Quousque tandem abutere, Hollanda, patientia nostra ?
Les latinistes me pardonneront d’avoir forgé un latinisme de première déclinaison pour désigner par « Hollanda » le type qui se croit chef de l’Etat, mais l’esprit y est, c’est ce qui compte. Alors, si je reprends le tricolon (il ne s’agit pas d’un individu à trois intestins, ô lecteur inculte, mais d’une composition rhétorique énumérant trois éléments indépendants en gradation) célèbre de la première Catilinaire de Cicéron, cela donnerait quelque chose du genre : Mais enfin jusqu’à quand, Hollande, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ton imposture ? Où s’arrêteront les emportements de ton culot effréné ?
Tout cela pour parler de mariage homosexuel, ce cache-misère dont on nous rebat les oreilles depuis des mois afin de ne pas parler de chômage, ni de désindustrialisation, ni de cadeaux faits aux banques, ni de néo-libéralisme à la sauce socialiste, ni de la rétrogradation des écoliers français de le tréfonds des classements internationaux, ni de l’escroquerie consistant à proposer cette année deux concours de recrutement d’enseignants alors que nous n’avions pas l’année dernière assez de candidats en état de marche pour remplir tous les postes proposés, ni…
L’incompétence des gens au pouvoir n’a d’autre traduction que l’aposiopèse (ça non plus, ce n’est pas une maladie, ô lecteur ignare…).
Mais voilà : savoir si les homos des deux sexes (et du troisième si vous y tenez) pourront ou non se marier et adopter des enfants, ça, c’est primordial. Que d’excellents amis qui préfèrent les hommes se laissent prendre à ce miroir aux alouettes et s’enflamment depuis l’élection de Monsieur-tout-le-monde à la présidence pour savoir s’ils passeront un jour devant le Maire donne la mesure du pouvoir d’illusion médiatique. On ne parle pas tout à fait que de ça, mais pas loin. Le mariage homo est devenu le chiffon rouge de l’actualité. Si j’osais (allez, osons), je dirais qu’il sert de cache-sexe politique : occultez cette crise que je ne saurais voir, oubliez la façon ignominieuse dont nous laissons l’Allemagne humilier la Grèce, et ne répétez pas trop fort que le caviar, le foie gras et le champagne sont gratuits à Versailles à l’Elysée.
« Ils » devraient se méfier : en 1788, plus rien finalement n’a permis de faire oublier le prix du pain. Et l’année suivante…

Petit rappel des faits : le mariage homo, ce n’est pas d’hier.
À la fin des années 90, lorsqu’on proposa à des sociologues de qualité (cela existe), en l’occurrence Irène Théry (que j’ai connue un peu) de réfléchir sur ce qui allait devenir le PACS, ils pesèrent posément les questions juridiques, et proposèrent une formule qui établissait des droits équivalents pour les couples mariés ou pacsés — en particulier dans la question douloureuse des transmissions d’héritage. Il était fréquent qu’au décès de l’un des partenaires, la famille du défunt arrive en trombe pour mettre à la rue le compagnon du défunt, alors que les couples légalement passés devant le maire se transmettent les biens, immobiliers ou autres, au dernier vivant, et évitent ainsi des expulsions dramatiques — entre autres. Et dans ces années 90, en pleine expansion du SIDA, bien avant l’invention des tri-thérapies, c’étaient des situations de tous les jours. Irène a expliqué elle-même en quelles circonstances elle avait saisi sur le vif, si je puis dire avec un peu d’humour noir, la situation juridique née de l’épidémie et des décès à la chaîne qu’elle entraînait (1).
Mais voilà : le gouvernement Jospin, après avoir demandé à des personnalités compétentes d’imaginer un dispositif qui résoudrait légalement, et sans avoir à en passer par l’adoption d’une loi, ces difficultés matérielles — bref, le PACS —, a eu peur de sa propre audace (le PS, on le sait bien, c’est comme le tango, un pas en avant, deux pas en arrière). Comment ! On risquait de se brouiller avec des chrétiens (catholiques et protestants, hein, Lionel…) ou des musulmans qui persistaient à penser que les homos étaient des créatures de l’enfer (2)… On risquait d’outrager des gens qui de toute façon ne votent pas pour vous — mais c’est une tendance lourde, à gauche : on fait des cadeaux aux patrons et aux banquiers qui n’attendent que le retour des copains au gouvernement — comme si la droite pouvait être plus accommodante que cette gauche-là —, et on flingue les classes moyennes en alourdissant les impôts directs, et on assomme le peuple en augmentant la TVA : un sans-faute…
Hmm… Baisser culotte devant des prêtres, est-ce bien raisonnable ? N’empêche : on a fabriqué un PACS vidé de toute substance — et on a collé une Légion d’Honneur à la sociologue qui avait si bien conçu ce que l’on n’appliqua pas.

Alors, que faire, comme disait si bien le camarade Oulianov en son temps ?
Je me méfie des propos du Café du Commerce, qui commencent tous pas « yaka ». Mais là, franchement, il suffit de passer un décret stipulant que désormais les Pacsés auront intégralement les mêmes droits que les couples mariés — et point à la ligne — le gouvernement, s’il n’avait pas eu derrière la tête l’idée de se servir de cette histoire comme paravent de ses turpitudes, aurait pu expédier la question pendant l’été. Non pas donner le droit de se marier, mais donner le droit de ne pas se marier. Ça n’empêcherait pas celles qui le désirent de se déguiser en meringues. Si le mariage est aujourd’hui démonétisé au niveau religieux (mais je n’en suis pas sûr, au moins pour les électeurs de Christine Boutin), quelle importance d’accorder le mariage aux homos ? Autant inciter les hétéros à se pacser — ils s’épargneront les frais d’avocat lorsqu’ils se « démarieront », pour reprendre le titre de l’un des premiers ouvrages à succès de la sociologue susnommée (3). Franchement, amis homos des deux sexes, votre ambition de vous marier pour payer un avocat lorsque vous vous séparerez (« Le mariage est la principale cause de divorce », disait l’excellentissime Oscar Wilde), et une prestation compensatoire monstrueuse à votre ex, me paraît d’une imbécillité absolue — en toute amitié.
Quant à la question de l’adoption et de la procréation médialement assistée… Si l’on donne tous les droits du mariage, pourquoi ne pas donner celui-là aussi ? Je ne me situe pas sur un plan juridique, je me fiche de savoir si un enfant doit être élevé par des individus de sexe différent (dans 50% des cas dans les grandes villes, il est élevé par une seule personne aujourd’hui, et ça n’a l’air de choquer personne — nous en essuyons les conséquences à l’école, dans bien des cas), et si la sexualité de ses parents peut ou non influencer la sienne (et alors ? Il y a bien aujourd’hui des gosses sommés d’être hétéros et qui n’en sont pas plus heureux). Je dis simplement que confier des gosses à un couple homo, à un couple hétéro, ou à un célibataire n’a aucune importance : de toute façon, comme disait intelligemment Freud, quoi que vous fassiez pour les élever, vous ferez mal. Entourez-les d’amour, baignez-les dans les conflits, les résultats seront statistiquement comparables : la même proportion de crétins et de génies (en fait, un mauvais lutin me souffle que les conflits génèrent plus de génies que l’amour — je m’acharne à le faire taire, mais je crois que les traumatismes sont plus formateurs que les câlins — ou pas moins).
Au passage, c’est encore une façon d’agiter le chiffon rouge : vu les conditions horriblement restrictives que l’on vous impose pour adopter, les enquêtes en tous genres, les interventions si intelligentes et mesurées des DDASS pour arracher des enfants presque rééquilibrés à des parents aimants sous prétexte de pouvoir les réaffecter à des parents ivrognes, ou camés, ou violents, l’adoption ne concernera chaque année qu’une frange minuscule des couples en mal d’enfant.

Alors, en vérité, cessons de nous intéresser à un débat qui n’est qu’un leurre. Etablissons les mêmes droits pour tous les êtres humains (et j’ai connu au cours de ma carrière des parents hétéros qui n’avaient rien d’humain, vu ce qu’ils faisaient subir à leurs marmots). Et concentrons-nous sur les vrais problèmes — tous ceux que le présent débat permet ingénieusement d’occulter.

Je sens bien que voici une occasion de me reprocher de manquer de sensibilité, patati-patata, etc. Mais franchement, quelles sont vraiment les urgences, en ce moment ? Le « mariage homo », et les adoptions qui s’y rattacheraient éventuellement, qu’est-ce que ça pèse, face à 9 millions de chômeurs ? Face aux glaneurs qui font les poubelles chaque matin ? Face à l’école qui part de plus en plus en miettes ? Face à la perte de pouvoir d’achat de toutes les classes inférieures aux super-riches ? Je m’en fiche à une profondeur incroyable que Depardieu donne des brevets de civisme à Poutine. Thierry le Luron, en faisant semblant de se marier avec Coluche, avait intelligemment ramené la question à ce qu’elle est actuellement — une image dans la société du spectacle.

Jean-Paul Brighelli

(1) http://www.rue89.com/2012/12/15/mariage-gay-la-gauche-devrait-dire-cest-genial-ce-quon-fait-237818?sort_by=thread&sort_order=ASC&items_per_page=50&page=1
(2) Par parenthèse, il faudra que l’on m’explique comment, en dehors d’une hypothèse masochiste, on peut être homosexuel et croyant — quand ces braves gens ont brûlé à qui mieux mieux les sodomites pendant des siècles. Voir Maurice Lever, les Bûchers de Sodome, Fayard, 1985.
(3) Irène Théry, le Démariage, Odile Jacob, 1993.

94 commentaires

  1. Bonjour, Jean-Paul.

    D’accord sur l’essentiel et sur l’effet paravent du bidule.

    Un bémol : il est un peu injuste de dire « qu’on a fabriqué un PACS vidé de toute substance ». Il a tout de même permis à de nombreux jeunes enseignants de réaliser des rapprochements de conjoints bidonnés.

    Et même si nous connaissons quelques enfants bien chtarbés qui furent conçus par correspondance entre un(e) homo mâle/femelle et un(e) homo femelle/mâle, on doit aussi se réjouir de ce que ces enfants élargiront un peu plus la palette de compétences déjà bien étoffée des psys de la petite enfance *, ce qui contribuera aussi à augmenter – par la bande – le PIB de notre glorieuse Nation.

    * les enfants conçus dans la catholicité, c’est-à-dire, littéralement, selon des voies reconnues par la sainte église apostolique et romaine ont déjà permis de décrire un tel éventail de névroses qu’il sera difficile aux nouveaux venus de s’y faire une place réellement novatrice.

  2. Le mariage est aujourd’hui assez vidé de sa substance pour qu’on le laisse aux croyants.

    Pour les hétéros et les homos qui ne croient pas, c’est-à-dire l’immense majorité, et qui veulent jouir des légitimes droits liés à la vie en couple, une union civile avec le même statut juridique que l’actuel mariage aurait parfaitement convenu.

    Continuons la séparation de l’Église et de l’État, débaptisons le mariage civil et laissons ceux qui le veulent se marier devant Dieu (s’il existe). L’Église aurait approuvé une mesure restaurant son autorité religieuse et on aurait évité bien des polémiques nauséeuses.

  3. @JPB « Mais enfn JPB, pourquoi avoir oublié dans votre traduction de traduire le « tandem » de Ciceron qui confère une force certaine à son objurgation ? Cordialement

  4. D’accord, d’accord, mais alors supprimons cette loi imbécile qui prévoit une peine de prison et une forte amende pour tout ministre d’un culte qui marierait un couple (homme et femmes, bien sûr) qui ne serait pas passé auparavant à la mairie.
    Que le mariage religieux ne soit plus dépendant d’un mariage civil vidé de tout sens.
    Qu’on puisse se marier religieusement tout en étant pacsé, marié ou célibataire. Les unions civiles ne sont pas faites pour durer, ne les confondons pas avec le mariage en tant qu’engagement profond et définitif.

  5. J’imagine qu’un intellectuel de droite pourrait se fendre d’une réponse au texte de la mère Thèry, par exemple en embrayant sur le début de Kolakowski :

    http://www.politique-autrement.org/spip.php?article221

    Mais il n’y en a plus beaucoup : les meilleurs de ce bord-là sont trop occupés à nous enfiler financièrement…

    Rétrospectivement, j’en conçois presque de l’estime pour mon petit camarade, Raymond Enrond.

    Et je me prends parfois à songer que la conviction si enracinée à gauche d’une supériorité du mouvement rectiligne uniforme sur le mouvement circulaire uniforme relève peut-être d’une préférence, plutôt que d’une loi de la nature…

    En tout cas, la fin* de la fameuse République des professeurs aura obligé les littéraires, normaliens ou autres, à des trésors d’imagination pour retrouver des rôles à hauteur de leur prodigieux talent.

    * et de quelle manière…

  6. Pace e salute !

    Même sentiment que vous sur cette question du « mariage pour tous »…
    Il me semble qu’on agite ainsi des sujets « sociétaux » quand on peine à aborder les sujets sociaux et économiques.

    D’un autre côté, toutefois, il me semble aussi que, depuis l’été dernier, les commentateurs se montrent trop sévères avec ce gouvernement. Le temps politique n’est pas celui des chaînes d’informations, connectées 24h/24 ! Il me paraît prématuré de faire un premier bilan de l’alternance du 6 mai dernier…

  7. « le PS, on le sait bien, c’est comme le tango, un pas en avant, deux pas en arrière. »

    Ils m’évoquaient plutôt une bonne vieille Carioca des familles :

    http://www.dailymotion.com/video/x8qaoh_la-carioca_shortfilms#.UOnw2qyz4Wk

    (remarquez Moscovici paniquant en salle des machines, vers 1’30).

    « Voir Maurice Lever, les Bûchers de Sodome, Fayard, 1985. »

    On a vu pour nous, sur Amazon :

    http://www.amazon.fr/Les-b%C3%BBchers-Sodome-Maurice-Lever/dp/2213015538/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1357509314&sr=8-1

    « Entre 1317 et 1789 il y a eu 38 exécutions au bûcher pour faits de sodomie. Parmi ces exécutés, une douzaine étaient accusé de viols, rapts et meurtres. Il arrivait que les pièces du dossier pour sodomie étaient jeté dans le bûcher du condamné ce qui rend les archives parfois incomplètes. »

    dit un commentateur.

  8. C’est donc entendu, 2013 sera une année de pilotes de com, c’est à dire de braquage * de projecteurs sur tout ce qui n’est pas essentiel.

    Pendant ce temps, réunions de rentrée actives dans les rectorats pour le recrutement de vacataires et de contractuels.

    En exclusivité, BdA est en mesure de vous dévoiler l’arcane de l’arnaque de cette étrange débauche d’embauches :

    http://p9.storage.canalblog.com/91/24/515074/48677224.jpg

    * aucun rayon ne doit échapper au braquage contrôlé.

  9. Je viens de recevoir ça sur FB… Pas si loin de la réalité, hélas !

    L’école d’aujourd’hui !
    Un inspecteur d’académie se rend dans une classe. Il interroge un élève:
    – Qui a cassé le vase de Soissons ?
    L’élève pâlit, hésite, puis bredouille en un sanglot :
    – C’est pas moi …
    – Comment ? Vous ne savez pas qui …
    – Monsieur, puisqu’il vous dit que ce n’est pas lui, dit le professeur
    – Comment ? Comment ? Vous aussi, vous ne savez pas qui …
    – Ma foi non, répond le professeur, évasif
    L’inspecteur fait alors un rapport au directeur de l’établissement.
    – Voyez l’état de l’enseignement, les élèves et les enseignants ne savent pas qui a cassé le vase de Soissons !
    Le directeur, ennuyé, se demande
    – Mais qui donc a cassé ce vase ?
    Il adresse une requête au recteur d’académie.
    Ce dernier, recevant la requête l’examine entre deux dossiers urgents et s’exclame:
    – Mais quelle histoire pour un vase ! Qu’on le remplace !

    • Ce n’est vraiment pas bien de demander qui a cassé le vase de ce brave Soissons en pleine polémique sur le « mariage » homo !

      • On dit « casser le pot », ignare !
        La preuve :
        « La plus mystérieuse, la plus simple, la plus atroce se montra dans la réponse qu’elle me fit d’un air de dégoût, et dont, à dire vrai, je ne distinguai pas bien les mots (même les mots du commencement puisqu’elle ne termina pas). Je ne les rétablis qu’un peu plus tard, quand j’eus deviné sa pensée. On entend rétrospectivement quand on a compris. « Grand merci ! dépenser un sou pour ces vieux-là, j’aime bien mieux que vous me laissiez une fois libre pour que j’aille me faire casser… » Aussitôt dit, sa figure s’empourpra, elle eut l’air navré […]. Mais pendant qu’elle me parlait, se poursuivait en moi […] la recherche de ce qu’elle avait voulu dire par la phrase interrompue dont j’aurais voulu savoir qu’elle eût été la fin. Et tout d’un coup deux mots atroces, auxquels je n’avais nullement songé, tombèrent sur moi : « le pot ». […] Et tout à coup, le retour au regard avec haussement d’épaules qu’elle avait eu au moment de ma proposition qu’elle donnât un dîner, me fit rétrograder aussi dans les mots de sa phrase. Et ainsi je vis qu’elle n’avait pas dit « casser », mais « me faire casser ». Horreur ! c’était cela qu’elle aurait préféré. Double horreur ! car même la dernière des grues, et qui consent à cela, ou le désire, n’emploie pas avec l’homme qui s’y prête cette affreuse expression. Elle se sentirait par trop avilie. Avec une femme seulement, si elle les aime, elle dit cela pour s’excuser de se donner tout à l’heure à un homme. » (Marcel Proust, La Prisonnière, in À la recherche du temps perdu, t. III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 840)

        • Faites excuses, Baron !

          Chez Simonin, on lit : « La main bien plaquée au vase, il la catapulte à l’intérieur la môme Ducordon, repoussant la lourde derrière lui d’un coup de talon »

          Proust a l’excuse du Chassepot, fusil des tranchées (première arme réglementaire de l’armée française à utiliser le chargement par la culasse, et non plus par la bouche)

          Tout est dit …

          • Tout n’est pas dit, contrairement à ce que j’affirmais un peu rapidement hier, puisqu’on peut tenter une synthèse entre Proust et Simonin en observant que le popotin va peut être avec le pot.

            Mais alors que penser de la poule au pot de ce brave roi Henri qui aimait tant lutiner la gueuse et dont on vient encore de tripoter l’ADN ?

            L’Observation Déraisonnée de la Langue n’est décidément pas de tout repos…

    • N’est-ce pas une histoire de Francis Blanche?
      La chute était, (de mémoire) il ne faut pas ébruiter l’affaire car nous sommes en année électorale!

  10. « Marriage is the chief cause of divorce » est une citation semble-t-il attribuée à Groucho Marx, non ?

      • Il semblerait qu’il y ait tromperie sur la marchandise, souvent c’est la griffe qui est fausse, là ce serait l’auteur de la citation, hé, hé !

      • Encore & toujours & plus que jamais :

        « Bourgeois marriage is, in reality, a system of wives in common and thus, at the most, what the Communists might possibly be reproached with is that they desire to introduce, in substitution for a hypocritically concealed, an openly legalised community of women. For the rest, it is self-evident that the abolition of the present system of production must bring with it the abolition of the community of women springing from that system, i.e., of prostitution both public and private. »

        Manifesto of the Communist Party – Karl Marx & Friedrich Engels
        Chapter II. Proletarians and Communists

        Sinon à propos d’Oscar Wilde on lui prète celle-ci de citation à propos du mariage :

        « Bigamy is having one wife too many. Monogamy is the same. »

  11. Pour ceux déjà malmenés par la prose de J-P Brighelli, et qui ne s’en sont sortis (s’ils s’en sont sortis) qu’avec un dictionnaire (alors que sur le fond,  » rien de nouveau sous le soleil »), je donne les traductions des citations de notre docte anglophone:
    « Le mariage bourgeois est, en réalité. la communauté des femmes mariées. Tout au plus pourrait-on donc accuser les communistes de vouloir mettre à la place d’une communauté des femmes hypocritement dissimulée une communauté franche et officielle.
    Il est évident, du reste, qu’avec l’abolition des rapports de production actuels, disparaîtra la communauté des femmes qui en découle, c’est-à-dire la prostitution officielle et non officielle. »
    Pour le manifeste de K.Marx et F.Engels

    « La bigamie c’est avoir une femme de trop. La monogamie, c’est la même chose. »
    Pour Oscar Wilde

    Mais bon, ce n’est peut-être pas très utile pour ceux qui naviguent ici.
    Quant à ce que l’on peut penser des citations!

    • « Rien de nouveau sous le soleil » ? Ce n’est pas très sympathique s’agissant du papier de notre hôte & assez injuste me semble-t-il… Tout pinaillage de paternité de citation mis à part, je le trouve tout à fait pertinent cet article !
      Quant au chapitre II du Manifeste du Parti communiste, pour ceux qui préfèreraient le lire en français :

      http://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000b.htm

      N’est-il pas tout à fait en rapport avec le sujet ?

  12. Entre prétérition et aposiopèse, vous nous gâtez ! J’aime bien aussi l’effet  » meringue »qui m’a fait beaucoup rire. Et quand le suave et le sirupeux tournent au vinaigre comme dans la majorité des mariages, il ne reste plus qu’à espérer que Ken soit assez riche et pas trop radin pour Barbie sans le sou ou que Barbie ne soit pas trop exigeante pour le porte-monnaie de Ken. On se demande bien en effet, pourquoi les homos veulent aller se mettre dans cette galère …
    Un vrai pacs pour tous serait beaucoup plus intelligent mais le plus intelligent serait en effet de parler des vrais sujets qui fâchent. Tiens, j’en ai un dont personne ne parle, même pas la gauche qui pense bien et qui a le monopole de la solidarité et du coeur, comme chacun sait, dans ses discours du moins, ce sont les vieux. Eh, oui, je sais, ce n’est pas un sujet très sexy. Tout le monde sait qu’il se passe des tas de choses pas très reluisantes dans les ehpad. Mais tout le monde laisse faire. Cela coûte trop cher. Entre les chômeurs et les vieux, d’une poubelle à l’autre…
    Dans mon bahut, c’est comme une avalanche, j’ai « ramassé » trois collègues à la petite cuillère qui se retrouvent face à des situations franchement sordides dans leurs familles. Des prix fous à payer pour des personnes maltraitées, on peut le dire, dans des locaux insalubres…
    Oui, je sais, cela ne fait pas rêver et ce n’est pas un sujet porteur mais quand on y pense le mariage pour tous, qu’est-ce qu’on s’en … !

    • Vous connaissez cette blague qui me fait mourir de rire ?

      Un père de famille plein de bonnes intentions entre dans un Toy’sre’us pour acheter une Barbie à sa famille.
      « Voilà, explique la vendeuse. Nous avons Barbie secrétaire, 19,90€. Barbie cosmonaute, 19,90€. Barbie dentiste, 19,90€.
      « Et puis Barbie divorcée — 300€. »

      Le bonhomme demande des explications.

      « Mais, mon bon monsieur c’est parce qu’avec Barbie divorcée, vous avez la maison de Ken, la voiture de Ken, le yacht de Ken… »

      Je m’éclate à me la raconter en boucle — Dugong, qui sait quelques particularités me concernant, vous expliquera…

  13. Il est vrai que les Ken coincés entre Barbie-pompe-à-fric et papy-ehpad à 2500 euros par mois … n’ont plus qu’à se pendre, haut et court. Si en plus, Tanguy est resté à la maison, dur !
    On va les appeler  » génération sandwich « …

  14. Le jupégol du jour tend le crachoir à notre bon Mériol :

    « Meirieu invite la loi à définir clairement les attentes de l’Etat en matière de contenus pour redonner de la liberté aux équipes de terrain. C’est elle aussi qu’il vise en revenant sur l’idée de « micro collèges  » ou « micro lycées », des micro équipes stables, à taille humaine, capables d’éduquer les petits d’homme ou plutôt de les élever. »

    Microniser ainsi les visées du Considérable *, voilà bien un évènement problématique qui devrait occuper les entomologistes pédagologues pour un moment.

    Sauf à comprendre que Mériol se prend pour un kiloVoltaire en opposant Micromégas et Mégamicros, champion du Progrès isotrope par les Tice.

    * il faut bien être Considérable pour être en mesure « d’inviter la loi »

  15. Encore un qui court après l’IgNobel et qui ne l’obtiendra jamais malgré ses efforts désespérés !

    Je lui propose un sujet de thèse plus à sa portée : faut-il se palucher de la main gauche ou de la main droite quand on est en pleine ascension de l’Everest de la pensée ?

  16. Quand la loi sur le mariage homo sera votée, on embrayera sur les rythmes scolaires, un autre sujet totalement en dehors de la réalité. Avec une mise en scène rodée, le spectacle tiendra bien jusqu’en septembre mais après ? Que va-t-il nous tomber du ciel ? Quelle distraction à la hauteur des précédentes ? Quelle foire d’empoigne factice pour jouer les rôles de la fausse opposition ? Seule certitude, elle sera au rendez-vous, si ponctuelle et imprévisible que la vraie question est de savoir si ça s’arrêtera un jour, si derrière la scène le réel existe encore.

  17. Oui, Dugong, il n’est pas mal votre raton-laveur qui se vautre dans le trop plein émotif. Mais bon sang, comment a-t-on pu laisser entrer des c…pareils à la fac ? Pourquoi les autres profs ont-ils laissé faire à cette époque ?
    Tiens, je viens de lire un truc marrant dans une de mes copies de 1ères. Une élève redoublante, qui n’a pas lu le bouquin qu’elle devait lire, et me rend donc copie blanche, m’adresse à la fin de la dite copie, un petit mot pour m’expliquer les raisons de son absence de travail et d’ajouter qu’elle espère bien réussir cette année son bac de français grâce à mes  » nouvelles méthodes « . ( sic) J’en suis restée pantoise et ai bien ri.
    Vous voyez chers collègues que nous serons bientôt l’avant-garde de l’avant garde aux yeux de nos élèves  » déstructurés « …

  18. La curetaille pédagole a ses gentils et ses méchants experts. Ceux du Centre d’Analyse Stratégique (machin gouvernemental) viennent de publier un énième rapport sur l’école * et ce sont clairement des méchants. Le problème est que la machin est dirigé par un énarque polytechnicien, conseiller général UMP, mis en place par Fillon en 2010. D’où le fiel :

    « S’il n’est pas facile de guider l’Ecole, c’est peut-être plus difficile quand on a toujours été bon élève, qu’on intervient dans tant de domaines différents et qu’on aime tant les tableurs et les bases de données… »

    En plus, le machin ose prékhoniser dans le domaine réservé des gentils experts comme Debarbieux et Antibi qui, affront suprême, ne sont pas cités.

    C’est mal.

    * c’est une contribution de plus dans le long tuyau qui canalise les productions sur l’école mais là n’est pas la question.

  19. Eh bien ma foi, il se trouve que je n’aime pas qu’on m’enfume et je le ferai savoir à Hollande sur le pavé parisien dimanche prochain.

    Et comme nous serons tellement nombreux que Hollande reculera et hésitera avant de recommencer à enfumer. Vous nous direz alors merci, pas ouvertement, bien sûr, mais au fond de vous.

    Les enfumés qui ne se bougent pas ne reçoivent que ce qu’ils méritent : le mépris de tout le monde , de ceux qui se bougent et de ceux qui les enfument.

  20. Une douzaine d’orques bloquées en baie de Hudson par une brusque descente de température … eh ben voilà ! et dimanche prochain on reprend la chasse aux phoques dans les rues de Paris ; c’est Brigitte Bardot qui va encore protester !

    Quand les Nor’estaers soufflent … y a plus de saison !

    • N’est-ce pas plutôt l’émergence d’une manif spontanée de fans de Rock Hudson militant pour le mariage lgbt ?

      Quant aux phoques du Marais, heureusement, on ne les chasse plus mais ils restent quand même sur la réserve.

  21. AFP : « Jésus est né par «procréation» ironise un élu EELV »

    Un esprit saint dans un corps ceint ?

    Seul un autre Elu, préoccupé d’assainir la vie des autres, pouvait pénétrer un tel Mystère.

  22. AFP : « Un juge a confirmé cette semaine le renvoi d’une professeur de français new-yorkaise, qui avait, avec la permission des parents, laissé six lycéens de terminale boire un verre de vin en France. »

    Les américains sont désarmants : des excités en treillis s‘arment en dégainant le deuxième amendement et des juges décrètent que les producteurs des jus du sol issus du sarment et de la treille réunis fomentent des ferments de sédition.

  23. Enfin un colloque qui aborde les choses essentielles :

    http://www.fabula.org/actualites/journee-d-etude-le-mou-et-ses-limites_54613.php

    « Les limites qui animent les formes molles peuvent également alimenter le fantasme d’un organisme autonome, un monstre gluant et dégoûtant qui apparaît dans le cinéma gore sous le nom de « Blob ». En abordant de manière ouverte ce que les limites du mou déplacent, nous chercherons à comprendre l’émotion teintée d’angoisse que Jean-Paul Sartre évoquait à propos de la mélasse »

    Un beau texte !

    • Le quatrième item est encore meilleur :

      « Nous étudierons aussi l’extension morbide des limites de la corporéité que l’on peut apercevoir, par exemple, dans l’œuvre The Matrix of Amnesia de l’artiste John Isaacs. L’enveloppe-peau, devenue complètement molle et élastique, semble diluer l’intégrité du corps en une masse graisseuse et informe. Remettant ainsi en exergue le concept développé par Didier Anzieu du « Moi-Peau », nous nous interrogerons sur la matrice de la forme lorsqu’elle dégénère et semble fondre ».

      L’inconvénient du mou, c’est que ça se remet très vite des rafales de kalachnikov.

  24. Il est toujours bien utile d’avoir une copine bien positionnée pour lécher son cv :

    http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/01/11/bruno-julliard-quitte-le-cabinet-de-vincent-peillon/

    « Au cabinet de Vincent Peillon, M. Julliard a été le véritable organisateur de la concertation estivale et une des chevilles ouvrières de la loi d’orientation et de programmation »

    Cheville ouvrière de concertation estivale organisée : le bougre aurait-il servi de bouche-trous ?

  25. La procédure récursive Mandelbrot vient de trouver son point terminal.

    Je me demande si, en fin de conte, le pain aux amandes ne serait pas simplement du pain aux amandes.

  26. Le monde va mal :

    Opérations « écrans de fumée » au Mali et en Somalie et redéploiement de postes à France inter.

    Que fait le Conseil de Sécurité ?

  27. Sur la différence culturelle Etats-Unis / France, évoquée plus haut sur le fil par Dugong :

    Vue de France, la libre circulation des armes à feu aux Etats-Unis, alors que les restrictions liées à l’alcool y sont par ailleurs nombreuses, paraît paradoxale, tant la dangerosité des premières est estimée supérieure à celle du second.
    C’est peut-être qu’il s’agit d’un pays essentiellement républicain, et que l’alcool y est considéré comme particulièrement dangereux en tant que produit altérant le jugement. Il pourrait faire perdre la raison, donc la république, et conduire à la folie :

    « […] En voici d’autres encore qui, regardant l’ivrognerie comme la source principale des maux de l’Etat, viennent s’engager solennellement à donner l’exemple de la tempérance. » (Tocqueville, De la démocratie en Amérique I, II, VI, in Pierre Manent, Les Libéraux (anthologie), Paris, Gallimard, 2001, p. 681.)

    L’arme à feu, en revanche, ne présenterait pas de danger du moment qu’elle serait en possession de l’homme raisonnable, et responsable. Il pourrait être intéressant, selon une telle grille de lecture, de reconsidérer l’histoire des Etats-Unis au travers du western (rapport du héros au colt, rapport du héros à l’alcool, dans quelle mesure l’alcool amènera un dérèglement, alors que le colt permettra au contraire de rétablir la force du droit).

    Dans Rio Bravo, de Howard Hawks (Etats-Unis, 1958. Avec John Wayne, Dean Martin, Ricky Nelson), le fait que le shérif, c’est-à-dire le représentant de la loi, se mette à boire initie un dérèglement qui déclenche l’enchaînement des péripéties.

    Dans L’Homme qui tua Liberty Valance, de John Ford (Etats-Unis, 1962. Avec James Stewart, John Wayne, Lee Marvin), c’est le fusil qui décide de l’élimination du tyran et de l’introduction du gouvernement par la loi sur un territoire où il n’existait pas.

    Evidemment, tout ce complique quand le détenteur de l’arme à feu est fou !

  28. C’est pas bien Dugong de vous moquer de notre prophète qui est monté à l’Elysée sur le dos d’une grande ânesse … qu’il avait échangé contre une mule royale !

  29. Pauvre singe ! J’espère qu’il mordra copieusement la généreuse mère dès qu’il sera grand.
    Aussi généreuse que la Fiasco qui se cache derrière la nécessité de la recherche pour tricoter son méchant projet.
    Et les profs de prépas, ils font quoi ? Ils dorment comme les autres ? Ils prennent leur bain, eux aussi ?

  30. Euh, il l’a échangéE, non?`

    Voici un article qui répond à la question de yann sur le curieux bestiou « libéral socialiste »: c’est un bouc …(émissaire).

    Il peuple les fantasmes paranoïdes des amateurs de la théorie du complot, dont le salmigondis antilibéral prend de coupables libertés avec la cohérence, quand il tente d’affubler le socialisme d’hémiplégie, comme il le fait avec le libéralisme et avec aussi peu de succès, mais qu’importe. C’est parole d’évangile pour les croyants.

    http://ac.matra.free.fr/FB/ultraantiliberalisme.htm

    Comme ce papier ne sera pas lu in extenso par ceux à qui il pourrait apprendre quelque chose, j’en cite les deux § de conclusion qui visent justement les idiots utiles de l’anti-libéralisme.

    « Le procès fait au libéralisme économique dans le style paranoïde est finalement d’une telle extravagance qu’il laisse perplexe sur les motivations et sentiments réels de ceux qui l’instruisent. On peut penser qu’il exprime moins une angoisse effective devant les risques de la survenance, dans un avenir prochain, d’un monde aussi apocalyptique qu’ils le prétendent, que la profondeur de leur désarroi devant le simple fait que ce soit le libéralisme et non le socialisme qui paraisse être aujourd’hui la doctrine économique de référence. Ce retournement complet de situation n’a pas seulement toutes les apparences d’un tour de magie noire. Il est surtout démoralisant et pourrait être un encouragement à se désengager du mouvement historique d’émancipation sociale, pis même, à croire celui-ci dépourvu désormais de toute signification. Pour échapper à cette tentation et rester fidèle à ses convictions, pourquoi ne pas remplacer (provisoirement) la glorification des « lendemains qui chantent » grâce à un socialisme qui n’est plus d’actualité par la dénonciation des « lendemains qui déchantent » (horriblement) par la faute d’un libéralisme qui a le vent en poupe mais auquel il est urgent de s’opposer sans le moindre compromis ?

    Il est ainsi possible d’envisager l’hypothèse que tout le discours de style paranoïde contre le libéralisme économique remplisse une fonction moins expressive (d’un affolement réel ou d’une sorte de désespoir) que tactique. Il pourrait n’être, autrement dit, qu’un faux-semblant qui n’aurait pas d’autre sens que de répandre auprès d’un peuple, tenu pour crédule et impressionnable, une croyance à laquelle les initiés n’adhèrent pas vraiment mais qu’ils jugent utile de développer dans le cadre d’une stratégie de lutte contre le capitalisme restée classique dans ses objectifs mais dont il s’agirait seulement de moderniser les méthodes. Puisque, provisoirement, ni la révolution ni les « grandes avancées sociales » ne sont plus à l’ordre du jour, ce discours hyperbolique pourrait avoir au moins l’avantage de motiver les troupes et de les maintenir sous pression en attendant des jours plus propices en même temps qu’il apporterait une compensation à la modestie peu exaltante du programme du retour au mythique « pacte social » d’après-guerre auquel il est, en pratique, associé. »

  31. La pesse : « Le musée Chirac pourrait abriter une salle Hollande »

    Même pas un an et déjà muséifié

    C’est que ça prend de la place toutes ces pièces détachées de bateau à pédales.

  32. AFP : « Quelques minutes d’un film à caractère pornographique ont été diffusées « par erreur » vendredi dernier à des enfants d’’école maternelle. L’enseignante pensait diffuser un dessin animé qu’elle avait au préalable téléchargé sur internet. Elle a expliqué qu’elle s’était absentée de la classe au moment de lancer le film pour répondre au téléphone. »

    Pourtant, l’offre couplée gratuite de « Petit ours brun a trop chaud » et « Petit ours brun et la baby-sitter » aurait dû alerter l’enseignante.

    http://www.petitoursbrun.com

  33. AFP toujours : « Mariage lgbt :un député reçoit des excréments par courrier »

    Voilà ce qui arrive quand on veut affranchir du saint excrément du mariage.

  34. Le Figaro de ce matin:
    Faut-il supprimer les classes préparatoires aux grandes écoles ?

    Oui 79%
    Non : 21%
    27 485 votants

    • Et qu’est-ce que ces imbéciles veulent mettre à la place ? Le vide intersidéral et universitaire ?

      • oui si le vide permet la réussite pour tous.

        rudolf

        ps. J’ai déjà rencontré quelques professeurs qui protestaient contre certains élèves non coopératifs ; ces élèves voulaient comprendre avant d’utiliser un ordinateur.

  35. Ils restèrent longtemps assis puis Le Déaut se leva pour faire débat :

    TPE généralisés en terminale, partouzes secondaire/supérieur institutionnalisées, quotas de bac pro en sts/iut.

    http://www.assises-esr.fr/var/assises/storage/fckeditor/File/mise-en-oeuvre/Rapport_JYLD_vf.pdf

    Ce rapport aurait pu s’intituler Genèse du Refondement (après moi le déluge) :

    « 9.1 Dieu bénit Le Déaut et ses sbires, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre de copiés-collés.

    9.2 Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout ce qui se meut sur la terre et vous consoliderez le désastre »

    Ainsi firent-ils.

  36. Juste en passant, merci à Dugong pour les infos qu’il va pêcher et qu’il nous donne. La Déauterie m’intéresse. J’ai regardé rapidement pour l’instant mais cela ne présage rien de bon assurément. Miam miam la recherche au lycée…quand ils ne savent pas encore lire ni écrire ni réfléchir…

  37. Dans le flux de la jactance pédagole, il est statistiquement prévisible qu’il y ait des noyaux d’auto-analyse. Ainsi dans le dernier numéro de leur bulletin paroissial *, on lit :

    « La fascination pour l’image n’est par nouvelle… elle rencontre d’abord son public chez les illettrés qui trouvent là un moyen de comprendre qu’ils n’ont pas dans le texte. Ils savent d’ailleurs que cela constitue pour eux une discrimination fondamentale. »

    Nous entrons de plein pied dans l’ère des prothèses communicationnelles. Cela aurait pu se restreindre à un sabir d’une petite douzaine de grognements mais le choix d’un vecteur sonore aurait eu un inconvénient majeur : si on peut émettre dans le vide, on n’y est pas perçu.

    L’option électromagnétique maintient l’illusion éthérée et clinquante d’un contenu.

    Dommage(s)…

    * on aura reconnu le jupégol

  38. A parcourir la collégosphère, le paquet Déaut ne fait manifestement pas débat.

    Probable que certains attendent qu’un courageux fasse un digest des indigestes et nombreuses pages du rapport.

    Faut dire que la citation en exergue annonce la couleur :

    « Des mines de fer … aux mines de matière grise »

    Faut dire aussi que l’auteur est un breton mosellan, diplômé de l’Institut Polytechnique Malgache, babiologue à scie en ce pot :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Le_D%C3%A9aut

  39. J’allais oublier de dire que se déclarer babiologue dans l’ex boîte du piriforme, c’est un aveu d’interdisciplinarité.

    Mais si le vide intersidéral contient de la matière noire, ne pourrait-on pas conjecturer que le vide interdisciplinaire est une production de la matière grise ?

  40. BlondiNetpignolade annoncée avec des paillettes dans les yeux par le Monde :

    « La nouvelle mouture du CNN * sera présidée par Benoît Thieulin, directeur de l’agence digitale La Netscouade, bien connu du microcosme de l’Internet français. Spécialiste du Web dit « social », il est notamment à l’initiative de la plate-forme participative Désirs d’avenir de Ségolène Royal. »

    On se rappellera avec nostalgie de la boutique de Désir d’Avenir hélas aujourd’hui fermée. L’évènementiel, c’est battre sans arrêt le rappel pour l’oubli.

    La pondeuse du Monde ne s’est pas trop fatiguée en pêchant dans l’hagiographie du promu :

    http://www.lanetscouade.com/equipe/benoit-thieulin

    PS : ne jetez pas vos vieux teeshirts DA : ce sera bientôt vintage !

    * Conseil national du numérique

    • On requiert d’avoir un « recul critique » par rapport au savoir. Je suppose que par rapport à l’institution, c’est rigoureusement interdit.

  41. Il était une fois dans Jerusalem Ouest :

    http://www.lefigaro.fr/medias/2013/01/14/f322ee94-6185-11e2-a6c5-e7a786da25df-800×532.jpg

    Les temps changent : la neige remplace le sable, les cache-poussières sont cinq au lieu de trois et le parapluie bulgare remplace le six coups.

    Ceci dit, les cinq lamentables ont de vrais gueules de bandits mexicains et, par un effet de mise en scène, c’est le peloton qui est au pied du mur et c’est lui qui sera fusillé.

    Comment, avec une fléchette, descendre cinq desperados kabbalistes d’un seul coup ? C’est un cas balistique plein de mystères numérologiques.

  42. Bonjour tout le monde. Je vous invite vivement à regarder cette conférence fort intéressante qui permet justement de comprendre beaucoup de choses…..

    Evidemment le mariage homosexuel n’est pas une priorité au regard des millions de gens qui risquent de sombrer aujourd’hui comme demain dans la misère et la pauvreté voire dans le désarroi le plus sordide avec ce chômage rampant/exponentiel.

    Mais a priori c’est voulu, il faut faire du spectacle pour endormir les populations et les divertir afin de ne pas évoquer les sujets épineux et visiblement cela ne date pas d’aujourd’hui….

    La conférence vous permettra d’ouvrir les yeux si ce n’est déjà fait mais surtout de détenir quelques clés qui vous amèneront à conclure que le discours de JPB (sur le fait que la dégradation de l’école est voulue par nos élites pour de multiples raisons) ne relève certainement pas de l’imagination ou de la parano…

    Bonne conférence à toutes et tous :

    http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/qui-gouverne-la-france

  43. Qu’on se le dise : le conflit des républicains et des pédagos est une vieille lune des années 80. Toute velléité de critique de la « politique culturelle » de Jack Lang et de ses suiveurs, tous bords confondus, est désormais nulle et non avenue en ces temps de « synthèse » peillonnienne, et relève immanquablement de la théorie du complot. En musique comme ailleurs.
    Affaire classée ? En commentaire, Catherine Kintzler remet quelques pendules à l’heure…
    http://www.mezetulle.net/article-musique-et-enseignement-ne-nous-trompons-pas-d-engagement-par-s-pebrier-114540855-comments.html#anchorComment

  44. http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/01/19/vincent-peillon-explique-sa-reforme-de-lecole-dans-un-livre-a-paraitre-en-fevrier/

    Mââme Baumart feint le second degré pour masquer son dépit d’être aussi mal récompensée de son pathémarconisme :

    « Vous n’aviez pas bien compris la refondation de l’école par Vincent Peillon… En dépit des multiples articles que Le Monde y a consacré, vous restiez sur votre faim ? Vous allez bénéficier d’une seconde chance de bien saisir l’ampleur et les enjeux du chantier en cours. »

    Et en bon cabot, elle pérore * sur les bonnes niches éditoriales :

    « Même si les best sellers ne sont pas monnaie courante en éducation, gageons que le livre à paraître fera plus de ventes à lui seul que la douzaine d’ouvrages précédents du même auteur. »

    * pour les hispanisants

  45. « Mais, mon bon monsieur c’est parce qu’avec Barbie divorcée, vous avez la maison de Ken, la voiture de Ken, le yacht de Ken… »

    Je m’éclate à me la raconter en boucle — Dugong, qui sait quelques particularités me concernant, vous expliquera…

    Pas mieux … 🙁

    Tiens, à propos, j’ai entendu Bégaudeau, ce matin, sur France-Inter, éructer : « l’école de la République est un crime contre l’humanité ». Le plus gros reproche qu’on puisse faire à l’école républicaine, c’est d’avoir « sorti » ce crétin; ce qui lui permet de se pavaner sur les différentes antennes en nous bassinant avec des citations de Nietszche, (auquel il n’a visiblement pas compris grand-chose), toutes les deux phrases… …

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