C’était mercredi dernier, lors de sa visite du planétarium de Vaulx-en-Velin — qui a formé Khaled Kelkal, et où se présentera Najat Vallaud-Belkacem aux prochaines législatives. Un élève bavardait, l’un de ses camarades l’a taquiné sur le sujet, et Valls lui a lancé la phrase susdite.
D’après le Figaro de vendredi 15 avril, c’était une allusion à une déclaration de la ministre de l’Education qui avait fait part de ses doutes sur l’opportunité d’élargir à l’université la loi de 2004 — dite de façon inappropriée « loi sur le voile ». « On connaît ses convictions », a déclaré NVB. « Le voile lui est désagréable, il souhaiterait qu’il puisse être interdit dans bien des lieux, mais il reconnaît lui-même que c’est compliqué, car à l’université, le principe de la liberté de conviction l’emporte. » François Hollande, jamais en retard quand il s’agit d’apporter sa petite pierre dans le jardin de son Premier ministre, vient de décider : « Il n’y aura pas d’interdiction du voile dans l’université » — ni ailleurs. Et coup de pied de l’âne, Thierry Mandon (qui ça ?) en a rajouté une couche : « Il n’y a pas besoin de loi sur le voile à l’université. »
Il devrait sortir, de temps en temps, notre secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur.

Plus ça va, plus je trouve que l’intrigue de la Septième fonction du langage, dont j’ai dit il y a quelque temps tout le bien que j’en pensais, est une remarquable métaphore du plus vieux souhait de l’humanité, si vieux qu’elle en a fait la caractéristique divine par excellence —} et quels que soient les dieux : faire du langage un performatif pur — n’avoir qu’à dire pour que ça se fasse. Abracadabra. François Hollande est transformé en potiche. Abracadabra. NVB est transformée en potiche. Abracadabra. Toutes les filles voilées de France sont transformées en chauve-souris — et s’envolent.
La plus ou moins grande maîtrise du langage s’évalue au coefficient performatif. « Tu montes prendre un dernier pot ? », dit le Désir. « Comment trouves-tu ma blanquette ? » demande la Gourmandise. « On part en vacances à Rodrigues », conclut l’Envie d’ailleurs. Abracadabra.

Mais voilà. Pas de plages, pas de blanquette avec petit filet de citron et jaune d’œuf indispensables, pas de créature dans votre lit ce soir. Hollande à la télé, des millions de filles voilées (hier soir, très tard, sur le Vieux-Port, un islamiste barbu sortait sa femme en burqa afghane intégrale — il lui faisait prendre l’air, comme pour un tapis accroché à la fenêtre), et la réforme du collège qui suit son cours auprès d’enseignants tétanisés par le culot de leur ministre. Et anesthésiés, pour les plus jeunes, par une formation lénifiante dans les ESPE, qui se sont bien gardés de leur apprendre quoi que ce soit, parce qu’un hilote est tout de même plus facile à égorger qu’un Spartiate cultivé. D’ici peu, les manuels scolaires « curriculaires » vont ressembler à ceux que l’on a trouvés dans les ruines de Palmyre : « Mon père (avec kalachnikov), ma mère (en burqa). Je vis avec ma famille: mon père m’aime et je l’aime. J’aime ma mère et mes frères. »

Abracadabra. Au prochain changement de majorité, nous monterons des procès pour juger tous ceux qui, depuis trente ans, ont massacré l’Ecole de la République. Les Meirieu-Zinoviev, Boissinot-Kamenev, Goigoux-Trotski, et leurs émules. Au goulag ! Dans les rizières ! Abracadabra !
Il ne nous reste plus que ça — la pensée magique des enfants, qui d’un bout de bois font l’escalier de leurs rêves, et chevauchent des mustangs dans les grandes plaines de leur lit. Abracadabra !
Je serais engagé en politique, je me méfierais de la montée des frustrations. Parce que le peuple, un de ces jours, croira lui-même au performatif pur. N’est-ce pas le cardinal de Retz, qui avait plus de sens politique dans son petit doigt que tout le gouvernement (et l’opposition) dans leurs illustres personnes, qui expliquait au Prince de Condé, dans les grandes années de la Fronde :
« Je sais que vous comptez [les peuples] pour rien, parce que la Cour est armée ; mais je vous supplie de me permettre de vous dire que l’on les doit compter pour beaucoup, toutes les fois qu’ils se comptent eux-mêmes pour tout. Ils en sont là : ils commencent eux-mêmes à compter vos armées pour rien,, et le malheur est que leur force consiste dans leur imagination ; et l’on peut dire avec vérité qu’à la différence de toutes les autres sortes de puissance, ils peuvent, quand ils sont arrivés à un certain point, tout ce qu’ils croient pouvoir. »
Et en plus, ces gens-là écrivaient merveilleusement bien, et pensaient de même.

Seuls les peuples ont effectivement la capacité de réaliser la pensée magique. Si jamais ils se mettent en tête d’exercer leur pouvoir performatif pur, ceux qui en feront les frais ne seront pas forcément les plus coupables. La faiblesse de l’Etat, l’incapacité des ministres, la nullité des opposants, voilà ce qui fait le lit des massacres. Lors de la visite de Valls à Vaulx-en-Velin, quatre policiers ont été blessés dans une manifestation spontanée. Il faut se méfier de la colère du peuple.

Jean-Paul Brighelli

91 commentaires

  1. Nigo feint de taper sur la table : pas question qu’un locdu interdise le voile à l’université.

    Les véritables raisons de ce refus de refuser sont d’une part de soutenir le marché du voile de forçage qui, à la sortie de l’hiver, fléchit dangereusement et d’autre part, créer les conditions d’une discrimination positive de fait à l’université : planquer des écouteurs sous le voile ce n’est pas frauder, c’est créer une dynamique-qui-pallie-les-injustices-sociales.

    http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2016/04/14/XVM53010820-0285-11e6-8097-37c8bcb6ed71.jpg

    PS : la véritable remarque de Valls sur les causeurs incontinents de sa bande de bras cassés : « c’est curieux chez les sous-marins ce besoin de faire des phrases »

  2. Il n’y aura pas de loi sur le port du voile à l’université parce que l’on estime qu’une femme majeure le porte forcément par choix.
    Céline Pina -élue socialiste reniée par sa famille politique- s’époumone sur les plateaux de télévision pour démontrer le contraire, son livre à l’appui.
    J’ai été agréablement surprise par l’émission C dans l’air d’hier soir. Parmi les invités nous avions pourtant le maire socialiste de Sarcelles, une magistrate ayant siégé à Bobigny, un maire communiste d’une commune de la Sarthe et un journaliste de Marianne. Le sujet était « banlieues : égalité, mixité, sécurité » et je pensais qu’avec de tels invités c’était mal barré ! Et bien non, si François Pupponi m’a fait peur les premières minutes, j’ai été étonnée par sa lucidité et celles des autres intervenants par la suite. Je reprends espoir.

  3. Il a raté une belle mort au stade de Saint-Denis ! Pourquoi faut-il que les terroristes soient si maladroits ?

    Au temps de Sadi Carnot et de Paul Doumer les choses étaient plus expéditives et depuis Albert Lebrun regardant passer les panzers de Guderian on ne vit pas une situation politique aussi impossible.

    Voilà un homme à bout de course qui ne peut ni dissoudre l’Assemblée nationale, ni démissionner, ni se suicider ..; l’histoire des français bégaie avec lui !

  4. Mââme Najacte « Le voile lui est désagréable, il souhaiterait qu’il puisse être interdit dans bien des lieux, mais il reconnaît lui-même que c’est compliqué, car à l’université, le principe de la liberté de conviction l’emporte. »

    Elle parle avec la voix de la sagesse pragmatique comme ce prédicateur qui autorise les voies normalement interdites pour réaliser un dessein supérieur :

    https://fellowshipoftheminds.com/2012/07/31/sodomy-widens-your-anus-for-jihad/

    • Ben oui, les voies du Seigneur sont impénétrables, mais pas celles des fidèles.

      • Les voix tout autant …
        Depuis Moïse …!
        Cela dit ,t’es vache avec le camarade L.Trotski…
        Il a du organiser la lutte contre la contre révolution à partir de 17/18 et c’était pas du gâteau …
        Un peu comme un Danton ou un Carnot ….
        Même le gentil W. Churchill en était, contre les Bolcheviques en 1919, ce jeune officier anglais tout frais et moulu…
        ….
        Autour de ce sujet je vous enjoins de lire Roger Vercel , total magnifique écrivain , (et prof de lettres à Dinan , là je fayotte cher JP.B ou JP.G . 2 ,…! ) !
        Par exemple Capitaine Conan ….. et aussi toute sa littérature au delà , sur les « romans de la mer » chez,… ben démerdez vous : je ne suis pas votre mère !
        Vous recommande ensuite « la fosse aux vents ».
        Son dernier roman : « l’été indien » , en 54 je crois …
        Pas une phrase de l’ensemble à rejeter …
        Un jour si vous y tenez , je vous parlerai de cet écrivain …
        Tout du moins de ce que j’en connais …
        Mais le mieux c’est que vous vous précipitiez sur les occases….
        Style Emmaüs ou A……n pour les fainéants
        A part ça , bof ! et !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ^
        Et puis : µ£ù¨!§*@#€ et re merde …!
        J’ vas me coucher .
        Fatigué .
        Cdt.
        Ce.

  5. Prendre la clef des champs … s’il lui restait un minimum de bon sens et de rationalité qui visiblement est en train de le quitter !

    La clef des champs … quelle jolie expression qui correspond si bien à l’absurde de notre situation présente !

  6. Avez-vous songé que si Kennedy n’avait pas été assassiné en pleine gloire à Dallas sa légende ne serait pas ce qu’elle est ? Il était en train d’engager les Etats-Unis dans la guerre au Vietnam dont il a laissé le lourd fardeau à son successeur le pauvre Johnson et dont Nixon adversaire malheureux de Kennedy a dû dénouer le drame – avec la sale gueule qu’il se promenait on dirait qu’il était taillé sur mesure pour essuyer les erreurs tragiques du jeune premier John Fitzgerald Kennedy !

  7. Hollande était fait pour participer à la foire à Neu-Neu et inaugurer le marché aux bestiaux d’Uzerche et on lui demande de prendre part à la tragédie antique des Atrides !
    Pauv’gars …

  8. Dans les derniers mois de sa présidence tous les Français plaignaient Pompidou car on voyait bien que le visage gonflé par la cortisone il n’était plus que douleurs ; mais de quoi plaindre un zombie qui ne souffre même d’être un mort-vivant ?

  9. Pompidou : « un normalien qui savait écrire »
    Nigo : « un normal qui ne fait même plus rire »

    • Moi je veux bien ! Mais Hollande ne sait même plus faire une soustraction … alors que faire ?
      Hier soir un électeur FN lui a dit que sa mère avait travaillé de 14 ans à 62 ans … il lui a répondu que sa mère avait travaillé 42 ans !

      Je pense que Hollande est maintenant dans un état second ; j’en veux pour preuves non seulement les multiples erreurs factuelles quand il improvise mais aussi l’absurde de soutenir que la France va mieux alors que l’Etat d’urgence vient d’être prolongé pour six mois !

  10. Ah mes Frères, ici nous sommes tous convertis dans ma fac à Paris 7. Le dôme des Grands-Moulins qui vient d’être surmonté d’un minaret gonflable, installé par Paul Mac Carthy contre trois semaines de barils pour nous chauffer, est devenue une mosquée avec l’aval d’ Abou Rudy Ricciotti ! C’est vrai que le minaret a une forme quelque peu inhabituelle qui ne plait pas à tous mais personne ne songe à aller s’asseoir dessus.
    Notre cafétéria du Crous est maintenant un Centre Culturel Islamique; on n’y boit que du thé vert avec supplément d’absinthe pour les nouveaux fidèles qui nous rejoignent. Nos sœurs évoluent sur le campus avec grâce sous leurs burquas grillagées néanmoins parfaitement étanches aux piqures de moustiques Zika.
    La bibliothèque ? Un enchantement, depuis que les livres déchirés servent a envelopper les makrouts et autres mielleuseries dégoulinantes.
    Bref, on est heureux !

  11. Hier matin j’étais à Cochin dans le service du professeur Pol ; une infirmière m’a fait un examen appelé fibroscan ; c’est très simple à pratiquer et on n’a pas besoin d’être interne en médecine pour cela ; maintenant elle n’est pas physicienne et ne sait certainement pas le principe physique qui est derrière cet engin.
    Chacun doit savoir rester à sa place sinon il est vite rattrapé par le principe d’incompétence cher à Peter !

    • Etre un malade maladif, ça vous définit un homme.

      Vous restez à votre place.

      C’est bien.

    • Jean67, si vous répondez à Brighelli avec de telles banalités, autant passer votre tour, je vous dis cela en toute amitié sachant que vous pouvez faire beaucoup mieux.

  12. Si les conseillers de l’Elysée voulaient rendre un signalé service à la France ils mettraient un voile pudique sur l’état de délabrement du président et invoqueraient une raison médicale majeure pour avancer la date de son départ.

    Je crains que l’entourage présidentiel ne soit constitué que de flatteurs et de vils coquins sans état d’âme qui pousseront leur marionnette jusqu’au bout de la disgrâce.
    On a déjà vu cela … je pense notamment à Laval se servant du renom du maréchal Pétain, vieillard illustre.

  13. Dans l’article signalé par Brighelli, on lit cette évidence :

    « L’école a abandonné en partie l’enseignement et l’instruction. »

    Eh oui ! Additionnez le socio-constructivisme et les méthodes pédagogiques insensées qu’il génère, la gabegie financière qui consister à entretenir plein de présumés profs dans des sinécures loin des élèves ou à claquer de l’argent dans des « projets » et autres divertisements, et la frénésie paradoxale d’économiser sur des choses utiles, et vous avez la situation actuelle.
    Au lieu de prôner l’autonomie des établissements ( comme le font le PS et LR ), il faut recentraliser au maximum l’éducation nationale : qu’on fasse la même dictée au même moment à Neuilly et à Clichy.

  14. Blog Chemins de Philosophie
    Mine de rien, ce blog se propose de développer une approche philosophique sur diverses questions, en prenant appui sur la philosophie bien entendu, mais aussi sur le cinéma, la littérature, les chansons, les arts martiaux, la politique, la morale… Parce que la philosophie s’intéresse à tout ce qui fait de nous des êtres humains, elle ne s’interdit aucune porte d’entrée.

    Lettre ouverte à Madame Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme du collège.
    Daniel Guillon-Legeay,
    Professeur agrégé de Philosophie

    Madame la Ministre,

    J’ai conscience de l’importance et de la complexité de la mission qui vous incombe et qui vous honore : refonder l’Ecole de la République. Je respecte la sincérité de vos convictions ainsi que la détermination de votre engagement. Je n’ai pas non plus oublié vos interventions à l’Assemblée nationale lorsque, secrétaire d’Etat à la condition féminine, vous animiez des débats de haute volée et défendiez des lois en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais aujourd’hui, je me sens profondément meurtri par l’état de tension extrême dans lequel se trouve notre Ecole. De partout, montent des clameurs, des critiques et des plaintes, de la part des enseignants et des cadres de l’Education nationale. Force est de constater que cette réforme du collège, au lieu de renforcer le pacte républicain, ne fait que l’éroder chaque jour un peu plus.

    C’est pourquoi, Madame la Ministre, en ma triple qualité de professeur, de père et de citoyen, je vous conjure de suspendre sans délai cette réforme et de renouer le dialogue avec les enseignants. Car on ne peut rien bâtir de solide ni de durable dans l’urgence. On ne peut rien construire de positif ni de serein dans le conflit. L’avenir de l’Ecole de la République est une cause commune qui mérite qu’on se batte pour la faire avancer. S’il faut réformer l’Ecole – et c’est assurément une absolue priorité ! -, alors réformons-la ensemble ! Réformons l’Ecole avec les enseignants, et non pas contre eux.

    Il me semble opportun, voire indispensable, de reconsidérer en priorité trois points décisifs: l’esprit de la réforme, le contenu et l’organisation des enseignements et, enfin, la façon de convaincre et de fédérer les enseignants.

    1. L’esprit de la réforme.

    La réforme que vous portez, Madame la Ministre, est fortement marquée par la pensée socioconstructiviste. Celle-ci entend « placer l’élève au centre du système éducatif », le rendre « acteur de ses apprentissages », développer en lui sa capacité d’« apprendre à apprendre », par opposition à la pédagogie dite « traditionnelle » qui se fonde principalement sur la transmission du savoir par un maître. Je ne veux pas ici discuter du bien-fondé de cet engouement pour les pédagogies dites « actives ». Ce n’est ni le lieu ni le but de mon propos.

    Toutefois, je me permets de faire à ce sujet deux remarques. L’une concerne la forme, et l’autre le fond. Tout d’abord, sur la forme, j’affirme qu’il n’est pas raison que quelques experts du ministère (dont certains n’enseignent plus depuis des décennies, voire n’ont jamais enseigné dans le secondaire) imposent leurs vues, en matière de pédagogie, de façon arbitraire et autoritaire, à des milliers d’enseignants qui travaillent au contact des élèves, jour après jour, année après année. Ensuite, sur le fond, cette opposition frontale me paraît assez caricaturale. Après tout, il se peut bien que « la vérité de la pédagogie» ne se situe ni dans un camp, ni dans l’autre. Je ne dis pas que ce débat est inutile, car le débat n’est jamais vain dans une démocratie. En revanche, je soutiens que le débat doit avoir lieu au grand jour, sur la place publique, selon des règles claires, et à égalité entre les parties concernées.

    L’essentiel, selon moi, est ailleurs, à savoir dans le respect inconditionnel de la liberté pédagogique de l’enseignant. Cette dernière n’est pas un privilège exorbitant qui lui serait indûment concédé ; elle est la condition indispensable qui lui permet d’exercer son métier avec intelligence et probité. Certes, l’enseignant est supposé se tenir informé des découvertes scientifiques susceptibles de faire évoluer son métier. Mais, en tout état de cause, et en dernier ressort, c’est à l’enseignant seul qu’il appartient de décider quelle forme et quel contenu il entend donner à l’innovation pédagogique. Il suffit que l’institution lui en reconnaisse le droit et lui en donne les moyens.

    En outre, il ne faut jamais perdre de vue que l’autorité du maître est structurante pour l’élève. Car le magister n’est pas le dominus : quand le premier forme l’esprit de l’élève en lui transmettant son savoir, le second impose à l’esclave la logique de sa volonté inflexible et de son intérêt propre. Or, le statut officiel que lui confère l’institution scolaire compte, en vérité, assez peu dans la véritable autorité du maître. Celle-ci procède bien davantage de l’étendue et de l’excellence de son savoir, ainsi que de ses qualités personnelles: la générosité, la bienveillance, la sévérité, la rigueur, la justice, l’écoute, l’attention, le sens du dialogue… C’est cela que l’élève attend d’un enseignant. Parce qu’il est encore inexpérimenté et immature, l’élève regarde l’enseignant comme une personne de référence, un adulte en qui il peut placer sa confiance et auquel il peut s’identifier comme à un modèle d’humanité. J’ajouterais que c’est aussi cela que les parents attendent de l’institution scolaire : d’abord la sécurité physique des enfants ; ensuite, le respect de leur intégrité morale ; enfin, une instruction réfléchie, structurée et profitable.

    Pour ma part, ayant exercé le métier de professeur de philosophie durant vingt-cinq années, je ne connais que trop bien les vertus du débat réglé avec une classe, la pratique du doute, la stimulation par la recherche et l’interrogation. En cela, Socrate reste pour nous un maître et un modèle d’éducation. En pratiquant son art de la maïeutique (l’art de faire accoucher les esprits), il démontre avec un talent et une force incomparables que la vérité commence non pas à un, mais à deux. C’est dans et par le dialogue que s’engendre la vérité. La transmission du savoir, paradoxalement, n’exclut pas la pratique du doute ni le goût pour la recherche.

    2. Le contenu et l’organisation des enseignements.

    Dans le droit fil de mes affirmations précédentes, il apparaît que la transmission est, avec le dialogue, le principal ressort de l’instruction, la pierre angulaire de la construction de l’élève et de l’acquisition des savoirs disciplinaires. C’est pourquoi je ne crois pas que l’interdisciplinarité constitue nécessairement, dès le collège, une avancée sur le plan pédagogique. Le maître est à la fois l’héritier et le vecteur, le gardien et le continuateur des savoirs qui se sont constitués au fil des siècles, grâce au travail et au génie des plus grands esprits. C’est pourquoi je soutiens qu’il n’est pas raisonnable de faire croire à l’élève qu’il pourrait, avec ses seules forces, découvrir ces vérités et ces connaissances. Comment pourrait-il prendre suffisamment de recul par rapport à des disciplines, quand il commence à peine à en entrevoir la richesse et la complexité ? Comment pourrait-il établir des recoupements savants et se hisser jusqu’aux sommets du savoir, à l’heure de ses premiers balbutiements ?

    Il ne vous aura pas échappé, Madame la Ministre, que je fais ici l’éloge de la culture humaniste classique. Elle n’est nullement obsolète, ni de près ni de loin, et pas davantage en opposition avec les évolutions de notre temps. Cette culture humaniste que je porte en moi n’est pas la survivance d’un passé révolu à jamais, que les mutations du temps et les révolutions technologiques condamneraient à une lente et inexorable disparition. Nous le savons tous, la culture humaniste nous vient essentiellement d’Athènes, de Rome, de Jérusalem, ainsi que d’autres cultures. Elle a posé les cadres de pensée qui sont encore les nôtres: les mathématiques, la médecine, l’art, la logique, l’astronomie, la rhétorique, la physique, le droit romain, l’histoire, la philosophie, la géographie, la littérature, la sculpture, la politique… Elle a, de ce fait, façonné notre identité culturelle et, de plus, elle a proposé au monde entier un modèle universaliste qui place l’homme au centre de toutes choses, affranchi de toutes les formes de l’obscurantisme : les décrets du destin, l’arbitraire du pouvoir politique, les dogmes des théologiens…

    Or, plus que jamais, il importe de libérer les hommes de toutes les formes d’obscurantisme : celui, de type religieux, qui prétend soumettre le savoir à la croyance, et la liberté des hommes à la puissance divine ; celui, de type technologique, qui usant de la pensée magique, fascine les hommes en leur présentant l’innovation technologique comme un gage de progrès humain, afin de mieux les asservir à la puissance des algorithmes et à la logique du profit mercantile. Quel sens y a-t-il, par exemple, à mettre des tablettes tactiles entre les mains des enfants dès la maternelle, quand ils n’ont pas encore appris à lire, à écrire et à compter sur des supports en papier, quand la coordination des réflexes entre le cerveau et la main ne s’est pas encore produite ni affinée dans le cadre des apprentissages scolaires? A qui cela profite-t-il vraiment ? Voilà la vraie question.

    Pour ne dire qu’un mot concernant la polémique sur le prétendu élitisme des langues anciennes, je remarque que l’on se sert volontiers de l’élitisme comme argument pour disqualifier l’enseignement du latin et du grec. Il est facile de prouver que cet argument n’est guère valable. Car le latin et le grec n’ont pas, par essence, vocation à l’élitisme, pas plus que les mathématiques, et bien moins que les sciences de l’ingénieur par exemple. Pour autant, rien n’interdit de choisir telle ou telle discipline et de s’en servir à des fins de sélection. Aucune discipline n’est élitiste par nature, mais toutes peuvent le devenir par convention. Ainsi, les mathématiques, aujourd’hui, jouent le rôle sélectif qui, dans le passé, était dévolu au latin et au grec. Et dans un avenir proche, ce seront peut-être les compétences numériques qui viendront prendre la place des mathématiques dans cette course à la compétition, à la sélection, à l’élitisme. Dès lors, la conclusion me paraît évidente : au collège et au lycée, il faudrait enseigner le latin et le grec à tous les élèves, sans exception possible ni distinction aucune, afin de les aider à maîtriser le français et à s’approprier une part essentielle de leur histoire et de leur culture. J’y vois là, pour ma part, une excellente façon de dispenser un enseignement de qualité pour tous.

    C’est donc bien à tort que l’on oppose l’humanisme classique et l’innovation technologique. Chaque élève devrait pouvoir apprendre, en même temps, les trésors inestimables des langues et civilisations antiques et acquérir la maîtrise du code informatique et des algorithmes. Avec les humanités classiques, il s’approprie les fondements de son identité culturelle et acquiert une meilleure pratique de sa langue. Avec l’innovation technologique, il acquiert une compréhension intellectuelle et une maîtrise raisonnée des outils numériques qui lui ouvrent les portes de l’avenir.

    3. Le nécessaire débat public sur la réforme de l’Ecole.

    L’instruction publique est l’affaire de la Nation tout entière ; le rôle et le devoir de l’Ecole républicaine est de l’assurer partout sur le territoire, de façon juste et efficace. Pour autant, si la légalité de la réforme que propose le ministère n’est pas contestable, la légitimité du discours des enseignants ne l’est pas moins. La question de la réforme du collège doit donc faire l’objet d’une discussion ouverte. Car le corps enseignant constitue lui aussi une force de proposition, et le fer de lance des changements qui concernent l’avenir de la jeunesse de France. Après tout, les enseignants sont, eux aussi, des experts de la pédagogie!

    Le débat public me semble le seul moyen d’honorer et de faire vivre le pacte républicain. Notre pays a, plus que jamais, besoin de se retrouver dans «des valeurs communes qui soient reconnues par tous en chacun » (Albert Camus). Je veux croire que la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité sont ces valeurs qui nous unissent et, aussi, qu’il existe bien plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Tandis que je vous écris cette lettre ouverte, Madame la Ministre, j’entends le cri des enfants dans la cour de l’école toute proche de mon domicile. Je ne sais rien de plus précieux, ni rien de plus beau, que ces visages d’enfants épanouis. Je ne sais rien de plus important, ni rien de plus grave, que cette responsabilité qui est la nôtre, et qui consiste à leur offrir une instruction de qualité et une éducation commune. La tâche devant nous est aussi immense qu’exaltante, aussi impérieuse que porteuse d’espérance.

    Je n’ai pas la prétention d’apporter des solutions techniques à tous les problèmes que soulève la refondation de l’Ecole. C’est au ministère, à la communauté scolaire et à la société civile qu’il revient de les inventer. Mais je veux croire que le fil du dialogue n’est pas rompu.

    Je tiens à vous assurer, Madame la Ministre, de mon respect à votre égard, ainsi que de mon attachement inébranlable à l’Ecole de la République. Je n’ose espérer l’honneur d’une réponse de votre part. Mais je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’expression de mes sentiments dévoués et respectueux.

    Vive l’Ecole !
    Vive la République !
    Vive la France !

    Daniel Guillon-Legeay.
    Professeur agrégé de Philosophie.

    PS : Cette lettre ouverte a été adressée, comme il se doit, à Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, à l’adresse suivante:
    http://www.najat-vallaud-belkacem.com/contact/

  15. L’école de l’apprentissage c’est tout le long de la vie !

    Regardez le calcul mental élémentaire – addition, soustraction, multiplication, division – François Hollande ENA & HEC est incapable de soustraire de tête 14 à 62 !
    Il est vrai qu’à 62 ans il se vante de n’avoir plus travaillé depuis le jour où il est devenu fonctionnaire de la République française ! C’est à dire à peu près depuis l’âge de 25 ans …
    Ma mère qui avait tout juste son certificat d’études primaires avait travaillé quarante ans dans le commerce, elle faisait ses comptes au centime près tout les jours et vérifiait ses additions pour qu’elles tombent juste ! A 84 ans elle comptait mieux que sa fille professeur de comptabilité !

    La différence ? L’entraînement intensif des neurones !
    C’est tout le secret … il est vrai que quand on a choisi d’être fonctionnaire comme Hollande pour le confort moral et par paresse intellectuelle on se rapproche dangereusement du néant à mesure qu’on prend de l’âge, c’est tout l’effet de la cacochymie.

    Vous voulez rester jeune d’esprit ? Entraînez-vous tous les jours …

  16. Vous admettrez que pour un Conseiller à la Cour des Comptes cela la fout mal !

    Il ne lui reste plus qu’à compter ses jetons de présence au Conseil constitutionnel … on l’aidera !

  17. Quand il a dit  » elle a travaillé 42 ans » , il voulait dire « elle a
    travaillé pendant plus de 42 ans, condition nécessaire pour avoir droit au régime des carrières dites longues.
    Il sait compter, mais il s’exprime mal dans sa langue maternelle (ainsi que dans les autres langues)

    • Oui vous avez raison il fait de la confusion mentale.
      Il aurait dû dire : elle a travaillé 48 ans elle a donc fait une carrière dite longue de plus de 42 ans !

  18. Et moi, je ne sais pas écrire avec une tablette, j’ai oublié de fermer les guillemets après longues .

  19. « Petit a, l’amour, + petit b, les baisers, + petit c, le cœur, = x inconnu, toi mon inconnu… » Chrstine Lebail, 1965. On se tape aux vitres politiques comme des bourdons affolés, alors on farfouille, chacun dans son grand sac qui brûlera avec nous et qu’est-ce-qu’on tire ? Au milieu de tous nos moustachus nationaux ou pas, moustachus et nationaux, tant et tant écoutés ? Cette ravissante chanteuse dont je ne connais que ce début, ah non, tiens, encore ceci : « Si les livres d’école parlaient d’amour » ! Personne, en tous cas pas les élèves, ne savaient que c’était le cas ! Pas celui des bisous, l’autre.

  20. L’Association des Professeurs de Lettres a mis en ligne une pétition à texte minimal demandant purement et simplement la suppression de la réforme du collège. Nous espérons qu’une pétition de ce type, dont chacun a pu, tout récemment, constater l’efficacité au sujet d’un projet de loi controversé, rassemblera tous les citoyens hostiles à cette réforme, quelles que soient leurs raisons et pour que justement un vrai débat ait lieu après la suppression, et réussira à atteindre un nombre de signataires significatif, c’est-à-dire supérieur à cent mille.
    Pourriez-vous la faire signer et la diffuser le plus largement et le plus rapidement possible autour de vous ?

    Voici l’URL de la pétition : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2016N48759

    Amitiés humanistes,
    Romain Vignest
    Président de l’Association des Professeurs de Lettres

  21. Signée et diffusée, dommage qu’il ne soit pas possible de voir le nombre de signataires.

  22. Il y a quelques jours, les médias ont répercuté à leur façon le projet co-défendu par Stephen Hawking, d’envoyer un petit objet (1 gramme) vers Alpha Centauri B (une des étoiles les plus proches hors de notre système solaire), située à 4,4 années-lumière

    http://www.nytimes.com/2016/04/13/science/alpha-centauri-breakthrough-starshot-yuri-milner-stephen-hawking.html

    Par déformation professionnelle, j’ai pensé utile de décaler le point de vue en faisant quelques petits calculs de faisabilité d’un projet bien plus excitant : envoyer Nigo au voisinage d’Alpha B en l’accélérant fortement pendant 2 minutes *.

    En se basant sur une masse (au repos) de 90 kg (?), l’énergie minimale nécessaire pour accélérer ce paquet au cinquième de la vitesse de la lumière est de l’ordre de 46 TW.h soit environ le dixième de l’énergie électrique consommée en France en un an.

    Sommes-nous prêts à consacrer ainsi une fraction non négligeable de la production nationale pour retrouver une dignité ?

    Je pose la question.

    * un petit problème pour le bac S 2016 ?

  23. Ca n’a pas louper ! A peine avais-je envoyé le commentaire précédent que j’ai reçu un courriel furibard de l’ACPE * me traitant d’irresponsable sagouin de l’espace puis un autre du Parti de Gauche favorable à une globalisation du processus (avec un tract attaché intitulé « Fichons-les tous hors du système solaire ! »)

    * Agir Contre la Poubellisation de l’Espace

  24. Tout dépend de la carte des trous de vers dont on dispose pour faire ces calculs. Des Andromadaires (habitants de la Constellation d’Andromède) venus me visiter m’ont appris qu’il circule actuellement des fausses cartes de trous de vers sur Internet et qu’il faut appliquer un correctif pour que ces soi-disant raccourcis à travers l’espace-temps évitent de vous mener nulle part.
    Muni de cela il serait déraisonnable de ne pas revoir les calculs.

    • Il doit y en avoir de vrais dans le Web profond — allez, c’est un bon début de roman, écrivez-le !

  25. Hollande est au Liban ; il pourrait faire un crochet involontaire par les geôles de Bachar El Assad à Damas ; en pension complète jusqu’à la fin de son mandat il nuirait moins à la république française … c’est une ruine que la Syrie pourrait mettre dans la liste de ses attractions touristiques. L’industrie du tourisme syrien a sérieusement besoin d’un coup de main.

  26. La CIA avait fait le coup du chasse-neige à Moscou avec l’avion de Christophe de Margerie ; il serait difficile à l’ex-KGB de refaire le coup du chasse-neige au Proche-Orient !

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5196

    La CIA ne demande pas l’aval du président américain pour ses coups tordus.
    Pour rappel en 1997 le colonel Max Absolut de La Gastine venu présenter le char Leclerc en Arabie saoudite fut victime d’un accident de la route à Riyad …

    • Hollande – comme Sarkozy – est entièrement inféodé au gouvernement américain. Il suffit de se rappeler de ses réactions dans les affaires Snowden et Assange. Détournement de l’avion présidentiel de Bolivie avec à son bord Evo Morales, parce que les services français craignaient qu’Assange ne soit à bord. Refus immédiat de l’asile pour Assange.
      Je crois que cette soumission présidentielle aux intérêts étrangers – des Etats Unis mais aussi du Qatar – est pour beaucoup dans le mépris que les Français ressentent pour cet homme.

    • Bonjour Monsieur,

      Vous faites mention de M. Absolut de la Gastine dans votre publication. Etant de sa famille, je souhaiterais savoir d’où vous tenez ces informations et de quelle source elles proviennent. Pouvez vous me contacter en message privé ?

  27. « le colonel Max Absolut de La Gastine venu présenter le char Leclerc en Arabie saoudite… »

    Arrêtez avec vos complots…

    La réalité est beaucoup plus simple : pour pallier les difficultés d’introduction de vodka en Arabie Saoudite, il avait bricolé une sorte d’alambic dans le circuit de refroidissement dudit blindé.

    Ça lui a évidemment pété au cigare.

    • Oui ! Bouteflika est victime d’un complot franco-espagnol … un AVC traficoté avec de l’alcool de contrebande;

      Alcohol mot d’origine arabe compte double !

  28. Le général Bertrand Soubelet avait eu la bonne idée de rappeler en décembre 2013 devant une commission de l’Assemblée nationale que dans les Bouches du Rhône 65% des délinquants appréhendés par la gendarmerie étaient relâchés dans la nature … lui-même ira faire un stage nature-retour aux sources dans le cadre d’une mise à la retraite précipitée. Il ira pêcher à la ligne …

    Le prochain président s’adjoindra-t-il ses services ? Rien n’est moins sûr … surtout si c’est Juppé.

  29. L’Australie ne veut plus de réfugiés musulmans sur son sol ; elle les expédie à Nauru île-état qui contre rétribution se charge de les retenir contre leur gré dans des camps.

    Donald Trump s’il est élu président des Etats-Unis d’ici à janvier prochain sera obligé d’avoir recours à de tels artifices pour empêcher l’immigration musulmane sur le sol américain.

    Comme on le voit cet exode massif de disciples d’Allah pose de redoutables problèmes à nos démocraties !

  30. Est-ce-que je suis devenue une vieille schnoque ? Je pense qu’une journaliste qui circule sans permis, puisque perte de points, et sans assurance, n’aurait pas dû être choisie pour interroger un président de la république.

  31. 16 Avril 2016 à 11 h 22 min dit:
    « Est-ce-que je suis devenue une vieille schnoque ? »
    Ce grand moment de lucidité vous honore, on dit même qu’à Sainte-Anne vous avez été admise sur concours avec la note maximale. Pourriez vous confirmer ?

  32. Ah c’est terrible cette morve ! Ça poisse, ça envahit, et quelle puanteur ! Je l’avais oublié, cer imbécile, mais il guette !
    J’espère au moins que ce n’est pas un prof !

    • Pire que de la poisse, Jacquouille est un revenant; on ne peut donc pas s’en débarrasser.

    • @ Allons bon, ne vous inquiétez pas c’est un connard patenté, cet Hervé. Un pauvre type, qui a des problèmes d’ego. Il s’écoute parler, il se roule dans sa merde qu’il adore parce qu’elle vient de lui. Il agresse tout le monde sauf le maître des lieux ( petite bite) et en particulier toutes les nanas , sans doute incapable d’en garder une avec lui. Une vraie tique. Dommage que JPB ne veuille pas utiliser du DDT. Il pourrit le blog et en tire une intense satisfaction. Sérieusement, ignorez-le, c’est ce qui l’emmerde le plus. C’est un malade mental échappé de Sainte-Anne. Il en traîne sur les blogs. Et celui-là reste parce que JPB trouve ça drôle. Sinon, cela fait un bout de temps qu’on serait tranquille.

  33. À la demande générale, me revoilà!
    Lu dans Le Point:
    Brigitte Macron : « mon mari est un chevalier ! »
    J’aurais bien aimé entendre Emmanuel Macron répondre: « ma femme est une bête ! »
    Il n’y a rien de plus beau que l’amour quand il se pose en pare-feu de la férocité.

  34. Revenons au sujet du billet: le religieux affiché en public, dans la rue, sur les campus universitaires, etc…c’est la guerre de civilisation assurée. La fin de notre civilisation occidentale n’est qu’un début limité mais une étape obligée à la réorganisation nécessaire du monde. Mes frères, radicalisons-nous en appelant de nos vœux la seule solution au vivre-ensemble dont on sait qu’il n’est que poudre aux yeux, à savoir: la disparition totale et définitive de l’espèce humaine.
    Commençons notre solution finale bienveillante par quelques divertissements à résonances religieuses:
    1) Soulevons les burkas pour leur faire « prendre l’air, comme pour un tapis accroché à la fenêtre » nous dit le Texte; je suis d’accord, ça ventilera mieux les soutes du Diable.
    2) Enflammons au cierge sacralisé les barbes des islamistes.
    3) Brisons à la hache les croix catholiques en crachant nos dernières sentences sur l’exalté crucifié.
    4) Sodomisons les curés et les bonnes soeurs en psalmodiant des chansons paillardes.
    5) Épuçons les barbes rabbiniques et faisons macérer les papillottes torahciques dans du jus de roquefort.
    …(liste non exhaustive, toutes les suggestions sont les bienvenues)
    Il nous faut un slogan de ralliement, je propose:
    « Aidons-nous à disparaître ! »

  35. Ayé, la presse commence à mettre le paquet pour nous vendre Macron2017.

    Gageons qu’il se trouvera un paquet de bonnesfemmes * qui sécréteront secrètement en se racontant qu’ils/elles ont peut-être une chance d’échapper à leur condition d’animateur socio-cul quand il en aura marre de voir sa trogneux.

    Suffira de lire bientôt leurs contorsions sur neoplofs quand il s’agira de justifier leur soutien au « voltigeur flamboyant » comme l’a qualifié Le Foll qui s’y fie.

    Car, en vérité je vous le dis, l’imposable se verra imposer « le soutier de Sapin banque » en version très très longue **.

    * ce qui n’exclut aucunement les bonnesfemmes (en un seul mot) de sexe masculin qui ont toutes leur chance.

    ** cinq ans selon le metteur en scène. Pas moins…

    • Et pour B’aillerou vous ne voyez rien venir ? Le dépité du Pau ? Le dur de la feuille ? L’emmanché de la Vierge ?

      Moi je vois des nains perchés sur des épaules de géants … mais peut-être sont-ce des moulins à vent ?

  36. Dans le billet précédent, JPB parle de la langue de la République. Une question : pourquoi les journaux français utilisent-ils l’anglais pour évoquer les fichiers du « Panama Papers » ?

    La langue française n’est-elle pas assez riche pour pouvoir leur donner un nom qui ne soit anglais ? Voilà un exemple parfait de cette combinaison détestable entre l’esprit de la presse de caniveau et la hauteur morale.

    Les journalistes prétendent, avec ces papiers, faire de l’information. Information, je n’en vois pas, mais c’est plutôt faire du « business ». Sur des dizaines de millions de fichiers, les journalistes nous distillent les noms de Marine Le Pen, de Poutine, de Xi, de sportifs, de Cahuzac, etc. Mais ce qui est curieux, il n’y a pas de noms de journalistes et des propriétaires de grands groupes de presse. Pourquoi ne rend-on pas les fichiers accessibles au public ?

    Autre chose marrante : le « Monde » joue les vierges effarouchées contre les paradis fiscaux mais parle de Juncker avec des articles dithyrambiques. Les journalistes de le « Monde » ne savent-ils pas que Juncker était le premier ministre d’un paradis fiscal, le Luxembourg ? Jean Claude Juncker a fait la richesse de son pays grâce à des juteux arrangements qui permettaient aux multinationales de s’affranchir de l’impôt en échange de leur installation au Luxembourg… Il ne faudrait pas que le public prenne les vessies pour des lanternes, et la vente de papier en utilisant un « scoop » pour un acte déontologique et citoyen.

  37. Mais quelle histoire ! (Jeanne Moreau)

    « Le philosophe Alain Finkielkraut s’est rendu samedi soir place de la République à Paris pour écouter et observer les échanges tenus dans le cadre de Nuit debout. Sa présence a entraîné des réactions hostiles et selon des vidéos mises en ligne samedi soir, il a été prestemment prié de quitter les lieux après avoir été pris à partie.

    Il raconte dans une vidéo que l’on a voulu « purifier la place de la République de [sa] présence. » « J’ai été expulsé d‘une place où doit régner la démocratie et le pluralisme », dit-il. Il a qualifié ses détracteurs de « fascistes ». Il assure que sans l’intervention de quelques-uns, il aurait été lynché.

    Selon les vidéos mises en ligne, le philosophe a été insulté, lui-même ayant répondu de la sorte. Les auteurs des insultes ou des invectives ne sont pas clairement identifiés.

    Cette séquence est abondamment commentée sur les réseaux sociaux.

    Samedi soir place de la République, l’ex-ministre grec vedette Yanis Varoufakis est venu apporter son soutien aux militants sur la place de la République. Au terme du rassemblement, aucun débordement n’a été observé, contrairement aux nuits précédentes. »

    • À « Nuit Debout! « , je réponds « Jour Couché! ». Camarades vautrés, vous me trouverez toujours à vos côtés pour ce combat à l’horizontale car, comme dans toutes ces religions du pieu, je ne pense qu’au culte !

  38. Qu’est-ce qu’il allait y faire ?
    Un peu niais, l’Académicien, sur le véritable sens de ces rassemblements !
    Manque de jugeote.

    • Il est exact que Jean d’Ormesson malgré ses 90 ans est plus vert que l’autre pomme ! Il ne se serait pas frotté à des ennemis de classe pas plus qu’il ne serait allé à Billancourt en 1968 quand il co-dirigeait Le Figaro !

  39. Un académicien qui répond aux insultes par les mêmes mots comme un sale gosse sans vocabulaire (mais seulement quand il est hors de portée et sous protection), une ministre de l’Education qui parle publiquement à la radio de « bruits de chiotte », un Président de la République qui bafouille à la télé et qui se laisse interrompre par une pseudo-journaliste devenue célèbre parce qu’elle anime une des émissions les plus vulgaires de l’histoire de la télé .
    Cela devient insupportable, je peux m’expatrier;
    mais où ?
    Est-ce que quelqu’un ici peut me conseiller ?

  40. Comment voilà un type qui emmerde tout le monde depuis plusieurs décennies sur toutes les antennes de radio et de télé de France et de Navarre et qui n’aurait pas le droit de faire la même chose avec les petits jeunes de la place de la république qui ne connaissent rien aux choses de la vie ? Mais enfin le service militaire obligatoire pendant un an c’était cela : corvée de chiottes pour les bleus et roupillons pour les gradés !

  41. Finkielkraut est un radoteur-né et il veut empêcher les marmonnements des béats de la république ! Un peu comme un type de 70 balais qui retourne sur les bancs de l’université pour passer un diplôme inutile au milieu de jeunes de 20 piges et veut leur faire la leçon !

    Si j’étais un de ces jeunots j’aurais dit à vieux con : va donc calmer tes ardeurs de bavasseur chez les putes du bois !

    N’est pas Albert Simonin qui veut !!

  42. @ Nicolas : Le Monde a publié un article démontrant point par point que oui, « ça va mieux »… Dire qu’il est encore considéré comme le média de référence par certains…

    @abcmaths : L’expatriation, j’y pense aussi (le matin en me rasant !) et cherche des pistes. C’est plus simple quand on a des millions à planquer…

  43. Vous connaissez la chanson de Jean Ferrat le communiste contre Jean d’Ormesson directeur du Figaro :

    « Les guerres du mensonge les guerres coloniales
    C’est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
    Quand vous les approuviez à longueur de journal
    Votre plume signait trente années de malheur

    La terre n’aime pas le sang ni les ordures
    Agrippa d’Aubigné le disait en son temps
    Votre cause déjà sentait la pourriture
    Et c’est ce fumet-là que vous trouvez plaisant

    Ah monsieur d’Ormesson
    Vous osez déclarer
    Qu’un air de liberté
    Flottait sur Saïgon
    Avant que cette ville s’appelle Ville Ho-Chi-Minh

    Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
    Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
    Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
    Mais les rues résonnaient de paix en Indochine

    Nous disions que la guerre était perdue d’avance
    Et cent mille Français allaient mourir en vain
    Contre un peuple luttant pour son indépendance
    Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains

    Ah monsieur d’Ormesson
    Vous osez déclarer
    Qu’un air de liberté
    Flottait sur Saïgon
    Avant que cette ville s’appelle Ville Ho-Chi-Minh

    Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
    Des millions d’hectares de terre défoliés
    Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
    Quand le canon se tait vous vous continuez

    Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
    Patron du Figaro songez à Beaumarchais
    Il saute de sa tombe en faisant la grimace
    Les maîtres ont encore une âme de valet »

    • Pour dire le vrai c’est De Gaulle qui a envoyé la division dans laquelle servait mon père à la reconquête de l’Indochine fin 1945 ; mon père qui était un véritable humaniste a d’ailleurs refusé d’aller servir les armes françaises dans ce bout du monde même contre un grade d’officier !

      C’est sans aucun doute possible la plus tragique erreur du général Charles de Gaulle. Et non pas l’abandon de l’Algérie qui était inévitable.

  44. Vous vous souvenez que Sartre est venu pérorer debout sur un tonneau devant l’usine Renault de Billancourt en 1968 dont les grilles sont restées fermées ; mais la CGT et les ouvriers ne l’ont pas laissé rentrer avec sa bande de copains gauchistes : ils ne voulaient pas qu’ils cassent leur outil de travail !

    Les philosophes bourgeois et le travail manuel cela fait deux !

  45. Le frère du Che, ruine encore debout n’entend pas faire la révolution bourré:
    https://t.co/jtdIrQLeqs
    Ah camarades! La révolution cubaine n’est plus ce qu’elle était du temps où vous sauviez La Mauny de l’étouffement par noyade. l

  46. @ Allons bon, ne vous inquiétez pas c’est un connard patenté, cet Hervé. Un pauvre type, qui a des problèmes d’ego. Il s’écoute parler, il se roule dans sa merde qu’il adore parce qu’elle vient de lui. Il agresse tout le monde sauf le maître des lieux ( petite bite) et en particulier toutes les nanas , sans doute incapable d’en garder une avec lui. Une vraie tique. Dommage que JPB ne veuille pas utiliser du DDT. Il pourrit le blog et en tire une intense satisfaction. Sérieusement, ignorez-le, c’est ce qui l’emmerde le plus. C’est un malade mental échappé de Sainte-Anne. Il en traîne sur les blogs. Et celui-là reste parce que JPB trouve ça drôle. Sinon, cela fait un bout de temps qu’on serait tranquille.

  47. Je vois que Finkie vous a inspirés, les uns et les autres.
    Juste au moment où je lui consacrais la chronique suivante — et parole, sans avoir consulté ce qui s’écrivait ici.
    Quant à ceux qui s’étonnent qu’il utilise le langage de ses détracteurs, ma foi, il faut se mettre dans l’ambiance.

  48. Avec du retard, pardon,« merci Jim », je vais tenir compte de votre remarque bienveillante.

Comments are closed.