Jusqu’où peut aller la soumission — celle que l’on impose comme celle à laquelle on consent ? C’est le point nodal de toutes les histoires sado-masochistes (et je pense comme Deleuze que c’est un adjectif tout à fait impropre, il n’existe rien qui soit en même temps sadique et masochiste, et le sadique n’est certainement pas la complémentaire du masochiste — sauf exception…). Les contrats que signent Maîtres(ses) et Soumis(es), et qui sont le plus souvent rédigés par le « bottom » et non par le « top », épluchent soigneusement tout ce qui est licite (combien de coups de canne, fisting par ci et pas par là, etc.) et ce qui ne l’est pas. D’où l’usage fréquent d’un « safe word » qui interrompt toute pratique que l’Autre juge, en cet instant, insoutenable. L’ignorer équivaut à une rupture de contrat.
Et puis, comme à l’école, il y a le hors-contrat : la relation fondée sur l’acceptation absolue, dont la limite frise le rivage des morts. Sans s’y précipiter, sinon ça cesse d’être drôle. Sans parler des contraintes — effacer les empreintes, faire disparaître le corps, et autres menus soucis.

La Vocation, le dernier roman de Chloé Saffy, qui a largement donné dans le genre érotique mâtiné de BDSM, explore ce type de situation extrême. « Salomé », qui a hameçonné la narratrice via Facebook, entre peu à peu dans son imaginaire, et lui confie, par bribes puis par pans entiers, sa « vocation » : se soumettre jusqu’à accepter les transformations physiques les moins évidentes. Il ne suffit plus ici de s’assujettir l’esprit, mais de domestiquer le corps, non seulement sexuellement parlant (c’est la moindre des choses), non seulement masochistement parlant (c’est la routine), mais dans la structure même de son corps, modifié par les Maîtres qu’elle s’est donnés.
Cela commence par l’habillement, cela va de soi. Jupe crayon, bas couture, maquillage excessif, lingerie choisie ou interdite.
Les punitions sont nombreuses — même si la narratrice ne s’étend pas sur la question, rien ne ressemble plus à un coup de fouet qu’un coup de canne ou de cravache. Après tout, comme le souligne Chloé, « la flagellation est moins une punition qu’une récompense, un moment de connexion intime, où l’instrument est un prolongement du lien entre les partenaires. » On juge par là que nous n’avons eu, elle et moi, que des relations littéraires.
La gamme de « Sanctions » (la majuscule est là pour rappeler l’aspect quasi théologique de ce monde interlope) est fort étendue, depuis celles « où la douleur est vive mais limitée » (comme dit Valéry, « un mal vif vaut mieux qu’un supplice dormant ») jusqu’au redoutable « berceau », sorte de cheval-d’arçons médiéval, dont on ne se remet qu’avec 48 heures de repos complet.
L’étape suivante, ce sont les modifications physiques, visant une réification complète. Augmentation mammaire « selon la technique des expanders », qui « consiste à introduire une valve dans le sein et à la remplir de sérum physiologique à l’aide d’une canule placée derrière la poitrine, sous les aisselles » — avec reconstruction définitive des tétons. L’effet recherché, c’est l’artificialité. Puis modification des lèvres « selon la technique des Russian lips », par injections d’acide hyaluronique, pour accentuer l’arc de Cupidon et empêcher la bouche de se fermer. Et Chloé Saffy de comparer cette sculpture sur chair au manga de Kyôko Okazaki (une femme elle aussi), Helter-Skelter, dont l’héroïne, Lili, mannequin-vedette, a été entièrement redessinée — c’est le cas de le dire — par un Pygmalion femelle bien plus impitoyable que celui de la fable.
Enfin vient la clôture dans une maison éloignée. Salomé y est coupée du monde, coupée de sa géographie familière, transplantée dans un univers concentrationnaire visant à la modifier en profondeur. Un cocon où s’opèrera la transition finale.
Ne racontons pas la suite. Elle vous ébouriffera.


Deux critiques cependant.
L’écriture joue raisonnablement sur l’empathie, et le technicien rationaliste que je suis déplore parfois que Chloé Saffy ne se cantonne pas à la froide observation clinique — mais cela vient sans doute du fait qu’elle est elle-même plus dans le masochisme que dans le sadisme. Ensuite — et c’est à mes yeux plus gênant —, rien ne vient expliquer l’étrange acceptation de « Salomé » : quels traumatismes, quelle culpabilité diffuse l’ont amenée à accepter ces protocoles de plus en plus sévères et intrusifs, ces punitions cinglantes, cet abandon de son corps à des étreintes complexes ? C’est comme pour les anorexiques : quelle haine de soi préside à ces métamorphoses ?
Ce qui, du coup, nous amène à penser que toute cette histoire est peut-être une fiction, et qu’en fait de reconstruction, c’est le Texte qui, sous nos yeux, est la chair modifiée par les mots. C’est là que la référence à Kyôko Okazaki prend tout son sens. Mais pourquoi pas ? Une fiction est l’élaboration maniaque d’un objet de papier, par griffures successives sur la page, ajouts ici, suppressions là — élaboration d’un être de papier plus réel que les poupées des magazines et de nos boulevards.

Jean-Paul Brighelli

Chloé Saffy, La Vocation, Le Cherche-Midi, août 2025, 266 p., 20 €.

71 commentaires

  1. « Une fiction est l’élaboration maniaque d’un objet de papier, par griffures successives sur la page, ajouts ici, suppressions là — élaboration d’un être de papier plus réel que les poupées des magazines et de nos boulevards. »

    Voilà. Réponse donnée.
    Avec un vocabulaire quelque peu… désuet :
    « papier » (deux fois), « page », « magazines ».

    Les « griffures * successives », le « masochisme », le « sadisme », ont pris
    formes nouvelles… de plus en plus éloignées du… « papier »,

    à l’exception (?) de cette « fiction… le Texte qui, sous nos yeux, est la chair modifiée par les mots » :
    cf les tatouages – lisez-moi ! – et les « reconstructions » diverses mais guère variées.

    L’homme ne deviendrait-il rien de bien plus qu’un objet, le jouet, la « poupée »… de son propre petit écran ?
    Une fiction de plus en plus mal « élaborée », éloignée à tout prix du « réel » ?
    sa « soumission » n’aura-t-elle jamais de fin ?

    * Les « griffures », ce sont aussi les marques (et labels)
    prêchées (!) par ces incessants « exercice(s) de communication »,
    remarquables marqueurs dans l’« efficacité, (la) séduction, (la) capacité à subjuguer » (cf « Eros et Thanatos », JPB, 11h41) 

    ou bien qui se cantonnent à des coups de griffes…
    bien incapables de la moindre « efficacité, séduction, capacité à subjuguer » ; mais là n’est pas l’important.
    (il arrive aussi et encore, que pour signer, on laisse sa griffe… et même sur écran.)

    • « rien ne vient expliquer l’étrange acceptation de « Salomé » : quels traumatismes, quelle culpabilité diffuse l’ont amenée à accepter ces protocoles de plus en plus sévères et intrusifs, ces punitions cinglantes, cet abandon de son corps à des étreintes complexes ?

      i) Et oui, on a du mal à expliquer de tels comportements…Dans un roman, l’auteur eût pu construire davantage son personnage,ne pas laisser entière l’énigme.

      ii) S’agit-il d’un comportement pathologique ? (En tout cas ce n’est pas excellent physiologiquement parlant.)

      « quels traumatismes, quelle culpabilité diffuse l’ont amenée à accepter  »

      L’idée que le comportement soumis se rattache à une culpabilité,le Maestro l’a déjà proposée
      au sujet de la meuf au matelas, Emma Sukowicz.

      Ne sachant pas ce qu’il faut entendre par le mot « écriture » (pris dans son sens nouveau, non courant-celui des narrtologues et autres)-ainsi que l’a souligné tout récemment Josip gavrilovic- Lormier se gardera bien de chercher à savoir si dans ce paragraphe le Maestro sepréoccupe de récit comme discours et donc écriture ou de récit comme histoire.

  2. Rappel:

    ECHO 27 août 2025 à 11h08

    Pourquoi s’ intéresser au récit en tant que discours serait la seule approche valable ? Et s’intéresser au récit en tant que récit, pour ce qu’il raconte, une attitude inculte ( ou d’inculte)?

    vous m’avez ôté les mots de la bouche:Josip Gavrilovic parle du « récit comme histoire. »

    Il est plus simple et percutant de dire « récit comme récit ». Lormier s’intéresse au récit comme récit.

    Dans le laïus de Josip Gavrilovic, une seule chose est vraie:Lormier ne sait pas ce que c’est que « l’écriture » (hors le sens courant du mot).

    Tout le reste n’est qu’allégations sans fondement. Il n’y a aucune citation à l’appui.

    Lormier va-t-il lire les narratologues ,essayer de comprendre le concept d’écriture ? Non.

    Après un certain âge,on fait des choix;la narratologie,c’est sûrement intéressant, mais il y a des domaines qui intéressent bien davantage Lormier. Et le temps est compté.

    Tant pis, Lormeir lira des fictions sans les comprendre et ses commentaires sur les billets du Maestro resteront superficiles,sans intérêt.

  3. L’étape suivante, ce sont les modifications physiques

    Je me demande si cette pratique a quelque rapport avec le bio-hacking; Les bio-hackers sont ces gens qui, sans qu’on leur ait rien demandé cherchent à « hacker » leur corps,à coups d’hormones et de substances chimiques,afin de le transformer, de l’augmenter.

    L’idée même de modifiez ses gènes ,de se transgéniser est dans l’air.

    Beaucoup de gens (lobotomisés ou non) n’ont pas hésité à se faitre injecter une substance qui fait produire par leurs cllules une protéine étrangère.

    On commence à se demander si cela ne peut aboutir à une transformation permanente de leurs gènes.

  4. JG
    27 août 2025 à 13h50
    Brighelli botte un peu en touche avec cette réponse.
    Faisons néanmoins un arrêt de volée sur ce coup de pied en touche :
    – un texte peut être jugé sur son efficacité : les commentaires de Lormier concernent-ils l’efficacité du texte ? Jamais.
    – un texte peut être jugé sur son potentiel de séduction: les commentaires de Lormier concernent-ils le potentiel de séduction du texte ? Jamais.
    – un texte peut être jugé sur le plaisir qu’il donne : les commentaires de Lormier concernent-ils le plaisir donné par le texte ? Jamais.

    Et pourquoi cela ?
    Parce que les commentaires de Lormier, le plus souvent, ne s’intéressent ni au signifiant ni au signifié. Lormier a les yeux fixés sur le(s) référent(s).
    C’est ce qui m’a permis de dire un jour que Lormier ne sait pas ce qu’est la Littérature et qu’il n’y comprend rien.

  5. JG
    27 août 2025 à 14h16
    ECHO : « Pourquoi s’ intéresser au récit en tant que discours serait la seule approche valable ? Et s’intéresser au récit en tant que récit, pour ce qu’il raconte, une attitude inculte ( ou d’inculte)? »

    Je vais essayer d’être clair :
    1. S’intéresser au récit en tant que discours, c’est tout simplement prendre en compte le fait littéraire. L’approche narratologique est une des façons de prendre en compte le fait littéraire, une parmi d’autres : il y a aussi l’approche thématique (G. Poulet, J-P. Richard…), il y a l’approche psychanalytique (J. Starobinski, G. Bachelard, G.Woodroffe…) etc. Toutes ont en commun de prendre en compte le fait littéraire, et donc de considérer le récit en tant que discours.
    2. Ça n’est pas être inculte ou sot de considérer le récit en tant qu’histoire. C’est la lecture-plaisir, c’est le plaisir de se laisser emporter par les événements que raconte l’histoire, c’est le plaisir de se laisser manipuler par un suspense bien ficelé, c’est le plaisir que procure Scheherazade…
    Mais en aucun cas on ne peut considérer cela comme une analyse critique du texte.
    (Précision toujours utile : « critique » ne signifie pas ici « contestation, reproche ».)

    • Et si on ne se livre qu’à une critique ou analyse de l’histoire que raconte le texte ? Je me sens mal armé pour analyser certains textes mais bien capable d’en critiquer l’histoire racontée.

      • En fait, l’histoire ne compte guère. C’est ce qui fait que certaines histoires ont été racontées souvent — parce que ce qui compte, c’est l’interprétation. Giraudoux a intitulé l’une de ses pièces « Amphitryon 38 » parce que c’était la 38ème version de la même histoire.
        Dans un air d’opéra, on juge la réalisation — pas l’histoire; Eh bien, c’est pareil en littérature ou au cinéma. Voir Arlequin serviteur de deux maîtres, de Carlo Goldoni. Ça a inspiré aussi bien Kurosawa (Yojimbo, 1961) que Sergio Leone (Pour une poignées de dollars, 1964) ou Walter Hill (Dernier recours, 1996). Même histoire — mais ds traitements fort différents.

  6. JG
    27 août 2025 à 13h59
    ECHO :
    « ceux qui « replacent » leurs connaissances »

    Légèrement désobligeant, ce « replacent », comme s’il s’agissait de vouloir impressionner la galerie et se faire mousser…
    Quand Dugong évoqué René Thom, Newton ou Einstein, « replace »-t-il des connaissances ? Non. Il s’appuie sur des éléments de connaissance qui l’ont marqué, qu’il a validés, et qui lui servent à expliquer le monde – autant que faire se peut.
    Quand j’évoque Barthes, Genette, Todorov, Starobinski ou Culioli, je m’appuie sur des éléments de connaissance qui m’ont marqué, que j’ai validés, et qui me servent à expliquer la Littérature et plus généralement le Langage – autant que faire se peut.

  7. Lormier
     » L’idée même de modifiez ses gènes ,de se transgéniser est dans l’air. »
    Il y a une tendance a refuser l’état « naturel » du corps également visible dans la revendication transgenre.
    Ce que signifie profondément cette tendance, et comment elle s’impose toujours plus ( effet de mode ?) mérite l’attention.

  8.  » Quand j’évoque Barthes, Genette, Todorov, Starobinski ou Culioli, je m’appuie sur des éléments de connaissance qui m’ont marqué, que j’ai validés, et qui me servent à expliquer la Littérature et plus généralement le Langage – autant que faire se peut. »
    Pardonnez moi la pique. Nous replaçons tous ce que nous connaissons. Mais vous concernant, j’ai l’impression que vous maniez volontiers les concepts, mais on reste un peu sur sa faim quant à l’analyse et l’enrichissement apporté au texte.

    Peut être ( je le dis sans ironie) pourriez vous choisir un texte relativement court de la littérature et faire une démonstration de narratologie. Vous me répondrez que vous l’avez déjà fait ( sur Proust par exemple ) mais cela restait allusif.
    Le plus  » scolaire  » que sera la démonstration, et le mieux ce sera pour la compréhension.

    • « on reste un peu sur sa faim quant à l’analyse et l’enrichissement apporté au texte. »

      Je n’ai jamais prétendu enrichir un texte. Jamais je n’aurai l’arrogance et l’outrecuidance de prétendre « enrichir » un texte.
      En revanche, quand je prends en compte le fait littéraire, j’essaie d’éclairer tel ou tel aspect du texte. Cet éclairage peut s’exercer sur un aspect du texte qui a même échappé à son auteur…
      Cela peut être plus ou moins réussi, plus ou moins convaincant, bien sûr.

      Je tiens à dire ici avec force que j’ai une vraie admiration pour ceux qui franchissent le pas de l’écriture de fiction. C’est pourquoi j’admire Brighelli, mais j’admire aussi par exemple abcmaths, qui s’y est lancé.
      Quant à moi je n’ai jamais eu ce courage et ne l’aurai sans doute jamais.

  9. « Lormier lira des fictions sans les comprendre et ses commentaires sur les billets du Maestro resteront superficiels, sans intérêt. »

    Lormier, votre ego en souffre certainement, mais si vous avez un peu de lucidité et d’honnêteté intellectuelle, vous avez dû constater que vos commentaires des textes de Brighelli n’étaient jamais repris par d’autres, ni suivis de remarques vous rendant hommage pour avoir éclairé tel ou tel aspect du texte.
    A contrario, quand il m’est arrivé de me livrer à cet exercice du commentaire, j’ai recueilli quelques marques d’approbation, venant parfois de Brighelli lui-même…
    Je ne dis pas cela pour sottement plastronner et me faire plus grand que je ne suis, ni pour méchamment vous inférioriser.
    Je dis cela parce que cette différence de réactions du commentariat face à vos commentaires et face aux miens signifie quelque chose. Elle signifie que l’un d’entre nous prend en compte le fait littéraire et que l’autre a le regard fixé sur le référent.
    Voilà tout.

    • Un jour,j’en suis certain, vous cesserez de vous comaprer aux autres. Ce jour-là,on peut dire que vous serez sorti de votre névrose.

      • Quant à votre crapulerie,c’est une autre paire de manches. Je crains (sans en être sûr) qu’elle ne survive à votre névrose.

        En effet,dans vos proppos crapuleux, on ne trouve pas trace de cette névrose;c’est toute une panoplie de fouberies,d’approximatins, d’esquives et de mensonges bien maîtrisés.
        Vous avez bien sûr votre style particulier mais tout de même vos techniques se retrouvent chez d’autres crapules.

        On peut être une crapule heureuse,ce n’est pas le sujet.

        • Je ne sais pas si l’on se rend bien compte de ce qui est train de se passer sur ce blog.
          Lormier tient à mon égard des propos insultants, extrêmement désobligeants.

          On a quitté le terrain de la controverse pour entrer dans celui de la diffamation.
          Je crois qu’on a perdu Lormier. Il a fini par prendre pour argent comptant ses inventions à mon sujet.
          Lormier, emporté par ses propres fictions…
          Metalepse, encore et toujours !
          Mais attention tout de même : l’insulte et la diffamation ne sont ni des tropes ni des figures de rhétorique.

  10. ECHO :
    « Peut être ( je le dis sans ironie) pourriez vous choisir un texte relativement court de la littérature et faire une démonstration de narratologie. Vous me répondrez que vous l’avez déjà fait ( sur Proust par exemple ) mais cela restait allusif.
    Le plus » scolaire » que sera la démonstration, et le mieux ce sera pour la compréhension. »

    Vraiment ?
    Je veux bien essayer.
    Mais ne perdez pas de vue une donnée essentielle : l’approche narratologique est une parmi d’autres. Je ne serai jamais exclusivement « narratologue », même Genette ne l’a jamais été !
    Il faut me laisser un peu de temps : pour choisir le texte, l’analyser, et rédiger quelque chose qui tienne debout.
    Ça vous convient ?

  11. ECHO 27 août 2025 à 14h35

    Peut être ( je le dis sans ironie) pourriez vous choisir un texte relativement court de la littérature et faire une démonstration de narratologie.

    Ca ne vous a pas suffi le tissu d’âneries sur Proust ?

    Moi qui ne m’énerve pas facilement,je reconnais que ça m’a énervé.

    • Au point de mauvaise foi où il en est arrivé, Lormier en est à faire croire que je me suis lancé dans un commentaire de Proust et de La Recherche…!

      Quelle est la réalité?
      J’ai commenté un morceau de phrase de Brighelli – même pas une phrase entière. Ce morceau de phrase, le voici :
      « À temps perdu — et je n’ai plus le temps de le perdre… »

      Je rappelle que l’hypothèse que j’ai avancée concernant ce morceau de phrase a été validée par l’auteur, Brighelli lui-même.
      Ça n’a pas l’heur de plaire à Lormier. Tant pis, je crois que tout le monde s’en fout.
      Mais j’apprécierais qu’il arrête de mentir. Ça devient agaçant.

      • Il ne s’agit pas du tout de cela. Il s’agit de vos grosses conneries sur « la matière de l’oeuvre » (la Recherche) et de votre énorme contresens sur l’expression « temps perdu ».
        Vous avez bel et bien aligné un paragraphe de pures âneries sur Proust.
        Vous avez réussi à m’énerver,alors que je suis habituellement très calme.

        Le menteur,c’est vous. Je vais finir par devoir employer avec vous un langage explicite;

        • 1. « votre énorme contresens sur l’expression « temps perdu » « .
          Votre Maestro a confirmé que ça n’était pas un contresens. Ça vous fait probablement bien chier. En ce cas bourrez-vous d’Imodium.
          2. « la matière de l’oeuvre » (la Recherche) : allez-vous nous dire que cette œuvre ne se prête qu’à une seule et unique interprétation, la vôtre ? Allez-y, ridiculisez-vous encore un peu plus, c’est très amusant à voir.
          Bonaparte disait : « Quand l’adversaire commet une erreur, il ne faut surtout pas l’interrompre. »
          Je ne vous interromps surtout pas : continuez, je vous en prie.

          • Sur la »matière de l’oeuvre »,je vous avais répondu:la matière de l’oeuvre,c’est l’oeuvre.

            (Autrement dit, Madame Verdurin et son salon c’est tout autant la « matière de l’oeuvre » que tout le reste.)

  12. Jean-Paul Brighelli
    27 août 2025 à 15h29
    En fait, l’histoire ne compte guère.

    Je vous en conjure, M’sieur Brighelli, déployez tout votre talent pédagogique pour expliquer ça à Lormier.
    Expliquez-lui que le fait littéraire n’est pas dans l’histoire.

  13. (il arrive aussi et encore, que pour signer, on laisse sa griffe… et même sur écran.)

    Dans les administrations,certains fonctionnaires ont accès à la griffe du chef de service. privilège.

    Joe Biden, président sénile,qui,parfois ne savait pas où il était ,ne signait rien;

    C’est l’auto-pen (version moderne de la griffe) qui signait. Bien sûr l’auto-pen était manié par quelqu’un ou quelques uns. Qui ? On a parlé de la bande à Obama.

    Les grapheurs,ces artistes des rues ,sont-ils des griffeurs ?

    Il faudra que Lormier vous retrouve le texte de la conférence du Maestro,prononcée devant

    un parterre de psychanalystes, sur écriture et cicatrice. Vous vous en souvenez ? Mais peut-

    être l’avez-vous archivée.

  14. JG 27 août 2025 à 14h52
    « on reste un peu sur sa faim quant à l’analyse et l’enrichissement apporté au texte. »

    Je n’ai jamais prétendu enrichir un texte. Jamais je n’aurai l’arrogance et l’outrecuidance de prétendre « enrichir » un texte.
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Voyez comme il ruse.

    ECHO n’a pas dit que JG prétend « enrichir un texte ». Tout le monde a compris qu’il a voulu dire « enrichir la lecture du texte, enrichir la compréhension du texte ». C’est une expression un peu ramassée,économe,Joisp Gavrilovic le sait très bien mais fait semblant de ne pas comprendre.

    • ECHO a bien dit « enrichir un texte ».
      Il n’a pas dit « enrichir la lecture d’un texte ».
      Ratiocinez tant que vous voulez, les faits sont là, aisément vérifiables, à votre grand dam.

      • Seriez-vous devenu subitement gratte-papier chez un comptable, rond de cuir myope et graisseux ? Ne considérant que la lettre ?

        Une analyse n’est pas la réécriture d’un texte ;elle ne modifie pas le texte lui-même,évidemment; ce qu’on espère d’un commentaire, c’est qu’il nous fasse relire le texte d’un oeil plus vif et que donc notre lecture en soit enrichie.

        Tout le monde l’a compris.

        Vois jouez au con.

        (Je rejette a priori et a posteriori l’hypothèse que vous soyez vraiment con.)

        • « ce qu’on espère d’un commentaire, c’est qu’il nous fasse relire le texte d’un oeil plus vif et que donc notre lecture en soit enrichie. »

          Je valide intégralement cette affirmation de Lormier.
          Que Lormier aille au bout de cette affaire et se demande honnêtement si ses commentaires des textes de Brighelli parviennent à accomplir la mission qu’il assigne au commentaire.
          C’est tout l’objet du débat.

          • Je n’ai pas fixé une norme,j’ai seulement expliqué la phrase d’ECHO que vous vous ingéniez à comprendre de travers.

            Décidément,vous êtes souvent à côté de la plaque; comme dit Trump à propos de Macron: »you always get it wrong. »

            (Rappel:vous avez pris un exemple destiné à poser une question d’udsage du français pour le début d’un récit.)

      • En fait je me souvenais d’un de vos posts (mais retrouver lequel et à la suite de quel billet …) dans lequel vous disiez à peu près que l’analyse d’un texte par la narratologie lui apportait un intérêt supplémentaire , ce que j’ai traduit par enrichissement. On peut en effet juger que ce n’est pas le texte qui est enrichi directement, mais il s’agit bien de lui conférer un intérêt supplémentaire par rapport à une lecture ordinaire.

  15. Laissons Le Spécialiste jargonner dans Son domaine… et
    au passage, merci aux autres Spécialistes qui ont eu la décence de ne pas imposer, ici, leur Spécialité.

    Désolée pour mon médiocre niveau… (j’espère ne pas faire trop honte à ce blog).
    J’ai au moins parfaitement entendu le message suivant – certains ont l’art de faire passer, d’autres pas, ou si mal – :

    « En fait, l’histoire ne compte guère. C’est ce qui fait que certaines histoires ont été racontées souvent — parce que ce qui compte, c’est l’interprétation. Giraudoux a intitulé l’une de ses pièces « Amphitryon 38 » parce que c’était la 38ème version de la même histoire.
    Dans un air d’opéra, on juge la réalisation — pas l’histoire; Eh bien, c’est pareil en littérature ou au cinéma. Voir Arlequin serviteur de deux maîtres, de Carlo Goldoni. Ça a inspiré aussi bien Kurosawa (Yojimbo, 1961) que Sergio Leone (Pour une poignées de dollars, 1964) ou Walter Hill (Dernier recours, 1996). Même histoire — mais ds traitements fort différents. »

    • « jargonner » ?
      Récit ? Histoire ? Discours ? Du jargon ?
      L’observateur devenant trop souvent voyeur ? Du jargon ?
      Le commentateur ne faisant plus vraiment la différence entre les vraies personnes de la vraie vie et les personnages inventés d’une fiction? Du jargon ?
      Allons allons WTH, vous galéjez.

  16. « c’est à mes yeux plus gênant —, rien ne vient expliquer l’étrange acceptation de « Salomé » : quels traumatismes, quelle culpabilité diffuse l’ont amenée à accepter ces protocoles de plus en plus sévères et intrusifs, ces punitions cinglantes, cet abandon de son corps à des étreintes complexes ?  »

    Il me semble que dans ce passage,le critique s’intéresse au « récit comme récit »,plus précisément au « personnage comme personnage ».

  17. Et pour quelques indices de plus (suite) :

    Lu dans le Fogari : « L’Éducation nationale va proposer une intelligence artificielle aux professeurs « pour les accompagner dans leur métier » »

    J’en connais qui accepteront de se faire greffer une connexion dans le cerveau (ou ailleurs si ça convient mieux)

      • Déjà signalé, espèce d’enkh :
        [Reprise de la formule « ça veut dire ce que ça veut dire… » –
        EN :
        Non seulement « portables en pose »
        et « exigences » du Bac « resserrées »
        et « Nouveau programme d’éducation à la vie affective et sexuelle »

        Mais encore :
        « L’EN va proposer une intelligence artificielle aux professeurs « pour les accompagner dans leur métier »
        « L’IA servira à lui débroussailler le travail »
        « un vrai levier pour faciliter l’apprentissage. Il faut que chacun soit conscient que c’est un peu comme un cerveau auxiliaire… »
        « Un appel à projets financé à hauteur de 20 millions d’euros par « France 2030 » lancé «pour développer une IA souveraine (…) qui sera disponible dès l’année scolaire 2026-2027». (😁)
        « Cet outil permettra de soutenir les enseignants »…
        (lefiga)
        L’EN : « rebel(le) »… with a cause !
        Les cahiers au feu (déjà fait), les profs au milieu (c’est en… cours).]

        et même que j’insiste :
        Les cahiers au feu (déjà fait),
        les profs au milieu (c’est en… cours).

    • « jargonner » ?
      Récit ? Histoire ? Discours ? Du jargon ?
      L’observateur devenant trop souvent voyeur ? Du jargon ?
      Le commentateur ne faisant plus vraiment la différence entre les vraies personnes de la vraie vie et les personnages inventés d’une fiction? Du jargon ?
      Allons allons Lormier, vous galéjez.

      • Encore à côté de la plaque!

        Lormier n’a rien dit sur le fond,il a proposé de remplacer un vocable par un autre,plus gavrilovicien.

  18. JG 27 août 2025 à 16h25

    2. « la matière de l’oeuvre » (la Recherche) : allez-vous nous dire que cette œuvre ne se prête qu’à une seule et unique interprétation, la vôtre ?

    J’ai oublié de noter qu’impiicitement vous reconnaissez que votre baratin ne portait pas exclusivement sur le texte du Maestro mais bel et bien sur La Recherche;

  19. « c’est à mes yeux plus gênant — rien ne vient expliquer l’étrange acceptation de « Salomé » : quels traumatismes, quelle culpabilité diffuse l’ont amenée à accepter ces protocoles de plus en plus sévères et intrusifs, ces punitions cinglantes, cet abandon de son corps à des étreintes complexes ? »

    gênant ? En quel sens ? Le personnage serait plus cohérent,plus convaincant si nous connaissions davantage son histoire préalable ? Certes, un personnage (réel ou fictif) a toujours une part de mystèr,un personnage qui se soumet à de tels protocoles encore plus,certes il n’est pas question de tout expliquer…mais enfin le critique estime qu’il y a une lacune.

    Je n’ose décider si dans ce paragraphe le Maestro traite du récit comme discours ou du récit
    comme récit mais j’incline très fortement à penser qu’il s’agit bien du récit comme récit.

    • Le Parquet exigera-t-il une reconstitution de la saynète ?
      Et quid si l’influenceuse tente d’influencer le Parquet, en omettant de porter une culotte ?

  20. JG 27 août 2025 à 16h11
    Je ne sais pas si l’on se rend bien compte de ce qui est train de se passer sur ce blog.
    Lormier tient à mon égard des propos insultants
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Il s’offusque parce que Lormier le traite de crapule ? La crapule monte sur ses grands chevaux ?

    Alors ça,c’est la meilleure!

      • Quand Dugong se paie ma fiole, c’est une fiole de poison made in Vérone estampillée WS. C’est ça, la classe.

        Ce pôvre Lormier, lui, s’ingénie à tirer vers le bas un débat pourtant diablement intéressant : qu’est-ce que le fait littéraire ? Peut-on le commenter ? Faut-il le commenter ? Si oui, pourquoi et comment ?
        A se comporter comme il le fait actuellement, Lormier va très vite devenir le maillon faible et la honte de ce blog.
        Le commentariat jugera.

        • « fiole de poison made in Vérone estampillée WS » :
          ‘reusement que le Spécialist’ est là pour éclairer notre lanterne ;
          Mais passer de « Vérone » au « maillon faible », c’est quand même loin d’être « la classe ».
          « Le commentariat jugera. »

        • Encore à côté de la plaque:votre crapulerie,c’est d’avoir imputé à Lormier des idées qu’il n’a jamis eues ni exprimées,c’est d’avoir inscrit Lormier dans la liste des cinq partisans de la « solution finale ».

  21. WTH 27 août 2025 à 17h32

    « L’IA servira à lui débroussailler le travail »

    Je connais des professeurs;ce qui leur plairait et leur serait vraiment utile ce serait une IA qui corrige leurs copies.

  22. Dugong 27 août 2025 à 16h40
    Et pour quelques points d’indice de plus…

    Le plus probable est que cette innovation serve à demandre aux professeurs de faire plus d’heures;l’IA vous fait gagner du temps,alors en échange travaillez plus.

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