On croyait que le président était socialiste et sympa ; selon sa biographe, invitée chez Zemmour et Naulleau, il n’est ni l’un ni l’autre…
L’autre vendredi chez Zemmour et Naulleau, la journaliste Cécile Amar parlait de son bouquin sur Hollande, joliment titré Jusqu’ici tout va mal. Habillé pour l’hiver, le président !
Primo, apprend-on, c’est un faux gentil. Certes, il sait jouer de sa rondeur affable en tant que de besoin : « Il a fait campagne en répétant tous les jours : « Pour être aimé il faut être aimable », et il l’était ! » Mais en réalité l’homme est « dur, colérique » et même « sans affect », comme dit Mme Trierweiller qui connaît le dossier. Et ça ne s’est pas arrangé depuis qu’il est président : « Avec l’absence de résultats et l’impopularité, il s’est cabré… À l’Élysée, certains l’appellent maintenant La Teigne. » Ambiance !
Secundo, notre président est un ado attardé. Pour lui, explique la journaliste, « être un « Président normal », ça voulait dire aussi continuer à vivre sa vie. » Ainsi, à peine entré à l’Élysée, demande-t-il à ses collaborateurs : « Comment je sors sans qu’on me voie ? »
« J’ai deux ados, et je crois les entendre ! , s’amuse Zemmour : Je veux rester libre, et avoir le gîte et le couvert à la maison… Mais c’est pour les gamins de 16 ans, ça ! »
Tertio, Hollande est un opportuniste pur sucre. Un exemple entre cent : quand Mme Duflot présente en Conseil des ministres le projet de loi sur l’encadrement des loyers – qui est quand même un de ses engagements de candidat – le président répond après réflexion, dans un silence de mort : « Mais est-ce que l’encadrement des loyers, c’est bien ? »
Cette vertigineuse absence de convictions côtoie, accessoirement, un mépris sidéral pour les gens. Ainsi le soi-disant « fils spirituel de Jaques Delors » n’en a-t-il plus rien à faire de Papa, qu’il a même refusé d’inviter au cinquantenaire du traité franco-allemand, malgré la demande expresse de Mme Merkel. « Dans les années 90, résume Cécile, il a cru que Delors allait être candidat à la présidentielle, alors il était deloriste. Ensuite, il ne l’a pas revu pendant dix ans… »
Mais en fait de cynisme, à en croire notre journaliste, l’homme avait donné toute sa mesure dès l’ « affaire Florange ». « Je ne vous laisserai pas tomber ! » avait-il juré aux ouvriers d’Arcelor-Mittal du haut d’une camionnette, avant de les laisser tomber avec un bruit sec (non sans créer au passage, quand même, un emploi au Parlement européen). Ce qui nous vaut ce savoureux dialogue entre Cécile et François :
– Alors vous n’y avez jamais cru, à l’idée de nationalisation temporaire ?
– La nationalisation, c’était une arme pour gagner !
– Mais vous allez perdre le vote ouvrier !
– Perdre les ouvriers, c’est pas grave…
Le livre de Mlle Amar fourmille d’anecdotes savoureuses de cette eau. C’est qu’elle connaît bien son sujet, la journaliste ; chargée de « suivre la gauche » pour le JDD, elle côtoie et interviewe Hollande régulièrement depuis quinze ans. Enfin, sans doute conviendrait-il de mettre tout ça au passé ; avec les indiscrétions que Cécile balance ici, gageons que François saura mettre fin à cette relation-là aussi.