pour la laïcité au point où elle en est ne vaut guère mieux que pour Dantzig.

  93. JDD de ce jour ( à prendre avec les précautions d’usage):
     » Nouveau rebondissement. Le lundi 7 octobre, une élève du lycée Sévigné à Tourcoing (Nord) a giflé sa professeure après que celle-ci lui a demandé de retirer son voile dans l’établissement. Ce geste violent n’est pas un incident isolé. Dès la rentrée de septembre, la jeune femme avait déjà défié les règles en portant une abaya, malgré l’interdiction stricte de ce vêtement islamique imposée par Gabriel Attal et validée par le Conseil d’État. Cette semaine, selon plusieurs sources proches du dossier, confirmant des informations de CNews, une dizaine de professeurs du lycée Sévigné ont soutenu la jeune femme voilée après l’agression de l’enseignante, en invoquant « la lutte contre la discrimination ».

    Cet incident rappelle douloureusement l’assassinat de Samuel Paty en 2020. Comme lui, qui fut abandonné par une partie de son entourage professionnel avant d’être victime d’un attentat djihadiste, l’enseignante de Tourcoing se retrouve seule face à une situation explosive. Fort heureusement, le drame de Sévigné n’a pas pris une tournure aussi tragique, mais il illustre une fracture inquiétante au sein du corps enseignant, jetant le discrédit sur ceux qui tentent de faire respecter la loi et les valeurs de la France. »

    • L’existence de ces dix professeurs soutenant l’élève (avant ou après les derniers faits) est douteuse.

      Ce qui paraît moins douteux,c’est que dans ce lycée, l’administration ne veille pas au respect de la loi.

  94. « le Marsiho d’André Suarès, édition de 1931, gravures sur bois de Louis Jou, sur vélin d’Arches. Dédicacé à Paul Valéry. »

    Lormier l’a montré:il y a bien eu une vente aux enchères de ce livre…Existe-t-il un exemplaire dédicacé à Paul Valéry ou bien est-ce une fiction ajoutée par le Maestro ?

    Autrement dit, Paul Valéry a-t-il jamais reçu d’André Suarès un exemplaire dédicacé de Marsiho et cet exemplaire a-t-il été vendu aux enchères ?

    • Seul JPB peut répondre… A moins qu’il n’ait inventé ce détail et que celui-ci s’avère par coïncidence, être exact…

      • Sur le fait lui-même (et si une vente d’un tel exemplaire a bien eu lieu) quelqu’un qui connaît bien les ventes aux enchères pourrait répondre,aussi bien que Brighelli .
        En revanche s’il n’y a jamais eu de dédicace à Valéry,c’est plus difficile à prouver.
        Si Brighelli sait quelque chose,qu’il parle !
        Mais nous n’avons aucun moyen de faire parler ce masochiste.

  95. Abdelhakim Sefrioui,cette vieille connaissance de l’islamo-droitiste Blanquer est très bien défendu par ses avocats.

    Leur ligne: on n’a pas prouvé qu’Anzorov avait vu les vidéos de Sefrioui;

    Le plus probable est que Sefrioui sera acquitté;il ira fêter ça chez son pote Blanquer.

  96. Jean-Paul Brighelli
    9 octobre 2024 At 13h45
    Les menaces de Rima Hassan envers BFM :
    https://www.youtube.com/watch?v=Ouh8LIzCciQ

    Rima Hassan dit textuellement ceci aux interviewers de BFM, Alain Marschall et OlivierTruchot :
    – vous avez été publiquement félicité par un responsable de l’armée israélienne pour votre traitement de la guerre à Gaza
    – ça en dit long sur la ligne éditoriale de votre chaîne
    – vous aurez tôt ou tard à rendre des comptes.
    Tout cela est exact. Tôt ou tard, BFM, comme C8 il y a peu, devra rendre des comptes devant l’Arcom.

    Je rappelle que Olivier Truchot est ce journaliste qui, rapportant l’information qu’un député avait sorti dans l’hémicycle le drapeau de la Palestine, avait dit « ce député a brandi le drapeau….du Hamas ».
    A ma connaissance, ce journaliste n’a été ni rappelé à l’ordre, ni sanctionné. BFM n’a effectué aucune mise au point, ne s’est fendu d’aucun « erratum ».

    Alors oui, la ligne éditoriale de BFM, il faudrait peut-être en parler. BFM a choisi son camp, ça crève les yeux. Et c’est contraire au pluralisme de l’information.
    Je n’ai aucune sympathie ni antipathie particulière pour Rima Hassan. Si elle dit qu’il fait jour à midi, que le soleil se lève à l’Est et que l’eau bout à 100 degrés, je dis qu’elle dit vrai.

    • Je n’approuve pas les positions de Rima Hassan

      J’ai voulu savoir elle était le diable. J’ai pu lire ce qu »elle a dit sur les Juifs et j’en ai conclu qu’elle n’était pas le diable. (Je tenterai de retrouver le texte;ce que j’ai rtenu:
      i) la Shoah,c’est terrible
      ii) En arrivant en France où tant de gens éprouvent un sentiment de honte pour l’aide que les autorités (et beaucoup de citoyens ordinaires) ont apportée aux nazis exterminateurs,j’ai compris que dans ce pays il faut être très prudent quand on parle des Juifs.)

    • JG, @15h26

      Drapeau du hamas ou palestine? Quelle différence?
      Si le hamas existe, prospère, s’est si profondément enraciné, et survit à la période actuelle, c’est parce-qu’au moins 70% des bougnoules de la bande de Gaza le soutiennent.
      Tout comme 70% des baiseurs de chèvres d’Afghanistan soutiennent les talibans…
      Avez-vous lu Trinquier, ou Galula, un juif, les théoriciens de la contre-insurrection?…Ils ont cru que l’on pouvait « gagner les coeurs » des bougnoules, et l’ont théorisé…Mao aussi, le révolutionnaire comme un poisson dans l’eau parmi les masses laborieuses…ou stuporeuses sous le joug de fanatiques dégénérés…Mao, avait raison, le poisson, dans l’eau gagne à tous les coups, jamais, aujourd’hui, un bougnoule ne sera converti aux charmes de l’amour courtois et de la démocratie… Ce qui en fait notre ennemi à jamais.
      Trinquier, Galula, grands soldats mais rétrospectivement un peu naïfs ou aveugles. Un bougnoule reste un bougnoule, et tant qu’il y en aura à Gaza, au Sud Liban et ailleurs dans le 9-3 nous n’aurons pas la paix. Paul-Alain Léger a été plus clairvoyant, et bien plus efficace.

      Montjoie Saint-Denis!! Sus au sarrasins!!!

      • Dugong,
        L’eau pure à la pression atmosphérique bout à 100°C…

        Soyez précis, la pression atmosphérique change continuellement, ce qui fait qu’au dessus de 6000 mètres on a du mal à cuire les pâtes

  97. Rima Hassan est-elle le diable ?

    « J’en veux aux politiques d’avoir confisqué mon empathie naturelle, humaine, avec laquelle je ne pouvais pas tolérer qu’on s’en prenne à des innocents, comme cela a été fait dans les attaques du 7 octobre. On a confisqué notre empathie naturelle pour un soutien quasi inconditionnel à Israël. La parole politique et médiatique consistait à nous dire : il faut soutenir Israël. Et pour moi, il est inconcevable de soutenir Israël. En revanche, je soutiens les civils israéliens morts injustement. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/rima-hassan-porte-voix-de-la-cause-palestinienne-en-france-je-souffre-dans-mon-identite-5257429

  98. Rima Hassan est-elle le diable ?

    Il faut être absolument irréprochable quand on parle de la Palestine, surtout en France, surtout en Europe. J’ai appris à comprendre que j’avais migré dans un pays qui avait historiquement une responsabilité immense vis-à-vis de la communauté juive. Quand on a historiquement collaboré et participé à exterminer cette communauté, on doit tout faire pour préserver la mémoire de la Shoah, continuer à raconter ce qui est arrivé, précisément pour ne pas que cela ne se reproduise. J’ai donc appris à comprendre les blocages qu’on pouvait avoir dans l’opinion publique quant à la critique d’Israël.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/rima-hassan-porte-voix-de-la-cause-palestinienne-en-france-je-souffre-dans-mon-identite-5257429

  99. Rima Hassan est-elle le diable ?

    Je n’ai pas envie d’être essentialisée à partir de la seule question palestinienne. La question de la démocratie se pose aux Israéliens, au-delà même de la question palestinienne. Je regarde cet État se définir, et définir son sionisme. Des mobilisations massives ont lieu contre Netanyahou, mais dans le même temps des sondages montrent que 80 % de la population est pour une offensive contre Rafah. Israël est dans la contradiction et en face d’un dilemme. Entre être un État juif et être un État démocratique, il lui faudra choisir. S’il est exclusivement juif, il ne peut pas être démocratique.

    La loi de juillet 2018 a officiellement retiré la référence à la démocratie. La question est donc de plus en plus actuelle, à mesure que la colonisation envahit la Cisjordanie et Jérusalem-Est, et que la solution à deux États devient de plus en plus impraticable. C’est la question de l’égalité des droits entre juifs et Palestiniens, musulmans ou chrétiens, qui se pose. C’est la colonisation qui, d’une certaine façon, replace l’État binational dans l’actualité.

    https://www.politis.fr/articles/2024/04/rima-hassan-le-gouvernement-israelien-ne-veut-pas-la-paix/

    • « S’il est exclusivement juif, il ne peut pas être démocratique. »
      IAL préconise la « solution » a un état

      Gageons qu’une telle solution ne peut pas être finale…

      • Brighelli se laisse gagner par les passions tristes.
        Cette femme est peut-être sincère et livre peut-être le fond de sa pensée.
        Mais Brighelli ne lui laisse même pas le bénéfice du doute. Pour Brighelli, cette femme est par essence une menteuse.
        Il y a donc des sujets sur lesquels Brighelli est inaccessible à la Raison.
        Triste.

        • Porter une croix gammée est interdit en France — encore heureux.
          Porter un keffieh, vêtement-symbole d’assassins génocidaires, devrait l’être également.
          Or, Rima Hassan ne s’en sépare pas.
          Concluez.

          • Brighelli : « Le keffieh, vêtement-symbole d’assassins génocidaires (…) »
            Vous êtes suffisamment érudit pour savoir vous-même que vous dites une contre-vérité, à seule fin de promouvoir la cause que vous défendez. Vous êtes en train de pratiquer la taqiya. Amusant, non?
            Le keffieh est un attribut vestimentaire traditionnel du Moyen-Orient depuis des siècles. Depuis 1948, depuis ce que les Palestiniens appellent la tragédie de la Nakba, il est devenu le symbole de la lutte des Palestiniens pour voir reconnaître leurs droits. S’il a acquis ce statut de symbole, c’est en grande partie à Yasser Arafat qu’il le doit.
            Par ailleurs, rappel peut-être opportun : le Chevalier de La Barre à été condamné pour ne pas avoir ôté son chapeau au passage d’une procession. Condamnerez-vous Rima Hassan pour ne pas ôter son keffieh ? Contrairement au voile, le keffieh n’est pas un signe de soumission religieuse….sauf peut-être pour vous.

  100. Merci à Lormier d’avoir permis au commentariat de prendre connaissance des prises de position de cette femme telles qu’elle les présente elle-même, en personne, sorties de sa propre bouche, non filtrées ou déformées par des médias quels qu’ils soient.
    Quant à la liste des médias qui présentent Rima Hassan comme si elle était le diable…cette liste est longue.
    « La bataille du pluralisme de l’information est la mère de toutes les batailles ».

  101. Jean-Paul Brighelli
    9 octobre 2024 At 20h34
    Taqyia !

    Procès d’intention.
    Accusation a priori.
    Risque important d’erreur judiciaire.

    • Combien de temps faudra-t-il aux iraniens pour comprendre qu’il faut empêcher le dingue enturbanné de nuire?

    • Au rythme où ils se succèdent les chefs Hezboliques/Hamasseurs ne peuvent plus être identifiés à leur cause.

  102. Dugong 9 octobre 2024 At 20h19
    « En revanche, je soutiens les civils israéliens morts injustement »

    Ca leur fait une belle jambe, capable de soutenir un cadavre

    C’est quand même mieux que de dire:bien fait pour eux!

  103. Josip Gavrilovic 9 octobre 2024 At 19h29
    Merci à Lormier d’avoir permis au commentariat de prendre connaissance des prises de position de cette femme….
    ——————————————————————————————————

    Vous savez,moi, je ne comprends rien à ce qui se passe en Israêl.

    Je suis seulement quelqu’un qui aime son prochain et qui souffre pour toutes les victimes.

    Et si tout le monde (ou presque) me dit :n’écoutez pas cette femme,elle est le diable,cela me donne envie de l’écouter.

    Force est bien de dire qu’elle dit des choses intelligentes. Alors,peut-être que des gens mieux informés que moi pourront la lire,quand bien même elle serait le diable, analyser son propos et répondre à des questions qu’elle pose.

    Cela dit, je serais content de voir disparaître le Hamas et le Hezbollah (si c’est possible);je ne sais pas du tout si la méthode de Netanyahou est la bonne.

  104. Josip Gavrilovic 9 octobre 2024 At 16h55

    Je mets en avant la notion de cohésion discursive, qui me fait privilégier mon hypothèse plutôt que la vôtre.
    ——————————————————————————————————

    D’abord j’ai proposé trois hypothèses;moi aussi je m’appuie sur la « cohésion discursive »,même si je n’ai pas employé le terme.

    Qui voit les deux meufs comme jolies ? L’héroïne ne dit rien de son propre physique et elle ne dit pas franchement de la gourde qu’elle est joiie.

    Les deux meufs passent devant des mecs libidineux qui font des commentaires en arabe et des gestes qu’on peut traduire ainsi « tu m’suces ? »

    Pourquoi ne pas admettre que peut-être les mots « deux jolies filles » transcrive leurs pensées; et cette transcription peut fort bien être couplée avec la considération sur les roulettes heureusement présentes,qui elle, n’émane pas des mecs. Les mélanges, ça existe.

    Vous ne répondez rien aux objections que je formule et n’apportez pas d’ARGUMENT PRECIS
    (citation, raisonnement sur le TEXTE) à l’appui de votre thèse-laquelle est assenée dogmatiquement,à grand renfort de technolecte.

    • :Pourquoi ne pas admettre que peut-être les mots « deux jolies filles » transcrive leurs pensées; et cette transcription peut fort bien être couplée avec la considération sur les roulettes heureusement présentes,qui elle, n’émane pas des mecs. Les mélanges, ça existe. »
      Mais je l’ai admis. J’ai dit clairement – peut-être pas assez clairement – que votre hypothèse était plausible, et qu’elle était non-réfutable.
      Je l’ai dit, et je le redis ici. Sans la moindre ambiguïté.
      Pour le reste, le côté dogmatique et techniciste que vous me prêtez, je ne puis que vous assurer que vous vous trompez. Mais je sais que je ne vous convaincrai pas.

  105. rima Hassan:

    « Entre être un État juif et être un État démocratique, il lui faudra choisir. S’il est exclusivement juif, il ne peut pas être démocratique. »

    Ca se discute.

  106. Je vois que les passions tristes sont partout victorieuses, et qu’elles l’emportent sur la Raison.
    Je vois que Jean-Paul Brighelli en arrive à considérer qu’une femme est forcément, par essence, une menteuse calculatrice parce qu’elle porte en permanence le keffieh palestinien en guise de châle. Cette femme ne porte pas le voile. Et le keffieh n’a jamais été un signe de soumission religieuse. Sait-on seulement si Rima Hassan pratique la religion musulmane ?
    Mais Jean-Paul Brighelli n’en a cure. A ses yeux, puisque Rima Hassan est arabe, puisqu’elle porte un keffieh, puisqu’elle soutient la cause palestinienne, alors tout ce qu’elle peut dire et faire est suspect de taqiya. Cette femme est donc suspecte puis accusée puis enfin condamnée sans autre forme de procès. A quel degré de passion triste faut-il être parvenu pour adopter ce point de vue ?
    C’est désespérant.
    Je ne vois plus que deux malheureux inconscients pour ne pas désespérer totalement de l’humanité : Ken Loach et moi.
    Et Ken Loach est bien fatigué. Quant à moi je ne me sens plus très bien.
    Alors ciao.

    • Pauv’ gamins qui vont bientôt se taper une intégrale Loach

      sans pause pipi ? Sinon ce serait l’occasion de familiariser nos banlieues avec l’usage de toilettes sèches éventuellement réutilisables pour planquer la came tout près du point de deal.

  107. Josip Gavrilovic 10 octobre 2024 At 8h27
    Cette femme ne porte pas le voile. Et le keffieh n’a jamais été un signe de soumission religieuse. Sait-on seulement si Rima Hassan pratique la religion musulmane ?
    ——————————————————————————————————-
    Je me suis posé la question.

    Elle milite pour la Palestine,elle ne milite pas pour l’Islam.

    Les écolo lui avaient proposé de la mettre sur leur liste pour les européennes,mais pas en position d’éligibilité.

    LFI,au contraire,lui a proposé une position d’éligibilté. C’est pourquoi ell est allée chez LFI.

    Ca se défend:pour elle, l’important c’est de pouvoir soulever la question de la Palestine devant une instance européenne.

    Qu’une Palestinienne veuille que les Palestiniens ne soient pas pas comme les Juifs errants ne me paraît pas exorbitant.

    Je ne vois pas ce qui permet de penser que son but soit de contribuer au grand remplacement ou à l’affaiblissement des institutions républicaines de la France.

    Pour ça ,on a déjà Blanquer,islamo-droitiste. Il a limogé le Recteur Morvan qui s’opposait à la construction d’un lycée musulman. Quand Abdelhakim Sefrioui est venu faire de l’agitation dans un lycée en incitant les élèves à porter l’abaya, il a intimé l’ordre de laisser faire au Proviseur; quand ce même Abdelhakim Sefrioui organise une campagne de haine contre Samuel Paty avec vidéos largement diffusées sur Internet, Blanquer estime que le professeur n’est pas directement menacé et dépêche des inspecteurs dans l’établissement pour lui expliquer la laïcité.
    Blanquer est l’allié objectif des terroristes musulmans,c’est certain.
    Pour Rimah Hassan,je doute.

  108. Dugong 10 octobre 2024 At 7h38
    IAL, abbé Pierre de BdA ?

    Je ne pratique pas l’abus sexuel,moi.

  109. Dugong 10 octobre 2024 At 9h03
    « S’il est exclusivement juif, il ne peut pas être démocratique. »
    IAL préconise la « solution » a un état

    Et mon khul, c’est du poulet ?

  110. Dugong 10 octobre 2024 At 7h49
    PLus de pain aux 5 céréales pour les bobos !

    Il n’a jamais été obligatoire que l’une des cinq céréales soit le sarrasin.
    (D’ailleurs,c’est rare)

  111. Dugong 10 octobre 2024 At 8h10
    IAL a beau claper du bec, la faune charialiste a senti qu’il y a du mou dans la corde à nœuds laï laï du côté de Tourcoing et creuse des tunnels pour assurer ses positions avant l’hiver.
    ——————————————————————————————————-
    « il y a du mou »…oui et Blanquer ,après Jospin, a tout fait pour qu’il y en ait. de plus en plus.

    C’est un professeur qui dans la cour a demandé à l’élève de retirer son voile;quand ce professeur a été giflé,puis roué de coups, quelqu’un est-il intervenu pour la défendre ? Y avait-il un surveillant dans la cour ? Non.
    Cette élève n’en était pas à son coup d’essai et n’avait jamais été sanctionnée; d’ailleurs,c’est un petit jeu dans l’établissement que de remettre le voile avant de sortir parfois juste quelques mètres avant la sortie,parfois plus loin.

    L’administrationn laisse faire et compte sur les professeurs pour compenser son laxisme.

    Dugong est certainement assez subtil pour comprendre que,quand Lormier écrit « En rendant la gifle,le professeur s’est mis en tort » il ne fait qu’exprimer ce qui va être prochainement dit quand on débattra du sujet.

    Un professeur ne doit pas frapper un élève etc.

    Cela ne veut pas dire que Lormier pense qu’en effet elle a eu tort.

    Si Lormier avait un avis à donner ce serait:cette prof aurait mieux fait de ne rien dire;ce n’est pas son boulot,c’est celui de « la vie scolaire ».

    Et si la voilée avait eu un couteau,que ce serait-il passé ?

    • Il me semble que seuls les hommes , dans une certaine communauté ethnico- religieuse, jouent du couteau ( pour le moment…) La femme doit, je suppose, se plier à l’ ordre  » patriarcal » établi. Mais il se peut que le contact avec une société qui proclame hautement l’égalité des sexes , ouvre la voie des femmes ( et jeunes filles) musulmanes à l’usage du couteau ailleurs que dans la cuisine.
      Au demeurant elles ne manquent pas de frères ou autres parents qui peuvent manier le couteau pour elles. Pour les converties il doit y avoir moins de difficultés.

  112. ECHO 9 octobre 2024 At 18h49
    Je ne sais pas si elle est sincère. Je l’espère. Sinon, elle est très habile.
    ——————————————————————————————————–
    On peut aussi lire l’entretien sans se poser la question et en oubliant qui elle est.

    Elle pose des questions pertinentes dont on peut débattre.

  113. Josip Gavrilovic se réclame de la « cohésion discursive ». Soit dit en passant,si l’on tient à faire le pédant (de Nice ou du vauclues),on devrait plutôt parler de « cohéson narrative »…
    Passons.
    C’est précisément au nom de la cohésion du récit que Lormier se demande si vraiment il faut attribuer à l’héroïne les termes « deux jolies filles »;en effet, d’une part l’héroïne n’a rien dit de sa propre apparence physique (on ne sait même pas si cette intello s’y intéresse),d’autre part elle n’a pas dit franchement que la gourde était jolie.
    Deuxièmement les personnages libidineux ont un regard sur ces filles et pour qu’ils aient un peu d’épaisseur dans le récit,il est peut-^tre bon que des fragments de pensée leur soient attribués.

    Mais Josip Gavrilovic ne teint aucun compte de ces observations déjà formulées précédemment.

    « Cohésion discursive », je lui en foutrais moi de la « cohésiondiscursive ».

  114. Flashé pleine face pendant qu’il me besognait en levrette — et par la porte étroite, encore.

    Comment s’y est-elle pris ? Un dispositif caché déclenchable à distance ?

  115. Jean-Paul Brighelli 9 octobre 2024 At 23h27

    keffieh, vêtement-symbole d’assassins génocidaires

    Quelle est la définition du mot « génocidaire » ?

    Est-ce:i) « qui commet ou a commis un génocide »
    ou bien ii) »qui voudrait commettre un génocide » ?

    Si ii) est la bonne définition alors,oui le Hamas est génocidaire.

    Mais si c’est i) la bonne définition…alors non. Ce n’est pas donné à tout le monde de commettre un génocide,surtout celui d’un peuple déjà échaudé.

  116. Keffieh génocidaire – ou pas.
    Le keffieh est un couvre-chef traditionnel et masculin . Rima Hasan ne le porte pas en couvre-chef mais comme un symbole, autour du cou (comme d’ailleurs les dirigeants du Hamas dont on voit les photos – un peu à la manière des écharpes des supporters de foot).
    Le keffieh est-il toujours porté dans sa version traditionnelle ? Peut-être par certains paysans palestiniens de Cisjordanie – et encore les plus âgés. A Gaza, d’après les reportages, les gens (pour les hommes) s’habillent plutôt dans le style occidental « universel » (baskets, joggings, etc).
    Le keffieh n’est pas typiquement palestinien, mais régional. Il fait ainsi partie du costume des forces armées jordaniennes, par exemple les joueurs de cornemuse (héritage de la Grande-Bretagne qui fut autrefois la « protectrice » de la zone).

    https://www.scottishbanner.com/2022/03/03/the-2022-virginia-international-tattoo-marches-on-in-2022/
    (photo 3)
    Il y a aussi en Palestine relevant de l’autorité palestinienne de Ramallah, des joueurs de cornemuse si je ne me trompe pas.

    • A la réflexion il existe une différence ( régionale?) Le keffieh palestinien est noir et blanc , motif pied de poule), le keffieh jordanien rouge et blanc.

  117. ECHO 10 octobre 2024 At 10h42
    Il me semble que seuls les hommes , dans une certaine communauté ethnico- religieuse, jouent du couteau…

    …ce qui ne signifie pas que les femmes sont inoffensives:ce professeur n’a pas été seulement giflé mais aussi roué de coups.

    Ici et là on félicite le professeur d’avoir tenté de faire respecter la loi. C’est pour mieux cacher le fait que dans cet établissement, le Proviseur s’en tamponne (ou n’a pas les moyens de la faire respecter).

    La discipline dans la cour,c’est le rayon « vie scolaire » ,c’est-à-dire surveillants et surveillant-général (on dit maintenant conseiller principal d’éducation).

    J’ignore la configuration du Lycée Sévigné de Tourcoing. S’il est possible de sortir sans traverser la cour,mieux vaut éviter ce lieu où ça piaille et où on peut se prendre un ballon en pleine poire.

    Et maintenant si un pote islamiste de Blanquer décide de lancer une cabale …on aura encore l’occasion d’écouter les hommages insipides des autorités.

  118. ECHO 10 octobre 2024 At 10h42

    Il me semble que seuls les hommes , dans une certaine communauté ethnico- religieuse, jouent du couteau ( pour le moment…)

    Êtes-vous sérieux ?
    Dans la cité de merde de mon enfance, tout le monde avait un cran d’arrêt. Les portos, les yougos, les ritals, les espingouins, etc.
    Je doute qu’aujourd’hui un gitan se balade sans son surin, et tant d’autres encore.

    En Angleterre, les attaques à l’arme blanche sont d’une banalité affligeante, et elles en concernent pas qu’une « certaine communauté ethnico-religieuse », largement pas.

  119. Je n’ai pas dit que seule la communauté nord-africaine ou musulmane plus largement, était concernée par les attaques au couteau, mais que dans cette communauté , pour l’instant, on n’avait pas d’exemple impliquant des filles, ce que je liais au rôle traditionnel imparti aux filles.
    Maintenant je ne prétends pas que ma remarque était très élaborée ou très subtile …

    • Culioli écrit : « « la compréhension est un cas particulier du malentendu » (Pour une linguistique de l’énonciation, tome 1, p. 39, 1990, Paris, Ophrys).

      Je parlerais plus volontiers de dialogue de sourds.

      Le professeur roué de coups,à qui le ministre tresse hypocritement des lauriers est désormais en danger,non pas seulement à cause des filles voilées de l’établissement,mais aussi à cause de la présence d’agitateurs musulmans qui pourraient bien lancer une cabale contre elle.
      C’est comme ça que l’affaire Paty avait commencé;l’agitateur de l’époque,Abdelhakim Sefrioui,après avoir demandé à rencontrer le principal du collège (comme le Vade Mecum de la laïcité,en vigueur sous Blanquer le lui permettait) avait diffusé des vidéos appelant à punir Samuel Paty.
      Il faut rappeler quecet agitateur professionnel était un protégé de Blanquer dont la réaction avait été de dépêcher des inspecteurs au collège pour expliquer la laïcité à Samuel Paty.

    • Attaques au couteau ou plus couramment, habitude de porter un couteau, habitude qui rend évidemment possible les attaques.

  120. J’essayais de corriger une formulation de mon précédent message mais mon texte arrive là un peu hors de propos.
    J’en profite pour ajouter que. comme Lormier le rappelle, les jeunes filles, si elles ne manient pas le couteau, manient les poings et s’essayent assez souvent au lynchage.

    Mardi 3 septembre 2024 à 22:32
    Par France Bleu Normandie (Seine-Maritime – Eure) , France Bleu
     » Trois jeunes filles ont été condamnées ce mardi par le Tribunal pour enfants du Havre à 18 mois de prison avec sursis pour l’agression d’une lycéenne en janvier dernier. Avec deux autres adolescentes, elles avaient frappé la jeune femme et l’avaient contrainte à se dénuder, tout en la filmant.
    (…)
    la victime, une adolescente du lycée Lavoisier du Havre, a été agressée devant son établissement. « Elle avait été frappée et contrainte de se dénuder », relatait alors le parquet du Havre. Ces violences ont été filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.

    Quelques jours après, cinq jeunes filles âgées de 15 à 16 ans avaient été interpellées. Lors d’une première audience en février, elles avaient toutes été reconnues coupables de violences. Elles étaient également accusées de captation d’images à caractère pornographique, mais ce chef d’inculpation a été requalifié en diffusion d’images portant atteinte à l’intégrité de la personne pour quatre adolescentes. La dernière a été relaxée sur ce sujet.
    Trois d’entre elles ont été condamnées ce 3 septembre à 18 mois de prison avec deux ans de sursis, avec, pour deux d’entre elles, les interdictions de « contacter la victime », « contacter les coauteurs », des obligations de soins psychologiques, de travail ou de formation et d’indemniser la partie civile. Deux autres jeunes filles doivent être jugées le 17 septembre prochain. »

    Évidemment je ne peux préjuger de l’origine des personnes concernées ( et certains considèreront qu’il est raciste de chercher à savoir leur origine et que l’acte de violence n’a pas de rapport avec celle-ci… )

  121. abcmaths 10 octobre 2024 At 14h52
    Parlez-nous plutôt de R. H.

    Je ne connais rien aux « Ressources Humaines » et d’ailleurs,qui cela intéresse-t-il ici ?

  122. Pense-t-elle que je la drague ? Elle a pourtant l’air hétéro à ne plus en pouvoir — pauvres hommes obligés de se taper ça !

    Tiens! Les jeunes Arabes eux,s’en contenteraient,de cette « bimbo ». « se taper ça » ; »ça »,c’est ainsi qu’on désigne une jolie fille ?

    Et alors l’autre avec sa « cohésion discursive »,ça lui corrobore son hypothèse ?

  123. Amusons nous un peu en faisant du Josip Gavrilovic.

    Il existe,nous apprend-il un puvoir libératoire de la parole.

    Et de l’écriture ?

    Et si le Maestro avait créé ce personnage misanthrope et raciste pour le plaisir de pouvoir écrire « bougnoule », mot qu’il ne s’autoriserait pas à prendre à son compte ?

    (Lointain lecteur, dépourvu de toute inhibition se gargarise avec le mot,et sans condom en plus.)

    • Lormier, 16h15

      Le lointain lecteur pense que si l’on se comporte en bougnoule, ou en nègre, alors on en est un.

      Ici, et plus encore à Alger où j’ai vécu, les gens du cru sont impitoyables avec ceux de leurs congénères qui ternissent leur image. Ceux que nous importons aux frais de la CAF seraient des parias ici.

  124. Si on revient au livre de Suarès dédicacé à Paul Valéry (dans le récit de JPB) on peut déjà se demander, à défaut de savoir si un tel livre a bien été identifié lors d’une vente aux enchères, si la dédicace est possible.
    Matériellement, elle l’est puisque ces deux auteurs vivaient à la même époque (alors qu’un livre de Baudelaire dédicacé à Annie Ernaux est une impossibilité matérielle).
    Mais cette dédicace est-elle possible psychologiquement, en quelque sorte? Que pensait de l’autre chacun des auteurs concernés?

    Wikipédia (art Suarès) nous apprend que Suarès n’avait pas une haute opinion de Valéry :

     » Suarès a lui-même écrit en toute clarté ce qu’il pensait de Valéry dans une lettre à Gabriel Bounoure, le critique responsable de la poésie [à la NRF], dès le 19 août 1926 : « On ne peut mettre plus de talent à exprimer d’une façon non commune les idées de l’homme commun, ni plus de faux génie à sentir comme tout le monde, sans mystère, sans aucune profondeur, sans musique. »

    Et Valéry ?
    A la date du 30 avril 1939, Valéry s’entretient avec Paul Léautaud avec qui il était assez lié, lors d’une invitation avec d’autres, chez un ami commun, le docteur le Savoureux dans sa maison de la Vallée-aux-Loups. Léautaud écrit:

    « Comme nous parlions de la Nouvelle Revue Française, qu’il me demandait ce qui m’est arrivé, et que je lui disais que j’ai vu se lever contre moi récemment tous les Juifs de la maison, il a eu ce mot : « Vous avez un voisin !… Suarès !… » avec l’expression d’un mépris ! »
    En note : André Suarès publie ces temps-ci dans La NRF sa « Chronique de Caerdal » juste avant la chronique de PL, d’où le mot voisin employé par Paul Valéry.
    https://leautaud.com/rvl-iii/

    On peut donc penser que Valéry ne portait pas non plus Suarès dans son coeur; la date de l’entretien crée aussi un malaise quand on sait que Suarès devra se cacher durant l’Occupation.
    Ces éléments ne rendent toutefois pas impossible une dédicace de pure convenance de Suarès à Valéry en 1931 (date de la parution de Marsiho) ou peu après – bien que Suarès était connu pour son caractère rétif aux mensonges de la vie sociale – mais ce n’est pas suffisant pour écarter toute vraisemblance à une dédicace de sa part.

    • Merci pour ce commentaire riche d’informations,et ces déductions impeccables,pleinemenyt conforme à la « cohésion historrico-psycholigico-discursive.

      On ne peut conclure avec certitude. Soit le Maestro nous a bourré le mou-ce qui est son droit de romancier,soit il a du répondant.

      Si le Maestro sait quelque chose,qu’il parle, putain de merde !

    • Bah, les Goncourt envoyaient chacun de leurs romans dédicacé à Maupassant, par exemple, qu’ils méprisaient au plus haut point.
      Ça se fait, dans le milieu littéraire…

  125. La consultation de réseaux sociaux comme You Tube ( les autres je n’y ai pas accès) montrent fréquemment que des sympathisants ou peut être militants LFI ne font pratiquement aucne différence entre juifs et sionistes. Ainsi de mémoire, il y a 2 jours, un commentaire élogieux pour Mme Panot, qui  » contrairement aux autres » , ne prend pas ses ordres au CRIF. Des invectives contre la présidente de l’AN ou des ministres accusés d’être aux ordres du lobby.
    Si Josip n’avait pas eu l’air de quitter ( momentanément?) BdA, il pourrait nous dire si à son sens, il s’agit ou pas d’antisémitisme ( je ne suis pas ironique en disant cela, car je ne sais pas comment interpréter ces attitudes exprimées généralement dans le cadre du conflit palestinien).

  126. Maître Cattelin Denu,l’avocat du professeur roué de coups au Lycée Sévigné,à Tourcoing, a répondu aux questions de la presse. Sa cliente n’était pas présente à l’audience,car encore trop choquée.

    Il s’nquiète pour elle,se demande si elle pourra reprendre ses cours,car elle fait l’objet de nombreux commentaires désobligeants ou menaçants sur les réseaux sociaux.

    Il suffirait qu’un pote musulman de Blanquer s’en mêle pour qu’un cinglé se mette en tête de l’assassiner.

    Le Ministre de l’Education,en braquant les projecteurs sur elle, l’a désignée aux sbires de Blanquer.

    On nous prie de faire savoir que tout récemment,dans la région lyonnaise,un professeur s’est fait casser le nez par un élève à qui il voulait confisquer son portable.

    Comme le geste du professeur n’avait pas pour finalité la défense des valeurs de la République, le Ministre n’en a rien dit;elle ne nous a pas sorti que « quand on touche à un professeur,c’est toute la société qui doit voler à son secours. »

  127. Pris sur le site Neo profs :
    Sur l’agression de Tourcoing :
    Dans un communiqué, mercredi, les représentants syndicaux du lycée expriment ensemble leur soutien à leur collègue et apportent leur éclairage. « Ces événements s’inscrivent dans une série de cinq affaires d’agressions physiques envers des professeurs [de l’établissement], survenues ces dernières semaines avec des contextes différents. La question de la laïcité ne s’est posée que dans une seule d’entre elles », tiennent-ils à préciser.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/09/a-tourcoing-emoi-apres-l-agression-d-une-enseignante_6347669_3224.html

  128. Suite probable:le professeur devra suivre un module de formation: »gestion des conflits ».

    Les inspecteurs dépêchés surles lieux et qui ont longuement interrogé le professeur notent dans leur rapport:

    « en giflant l’élève Madame X. a contribué à faire dégénérer une situation qui méritait au contraire doigté et pédagogie Ce geste , en définitive, contribue à entretenir un climat de violence scolaire; il brise la « confiance mutuelle qui doit exister entre enseignants et enseignés »…

    • i) L’existence de professeurs qui soutiennent l’élève voilée n’est pas démontrée et semble ^tre le produit de l’imagination de journalistes macronistes -qui n’ont rencontré aucun de ces professeurs et évoquent des « sources proches du dossier »

      ii) Supprimer des postes permet de réduire d’autant le nombre de psotes non pourvus.

      Supposons,pour fixer les idées , que vous ayez 3000 postes non pourvus. Ca gueule. Vous supprimez 3000 postes;3000-3000=0 . Maintenant vous avez zéro poste non pourvu..

      • De l’intérieur, je peux vous dire que de nombreux collègues sont des idiots utiles de l’islamofascisme. Notre hôte vous le confirmera.

        • Je ne vous contrdirai pas. Mais au Lycée Sévigné de Tourcoing,il n’a pas été démontré que des professeurs se sont déclarés soldaires de l’élève qui a battu un professeur.
          S’il y en a,ils sont incroyablement bêtes.

      • « 3000-3000=0 »

        IAL révolutionne l’enseignement de l’arithmétique. Sa mission : redéfinir complètement les contenus d’enseignement…

  129. A peu de choses près ce qui avait été annoncé comme conséquence possible des injctions par le Docteur Whelan, pédiatre,avant la campagne de vaccination.

    Les gens qui comprennent le système immunitaire connaissaient le risque;on ne les a pas écoutés. C’était pourtant si facile de deviner qu’en faisant produire par l’organisme une protéine étrangère à celui-ci et PATHOGENE,on allait provoquer de la casse.

    Leg Med (Tokyo). 2023 Jul; 63: 102244.
    Published online 2023 Mar 20. doi: 10.1016/j.legalmed.2023.102244
    PMCID: PMC10027302
    PMID: 36990036
    A case of fatal multi-organ inflammation following COVID-19 vaccination
    Hideyuki Nushida,a,⁎ Asuka Ito,a Hiromitsu Kurata,a,b Hitomi Umemoto,a,c Itsuo Tokunaga,a Hirofumi Iseki,a,b and Akiyoshi Nishimuraa
    A 14-year-old Japanese girl died unexpectedly 2 days after receiving the third dose of the BNT1262b2 mRNA COVID-19 vaccine. Autopsy findings showed congestive edema of the lungs, T-cell lymphocytic and macrophage infiltration in the lungs, pericardium, and myocardium of the left atria and left ventricle, liver, kidneys, stomach, duodenum, bladder, and diaphragm. Since there was no preceding infection, allergy, or drug toxicity exposure, the patient was diagnosed with post-vaccination pneumonia, myopericarditis, hepatitis, nephritis, gastroenteritis, cystitis, and myositis. Although neither type of inflammation is fatal by itself, arrhythmia is reported to be the most common cause of death in patients with atrial myopericarditis. In the present case, arrhythmia of atrial origin was assumed as the cause of cardiac failure and death. In sudden post-vaccination deaths, aggressive autopsy systemic search and histological examination involving extensive sectioning of the heart, including the atrium, are indispensable.

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10027302/

    Les auteurs insistent sur la nécesité d’autopsies complètes pour comprendre ce qui se passe.

    EVIDEMMENT en France, il n’y a quasiment jamais d’autopsies,ce qui permet de cacher le phénomène .

    Et les abrutis décérébrés et ourulents continuent à se battre contre des moulins à vent et fouetter des chevaux morts:charlatan, hydroxychloroquine qu’ils braillent.

    • i) L’existence de professeurs qui soutiennent l’élève voilée n’est pas démontrée et semble ^tre le produit de l’imagination de journalistes macronistes -qui n’ont rencontré aucun de ces professeurs et évoquent des « sources proches du dossier »

      ii) Supprimer des postes permet de réduire d’autant le nombre de psotes non pourvus.

      Supposons,pour fixer les idées , que vous ayez 3000 postes non pourvus. Ca gueule. Vous supprimez 3000 postes;3000-3000=0 . Maintenant vous avez zéro poste non pourvu..

      • erreur :la lettre est reproduite en page 4 En se basant sur des observations faites sur des malades ayant guéri du covid,le Docteur Whelan avait parfaitement anticipé la dangerosité de la spike vaccinale.

    • « Et c’est dans cette direction qu’elle plaide : un chef d’établissement devrait pouvoir recruter des enseignants eux-mêmes en harmonie avec le projet. »

      Pourquoi ne pas rétrocéder la gestion d’un tel lycée pro au privé ?

      • Il y a des lycées privées sur cette spécialité — et fort chers, dans les 12 000 € par an.

        • Et pour la spécialité « couleurs de ND de P » c’est encore plus cher. Quant à la production de spécialités aveyronnaises, il faut se soulager d’au moins du double…

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