Art Shay (1922-2018), Simone de Beauvoir, Chicago, 1950

Maintenant que j’ai fini le second volume de Soleil noir (titre probable : Les Nuits de Topkapi, à paraître en mai prochain), je vais me remettre à des fictions ébouriffantes, abandonnées il y a deux ans, consacrées l’une à Simone de B*** et l’autre à Emile Z***.
La première, intitulées « Amours contingentes », commence ainsi…



4 février 1954, 14 heures

Il fait un froid de loup. Janvier était superbe, tu en étais presque à ressortir les robes de printemps, et puis le 30 au soir, une méchante bise a sifflé dans les petites rues de Montparnasse. Le lendemain, il y avait quinze centimètres de neige sur les grands boulevards. Char a téléphoné à Gallimard, ses oliviers encaissent mal les températures très basses qui ensevelissent la Provence sous le gel. Ils ne mourront pas tous, mais tous seront frappés.
En 1625, une vague de froid comparable a déferlé sur l’Europe. En Allemagne, les prêtres ont attribué le phénomène à l’action secrète des sorcières, que le Ciel voulait punir. On en a brûlé 500. Si nous en étions restés là, tu en connais certains, du sexe qui se dit premier, qui me mettraient sur un bûcher séance tenante. Les flammes chauffent l’assistance — et puis le froid et la nuit retombent. Tu aurais dû mieux parler des sorcières dans le Deuxième sexe.

Pourquoi C. t’a-t-il demandé de passer le voir ? « J’ai un souci sur mn dernier roman », m’a-t-il dit. Depuis l’article de Jeanson, il y a quatre ans, qui était du pur vitriol, nos relations sont exécrables : C. n’a pas eu tout à fait tort de voir la main de S. dans certaines formules ; « un grand livre manqué », c’est signé S. — pas Jeanson.
Oui, mais C. a bien vu que tu ne le maltraitais pas dans les Mandarins. Et il te fait confiance, côté fiction. Il n’a jamais cru vraiment aux capacités romanesques de S.. Toi non plus, à vrai dire — mais tu ne le lui diras pas. Vous vous dites tout, mais pas forcément le reste. Les Chemins de la liberté, c’est un pur chaos littéraire.

Edgar-Quinet était désert. Tu as longé le cimetière du Montparnasse, les morts eux-mêmes grelottent. Un poète les entendrait claquer des dents. Qui sait si ce n’est pas là que tu seras enterrée : après tout, tu habites à deux pas, Victor-Schœlcher donne sur la rue Froidevaux, tu as l’immensité des tombes pour ramener ton esprit à des pensées pieuses ! Et autant ne pas demander aux amis de courir au diable pour me voir glisser dans le trou.
Que veut-il ? Que te veut-il ? Te veut-il ?
Votre étreinte furtive, il y a huit ans, n’a pas pu lui laisser une grande nostalgie. Il ne l’avait pas préméditée ; c’est toi qui l’as cherché ; être, même pour dix minutes, la rivale de Maria C., dans toute la gloire de sa jeunesse et de sa beauté, fut une délectation misérable, mais goûteuse… Un jeu, en quelque sorte, un impromptu de Paris, dans une loge du théâtre Marigny où Maria jouait l’Etat de siège, histoire de lui calmer les nerfs et de t’incorporer quelques fragments de son être… Nous avons l’un et l’autre convenu de n’en parler jamais, toi parce que tu étais alors au plus beau de ta relation avec A., lui parce qu’il ne comptait pas comme une conquête — il les collectionne — un frotti-frotta de quelques minutes.

Tu aurais pu couper par les petites rues, mais plus on marche à l’étroit, plus le vent est violent, et ils n’ont pas déblayé les congères dans les ruelles. Tu as mis des bottines fourrées, une jupe longue en laine, un grand manteau très chaud, acheté avec les dividendes du Goncourt, un pull épais et des tas de dessous, mais rien n’y fait ; le froid remonte le long de tes bas et gagne par en dessous, par en dedans, partout. Et puis, « j’aime flâner sur les grands boulevards », chantait Montand il y a cinq ans. Enfin un baladin qui pense bien ; ça vous change de tous ceux qui ont poussé la goualante pour la Kommandantur.
Alors, Montparnasse, les Invalides — face aux rafales qui viennent du nord. La rue de Babylone est davantage à l’abri. Mais en prenant Barbet de Jouy, tu as retrouvé les rafales pleine face. Heureusement, Chanaleilles n’est plus loin — encore qu’il te faille remonter toute la rue.
C’est l’ancien hôtel de Tocqueville où habite Char quand il vient à Paris. Et à l’appartement correspond une minuscule chambre de bonne, aménagée en baisodrome et en bureau — sans que l’on sache bien, chez C., si l’une de ces activités se distingue vraiment de l’autre. Il s’y rend officiellement pour travailler, parce que les jumeaux, Catherine et Jean, font un raffut d’enfer, rue Madame — où il laisse madame… Joli prétexte pour abandonner Francine, en proie à ses dépressions, toujours entre deux suicides. Comment a-t-il pu s’encombrer d’une femme pareille ? À moins que ce ne soit pour le pur plaisir de la tourmenter — et de se tourmenter : tous les sadiques ont leur ubac, leur délectation morose, leur culpabilité latente. C. est un être solaire, mais comme dit Valéry, « rendre la lumière suppose d’ombre une morne moitié ».
Que te proposera-t-il aujourd’hui ? La nuit ou le soleil ? Ce n’est pas un homme de pénombres, chez lui, c’est midi ou minuit.

Le concierge ne t’a rien demandé. Après tout, tu es déjà venu voir Char.
L’escalier est majestueux jusqu’au quatrième ; puis le tapis de velours épais disparaît, les marches se font plus étroites, on monte chez les esclaves et les cinq-à-sept libertins au prix d’un petit effort. Mais rien de bien difficile, tu as vécu bien plus ardu quand tu te baladais vers Marseilleveyre ou Cassis, lors de ta première nomination à Marseille — il y a si longtemps, tu avais presque l’âge de tes élèves…
Il t’a entendue monter, la porte s’est ouverte au moment où tu arrivais. Il est en bras de chemise, comme d’habitude, et pieds nus.
– Bonjour, Castor, dit-il.
Tout le monde t’appelle Castor. Tu as souri brièvement, sans répondre. Autant rester sur son quant-à-soi.
Il fait une chaleur d’étuve dans son bouge, et tu consens volontiers, comme il te le propose, à te défaire de tes pelures. Le manteau, l’écharpe, le pull, les bottines même, humides de neige sale ; tu as l’impression de commencer un striptease qui s’interrompra bientôt. Tu restes toi-même en chemisier — boutonné jusqu’en haut — et jupe, très correcte, assise sur le bord du lit tiré au cordeau. Les genoux sagement joints. Impeccable.
Sur le bureau, une pile de feuilles manuscrites, soigneusement calligraphiées : soit il a le premier jet très facile, soit il a déjà mis au propre la première version. À vue d’œil, il y a deux cents pages. Tout en te débarrassant de ton manteau, tu as jeté un œil — après tout, c’était là pour ça. Sur la première page, un titre : la Chute.
Bon titre. Ça lui va comme un gant.
Et tu attends qu’il te dise, qu’il dise pour de bon : pour le moment, il évoque le temps impitoyable, Gallimard qui ne paie qu’avec un élastique, il allume une cigarette, t’en propose une alors qu’il sait que tu ne fumes pas, ou très peu, la fumée des pipes de S. suffit à ton bonheur tabagique…
Alors, enfin, il parle.

Jean-Paul Brighelli

83 commentaires

  1. C’est qu’il piaffait d’impatience, lui aussi, le compè-père…
    Dans l’attente d’analyses de textes plus approfondies, je m’en tiendrai à « il a le premier jet très facile ».

  2. Je crois avoir lu sur le blog Bonnet d’âne 3 phrases hilarantes d’un auteur (???) qui explique avoir été conçu parce que son géniteur s’est trompé de trou. Est-ce que l’un d’entre vous a la réf ? Merci

      • Encore plus fort que Lormier : je n’ai pas oublié le loup et le petit chaperon rouge… où apparaissait « Hic et Hec ».
        « L’illustration de Gustave Doré est quasi explicite, avec ce gros plan sur la queue du loup… » –
        et donc j’ai relu votre « De la séduction »…
        où vous aviez mentionné « le dernier tango à Paris », qui, actuellement, a très mauvaise presse !…

  3. Dugong 16 décembre 2024 At 16h29
    y a du gras sur les cuissots.
    ——————————————————————————————————
    Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier.

    Mérimée

    https://gallica.bnf.fr/essentiels/merimee/dictee-merimee

  4. (Message perso pour dugong :
    Jetez un oeil au dernier post du fil précédent et plongez dans la nostalgie…

    Je me marre en repensant aux proprios de 4G ou de Sprinter 4×4 aménagés en chambre d’hôtel 5* qui se la pètent moins lorsque ceux-ci passent en mode dégradé avec 50 CV dispos parce qu’un capteur à pris les boules du fait du meilleur gazole qu’on trouve dans le desert …

    Home sweet home, à 60 km/h sur le goudron. Mdr …

    Y’a même pas de vitres elec sur le HZJ.
    Seule électronique le chauffage et la régul des panneaux solaires. Les deux sont tombés en panne !

    Toutes les pièces sont dispos. Ils sont encore fabriqués pour les ONG en station wagon et en version HZJ79 pour les djihadistes qui montent une 12.7 sur le pickup.

    Chuis au Cambodge. Si facile que c’en est pas drôle ou presque. J’ai trouvé un Highlander, pas top, mais ça suffit, saison sèche. Assez grand pour bivouaquer à l’arrière. Et ultra pas cher 500 $ par mois !
    Prochaine fois, le mec m’a promis un Prado ou un Patrol.)

    • Bon voyage !
      IAL croit que ce qui est très cher (voire hors de prix) est le mieux (la classe G est à près de 200 k€. La video de Mercédès est grotesque.

  5. Suspect…suspect, ton imagerie effrayante, jipé, sans avertissement. Aujourd’hui avec un bon coup de photoshop le bon gras de castor aurait disparu comme par miracle; en ces temps de paris hollywood on avait déja du mal à flouter les poils du beaver..alors tout le castor..

  6. « Quand le brexit les incitera à se bouffer entre eux, on accueillera les plus fines gueules…»

    Dudu y va dire que les skins brits..ça ..ça c’est du folklore..jipé y devrait les prendre en photo en gros plan..en leur donnant une bière tiède pour la peine..y’aurait du sport sur la péloche !

  7. DOUBLE ÉVÈNEMENT SOMPTUEUX D’HIER

    Comment ne pas entrevoir la similitude entre la désignation de Miss FRANCE 2025, une vieille dame effeyante de 34 ans en fin de règne, et la nomination d’un vieux Premier Ministre usé par son cabotage politique durant des décennies ?!…. Sans oublier les maîtres de cérémonie, remarquables MACRON et FOUCAULT; même combat, même amusement fondamental.

  8. Mayotte : les gens récupèrent les (morceaux de) tôles. Les bidonvilles seront reconstitués dans les quinze jours.

  9. Lu dans la presse : « l’archipel des Comores a enregistré des dégâts mineurs. Les autorités de cette ancienne colonie française avaient déclenché une alerte rouge, et ont désormais placé le territoire comorien en vigilance post-cyclone. »

    On attend donc que les Comores offrent l’asile aux pauvres Mayottais sans ressources…

  10. Dugong 17 décembre 2024 At 8h08

    IAL croit que ce qui est très cher (voire hors de prix) est le mieux (la classe G est à près de 200 k€.

    Lormier s’est contenté de vérifier la marque de la papamobile:Mercédès et non Toyota.

  11. Dugong 16 décembre 2024 At 16h29
    y a du gras sur les cuissots.

    Il me semble que le mot « cuissots » ne s’emploie que pour le (gros) gibier,donc pas pour les animaux d’élevage.

    Simone de Beauvoir, animal sauvage, gibier traqué, proie ?

  12. Jean-Paul Brighelli 16 décembre 2024 At 16h36
    Pour 42 ans, elle ne se débrouillait pas mal.

    Il y a un côté « années 50 »; les godasses sont affreuses.
    Je suis convaincu que le corps humain évolue selon les époques.

    Contraste entre le haut et le bas;le haut est mince, ce pourrait être celui d’une belle femme d’aujourd’hui.

    Le bas fait mémère.

    Sur les plages italiennes, peu de femmes montrent leurs nibards…En revanche,elles montrent leurs fesses. Lormier ne déteste pas les fesses mais il préfère les lolos.

    En Espagne, vous avez la meuf carrément à poil…Vous avez aussi des fesses…pas tant de nichons que ça.

  13. Sa Sainteté se déplace aussi (à Rome) en Fiat Panda;sa Sainteté vit simplement, occupe au Vatican un tout petit appartement;

    La Mercédès utilisée pour les déplacements à l’étranger est surmontée d’une cage en plxi transparent,non blindée.

    C’est une voiture électrique:Sa Sainteté tient à donner l’exemple.

    Cette voiture a été spécialement conçue pour permettre les longs déplacements à petite vitesse.

    A Ajaccio, Sa Sainteté, apercvant un bébé que sn père tenait dans ses bras a fait arrêter la papamobile et béni le nourrisson.
    Quelle émotion pour le père!

  14. Mallarmé, La Dernière Mode (1874)
    Cuissot de présalé à la Bretonne

    LE CARNET D’OR La Table, i.’Ameublement fait par les dames, i.e Jardin et les jeux Septième feuillet. Menu d’un dîner de famille Potage Germiny. — Beurre, Crevettes, Anchois et Olives. – Cabillaud à la Hollandaise, Cuissot de présalé à la Bretonne, Ris de veau à la sauce tomate. — Perdreaux rôtis, Salade de scaroles, Concombres frais à la crème, Petites caisses de Soufflés au chocolat. — Dessert choisi par la Maîtresse de maison, Pâtisseries. — Café et bonne Eau-de-vie, Liqueurs authentiques de la Veuve Amphoux, Cigarettes russes au Dubèque aromatique et de la Havane, Cigare : Partagas ou Cabanas (Grand Hôtel). — Vin : ordinaire : l’Ile Verte et Côte Rôtie. Le Chef de bouche chez Brébant.

    https://fr.m.wikisource.org/wiki/Page:Mallarm%C3%A9_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes,_1951.djvu/791

    Ce cuissot de pré-salé, ne serait-il pas un cuissot d’agneau ? Mais on ne parle pas de « cuissot » d’un animal d’élevage.

  15. Dugong 17 décembre 2024 At 8h08

    IAL croit que ce qui est très cher (voire hors de prix) est le mieux …
    ——————————————————————————————————
    Allégation fallacieuse que contredisent de nombreux commentaires de Lormier.

    N’a-t-il pas, en effet critiqué les servo-systèmes de changement de vitesse SRAM radi-commandés ? N’a-t-il pas souligné les inconvénients des cadres en fibre de carbone ?

  16. Les vieux – les vieilles bad-ernes – et leurs idées fixes : deux roues-quatre-roues… *
    – toutes sortes d’engins (à moteurs)- non compris le peu qu’il leur reste de… –

    Le Dudu ** l’a pas connu les mods et les rockers ; ne (re)connaît que la vieillotte middle-class Brit’ qui s’la pète, en Périgord,
    et au contact (!) de laquelle il peut étendre son vocab’ et frimer (faire le coq, voire le paon) avec tous ses engins (à roues).

    Seul.e IAL, hors d’âge, ose encore employer de mot « lolo » –
    L’a pas vu les tas (de) Brits – en particulier féminins – qui de 20 à 70 ans, étalent sur les coasts (accessibles en low cost),
    leurs 130 kg, (et je pèse mes mots), totalement déformées et abruties par la bière…
    h16 finit souvent ses chroniques par « ce pays est foutu ! » ; la GB l’est aussi, et à donf.

    *dont l’autre ouf qui va repartir dans ses désert pierreux

    **cf lfdh (4h17) – the question is : lfdh affiche-t-il au « taf » toutes les photos (non retouchées) de sa moitié, histoire de faire bisquer (bisque, bisque, rage) les autres – ressources humaines s’entend, quoiqu’avec l’Elon, on ne sait vers quoi on va !

  17. Art Shay (1922-2018), Simone de Beauvoir, Chicago, 1950

    Elle est à côté de la baignire. Il eût fallu la montrer de face, assise sur le rebord.
    Il Maestro:
    (J’ai jadis travaillé avec un photographe de charme compromis dans une affaire de mœurs sordide à laquelle il n’avait participé vraiment qu’à la marge. Cet aimable garçon gardait, soigneusement rangées dans de grands in-folio, près de 12 000 polaroïds de tous les modèles qu’il avait flashés : le polaroïd, pris invariablement sur le rebord de sa baignoire où il faisait s’asseoir la fille, est un juge de paix impitoyable : si vous êtes belle sous Polaroïd, vous serez belle toujours.)

    https://blog.causeur.fr/bonnetdane/curiosa-2653

  18. « voiture électrique » (Dudu, 11h45) –
    Si José (mais pas Bové), au volant de ma p’tite Ka, j’écrabouillerais volontiers une trottinette élect’ et le demeuré qui va avec…

  19. Au fait, février 54, ce n’est pas le terrible hiver qui révéla …l ‘abbé Pierre ?
    Suite possible de l’histoire :
    En sortant de chez Char, le Castor rencontre un jeune abbé en maraude… etc

  20. « …un frotti-frotta de quelques minutes. »

    Le frottis vaginal,dans les années 50 n’était pas courant.

    La macronie,qui considère les citoyens et citoyennes français comme un troupeau,voudrait faire croire que le vaccin contre le papillomavirus élimine la cause du cancer du col de l’utérus et permet d’espacer les consultations de gynécologie ainsi que le dépistage du cancer du col.

    Un nouveau mensonge qui aura de graves conséquences.

  21. Lormier 17 décembre 2024 At 12h24
    Mallarmé, La Dernière Mode (1874)
    Cuissot de présalé à la Bretonne

    Mais le poète ne va pas plus loin que cet énoncé;il ne étaille pas cette recette…

  22. Marie de Regnier etait- elle une femme qui gagnait à être vue habillée plus que déshabillée ? L’aspect de ses seins est rien moins qu’engageant.

    Pourtant  » elle épouse le poète Henri de Régnier, puis devient la maîtresse de Pierre Louÿs, père probable de son fils, Pierre de Régnier (1898-1943), futur journaliste. Elle a par ailleurs d’autres amants, Edmond Jaloux et son ami Jean-Louis Vaudoyer, le poète Gabriele D’Annunzio exilé à Paris entre 1910 et 1914 ou encore le dramaturge Henri Bernstein. On lui prête aussi une relation saphique avec Georgie Raoul-Duval » ( Wikipedia)
    On dit aussi que le fils de Marie de Regnier aurait eu pour père Jean de Tinan.
    On dit (mais est- ce vrai ?) que Marie et ses sœurs auraient été les modèles – sans doute fantasmés – des Trois Filles de leur mère de P. Louÿs.

    • D’aucuns dans ce blog pourraient reprocher à Bingbing de se prélasser dans une existence scandaleusement oisive.
      Ce sont ceux qui, se prenant pour Saint Siméon le Stylite, sont en fait allongés 24/24 dans ce blog sur leur sofa Roche et Jebois, ivres de leurs délires idéologiques immobilistes…

  23. Sartre, Char, etc…

    Tout pratiquant de ces sports de salon ancien que sont la poésie en particulier et la littérature en général aura compris que le surréalisme n’est qu’un bug grossier dans l’intelligence naturelle de dépravés mondains, adeptes des effets de mode offrant la célébrité à peu de frais.
    Par bonheur, de nos jours, l’intelligence artificielle aide les nouveaux poètes, se voulant maudits uniquement pour faire joli…uhuhu!

  24. LITTÉRATURE OU IA

    Un écrivain est un malade souffreteux, un malade de solitude, un mort-vivant que nous devons aider, nous sportifs olympiques, lorsqu’il n’a plus assez d’opiacées pour vivre…dans le cadre des lois et dérogations à respecter, par Montesquieu !

    • Je ne suis plus trop passionné par la langue française mais bien plus désormais, l’âge venant, par le réel (et éventuellement par la capacité de la langue, française ou non, à le saisir)

      • Sérieux Jipé, le langage n’a aucune valeur en lui-même ! Ce sont les faits, les actes qui comptent, pas le langage qui n’est qu’un outil, utile ou inutile, outil qui ne représente rien.
        C’était ma pensée-cadeau de Noël pour BdÂ.

        • Mon cher, le langage crée des faits — c’est l’une de ses spécificités.
          « Qiue la lumière soit » et la lumière fut. On appelle cela la fonction performative.
          Comme quand vous dites « Sésame, ouvre-toi » et que Bling-bling ouvre les cuisses, ce qui permet à votre âne d’entrer dans la grotte…

  25. WTH : « dont l’autre ouf qui va repartir dans ses désert pierreux »

    Voudriez-vous que j’y circule à pied ou en chameau ?

    Bilan carbone global plus que raisonnable puisque pas de zinc et si peu de conso non locale sur place (hors le gazole le plus souvent au marché noir provenant d’Algérie donc peu de transport).

    Probable que ces deux mois en Asie aient été pires sur ce point.

  26. De lfdh à quelques arguties…*

    Il est vrai qu’entre les cuisses effilées de sa moitié, bonnes (!) à n’être mitraillées que par un seul, encore apprenti en la matière ** – poses fichtrement banales auxquelles consent la belle –
    et
    les « cuissots » de Simone de B., on pourrait dire « y’a pas photo » ; et pourtant…

    *je ne sais pourquoi je pense à « All about Eve »

    **mais qui s’avère nezenmoins – via ses « actes » et « faits » et quelles que soient, par ailleurs, ses qualités es pensée(s) et écriture – au service du monde de l’informatoc *** –
    lequel va peser de plus en plus lourd, et dont sa progéniture, comme celle des autres, en paiera vraisemblablement et durement le tribut.

    *** « le langage crée des faits » : que oui, et même plus que jamais

  27. *** « le langage crée des faits » : que oui, et même plus que jamais  »
    Je dirais même plus:
    Sans langage, ni faits, ni rentes .
    Oui…

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