En suivant sur twitter le discours de Jean-Pierre Chevènement au congrès du MRC, puis en Ă©coutant sa prestation dans l’Ă©mission Talk Orange/Le Figaro.fr, j’ai cru que Michael J.Fox m’avait enlevĂ© et, grâce Ă  sa DeLorean Ă  voyager dans le temps, ramenĂ© Ă  l’automne 2001. Cette annĂ©e-lĂ , le PĂ´le rĂ©publicain Ă©tait nĂ© et transforma pendant quelques semaines le maire de Belfort en troisième homme, flirtant avec les 15% d’intentions de vote dans les sondages en janvier 2002, soit Ă  trois points seulement du ticket pour le second tour.

Il serait trop long d’expliquer ici les raisons du « Pschitt » qui s’ensuivit. RĂ©sumons le en quelques mots : le Che n’Ă©tait pas allĂ© jusqu’au bout de sa logique. Peur d’ĂŞtre soutenu par Villiers et d’ĂŞtre lâchĂ© par des maĂ®tres-chanteurs obsĂ©dĂ©s par les questions sociĂ©tales, retour au discours technique Bac+18 de crainte d’ĂŞtre accusĂ© de populisme. Au lieu d’Ă©pouser la dimension plĂ©bĂ©ienne et d’assumer la fonction tribunitienne, Jean-Pierre Chevènement a laissĂ© place Ă  un plus fort en gueule, celui qui en Ă©tait le spĂ©cialiste mais qui n’avait aucune chance de remporter la finale, Jean-Marie Le Pen. En toute logique, il entamait un demi-tour gauche entre les deux tours de l’Ă©lection prĂ©sidentielle, participant Ă  la quinzaine anti-fasciste[1. Droits rĂ©servĂ©s : EL], tout cela pour sauver le siège de Georges Sarre et le sien, lesquels ne furent d’ailleurs pas sauvĂ©s[2. On connaĂ®t la phrase de Churchill, un autre vieux lion.].

L’esprit de Vincennes Ă©tait donc mort. Vincennes, c’Ă©tait le congrès oĂą Chevènement osa mettre le clivage gauche-droite au second plan, inviter les rĂ©publicains des deux rives Ă  soutenir l’Homme de la Nation qu’il comptait incarner. Ce retour Ă  gauche, malgrĂ© l’intermède victorieux du rĂ©fĂ©rendum de 2005[3. Et qui lui donnait donc tort d’avoir abandonnĂ© Vincennes.], le conduisit Ă  soutenir SĂ©golène Royal en 2007, dans l’espoir d’influencer son discours. On y reconnut quelques bribes : les drapeaux tricolores aux fenĂŞtres, l’encadrement militaire des sauvageons, le soutien Ă  la souverainetĂ© quĂ©bĂ©coise. Mais dans l’entourage de SĂ©go, il n’y avait pas que Chevènement, il y avait aussi BHL. Et il y avait aussi cette ambiance participative sauce gauche amĂ©ricaine dont je doute que les rĂ©publicains tendance hussards noirs ne puissent un jour se dĂ©lecter. Il ne fallait pas rĂŞver. Royal avait senti comme Sarkozy que l’identitĂ© nationale constituerait un thème-clef de cette prĂ©sidentielle. Chevènement Ă©tait une caution. Il y a cru, pourtant. Il Ă©tait mĂŞme enthousiaste ! Je me souviens que, quĂŞtant des parrainages dans ma bonne rĂ©gion franc-comtoise pour Nicolas Dupont-Aignan, les maires proches du MRC avaient dĂ©jĂ  tous accordĂ©s leur signature Ă  la candidate socialiste[4. Encore une faute stratĂ©gique de la part de Royal et de Chevènement. Si Dupont-Aignan avait Ă©tĂ© candidat, il n’aurait pas laissĂ© le discours gaullo-national Ă  Sarkozy, et rĂ©duit les chances de ce dernier. De fait, la prĂ©sence de Chevènement auprès de la candidate PS aurait Ă©tĂ© renforcĂ©e de façon concomitante.].

Et puis vint la crise. Puis vint la crĂ©ation du Front de Gauche dont le MRC s’est exclu parce que le soupçonnant de ne pas mettre l’intĂ©rĂŞt national au cĹ“ur. Puis vint la pantalonnade des primaires et la trahison de SĂ©golène passant un pacte avec Aubry et DSK. Et Chevènement est revenu sur terre. Il s’est retrouvĂ© bien seul et dans une situation paradoxale. Jamais il n’a Ă©tĂ© plus isolĂ© alors que jamais ses idĂ©es n’ont autant Ă©tĂ© aussi Ă  la mode. Dans les discours, bien entendu, pas dans les actes. Mais il faut reconnaĂ®tre qu’il y a du progrès puisque ce discours Ă©tait encore diabolisĂ© il y a si peu. Le vieux lion, 71 ans cette annĂ©e et donc 73 en 2012, s’interroge sur la perspective d’y retourner, Ă  la prĂ©sidentielle, et ne parle plus de gauche. Comme en 2001. L’esprit de Vincennes n’Ă©tait pas mort. Tel Hibernatus, Chevènement vient de le ressortir du congĂ©lo.

Je me moque. Je me moque. J’ai raison et j’ai tort Ă  la fois. Raison parce que la manière dont mes amis, fin avril 2002, furent considĂ©rĂ©s, du jour au lendemain, comme gĂŞnants au mieux, de trop au pire, laisse encore un goĂ»t amer dans la bouche. Et que, comme JPC, je connais aussi la fameuse sentence de Marx sur l’histoire qui se rĂ©pète deux fois, la première en tragĂ©die, la seconde en farce. Tort, parce que, depuis, il y a eu la crise. Que celle-ci est loin d’ĂŞtre terminĂ©e. Chevènement a raison de dire que ce sont les Ă©vènements, dramatiques, qui emporteront nos Ă©lites coupables. Et qu’il faudra alors se tenir prĂŞts.

Alors parlons-en, de stratĂ©gie, puisque se tenir prĂŞts, c’est d’abord en prĂ©parer une. Vous[5. Puisque finalement, c’est bien Ă  Chevènement que je m’adresse ici.] avez dit l’estime que vous portiez Ă  Dupont-Aignan « qui fait ce qu’il peut lĂ  oĂą il est ». Nous ne pouvons prendre cela que comme un compliment, Ă©tant donnĂ© que c’est exactement la situation dans laquelle se trouve le MRC. Il serait effectivement dommageable que Chevènement et le PrĂ©sident de Debout la RĂ©publique soient tous les deux candidats Ă  la prĂ©sidentielle. Nous nous marcherions sur les pieds, et cela dès la quĂŞte des parrainages. Il faut donc que l’un s’efface au profit de l’autre. Cela tombe bien, Nicolas Dupont-Aignan ne fait pas de sa candidature un prĂ©alable. Il va rĂ©diger un livre-projet dans les prochains mois et il s’adressera alors Ă  ceux qui veulent bien le porter. Je doute que Dominique de Villepin sera celui-lĂ . Trop europĂ©iste. Et surtout trop plĂ©nelien. Et si c’Ă©tait Jean-Pierre Chevènement qui le prenait Ă  son compte, ce projet. Sans prĂ©juger de son contenu, on peut en discerner dĂ©jĂ  les grandes lignes : nous frĂ©quentons les mĂŞmes Ă©conomistes : GrĂ©au, Sapir. Nous avons la mĂŞme conception des institutions, de la force de frappe, du rapport avec les Etats-Unis. Il y a juste une petite diffĂ©rence : nous appelons dĂ©jĂ , pour notre part, Ă  la sortie de l’euro. Nous allons au bout de la logique alors que Chevènement observe avec satisfaction que Sarkozy lui donne raison sur les statuts de la BCE et le gouvernement Ă©conomique. Mais Sarkozy se heurte au refus de Merkel. Nous pensons qu’il ne faut pas attendre sempiternellement que l’Allemagne soit dirigĂ©e par Die Linke et accepte nos propositions. Chevènement pense que les prochaines Ă©tapes de la crise pousseront les Allemands Ă  Ă©voluer.

C’est de cela qu’il faut discuter et dĂ©battre. Causer politique. Vraie politique. Et donc, pour cela, se rencontrer. Le faire officiellement, en public, ne serait-ce que pour donner ce signe que les lignes doivent bouger. Alors, si nous nous mettions d’accord sur ce projet rĂ©publicain, je serais quant Ă  moi prĂŞt Ă  admettre que vous avez plus de chances que NDA d’une part de rĂ©unir les 500 parrainages mais aussi de faire un meilleur score, votre notoriĂ©tĂ© supĂ©rieure aidant. Mais cette fois-ci, ne renouvelons pas les mĂŞmes erreurs : oublions d’ĂŞtre petits bras et faisons des vrais accords politiques, en toute transparence. A ce moment lĂ , je n’oublierai pas, qu’on me croie sur parole, de plaider vigoureusement pour le soutien de DLR Ă  votre candidature.

17 commentaires

  1. Une position courageuse et inattendue qui a le mĂ©rite d’ouvrir le dĂ©bat. Je n’ai rien contre l’idĂ©e de rĂ©activer une espèce de pĂ´le rĂ©publicain », mais je ferais tout de mĂŞme deux rĂ©serves.

    – L’âge de JPC ou plus que son âge, son Ă©nergie vitale. En 2007, il Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  la ramasse après un mois de campagne et je reste persuadĂ© que la raison principale de son retrait en faveur de la passionaria des femmes battues s’expliquait avant tout par un Ă©puisement physique. Si JPC se prĂ©sente au titre d’un pĂ´le rĂ©publicain ce ne pourrait ĂŞtre que dans le cadre d’un ticket avec son futur PM (NDA) et avec une vraie Ă©quipe de campagne pour partager la prĂ©sence mĂ©diatique. JPC n’aura jamais la force d’ĂŞtre sur tous les fronts pendant toute la durĂ©e d’une campagne prĂ©sidentielle.

    – Sur le plan doctrinal, il faudrait tout de mĂŞme un bon petit travail prĂ©alable pour s’assurer que tout le monde est bien sur la mĂŞme ligne. Son dernier discours publiĂ© sur son blog laisse en effet une drĂ´le d’impression, notamment lorsqu’on lit qu’il faut « sauver » la monnaie unique, ou comme tu le soulignes très justement sa position vis Ă  vis de l’Allemagne, extrĂŞmement passive et suiviste. A ne concevoir toute alternative dans dans le cadre d’un partenariat renouvelĂ© en Allemagne, on finit par prĂ©senter un projet, non plus pour la France mais pour que l’Allemagne change de politique. Si on veut faire ça c’est de l’autre cotĂ© du Rhin qu’il faut aller se prĂ©senter !

    Le dĂ©bat est lancĂ© …

  2. J’ai lu les analyses et les propositions de Jean Pierre Chevenement. Je suis en accord total avec lui. Surtout sur la politique internationale et Ă©conomique.
    Par contre sur le sujet de l’immigration, je le trouve non pertinent, voire illogique.
    Un des principales problèmes de notre sociĂ©tĂ© est l’immigration massive qui nous submerge. Il ne s’agit pas pour ma part de tenir un discours xĂ©nophobe mais la quasi-totalitĂ© des problèmes intĂ©rieurs sont en relations avec l’immigration. Jean-Pierre Chevenement se dit pour l’ouverture de nos frontières et pour l’inauguration de mosquĂ©es par des reprĂ©sentants de l’Etat (cf Talk Figaro). Il nous ressert les vieux discours de la gauche bien-pensante. Impossible d’assimiler, de maintenir l’unitĂ© et l’indivisibilitĂ© de la Nation si nous ne limitons fortement les flux migratoires. Pour preuve, beaucoup de Français issus de l’immigration ne se sentent/comportent pas comme des Français, ce qui posent de vĂ©ritable problème de cohĂ©sion nationale. Ensuite le cas de l’inauguration de la mosquĂ©e d’Argenteuil par Monsieur Fillon. JPC l’a approuvĂ©. LĂ  encore, il y a ambiguĂŻtĂ©. La RĂ©publique est laĂŻc et pas seulement envers la religion catholique. La gauche dans sa totalitĂ© a l’air de l’oublier pour des raisons Ă©lectoralistes. Le Front National en fait tout autant en tenant un discours laĂŻc seulement envers la religion musulmane.
    La RĂ©publique est laĂŻc, point barre ! Donc le politique (le temporel) ne s’ingère pas dans les affaires religieuses (le spirituel).
    De plus tenir un discours « bobo » sur ce sujet n’est pas payant Ă©lectoralement. Peut-ĂŞtre dans les centres des grandes villes et Ă  Paris mais pas dans les classes moyennes et populaires excĂ©dĂ©es par le comportement inadmissible des individus dits « Chances pour la France ».

  3. DĂ©cidemment, l’Histoire se rĂ©pète, en sa complexitĂ© Ă©lectorale…

    Chacun sait qu’un grand nombre d’adhĂ©rents DLR ont admirĂ© le « Ché » et votĂ© pour lui en 2002.
    L’inverse (des gens de « gauche » votant NDA) est problĂ©matique…

    Donc, on peut effectivement rêver à la résurrection de JPC.
    Mais n’est pas qu’un rĂŞve, justement ?
    Quels parrains, quel argent, quel score -surtout ?

    Passons Ă  DDV.
    Soyons clairs : il nous (gaullistes purs et durs) enthousiasme beaucoup moins, notamment pour son européisme -fût-il nébuleusement élargi au Maghreb.
    Son discours du 19 juin fut Ă©quivoque Ă  cet Ă©gard : exaltation d’une action française autonome (Afghanistan, Afrique, OTAN, Monde) et, pourtant, Europe, « couple franco-allemand », etc…. Bizarre…

    En revanche, le même DDV part à 8 % sans avoir rien fait, sauf quelques télés (où il accède sans problème au 20 heures, lui) !!!
    Il lui manque une couverture territoriale.
    DLR & NDA pourraient, lĂ  aussi en fournir, un peu (Ă©normĂ©ment de militants ont dĂ©jĂ  rejoint « RS »), en contrepartie, chez DDV, d’un asssouplissement sur l’Europe, voire l’Euro.

    Alors, contrairement au ChĂ© ou Ă  NDA seul, DDV pourrait Ă©largir sa base et, avec de la baraka, faire un beau score, qui pourrait bien faire chuter le liquidateur des idĂ©es du CNR, l’estimable N. S…

    Ce ne serait déjà pas si mal !

    Reste que tout ceci relève de la tactique en chambre, surtout que NDA fait fuir, dans le Nord, en Hérault, à Nancy, dans le Finistère, à Saint Etienne et à Marseille, nombre de ceux qui furent ses soutiens aux heures sombres (y compris une vice-présidente « historique », DES têtes de liste Européennes- sans compter Anne-Marie Le Pourrhiet), disgrâciés, pour des raisons obscures mais tenaces.

    Ceux qui auraient assez son oreille pour lui dĂ©montrer que cela l’affaiblit dès maintenant, tant en nom propre qu’en alliĂ©, lui rendraient service.
    Et aux gaullistes aussi !

    Ch. LECHEVALIER
    Ancienne Tête de liste aux Européennes 2009
    Membre du Conseil National de DLR

  4. @Christian

    Je ne sais pas si j’ai l’oreille de NDA. En revanche, je crois savoir qu’il me lit. Et je ne suis pas sĂ»r qu’il approuve chacun de mes papiers, dont celui-ci. Je suis libre et je donne mon opinion.
    Je ne crois pas Ă  DDV. Sa proximitĂ© avec Edwy Plenel me rĂ©vulse. Et je me demande si du point de vue europĂ©en, Sarkozy n’est pas plus proche de nous que lui. Pour les points d’accord sur l’autonomie de la diplomatie française par rapports aux Etats-Unis, je suis d’accord mais cela reste insuffisant.

  5. Si la gauche n’est pas capable de s’entendre pour Ă©viter une multitude de candidature alors Sarkozy a encore de belles annĂ©es devant lui et son système « corrompu » avec. Il est temps que Chevènement prenne sa retraite et passe la main. Au MRC beaucoup de jeunes de veulent pas de sa candidature. Faut il rappeler 2002 ? La gauche a tout Ă  gagner des prochaines Ă©lections, si le MRC lance ce pavĂ© dans la marre c’est Ă  mon sens uniquement pour que le PS lui face de la place et c’est normal. Mais pour les français, Ă©vitons un nouveau 21 avril 2002. Les RĂ©publicains auront Villepin Ă  droite, une partie de la gauche ne doit pas s’y associer oĂą alors elle portera de lourdes responsabilitĂ©s…

  6. David,

    Au sens stratégique,nos buts de guerre sont identiques.

    Reste Ă  savoir comment affronter l’ennemi, puisqu’il est acquis que les gaullistes ne le peuvent plus seuls, par doux euphĂ©misme…

    Le ChĂ© seul ? Hum…
    NDA seul ? Hum…

    De toutes façons, dès l’origine, ces deux lĂ  ont des soucis d’intendance et de parrainages.

    Alors ?
    Se réfugier sur notre Aventin, comme jadis les royalistes, quand le comte de Chambord fit tout capoter ?
    De l’allure, peut-ĂŞtre, mais celle d’un enterrement.

    DDV ?
    Moi qui n’ai PAS rejoint « RS », malgrĂ© l’acharnement dĂ©ployĂ© par NDA contre moi, j’avouerais aussi que bien des points « villepinistes » me gratouillent dĂ©sagrĂ©ablement.

    Cependant, en terme tactique, vaut-il mieux abattre l’Etat UMP et son triste sire, ou le laisser rĂ©gner son son trĂ´ne clinquant ?
    Faut-il perdre Ă  100 %, ou gagner Ă  50 % ?

    C’est tout SAUF de l’enthousiasme, mais Clausewitz n’enseignait pas l’exaltation…

    D’autre part, on a vu des mariages de raison s’avĂ©rer plus solides que certains feux de la passion !

    Amicalement, Compagnon !

    Ch. LECHEVALIER

  7. Ancien sympathisant du MRC, j’ai depuis rejoint DLR et je n’attends pas grand chose de J-P Chevènement. Je suis bien persuadĂ© qu’il ne souhaite pas se prĂ©senter aux prĂ©sidentielles et qu’il ne cherche qu’Ă  se obtenir le maximum de ses partenaires socialistes dont il ne veut (sans doute parce qu’il ne peut) pas se sĂ©parer.

    Ma seule espĂ©rance: que les socialistes le dĂ©daignent, ce qui est assez probable, le MRC Ă©tant devenu un mouvement fantomatique, et qu’enfin J-P Chevènement apporte son soutien Ă  Nicolas Dupont-Aignan!

  8. Je suis allé voir, par respect pour D.D., le programme du MRC.
    Pas facile à trouver sur leur site essentiellement consacré à des communiqués de presse.
    Je l’ai parcouru.
    Très europĂ©en, dĂ©marrant sur un constat Chine/Etats-Unis, dĂ©veloppant des idĂ©es avec lesquelles on ne peut qu’ĂŞtre d’accord… Puis, en fin de document, quelques idĂ©es pour la France, et lĂ  rubrique 34 :
    « Il est nécessaire de développer une appropriation sociale des conditions de la politique industrielle, en en faisant un des domaines d’intervention de l’Etat, mais aussi des régions et un des objets de négociation sociale et du
    contrôle des représentants des salariés sur les décisions stratégiques des entreprises, une des modalités du lien entre les laboratoires et les entreprises. »
    En gros on nationalise, on confie la gestion aux syndicats.
    Le dernier salarié éteindra la lumière.
    Sorry JayPee, malgré ta photo qui date de 1986 au moins, ce sera sans moi.

  9. @rackam:
    Entre la « proposition 34 » et l’Ă©dification de « murailles de Chine » (en carton-pâte), mon choix Ă  moi est encore plus vite fait.
    « En gros on nationalise, on confie la gestion aux syndicats. »
    Vous devriez faire acheter un livre de vacances avec des exercices de traduction du français vers le français. Mais je ne vous garantis rien.
    Drôle de spécimen, le mec!

  10. je ,,me marre de voir tout ses pantins sortit du bois a chaque Ă©lections,
    que représente t »il réellement,,,,pas grand chose,,,mais se pense indispensable a la vie publique,,,
    le cimetière est remplie de gens qui se croyais indispensable et oui
    se qui compte,c »est se que pense le peuple,et a chaque élections,il sont de moins en moins a se déplacer
    il y a bien longtemps qu »aucun partie politique ne peut seul diriger la France,
    alors les guignols se place pour exister un tant sois peu,,ou pour un poste,si,si
    et le bon peuple pourrait bien,un beau matin bloquer les rues,,,
    qui a ruiner le pays,tout ces pantins de politiciens irresponsables qui ne savent pas que deux plus deux font quatre,,,
    si le priver s »appliquais au publics,,,il serait devant la justice pour abus de biens sociaux,abus de confiance,banqueroute,ect ect
    triste,mais vrais

  11. Chevènement, c’est bien ce grand RĂ©publicain, pourfendeur de « sauvageons », qui s’est gĂ©nĂ©reusement octroyĂ© non pas un mais deux logements du domaine public des villes de Belfort et de Paris.

    Désolé mais les leçons de Républicanisme de ce Tartuffe arriviste (ah, le pacte avec la oui-ouiste Segolene pour revenir au pouvoir et en croquer encore plus, les mamours à Saddam forcément désintéressés, bien sûr) passent mal.

  12. DDV n’a qu’un avantage Ă  mes yeux : il me parait le seul Ă  nous dĂ©barrasser de sarkosy. Pour le reste : la destruction de la France continuera puisqu’il ne changera pas de politique

    NDA : Christian a dit ce qu’il y avait Ă  dire. Il ne fait pas confiance en ses cadres.

    Celui qui va gagner ce sera celui qui se retrouvera au deuxième tour contre marine. Et malheureusement pour nous ce sera un ouiouiste…

    Pour moi, je ne suis pas de gauche ni de droite je suis Française. Je voterai donc pour celui qui s’oppose Ă  l’Europe actuelle. On verra qui sera prĂ©sent…

  13. @ David Desgouilles

    En tant que socialiste, j’ai un grand respect pour M. Chevènement qui a eu l’immense mĂ©rite de quitter le navire mitterrandien dès 1983, si je ne m’abuse, contrairement Ă  d’autres qui ont attendu un quart de siècle (suivez mon regard). Mais qu’est-il allĂ© faire, bien plus tard, dans la galère de Mme Royal ? En tout cas j’apprĂ©cie beaucoup le style du Che, qui se situe Ă  peu près aux antipodes du bling-bling.

    Le problème, c’est que Chevènement ne va pas au bout de sa logique, vous faites bien de le souligner. Cependant, si M. Dupont-Aignan va certes plus loin, je ne crois pas qu’il aille pour autant au bout. Pour aller au bout de la logique, il faut appeler Ă  sortir de l’Union europĂ©enne – ce qui, accessoirement, est beaucoup plus clair, net et prĂ©cis sur un plan lĂ©gal. La souverainetĂ©, qui est une condition de la dĂ©mocratie, ne se divise pas.

    Historiquement, l’Union europĂ©enne a toujours Ă©tĂ© une machine de guerre anti-socialiste et anti-gaulliste. Je n’arrive dĂ©cidĂ©ment pas Ă  comprendre que des personnalitĂ©s aussi Ă©clairĂ©es et brillantes que Chevènement ou NDA s’accrochent encore Ă  ce machin qui, soit dit en passant, est dĂ©sormais Ă  bout de souffle.

    J’ajoute que jusqu’ici, la machine de guerre en question s’est montrĂ©e diablement efficace : au point que les soi-disant reprĂ©sentants ou « hĂ©ritiers » officiels du socialisme et du gaullisme sont aujourd’hui DSK et Sarkozy… A la limite ça se se passe de commentaires ! En 1982-1983, les « socialistes » n’avaient-ils pas clairement fait le choix de la « construction » europĂ©enne contre leur propre programme ? En 1992, un certain MĂ©lenchon n’avait-t-il pas eu le front d’affirmer que Maastricht Ă©tait un « compromis de gauche » ? En 2002, un certain Jospin n’a-t-il pas osĂ© affirmer tout de go que son programme n’Ă©tait pas socialiste ? En 2005, un certain Villepin n’a-t-il pas organisĂ© un enterrement de première classe pour le Commissariat au Plan ? Et tout rĂ©cemment, un certain Sarkozy n’a-t-il pas fait rentrer la France dans l’OTAN ? Et quand DDV, en 2003, a prononcĂ© son fameux discours sur l’Irak, a-t-il pu le faire sans piĂ©tiner les grands principes sacrĂ©s de l’UE ?

  14. Je recopie un passage du dernier discours de Jean-Pierre Chevènement (dimanche 27 juin 2010) :

    « Nous savons ce que nous ne voulons pas : il ne serait pas réaliste et même franchement contraire à l’intérêt national de vouloir redécouper la zone euro pour en exclure les pays autrefois désignés comme « pays du club Med ». La France ne pourrait pas accepter une union monétaire à cinq ou six avec l’Allemagne et le Benelux. Ce qui reste de notre industrie n’y résisterait pas. Ce serait inacceptable pour l’idée que nous nous faisons de l’Europe. Nous devrons le faire savoir à nos amis allemands. La zone euro doit être défendue dans ses limites actuelles. Il serait inacceptable de revenir à la conception d’un noyau dur à cinq (Allemagne-Benelux-France) tel que proposé en 1994. »

    http://www.mrc-france.org/La-France-a-la-reconquete-de-son-destin_a171.html

    Je relis cette phrase de Jean-Pierre Chevènement :

    « La zone euro doit être défendue dans ses limites actuelles. »

    Je persiste Ă  penser que c’est une erreur historique. Pour moi, la France doit sortir de l’Union EuropĂ©enne. La France doit revenir au franc. La France doit reprendre le contrĂ´le de ses frontières, de ses lois, de sa dĂ©fense, de sa monnaie.

    Par ses idées, Jean-Pierre Chevènement est donc un homme-clé du système actuel. Jean-Pierre Chevènement est un adversaire.

  15. @ BA

    Complètement d’accord avec vous. J’ai un grand respect pour M. Chevènement, mais cela ne m’empĂŞche pas de le considĂ©rer comme un adversaire.

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