Même si j’ai toujours eu une certaine tendresse pour le péplum, je n’en ai pas beaucoup vu, depuis la grande période des années 1950-1960, qui ne sombrent pas dans le ridicule d’effets spéciaux délétères ou d’anachronismes plaisants et lassants à la fois. C’est dire que je suis allé voir le film d’Uberto Pasolini (aucun rapport avec Pier Paolo, sinon dans l’inspiration) en hésitant à chaque pas.
J’étais d’autant plus dubitatif que la dernière performance — au Festival de Cannes — de Juliette Binoche, qui interprète ici Pénélope, m’avait exaspéré.
J’avais tort, et Diderot avait raison (comme toujours). Un grand comédien est une coquille vide (et plus elle est vide, meilleur c’est) dans laquelle se glisse le personnage. Le philosophe avait beau jeu d’énoncer cette vérité : à l’époque, on n’interviewait pas les acteurs ni les actrices. Oh que je sais gré à certains comédiens parmi les plus grands de n’avoir pas déboulé inopinément sur les étranges lucarnes de l’actualité — Bouquet, Terzieff, mais aussi bien Huppert… Dorénavant, n’importe quel cabotin prend des poses devant les caméras en dehors de l’exercice de sa profession, et c’est bien dommage.
Binoche doit être très bête (et assurément elle l’est) pour être à ce point habitée par Pénélope, qu’elle interprète avec un immense talent. Avec feu et glace à la fois.
Quant à Ralph Fiennes, il est tout simplement prodigieux. J’avais beaucoup apprécié Kirk Douglas dans le temps. Mais là, le comédien britannique éclipse l’Américain dans la résurrection d’Ulysse — Odysseus, comme ils disent, comme Homère.

Parce que ce film, c’est l’Odyssée — derniers chapitres — comme s vous y étiez. Avec un zeste d’Eschyle ou de Sophocle. Rien d’étonnant : c’est le dramaturge anglais Edward Bond (mort juste avant la sortie du film) qui a rédigé l’essentiel du scénario et des dialogues. Un monde brutal, barbare — celui du XIIe siècle avant JC., où se passe le récit, celui du VIIIe siècle où Homère — qui qu’il fût — l’écrivit, et le nôtre. Les réflexions du héros sur la guerre que la bête humaine porte en elle ont sans doute défrisé les belles âmes (la critique en moyenne est très mitigée) qui veulent se persuader que la violence n’est pas notre pain quotidien, mais elles sont d’une actualité frappante. C’est ce qui caractérise les grandes œuvres par rapport aux ersatz pseudo-littéraires dont les éditeurs bien-pensants nous abreuvent : hier, c’est aujourd’hui, et c’était demain.
Au passage, notons que Bond, contrairement à tant de petits-maîtres du cinéma contemporain, ayant compris que le scénario d’Homère, qui tient depuis vingt-huit siècles, était parfait, n’a rien ajouté, rien retranché. Tout y est, le porcher Eumée, la servante Euryclée qui reconnaît, la première, son vieux maître qui fut autrefois son bébé, et le chien Argos, qui meurt d’avoir enfin revu son maître, et c’est très émouvant — et surtout l’affrontement entre deux générations : les jolis jeunes gens (il y a dans ce film un côté volontairement crypto-gay très amusant) dont les muscles délicats seront hachés menu par le « héros d’endurance », comme dit Homère. Un conflit de générations entre un boomer revenu de tout et de Troie en particulier, et des éphèbes — y compris le pauvre Télémaque — pas même capable de bander (« M’dam’, c’est une métaphore ? ») l’arc qui va trancher le fil de leurs vies inutiles. Fin de la génération Z, terminus des prétentieux. Le boomer Ulysse les a mis KO. Il faut voir le geste impeccable avec lequel il égorge ceux qui se mettent en travers de sa vengeance.
(Il y a un livre fameux de Mickey Spillane intitulé I, the jury, qui correspond tout à fait à cette façon de voir : on ne passe pas devant les tribunaux quand on veut se venger, on est juge et bourreau pour une justice immanente meilleure que celle des juristes professionnels.)

Le héros rentre donc anonymement à Ithaque (le film a pour l’essentiel été filmé à Corfou, dont la forteresse était plus adéquate que les quelques pierres qui subsistent à Ithaque du supposé palais d’Ulysse), nu, désemparé, hanté de guerre et de naufrages. Des prodiges qu’il a affrontés pendant dix ans, nous ne saurons rien, puisque nous en connaissons le détail. Attendez donc la sortie du film de Nolan, l’année prochaine, gros budget, effet spéciaux et incompréhension probable de ce que sont l’épopée et la tragédie.
Parce que le film de Pasolini (qui lorgne sur l’Œdipe-roi de son homonyme) côtoie l’épique et le tragique avec une efficacité rare. Il n’y a pas de dieux dans cet univers humain, trop humain. Les Grecs de l’époque classique savaient déjà qu’ils n’étaient que des métaphores des appétits humains. Ils savaient que les hommes les avaient façonnés à leur image.

Massacre, donc. Ruisseaux de sang. Ulysse, couturé de toutes parts depuis le début (il porte dans sa chair le souvenir de vingt ans de luttes, on lit la prise de Troie sur les cicatrices de son visage), se retrouve maculé de sang, et incertain de ce qui se passera désormais entre Pénélope et lui.

C’est un film magnifique, qu’il faut voir absolument. Un film qui prouve que « cinéma intelligent », un oxymore depuis quelques décennies, peut parfois redevenir un pléonasme.

Jean-Paul Brighelli

136 commentaires

  1.  » Dorénavant, n’importe quel cabotin prend des poses devant les caméras en dehors de l’exercice de sa profession, et c’est bien dommage. »

    Souvenir de Proust. A un moment un personnage secondaire, le père de Bloch, ironise, apparemment parce qu’un acteur célèbre de l’époque, Coquelin aîné, donne son avis sur des question politiques.

     » M. Bloch ajoutait à la série habituelle des anecdotes cette réflexion ironique qu’il réservait plutôt pour ses amis personnels et que Bloch jeune fut extrêmement fier de voir débiter pour ses amis à lui : « Le gouvernement a été impardonnable. Il n’a pas consulté M. Coquelin ! M. Coquelin a fait savoir qu’il était mécontent. » (M. Bloch se piquait d’être réactionnaire et méprisant pour les gens de théâtre.)

  2. « Binoche doit être très bête (et assurément elle l’est) pour être à ce point habitée par Pénélope, qu’elle interprète avec un immense talent. Avec feu et glace la fois. »

    Brighelli adore tellement souffler le chaud et le froid (Spleen et Idéal, pour toujours et à jamais) qu’il ne peut pas résister à la tentation de produire ces paradoxes à la fois irritants et délicieux, délicieusement irritants et poils-à-gratter délicieux, qui rappellent les impressions ressenties par le jeune Marcel devant le spectacle des carafes de la Vivonne.
    Binoche est tout sauf bête. Elle est simplement le genre de femmes que Brighelli adore détester.
    Et qui plus est, oui, elle est excellente actrice.
    What elle could you ask ?

    • Oui, faites-nous du Sandrine Rousseau, elle qui ne comprend pas pourquoi elle s’est faite huer à son arrivée à une manifestation organisée par des Iraniennes place de la République.
      Le voile n’est certainement pas un objet qui peut être exhibé comme étendard culturel (je ne vous en donne pas les raisons, hein, vous les connaissez) ou alors Juliette à le QI de Sandrine.

    • Il est vrai qu’au Carnaval de Cannes, elle a dû jouer un autre genre de rôle, celui qui était attendu d’elle – sinon macache !

      Elle y est donc allée de :
      « Guerre, misère, dérèglement climatique, misogynie primaire, les démons de nos barbaries ne nous laissent aucun répit. Les otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés, qui endurent tous les jours la terreur sont dans un sentiment d’abandon »…

      Et ce pauvre JG de taper ELLE, au lieu de ELSE !
      (rappel : « Elle » a 61 ans  ; c’est un peu vieux pour JPB.)

  3. Hijab En Jersey – Pas cher | Hijab En Jersey Chez my-abaya-dubaï.com. https://share.google/s4P4eVtt4brZrw0Hr
    Si vous ne faites pas la différence entre le truc ci-dessus et ce que portait Binoche à Cannes, je diagnostique, au choix : cataracte aggravée/glaucome/début de cécité/décollement de rétine stade avancé.
    Dans tous les cas de figure, ne tardez pas à consulter.

    • S’il vous plaît, épargnez-nous le cours sur le voile haram de celui qui ne l’est pas.
      Je rejoins WTH, Binoche n’a pas eu le choix sur sa tenue.
      Ce n’est plus Cannes, c’est le festival de Soros, des couvertures de Forbes et de leur idéologie crasseuse dans la bouche de Laurent Laffite en maître de cérémonie d’ouverture. Les décideurs savaient parfaitement ce que provoquerait cette tenue.
      Entre l’autre qui fait dans son commerce politique « Felix potin » sur le conflit à Gaza avec la copine écolo asperger qui fait bien dans le décor, à peu de frais en prenant le bateau et en caressant l’espoir d’être interceptée et maltraité pour atteindre le rêve secret de rejoindre la cohorte des martyrs carnaval qui n’ont jamais connus de conflit de leur vie, planqués dans le confort de la vie française et Binoche garnie d’un compte en banque qui la discrédite d’entrée de jeu pour venir donner des leçons sur la souffrance sociale des femmes — je vous vois venir à expliquer que SI, elle a le droit de l’ouvrir ; je vous réponds que NON, M. Houellebecq, un cran au-dessus du niveau de Juliette, reconnait lui-même que ses revenus ne lui permettent plus de prendre telle ou telle autre position politique pour appartenir à l’élite — ; WTH a eu le bon mot : carnaval de Cannes !

  4. Pour mémoire :
    https://images.app.goo.gl/NJ2qUh7bLatqFhtJ6
    Le principe débile du voile islamique, c’est qu’une femme ne doit pas montrer ses cheveux…
    Alors regardez bien la photo de Binoche.

    Je constate donc qu’il y a des membres du commentariat de ce blog qui s’excitent sur un bout de tissu qui n’a à mes yeux ici aucune valeur religieuse, et que les 60 000 morts gazaouis laissent de marbre.
    Bien bien.

    • Eh bien personnellement le port du voile à tout âge, s’il est clairement affiché et revendiqué en tant que signe religieux, me gonfle au plus haut point.
      Comme les croix autour du cou ou les kippas ou whatever.

      Mais je ne sache pas que Binoche se soit convertie à l’islam…Pour qualifier le buzz fait autour de sa capuche cannoise, j’hésite entre « dérisoire » et « très con ».
      « Much ado about nothing », aurait dit WS.

      • WS : William Saurin ? Et son couscous : que pour les pouffes voilées !

        Pour les non-voilées : le Dar Mima *, installé sur le toit de l’IMA, par Jamel D. en hommage à sa Fatima de mama ; Comme là-bas dit !

        * « beaucoup de bruit pour rien » ?
        Il se dit que Jack L. qui y avait sa table réservée, a fini par se lasser.

      • Une croix ne cache pas…
        Une kippa est très discrète…

        Le voile uniquement pour les filles ou les femmes, c’est normal…
        Méluche, sors de ce corps !

    • Tout est fait pour tourner en rond dans ce Passé…
      Histoire de ne surtout pas s’occuper de ce qui est plus que jamais préoccupant, ICI !

      Après le ‘puté Delogu, une ‘putée RN !
      OAS, pas plus que FLN : aucun sens pour l’immense majorité des gens dans ce pays.
      Il est donc vraiment plus que temps d’en sortir !
      Mais c’est tellement plus facile que de tenter de gérer la triste réalité…

      … Petit détail significatif de l’état général :
      dans la piscine découverte du coin : trois MNS de plus que l’an dernier, après installation d’un… « parcours gonflable ».
      « Pas simple, gamins souvent difficiles à canaliser », qu’ils disent.
      Ben oui, et ça risque fort de continuer.
      A la piscine, moins aisé de cacher un couteau ; c’est déjà ça…
      … Jusqu’à l’invivable, et on en est pas loin !

    • Parlons de vos passions délirantes dont celle du contrat sociale à la chinoise, passion que vous partagez avec notre hôte et l’ex dirigeant de Davos.
      Connaissez-vous Myret Zaki ? Economiste, femme à l’esprit pointu, je vous recommande vivement ses analyses. Elle expliquait, il y a peu, que la domination du dollars, (et soyons francs, avec elle, la domination de Davos) ne tenait, aujourd’hui, que sur la supériorité de l’armée américaine à l’échelle mondiale. Or, récemment c’est produit un événement qui n’a rien d’anodin sur le classement de tête que détiennent les USA. Ce sont les Iraniens qui ont dévoilés les premiers la réalité effective de cette technologie hypersonique dont tous parlaient mais que personne n’avait encore vu, et qui a mis à mal Bibi, son dôme de fer, mais également la supériorité de la force armée américaine. Quand les experts forts en bouche s’attendaient à ce que ce soit les Russe qui fassent la démonstration de cette nouvelle technologie, Vlad’ a préféré faire durer le plaisir et laisser l’opportunité à l’Iran de faire le premier lancement. Comprenez-vous ce que cela signifie pour le dollars qui avait déjà perdu de sa superbe puisque les arabes s’autorisaient des échanges commerciaux autres qu’en pétrodollar ? Ce qui n’est pas bon pour le dollar ne l’est pas pour Davos et vos ambitions de merde sans nom.

    • Pourtant le premier message visuel est en partie positif : la forte dame blanche ( refus du stéréotype de la minceur !) pelote un jeune noir ( ou basané) infirme, c’est donc un message antivalidiste ( oui les infirmes aussi ont droit a être objet de désir !). C’est C’est la femme qui est prédatrice et dominatrice, son apparence illustre le refus des normes physiques imposées par les hommes, donc le message est feministe , anti- patriarcat.
      Ou pas.
      Mais le graphiste a peut être voulu s’amuser avec tous les poncifs moraux de notre époque qui finissent par se contredire.

  5. What else could you ask ?
    (Quelle autre question pourriez-vous poser ?)

    Vu le contexte,cette phrase me paraît bizarre.

    J’aurais mieux compris:

    What else could you ask for ?

    variante du classqiue:

    What more could you ask for ?

    (Que demander de plus ?)

  6. anachronismes plaisants et lassants à la fois.

    Un conflit de générations entre un boomer revenu de tout et de Troie en particulier, et des éphèbes — y compris le pauvre Télémaque — pas même capable de bander (« M’dam’, c’est une métaphore ? ») l’arc qui va trancher le fil de leurs vies inutiles. Fin de la génération Z, terminus des prétentieux. Le boomer Ulysse les a mis KO. Il faut voir le geste impeccable avec lequel il égorge ceux qui se mettent en travers de sa vengeance.

    Il me semble qu’ici le plaisant anachronisme vient du Maestro.

    Au fait quel âge a Ulysse quand il rentre à Ithaque ?

    A-t-il été conçu dans une période d’après -guerre- quand les bites étaient gonflées à bloc et

    les vagins hurlaient leur désir d’être pénétrés ?

    Ou, comme le Maestro, lors d’une permission du père ?

  7. Un conflit de générations entre un boomer revenu de tout et de Troie en particulier, et des éphèbes…

    A la première lecture,on peut se fourvoyer et comprendre :revenu…des éphèbes.

    Mais non, Ulysse n’est pas une tafiole;de nos jours,s’il était marseillais il présiderait le club des Titans, de la Rue Sainte.(Cette rue où se trouve la salle que le Maestro honore de sa présence,chaque jour.)

    https://www.titanmen.com/?nats=MC4wLjIuMi4wLjAuMC4wLjA

  8. Ulysse, couturé de toutes parts depuis le début (il porte dans sa chair le souvenir de vingt ans de luttes, on lit la prise de Troie sur les cicatrices de son visage)

    La femme-maso, soumise, qui avant le coït demande à être lacérée porte elle aussi des traces.

    Sont-elles moins glorieuses ,

    Par abus de langage on peut assimiler stigmlmates,lacérations et cicatrices à de l’écriture.

  9. Mais non, Ulysse n’est pas une tafiole;de nos jours,s’il était marseillais…

    Il y a sur une placette marseillaise une colonne avec le buste d’Homere et l’inscription ( je crois) Marseille à Homere ( désolé pour l’accent grave que mon portable ne  » sait » pas faire ). Il y a déjà longtemps un plaisantin avait ajouté  » Simpson » ( pas de besoin de faire les présentations je suppose).
    La rue d’Aubagne de triste mémoire ( effondrement d’immeubles) est proche. Cette colonne ( fontaine au départ ?) se trouvait ailleurs mais a été déplacée. Fut installée je crois sous le premier empire par des Marseillais fiers de leur origine grecque.
    Aujourd’hui…

  10. En liaison avec la chronique de Brighelli, un des textes les plus réussis de l’irremplaçable Brassens, « Penelope » :

    Toi l’épouse modèle
    Le grillon du foyer
    Toi qui n’as point d’accrocs
    Dans ta robe de mariée
    Toi l’intraitable Pénélope
    En suivant ton petit
    Bonhomme de bonheur
    Ne berces-tu jamais
    En tout bien tout honneur
    De jolies pensées interlopes
    De jolies pensées interlopes
    Derrière tes rideaux
    Dans ton juste milieu
    En attendant l’retour
    D’un Ulysse de banlieue
    Penchée sur tes travaux de toile
    Les soirs de vague à l’âme
    Et de mélancolie
    N’as-tu jamais en rêve
    Au ciel d’un autre lit
    Compté de nouvelles étoiles
    Compté de nouvelles étoiles
    N’as-tu jamais encore
    Appelé de tes vœux
    L’amourette qui passe
    Qui vous prend aux cheveux
    Qui vous compte des bagatelles
    Qui met la marguerite
    Au jardin potager
    La pomme défendue
    Aux branches du verger
    Et le désordre à vos dentelles
    Et le désordre à vos dentelles
    N’as-tu jamais souhaité
    De revoir en chemin
    Cet ange, ce démon
    Qui son arc à la main
    Décoche des flèches malignes
    Qui rend leur chair de femme
    Aux plus froides statues
    Les bascules de leur socle
    Bouscule leur vertu
    Arrache leur feuille de vigne
    Arrache leur feuille de vigne
    N’aie crainte que le ciel
    Ne t’en tienne rigueur
    Il n’y a vraiment pas là
    De quoi fouetter un cœur
    Qui bat la campagne et galope
    C’est la faute commune
    Et le péché véniel
    C’est la face cachée
    De la lune de miel
    Et la rançon de Pénélope
    Et la rançon de Pénélope

  11. ECHO :
     » (…) Fut installée je crois sous le premier empire par des Marseillais fiers de leur origine grecque.
    Aujourd’hui… »

    ECHO, par pitié, mettez fin à cette torture inhumaine, à cet insoutenable suspense : « aujourd’hui… »
    Eh bien quoi, aujourd’hui ?
    Développez, mon vieux… Lâchez-vous !

  12. Josip Gavrilovic,le 5 juillet 2025 à 19h06 nous invitait à regarder une image.

    Que représente cette image ?

    « Le Petit Capuchon » (en anglais « hood » ).

    Le capuchon auquel il pense est sans aucun doute le capuchon recouvrant le gland du clitoris.

    « Certaines femmes se plaignent d’avoir un clitoris enfoui sous un épais capuchon ce qui rend sa stimulation difficile lors des rapports sexuels. Le désenfouissement du clitoris leur donne accès au plaisir. Cette particularité anatomique gênante dans la vie sexuelle peut être spontanée ou résulter d’une séquelle de nymphoplastie mal réalisée laissant un capuchon hypertrophique et disproportionné. Ce peut être aussi le cas de patientes atteintes de lichen vulvaire.

    Sommaire :

    Rappel anatomique
    Le clitoris est situé à la partie antérieure de la vulve
    Lorsqu’on écarte les petites lèvres, on voit apparaître le gland clitoridien recouvert de son capuchon. Le capuchon du clitoris encore appelé prépuce correspond à la fusion des petites lèvres en avant du clitoris. Le reste du clitoris est caché en profondeur.

    Si au repos le clitoris est physiologiquement recouvert par son capuchon, lors de son excitation ou de sa stimulation le capuchon se rétracte découvrant ainsi le clitoris, exactement comme sur le pénis de l’homme, lorsqu’il décalotte son gland.
    Mais chez certaines femmes le capuchon peut être serré et sa rétraction difficile occasionnant comme un phimosis. Cette particularité est très gênante car le clitoris est difficile à stimuler.

    Il s’agit généralement d’une anomalie anatomique spontanée.
    C’est parfois aussi un capuchon esthétiquement disproportionné avec le reste de la vulve, suite à une nymphoplastie de réduction mal conduite.
    Plus rarement enfin on est confronté à une lésion de lichen ou de sclérodermie de la vulve qui est responsable de la rétraction.

    Principe du désenfouissement du clitoris
    Le désenfouissement du clitoris s’obtient en effectuant une plastie de débridement ou de réduction du capuchon a minima car il faut absolument laisser suffisamment de capuchon sur le clitoris pour qu’il puisse rester recouvert en dehors des activités sexuelles.

    https://www.chirurgienesthetique-paris.com/desenfouissement-du-clitoris

    • Donc , en France, ne rien faire qui puisse choquer ( et tout peut choquer pour certains, qui n’attendent que ça) à aucune des dates du calendrier commémoratif algérien. Ou la veille d’une de ces dates ou le lendemain, ou 3 jours après ou avant .

      Quousque tandem, Catilina…

      • Franchement, quand on en arrive à ce degré de stupidité paranoïaque – je parle ici de ces crétins qui s’offusquent de la date choisie – le mieux est de continuer à faire ce qu’on croit devoir faire sans prêter la moindre attention à ces jérémiades absurdes. Le souvenir des malheureuses victimes du 17 octobre 1961 mérite mieux que cette bêtise à front de taureau.
        Toutes choses égales par ailleurs, je dis ça en passant, celles et ceux qui se sont offusqués de la capuche cannoise de J. Binoche font preuve de la même stupidité paranoïaque. Ils ne valent pas mieux.
        ECHO demande : Quousque tandem ? Eh bien ces crispations paranoïaques dureront tant que TOUTE l’histoire des relations franco-algérienne, je dis bien TOUTE, n’aura pas été mise sur la table et soldée. Et nous en sommes encore très loin. Voyez le tollé déclenché par les propos d’Aphatie (qui n’a fait que dire sur les médias mainstream ce que les historiens ont écrit depuis des décennies), voyez cette députée RN glorifiant l’OAS et Bastien-Thiry…Oui vraiment, nous sommes très loin d’avoir tout mis sur la table. Alors la question d’ECHO « Jusqu’à quand? » ne peut avoir qu’une réponse : quand toutes les plaies seront refermées. Et dans le pataquès franco-algérien, on dirait bien que le processus de cicatrisation est d’une lenteur qui contrevient à toutes les lois physiologiques connues.

  13. ECHO 6 juillet 2025 à 8h22
    Pourtant le premier message visuel est en partie positif : la forte dame blanche ( refus du stéréotype de la minceur !) pelote un jeune noir ( ou basané) infirme…

    Il n’a pas retiré sa prothèse pour se baigner. Ca m’étonne.

    • The golden-haired girl is probably intended to be Melantho, the closest of Penelope’s twelve servants, who consorted with the suitors and eventually revealed her mistress’ treachery to them.

      Tiens,j’avais oublié ce détail…ou je ne l’avas jamais su.

      Quelle salope,cette Melantho!

  14. Dugong 6 juillet 2025 à 15h46
    Le petit capuchon rouge ?glis

    Oui, en quelque sorte; Le petit Chaperon Rouge se dit en anglais Little Red Hood.

  15. Principe du désenfouissement du clitoris
    Le désenfouissement du clitoris s’obtient en effectuant une plastie de débridement ou de réduction du capuchon a minima car il faut absolument laisser suffisamment de capuchon sur le clitoris pour qu’il puisse rester recouvert en dehors des activités sexuelles.

    NB En cas de phimosis,on pratique une circoncision totale. Apparemment que le gland masculin sit perpétuellement à l’air,frotte sur le tissu, se kératinise éventuellement, n’a aucune importance pour les chirurgiens.

    Mais le capuchon clitoridien,alors là! Pas touche!

  16. Il n’a pas retiré sa prothèse pour se baigner. Ca m’étonne.

    D’ailleurs je n’ai jamais vu d’amputé se baigner avec sa prothèse.

  17. Dugong
    6 juillet 2025 à 17h06
    Rien que des jaloux dans la bande à Tebboune. Même pas de fleuve à Alger où faire disparaître les opposants.

    La glorieuse armée française, dans l’accomplissement de sa généreuse mission civilisatrice instructionniste, a enseigné aux Algériens qu’il n’y avait même pas besoin de fleuve: les corvées de bois ou bien les sauts d’hélicoptère sans parachute faisaient efficacement disparaître les opposants.
    Les Algériens ont retenu la leçon.

    • Ces exactions du temps de guerre n’étaient pas le lot commun de la présence française et doivent être mise en rapport avec des violences semblables commises par le FLN. Qui répondait à qui ? Certes on aurait préféré plus de retenue de la part de nos compatriotes.
      A propos de la contre insurrection des Britanniques en Malaisie ( contre les communistes vers les années 50) lu un témoignage ( fiable ?) d’un militaire britannique : la différence entre eux et nous, c’est que nous faisions des prisonniers.
      ( mais même les Brit ne rechignaient pas a la torture contre des adversaires impitoyables ).

      • ECHO : Qui répondait à qui ?

        Vouloir refaire l’Histoire est un exercice absurde et vain. Regarder bien en face ce qui s’est passé pendant la colonisation n’est ni absurde ni vain. Et il s’en est passé de belles (cf. les « enfumades »…).
        Malgré tout, je pense que c’est le 8 mai 1945 à Sétif et dans les environs que la France a commis l’irréparable et presque l’impardonnable. La répression dans le sang des manifestations de ce jour-là, jour de la capitulation de l’Allemagne, alors même que les tirailleurs algériens avaient sauvé l’honneur de l’armée française (intéressez-vous à l’histoire de la 1ere Armée Française « Rhin et Danube », de la 3ème Division d’Infanterie Algérienne, du 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, entre autres…) dans la guerre, eh bien cette répression sanglante, ces massacres hélas imprimés pour longtemps dans les mémoires algériennes, c’était l’exactitude de trop, l’injustice de trop, le seuil de l’intolérable était franchi.
        « Qui répondait à qui ? » Le 8 mai 1945 à Sétif, l’Etat Français répondait aux revendications algériennes en mitraillant ceux qui avaient sauvé son honneur.
        Ir-ré-pa-ra-ble.

        • 80 ans après les faits, il est temps de verbaliser « Va, je ne te hais point ».

          On l’a bien fait avec nos « amis » Fritz sans qu’il ait été nécessaire de convoquer le ban et l’arrière ban de l’onu pour ce faire.

          La bande à Tebboune croit qu’elle doit remettre périodiquement 100 balles dans le zimbrec pour relancer son délire victimaire. Pardon, sa politique extérieure…

          Pauvres gens…

          • Ben oui, mais ça semble échapper à JG !…
            (ça me rappelle mère-grand qui avait quelque peu tordu le nez, en apprenant que ma soeur choisissait allemand, en 2ème langue…
            A long time ago)

          • « ça semble échapper à JG ! »

            Rien n’échappe à JG, et surtout pas la veulerie et la corruption des gouvernements algériens qui se sont succédés depuis 1962.
            Mais ce que JG comprend mieux qu’apparemment des tas de gens, c’est que certaines injustices, certaines horreurs ou atrocités, laissent des traces quasiment indélébiles même sur le long terme.
            Les massacres de Sétif en son un exemple frappant, mais il y en a d’autres…
            – les Irlandais n’ont jamais oublié (et encore moins pardonné) les comportements et les méthodes de l’armée britannique au cours du 20ème siècle…
            – en Espagne, les Républicains et leurs descendants (voir les remarquables travaux d’Odette Martinez-Maler sur ce point) n’ont jamais oublié (et encore moins pardonné) les comportements et les méthodes des milices franquistes et de l’armée du Caudillo de 1936 à 1976…
            Autres exemples à chercher au Chili, au Cambodge, au Liberia etc.
            Bref, pouvoir dire « Va, je ne te hais point », ça réclame un ensemble de circonstances favorables qui ne vont pas de soi.

  18. Les douze servantes de Pénélope (dont cette salope de Melantho) ont couché avec les

    prétendants. Elles doivent périr pour cette offense.

    Comment ?

    le prudent Télémaque prend la parole et dit :

    [462] « Ce n’est point par l’épée qu’elles doivent périr : cette mort serait trop honorable pour ces esclaves qui ont versé l’opprobre sur ma tête, sur la tête de ma mère, et qui ont reposé dans les bras des prétendants ! »

    En disant ces mots, il lie à une haute colonne la corde d’un navire à la proue azurée (23); il la tend avec force, et attache l’autre extrémité de cette corde au sommet de la tour, afin que les pieds de ces femmes ne puissent toucher à la terre. Ainsi, lorsque des colombes ou des grives aux ailes étendues, retournant fatiguées à leurs nids, sont prises dans des rets placés au milieu d’un buisson, elles y trouvent une triste couche : ainsi toutes ces femmes sont suspendues par le cou, les unes à côté des autres, pour qu’elles meurent honteusement. Elles agitent quelques instants leurs pieds, mais bientôt elles cessent de respirer et de vivre (24).

    https://remacle.org/bloodwolf/poetes/homere/odyssee/livre22.htm

  19. Ouais des grives qui se prennent la tête dans des noeuds coulants,je veux bien,mmais comment faites-vous pour pendre douze meufs d’un coup à une seule corde ?

    Cette histoire a beaucoup intrigué le Révérend Haughton,du Collège Royal des Chirurgiens qui,en 1866,publia un article sur le sujet;dans cet article il invente le concept de « polygone funiculaire. »

    voir à partir de 2/13

    https://archive.org/details/b22282889/page/1/mode/2up

  20. Un Irlandais, professeur de mathématiques retraité (Université de Dublin) qui tient un blog intitulé That’s maths a repris l’article de Haughton

    Peter Lynch
    Emeritus Professor
    School of Mathematics & Statistics
    University College Dublin.
    « Haughton concluded that the force required would be so great that the proposed method would be quite impractical: it would not have been possible for the hangmen to lift all the women into the air together. He wrote “We are therefore forced to the conclusion that the hanging of Penelope’s handmaids in a funicular polygon was mechanically impossible”.

    Dans le film comment fait Télémaque ?

    https://thatsmaths.com/2020/03/12/samuel-haughton-and-the-twelve-faithless-hangmaids/

  21. Dugong 6 juillet 2025 à 7h07
    Pelotage sous la surface verboten. Eau complice !
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Crime ! bûcher ! aurore ancienne ! supplice !
    Pourpre d’un ciel ! Etang de la pourpre complice !

    Polanski violeur

    Brighelli cmplice.

  22. Dugong,

    Melantho c’est elle pas il…

    Je suis allé voir le film, qui à Bordeaux n’est déjà plus à l’affiche que dans la très confidentielle salle de l’Utopia, et une seule fois par jour…
    Je partage entièrement l’avis du Maestro mais je déplore infiniment que le réalisateur ait cru bon de nous infliger d’anachroniques et grotesques visages brûlés totalement hors de propos dans l’Odyssée à l’exception d’un cours passage où l’ébranleur de la Terre va relever les compteurs du côté de la Haute-Egypte.

  23. On attend que IAL nous fournisse une méthode funny culaire de résolution des problèmes de statique (détermination de toutes les forces appliquées à un solide en n’en connaissant qu’une, en général, le poids).

    Courage !

    • D’autant si le problème est hyperstatique et qu’il convient d’utiliser la RdM afin de lever l’indétermination !

      Ceci dit, je viens de découvrir que 7 + 3 = 10. J’en suis encore tout ému. 7 et 3 sont LES nombres premiers fondant la base de la numération.
      C’est la raison pour laquelle les semaines ont 7 jours et les hommes bien membrés 3 jambes.

  24. JG et le pardon des offenses

    Pardonner oui, oublier, jamais.
    Je me souviens d’avoir entendu cette formule par un Breton ( qui exerçait des fonctions assez importantes d’ailleurs) à propos… du camp de Conlie ( en 1870-71) : les conscrits bretons pour la guerre contre les Allemands furent parqués dans des conditions terrifiantes dans un camp dans la Sarthe et après plusieurs mois de ce régime, furent envoyés se battre presque désarmés, lors de la bataille du Mans, la légende plus que la vérité historique voulant que la décision de les engager dans le combat avait été prise par Gambetta pour donner une leçon aux Bretons jugés par lui peu républicains.
    Cette anecdote ( sur un fait peu connu en dehors des Bretons) montre que tout le monde a des choses à pardonner, ou pense les avoir, sans pour autant les oublier.
    Mais JG estime que certains faits sont au delà du pardon.
    Ni on ne peut ou ne veut oublier, ni on ne peut ni ne veut les pardonner, a fortiori.
    Et il nous donne quelques exemples
     » – en Espagne, les Républicains et leurs descendants (voir les remarquables travaux d’Odette Martinez-Maler sur ce point) n’ont jamais oublié (et encore moins pardonné) les comportements et les méthodes des milices franquistes et de l’armée du Caudillo de 1936 à 1976… »
    Mais je croyais que lors de cette guerre les horreurs avaient ete équitablement réparties dans les deux camps ? Alors comment présenter les choses ?
    Est il faux d’écrire :  » en Espagne, les nationalistes et leurs descendants n’ont jamais oublié (et encore moins pardonné) les comportements et les méthodes des milices repiblicaines … »
    (Certes pour la partie 39-76 les exactions furent le fait du seul régime franquiste et furent d’ube autre nature, l’état de guerre ayant cessé ).

    Qu’est ce qui fait par exemple qu’un viol suivi d’assassinat ne peut être pardonné s’il est commis par des nationalistes et qu’on doit pudiquement l’oublier s’il est commis par les républicains ?
    J’aimerais votre avis JG.

      • Pour beaucoup B Sands a été victime d’un régime oppressif . C’est un « combattant de la liberté »
        D’autres communes ont choisi d’autres combattants de la liberté.
        Il existe plusieurs rues Alexandre Soljenitsyne en France, par eemple.

  25. Dugong 7 juillet 2025 à 7h54
    Que se passe-t-il ? IAL s’éloignerait-il de la numérologie ?
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Nouvelle manifestation de la bornitude de Dugong.

    i) ce qu’il appelle numérologie,c’est de l’arithmétique
    ii) Lormier a évoqué ici un problème d’arithmétique qui lui résiste.

    Il se trouve qu’il l’a soumis à deux agrégés de maths de son entourage,(l’un retraité,l’autre en exercice).

    Le premier ( à la grande surprise de Lormier-habitué à des réponses données après quelques minutes de réflexion) a dit:ton problème est difficile, je vais y réfléchir. Depuis, rien…

    Le second,sans doute très occupé, a dit aussi qu’il allait « regarder » mais n’a pas fourni la solution.

    L’intérêt de Lormier pour l’arithmétique est toujours présent,vivace;ce n’est pas parce qu’il ne s’est pas manifesté ici qu’il a disparu.

    Dugong ignore toujours le « camaïeu des possibles. »

  26. Euryclée:

    Mon fils, je vais vous parler sincèrement. Il y a dans votre demeure cinquante femmes à qui nous ayons appris à tisser la laine, et à supporter patiemment le joug de la servitude. Douze d’entre elles ont poussé l’impudence jusqu’à l’excès, sans égard pour moi, sans respect pour Pénélope.
    https://remacle.org/bloodwolf/poetes/homere/odyssee/livre22.htm
    =========================================================

    Le châtiment de ces douze servantes déloyales ? La pendaison.

    Mais quel avait été leur crime ? Elles avaient couché avec les prétendants de Pénélope.

    Pouvaient-elles faire autrement ? Elles sont esclaves. Notons que les prétendants ne sont pas trop regardants,eux qui voulaient épouser la reine

    • Pendez-les toutes..;

      Homère peut être considéré comme un point de départ des conceptions occidentales de la justice, allant vers plus de compréhension des circonstances atténuantes d’un comportement jugé criminel ou contre la loyauté.

      Certains universitaires ont cherché dans cette histoire l’intention d’Homère de fournir l’explication d’un rite :
       » Le supplice auquel Télémaque condamne les
      servantes infidèles d’Ulysse en les faisant pendre autour de la tholos d’Ithaque
      pourrait bien n’être qu’une invention pour expliquer un mythe de pendaison
      fréquent dans les légendes antiques. On appelait la protection de la déesse en
      suspendant son effigie, comme on suspendait des oscilla aux arbres pour
      assurer de bonnes récoltes ; primitivement le rite était un rite de fécondité et de
      fertilité, et les servantes de l’Odyssée pendues à un monument du culte des
      morts pourraient bien avoir été à l’origine des déesses de la fertilité,
      protectrices des défunts . »
      Mactoux Marie-Madeleine. Pénélope. Légende et mythe. Besançon : Université de Franche-Comté, 1975. pp. 1-285.
      (Annales littéraires de l’Université de Besançon, 175);

      https://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000_1975_mon_175_1

  27. Je vais tenter de répondre à la question d’ECHO de façon aussi complète que possible. Ça risque d’être un peu long et ennuyeux, mais le sujet vaut la peine de prendre ce risque. Je précise que dans les lignes qui suivent il n’y a de ma part aucune intention sottement polémique.

    ECHO: « JG estime que certains faits sont au delà du pardon. »
    Ça n’est pas tout à fait ce que j’ai écrit, qui était ceci : « Pouvoir dire « Va, je ne te hais point », ça réclame un ensemble de circonstances favorables qui ne vont pas de soi. »
    A la suite de Dugong citant la Chimène du Cid, je cite à mon tour la parole finale du Roi s’adressant à Rodrigue :
    « Pour vaincre un point d’honneur qui combat contre toi,
    Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi. »
    Que dit le Roi à Rodrigue ici ? Ceci : pour que Chimène accepte de pardonner à l’homme qui a tué son père, il faudra du temps, il faudra que Rodrigue montre son courage au service de l’Etat, et…il faudra que le Roi agisse, pour créer les conditions favorables au pardon. « Roi » est le dernier mot de la pièce de Corneille, et c’est le Roi qui a le dernier mot.
    Et en effet, le pouvoir et les hommes qui l’exercent ont des moyens d’action. Lorsque en décembre 1970 le chancelier Willy Brandt s’agenouille devant le mémorial du ghetto de Varsovie, il crée les conditions du pardon.
    Dans la situation franco-algérienne, notre « roi » Macron a voulu se comporter comme Brandt et créer les conditions de la réconciliation, en parlant de la colonisation comme d’un « crime contre l’humanité », puis, une fois élu, en commanditant le rapport Stora. (Il faut lire ce rapport, il crée les conditions de la réconciliation). Mais que s’est-il passé pour que ça ne marche pas comme souhaité ? Qu’est-ce qui a foiré ? Ça a foiré des deux côtés :
    – les propos de Macron en 2017 ont soulevé un tollé d’indignation en France – exactement comme ceux d’Aphatie en 2025,
    – le rapport Stora, accueilli favorablement par un certain nombre d’intellectuels algériens, a été jugé très insuffisant par le gouvernement algérien, et grosso modo mis à la poubelle.
    Autrement dit, la bonne volonté du « roi » Macron n’a pas suffi à créer à elle seule les conditions de la réconciliation. Il y a donc, encore aujourd’hui, de part et d’autre de la Méditerranée, deux mémoires irréconciliables, qui rendent actuellement impossible le pardon, le « Va, je ne te hais point » voulu par Dugong…
    Je disais dans un post précédent que le point de non-retour a été franchi par la France lors des massacres de Sétif en 1945, eu égard à la colossale contribution des tirailleurs algériens à la défaite nazie. Sans ces événements honteux, avec l’accession des algériens aux mêmes droits – « one man, one vote » – que les pieds-noirs, la réconciliation était à portée de main à la fin de la guerre. Les massacres de Sétif en ont décidé autrement, et 80 ans plus tard, toujours pas de pardon. Il faudra encore un peu de temps, et il faudra que les « rois » algériens se décident à faire ce que Macron a su faire. (Quand Macron fait des choses utiles, il faut le dire aussi. En l’occurrence c’était le cas.)
    Le cas espagnol est un peu différent : à la mort de Franco les espagnols ont voulu tourner la page, et « le camp républicain » ne s’est pas enfermé dans une éternelle posture victimaire. En Espagne, on a appliqué le principe du « pardonne, mais n’oublie pas ». Les tensions sont loin d’avoir disparu, mais elles se sont incarnées au moyen de la politique traditionnelle, certes rude mais beaucoup moins violente… Les travaux que j’ai cités sur la résistance au franquisme sont passionnants, et depuis une bonne dizaine d’années le cinéma espagnol s’est lui aussi emparé du sujet. (En France, on attend toujours un grand film sur les massacres de Sétif, leur contexte historique, leurs causes et leurs conséquences…Mais imaginez que ce film se fasse aujourd’hui, et imaginez les réactions de Zemmour, Brighelli, Ŕetailleau, Bardella, Lavalette, puis celles de Mélenchon, Panot, R. Hassan, Bompard…Un début de guerre civile !)
    Enfin, ECHO pose la question suivante, à propos de la guerre d’Espagne:
    « Qu’est ce qui fait par exemple qu’un viol suivi d’assassinat ne peut être pardonné s’il est commis par des nationalistes et qu’on doit pudiquement l’oublier s’il est commis par les républicains ? »
    Ça, ça a été souvent l’attitude de la gauche pendant un certain temps. Ça n’est plus le cas aujourd’hui : une saloperie « de gauche » est aussi dégueulasse et condamnable qu’une saloperie « de droite ». Certains l’ont compris avant d’autres…: Emmanuel Le Roy Ladurie a quitté le PCF le jour où il a appris les viols de masse commis par l’Armée Rouge en 1945 dans sa marche vers Berlin puis à Berlin même.
    Ça s’appelle avoir « un sens moral ».
    « Ce Le Roy Ladurie, quelle chochotte… », diront certains.

    • Ça suffit !
      Si l’Algérie avait les fesses propres, les mains nettes de sang de massacres de civils, de vieillards de femmes et d’enfants, si les gouvernements successifs depuis l’Indépendance rassemblaient à autre chose que la cohorte de généraux qui viennent fêter leur million amassé dans des paradis fiscaux ou pas en France et qui n’ont d’autre excuse pour se maintenir au pouvoir que d’alimenter un conflit vieux de 70 ans et par ce biais cradingue, hideux, faire croire à la population que la France serait encore responsable de leur malheur.

    • Je vous remercie, JG de cette analyse.
      J’ai peut-être quelques observations complémentaires à apporter, je le frai ultérieurement.

    • Nous n’ignorons pas les raisons pour lesquelles la France ne balance pas les dossiers, ne ferme pas les robinets financier et migratoire puisqu’elle est redevable en gaz à l’Algérie. Si toutefois, les sanctions contre la Russie devaient être levées — et vous vous rendez bien compte qu’elles finiront par l’être tôt ou tard — je plains les têtes pensantes algériennes qui caressaient l’idée de se refaire à peu de frais sur leur roman national.

    • Pour le réchauffement climatique, rien ne permet d’affirmer que la France soit responsable.
      En revanche pour les massacres de Sétif, il n’y a pas de place au doute : le 8 mai 1945 à Sétif et dans les environs, l’Etat Français répondait aux revendications algériennes en mitraillant ceux qui avaient sauvé son honneur en combattant les nazis depuis la Sicile jusqu’à Stuttgart en passant par Monte-Cassino, Sienne, Toulon, Marseille, Colmar.
      Ça vous défrise visiblement. Tant pis pour vous.
      Renseignez-vous sur tout ça, et ensuite vous nous direz si le parking reste la solution la plus souhaitable.

      • Et les massacres des années FIS (il se raconte que ce serait l’armée qui aurait fait le sale boulot), ce serait également la France ?

    • Pour les flemmards qui ne veulent pas savoir :
      3e division d’infanterie algérienne — Wikipédia https://share.google/tiZrGZSySpF3j4WnB

      On lit notamment ceci :
      « Je serais heureux que vous vouliez bien exprimer à vos officiers, sous-officiers et hommes de troupe de la 3e DIA, les félicitations de toute la 36e DIUS pour le succès final de notre guerre contre l’ennemi allemand. […] le privilège d’avoir coopéré de façon si étroite avec votre splendide division, demeurera toujours pour nous une source de glorieuse fierté. »
      — Extrait de la lettre du 20 mai 1945 du général Dahlquist, commandant la 36e division d’infanterie américaine, au général Guillaume commandant la 3e DIA.

      C’est ces gens-là que, une fois la guerre finie, l’Etat Français a ordonné de mitrailler à Sétif et dans les environs.
      Et ça, c’était la faute de Bouteflika ou de Tebboune et de leur posture victimaire ?

    • Ah, la chemise ouverte au troisième bouton… Jean-Paul est le spécialiste « tu me débrides rapidement, chérie ».
      Vous savez, Jean-Paul, qu’il y a des masques capillaires qui neutralisent les reflets verts provoqués par les bains de mer et les teintures « fait maison » ?

  28. « Emmanuel Le Roy Ladurie a quitté le PCF le jour où il a appris les viols de masse commis par l’Armée Rouge en 1945 dans sa marche vers Berlin puis à Berlin même. »

    Il a quitté le PCF en 1956;je croyais que c’était à cause de l’entrée de l’Armée rouge en Hongrie; Budapest a causé le départ de beaucoup d’intellecteules du PCF.

    Il me semblerait bizarre qu’il ait attendu 11 ans pour apprendre que l’Armée rouge avait commis des viols de masse. Pas très fort pour un historien ! D’ailleurs l’armée tsariste faisait pareil.
    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Le Roy Ladurie Emmanuel

    Il adhère au Parti communiste français, en 1949.
    A l’Ecole Normale, il adhère à l’Union des étudiants communistes (UEC), et collabore à Clarté, le journal de l’UEC.
    Membre de l’Union des Grandes Écoles (UGE), Le Roy Ladurie représente son école au bureau du SNES et à l’UNEF.
    Il quitte le PCF, le 4 novembre 1956 à l’annonce de l’intervention soviétique en Hongrie : il restitue sa carte le jour même. Son épouse ne quitte le Parti communiste qu’en 1963, mais elle cesse de militer car elle est écartée des débats dans sa cellule des facultés.
    Le Roy Ladurie a analysé et renié son engagement au sein du mouvement communiste dans deux ouvrages : Ouverture, société, pouvoir : de l’Édit de Nantes à la chute du communisme et Les grands procès politiques ou la pédagogie infernale.

    Il évolue vers la droite libérale, et en 2012, soutient Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle.

    https://ex-pcf.com/index.php/liste-alphabetique/132-le-roy-ladurie-emmanuel

  29. Lormier :
    « Il me semblerait bizarre qu’il ait attendu 11 ans pour apprendre que l’Armée rouge avait commis des viols de masse. »

    Les viols de masse commis par l’Armée Rouge ont, je crois, été un secret longtemps bien gardé. C’est un sujet qui n’a jamais fait la une des journaux…jusqu’à très récemment (guerre en Bosnie, me semble-t-il). Alors imaginez, dans la décennie suivant la chute du nazisme, avec l’euphorie de la libération, avec la puissance de la propagande stalinienne et la construction des mythologies de la glorieuse Armée Rouge…les femmes allemandes violées, tout le monde s’en foutait. Garder ce secret-là 10 ans ne devait pas être bien difficile.
    Je vous certifie avoir entendu en interview Le Roy Ladurie parler de sa découverte horrifiée des exactions de l’Armée Rouge et du rôle que ça a joué dans sa décision de quitter le PCF.

    • Pourquoi 1956 ? Pourquoi tant de sources disent-elles qu’Emmanuel Leroy-Ladurie (comme tant d’intellectuels français) a quitté le PCF à cause de Budapest.

      Ce n’est pas parce qu’ils étaient communistes que les soldats de l’Armée rouge violaient les femmes,c’est parce qu’ils étaient soldats et russes.

      Récemment une Ukrainienne,violée par un soldat russe lui demande: que penserais-tu si quelqu’un faisait cela à ta femme ? Réponse:toi,c’est pas pareil, c’est ton destin.
      Les soldats russes ne sont pas communistes aujourd’hui.

      • La vengeance des soldats de l’Armée Rouge sur le corps des femmes allemandes à quelque chose à voir avec le régime de Staline :
        « Viols, meurtres de civils et pillages furent systématiques et encouragés par la propagande officielle (Ilya Ehrenbourg) qui valorisait une attitude violente pour « venger » la mort de plus de 26 millions de Soviétiques.
        (…)
        L’historiographie soviétique officielle a évidemment passé ces faits sous silence, et cela n’a pas beaucoup changé depuis la dislocation de l’URSS.  » (Wiki)

          • Oui, c’est évidemment exact. Disons alors que l’explication du départ de Le Roy Ladurie est multi-factorielle…et c’est certainement le cas.

  30. ECHO 7 juillet 2025 à 11h31

    Homère peut être considéré comme un point de départ des conceptions occidentales de la justice, allant vers plus de compréhension des circonstances atténuantes d’un comportement jugé criminel ou contre la loyauté.

    Margaret Atwood se dit hantée par ce passage d’Homère:

    « toutes ces femmes sont suspendues par le cou, les unes à côté des autres, pour qu’elles meurent honteusement. Elles agitent quelques instants leurs pieds, mais bientôt elles cessent de respirer et de vivre. »

    C’est pourquoi elle a écrit sa Pénélopiade qui raconte l’histoire du point de vue de Pénélope et donne une voix aux douze servantes.

    https://tjhss.journals.ekb.eg/article_309688.html

  31. Jules Grévy 7 juillet 2025 à 11h24

    « Ce Le Roy Ladurie, quelle chochotte… », diront certains.

    Pas Lormier en tout cas.

    Lormier a dit que vous faisiez votre chochotte parce que vous vous offusquiez de voir ici des liens vers des contenus explicites-liens que vous n’étiez nullement obligé de suivre.

    J’ai dit « chochotte »,j’aurais pu dire aussi « mijaurée ».

    • Non.
      Je ne m’offusquais de rien.
      Je désapprouvais – et désapprouve encore et toujours – que vous trahissiez votre Maestro en introduisant de la pornographie là où Brighelli souhaite traiter d’érotisme.
      Vous confondez érotisme et pornographie. Je désapprouve.

      Vous avez le droit de me traiter de chochotte ou de mijaurée. Ce faisant, comme je viens de vous le dire, vous commettez un contresens.
      J’ai, moi, le droit de vous traiter de Judas ou de Ganelon pour votre trahison de la volonté de votre Maestro, et de vous traiter de lexicologue très amateur pour votre confusion persistante entre érotisme et pornographie.

  32. … Retour au présent –

    Un Young leader (dealer par là-même) pète les plombs quand quelqu’un, dans l’assemblée, ose évoquer ce qui ne doit pas l’être :
    (young leader 2020 ;
    un djeun qui en voulait, « stagiaire au Congrès », « mort lors d’une fusillade en plein centre-ville de Washington » ; la semaine dernière)

    https://x.com/f_philippot/status/1942111830932947032

  33. JG
     » C’est ces gens-là que, une fois la guerre finie, l’Etat Français a ordonné de mitrailler à Sétif et dans les environs.
    Et ça, c’était la faute de Bouteflika ou de Tebboune et de leur posture victimaire ? »

    Je me méconnais pas la vérité  » générale  » de votre première phrase ci-dessus . Je remarque seulement qu’il est peu probable que le 8 mai 45 à Setif et autres lieux, on ait mitraillé des soldats qui n’étaient pas encore demobilises a ce moment et se trouvaient vraisemblablement sur la ligne de front allemande …
    Mais certainement on a mitraillé les familles de ces soldats.
    On peut aussi garder en mémoire que 40 %des soldats des régiments composant la DIA étaient des européens ( Art wikipedia que vous citez) ce qui au passage, ramené à la composition de la population algérienne de l’époque, constitue une sur- représentation des Européens.

    • Je ne conteste aucun des points que vous évoquez, et vous sais gré de savoir lire, y compris entre les lignes.

      Vous me donnez l’occasion de préciser ma pensée.
      En 1945, à la libération, toutes les composantes ayant refusé la capitulation vichyste et contribué à la victoire sur le nazisme ont été applaudies, remerciées, glorifiées en bonne et dûe forme : les gaullistes, les FFL, les FFI, les communistes (même entrés dans la lutte en 1941 seulement : tout le monde n’a pas le courage d’un Georges Guingoin…), tous ont reçu l’hommage qui leur était dû, et personne n’a protesté lorsque ces gens admirables se sont permis d’émettre quelques revendications d’ordre politique et/ou social…
      La guerre finie, pourtant menées par des gens qui avaient eux aussi combattu le nazisme les armes à la main (et comment !), les revendications d’ordre politique et/ou social venues d’Algérie ont été traitées par la mitraille.
      Légère différence de traitement, non ?

      On ne refait pas l’Histoire. En 1945, la réconciliation entre les colonisés et les colons était à portée de main. C’était le moment pour la France d’assumer l’esprit des Lumières, et de donner à TOUS les habitants d’Algérie la même citoyenneté, les mêmes droits et devoirs. Occasion manquée, et conséquences dramatiques.
      Opinion personnelle : si seulement en1945 De Gaulle avait été conseillé par Mendès-France, qui avait conscience des enjeux réels…
      Mais on ne refait pas l’Histoire.

  34. Dugong 7 juillet 2025 à 11h51
    L’Algérie deviendra un désert suite au réchauffage climatorridien et ce sera encore la faute à la France.

    Les climatorridiennes ont-elles tendance à décapuchonner plus que les autres ?

  35. Viols par les soldats de l’Armée Rouge;le point de vue de Staline

    if the Second World War is the worst example of the indiscipline of the Soviet Army, we may ask the question whether it was condoned higher up. On this point we can find relevant information in Milovan Djilas’ s book, Conversations with Stalin . It is a brilliant account of the views of the Supreme Commander of the Soviet Army, gained from first-hand experience by Djilas, who at the time was one of the leaders of the Serbian Communist Party. As such he was invited to the Kremlin a number of times.

    On one occasion he complained to Stalin that Soviet soldiers, although crossing only a small part of Serbia, treated the local population as enemies — or worse. Stalin was enraged at this slander of the heroic Red Army. According to Djilas, Stalin’s reply was: “Can’t you understand that a soldier who has crossed thousands of kilometers through blood and fire and death might want to have fun with a woman or take some trifle.”
    extrait de

    Spoils of war
    Laszlo Solymar

    https://www.thearticle.com/spoils-of-war

  36. Jules Grévy 7 juillet 2025 à 13h49
    Oui, c’est évidemment exact. Disons alors que l’explication du départ de Le Roy Ladurie est multi-factorielle…et c’est certainement le cas.

    Il vous reste à apporter la preuve

    a) qu’il n’ait su qu’en 1956 que l’armée rouge avait pratiqué le viol de masse en 45

    b) que ceci ait été un facteur de son départ

    • La seule preuve dont je pourrais disposer, c’est l’interview de Le Roy Ladurie dont je parle plus haut.
      Je crois me souvenir que c’était lors d’un passage de l’historien dans une émission animée par B. Pivot.
      Je vais chercher, sans garantie de résultat…

    • Arrêt sur images, c’est comme Médiapart, un média d’opinion de gauche.
      Et donc /…/
      Et puis, c’est une Arabe et donc /…/
      Et puis, les CRS sont les plus forts et donc /…/
      Et puis, le parquet a toujours raison puisqu’il est le plus fort et donc /…/
      ad libitum

  37. JG , le pardon et l’oubli (suite)
    Comme promis.

     » notre « roi » Macron a voulu se comporter comme Brandt et créer les conditions de la réconciliation, en parlant de la colonisation comme d’un « crime contre l’humanité », puis, une fois élu, en commanditant le rapport Stora. »
     » la bonne volonté du « roi » Macron n’a pas suffi à créer à elle seule les conditions de la réconciliation. Il y a donc, encore aujourd’hui, de part et d’autre de la Méditerranée, deux mémoires irréconciliables, qui rendent actuellement impossible le pardon, le « Va, je ne te hais point » voulu par Dugong… »

    L’oubli et le pardon, forme plus exigeante, demandent en effet des conditions qui ne sont pas réunies. Elles demandent notamment une connaissance exacte de l’histoire, qui n’est tout simplement pas à l’ordre du jour.
    JG a rappelé que Macron avait qualifié la colonisation de crime contre l’humanité. J’ignore s’il parlait de la colonisation en général, ou de celle de l’Algérie en particulier.
    On voit aujourd’hui un important secteur de l’opinion qui imagine que la colonisation était à peu près l’équivalent (voire pire) de la persécution des juifs par les nazis. Sans en être sur , je pense que les personnes issues de l’ancien empire colonial qui résident en Europe sont plus volontiers d’accord avec cette image que celles qui résident dans les pays anciennement colonisés (à l’exception peut-être de l’Algérie).
    Le fossé des mémoires est donc fondé en partie sur des idées fausses (non, la colonisation n’était pas bienfaisante même si elle l’a été parfois, et non, la colonisation n’était pas une super-shoah pour les colonisés). Mais ces idées fausses sont implantées dans une partie de la population car elles constituent une idéologie qui permet de s’affirmer en victime, de réclamer des compensations morales, de reporter sur les autres ses difficultés et ses échecs (le « racisme colonial » continue ses effets …) et j’en oublie.
    Il existe dans cette idéologie des bénéfices psychologiques qui font qu’il n’est pas possible e la remettre en cause ou de l’amener à plus coller à la vérité historique – d’autant que les pays européens et singulièrement la France ont tendance à faire le dos rond et à accepter les reproches même manifestement exagérés.
    On peut y ajouter la volonté des pouvoirs des pays ex-colonisés -ici particulièrement l’Algérie – d’entretenir cette mémoire revendicative, par le biais notamment de l’enseignement.

    • Ce qui n’a pas empêché les dirigeants algériens de faire un recours massif à des enseignants de substitution (français en général*) en attendant de former eux-mêmes (et mal) leurs propres enseignants (les sciances de l’éduc ont eu un grand succès au Maghreb)

      * en général Bigeard, bien sûr

  38. JG , le pardon et l’oubli (suite)

    Par exemple, le nombre de victimes (« martyrs » dans le langage patriotico-religieux de l’Algérie) de la guerre d’Algérie (1954-62) semble singulièrement gonflé par le pouvoir algérien.
    Ce nombre justifie la rancoeur des générations d’Algériens (il est probable qu’il est enseigné à l’école).
    Voici ce qu’en dit une historienne que je suppose fiable (extraits)

    Dette de sang et rente de guerre
    Quand l’histoire se sclérose
    Karima Dirèche
    In
    Histoire de l’Algérie à la période coloniale
    1830-1962
    Sous la direction de Abderrahmane Bouchène,

     » Cependant, l’inflation des chiffres des victimes rend, depuis 1962, impossible le débat rationnel et critique sur les violences et les pertes subies.
    On présentera tout d’abord l’incroyable résistance du chiffre mythique de 1,5 million de morts qui polarise la dimension sacrificielle et martyrologique de la guerre d’indépendance. Chiffre figé dans un récit national qui, malgré l’existence d’études démographiques publiées et sérieuses, n’autorise aucune remise en question statistique.
    Puis on montrera comment l’activisme mémoriel des associations des Shuhadā’ et des Mujāhidīn participe du culte des morts dans un souci féroce de protection de la dette de sang instaurée par l’État algérien au profit de la « Famille révolutionnaire ». Enfin, on montrera l’écart vertigineux qui n’a cessé de se creuser entre mythification du récit héroïque, monopole de l’État algérien sur le récit national de la guerre et attentes sociales.

    Les chiffres de la guerre
    1 million de morts ! Ce chiffre, imprimé en octobre 1959 par le journal El Moudjahid, organe du FLN, a été revu à la hausse en 1962 pour le porter, dans la Constitution algérienne de 1963, à 1,5 million de morts. D’une exceptionnelle gravité, ce chiffre (estimé sur une population qui, en 1962, s’élevait à 9 millions d’individus) ne repose sur aucune étude statistique et démographique ni sur aucun document officiel reconnu. Il ne souffre, depuis 1970, d’aucun débat ; ni auprès des instances du pouvoir ni dans la société algérienne. »

     » Nul n’ose s’aventurer dans une comptabilité des victimes sur un terrain où les chiffres sont, depuis l’indépendance, à la fois détournés et falsifiés (…)
    la guerre d’Algérie semble échapper à la rationalité analytique. »

     » En juillet 2002 (lors du 40e anniversaire de l’indépendance), le ministère des Mujāhidīn avait, pourtant et de façon inattendue, rendu officiel un rapport statistique sur l’état de la question des anciens combattants et des victimes de la guerre. Selon ce rapport, 315 805 personnes (dont 23 024 femmes) sont reconnues avoir bénéficié du certificat de reconnaissance du statut de mujāhid. Le chiffre de 250 000 martyrs authentifiés, morts au combat, correspond au dernier état « comptable » sur la question des shuhadā’. Il est à souligner non seulement l’incroyable écart entre les chiffres, mais surtout le silence assourdissant qui a suivi leur révélation et leur publication. Chérif Bennadji, professeur de droit public à l’université d’Alger, écrivait à ce propos :
    Comment dès lors expliquer cet écart ? Et surtout, comment peut-on passer avec ce qui pourrait s’apparenter à de la légèreté de 1,5 million de morts à 250 000 ? »

    (article repris dans une autre publication, celle du livre de Bouchene n’est plus disponible en accès libre
    https://books.openedition.org/psorbonne/55682?lang=fr#bodyftn6 )

    Notons que si je comprends bien, Shuhadā’, ce sont les martyrs, les combattants morts au combat. Mais quid des victimes civiles ?
    Une note de l’auteur indique que le démographe Kamel Kateb propose les chiffres de 400 000 victimes (combattants et victimes civiles ?)

    « 

  39. Lormier a écrit:

    Ce n’est pas parce qu’ils étaient communistes que les soldats de l’Armée rouge violaient les femmes,c’est parce qu’ils étaient soldats et russes.

    Cela doit être rectifié.

    Il est vrai que le communisme n’a rien à voir avec l’affaire.

    Mais le soldat russe ne viole que si on lui en donne la permission.

    En 1814, les soldats russes n’ont pas violé de Parisiennes, car le tsar l’avait formellement interdit. Il avait donné des ordres très stricts:les militaires russes devaient être propres,uniformes brossés et repassés, bien se tenir, parler poliment, s’abstenir de voler et de violer.

    Et apparemment,ils ont été très bien accueillis et se sont comportés correctement.

    Dans ses Mémoires, le baron Pasquier (1767-1862), préfet de police, évoque le discours d’Alexandre la veille de son entrée à Paris :

    Je n’ai qu’un ennemi en France, et cet ennemi c’est l’homme qui m’a trompé de la manière la plus indigne, qui a abusé de ma confiance, qui a trahi avec moi tous les serments, qui a porté dans mes États la guerre la plus inique, la plus odieuse. Toute réconciliation entre lui et moi est désormais impossible ; mais, je répète, je n’ai en France que cet ennemi. Tous les Français, hors lui, sont bien vus de moi… J’honore le courage et la gloire de tous les braves contre lesquels je combats depuis deux ans… Je serai toujours prêt à leur rendre la justice et les honneurs qui leur sont dus. Dites donc, messieurs, aux Parisiens, que je n’entre pas dans leurs murs en ennemi et qu’il ne tient qu’à eux de m’avoir pour ami.

    https://books.openedition.org/psorbonne/86595?lang=fr

  40. Où l’on note que D. ne s’intéresse pas du tout au (rétro) pédalage dans la semoule (algérienne).
    Par contre il ne dédaigne pas l’actualité vélocipédique… toussa pour titiller Lormier ? (pitié !)

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