Quand tous les journaux sont l’Équipe.

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L’expression « panem et circenses » est généralement convoquée pour critiquer les hommes politiques qui cherchent à faire diversion en flattant les basses passions des peuples. On condamne par là une attitude démagogique consistant à plaire aux gens de la plus vile manière afin de les rendre aveugles à leur propre asservissement.

A l’origine, la mission de veiller aux distributions de nourriture et à l’organisation des jeux n’était pas infamante du tout. C’était celle de certains magistrats à l’époque de la Rome républicaine. Sous l’Empire, elle devient l’apanage de l’empereur qui s’attache ainsi l’affection de son peuple, quelles que soient parfois les dérives sanguinaires de son autorité. Juvénal a immortalisé cette subversion dans sa dixième satire :

 […] Nam, qui dabat olim
Imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se
Continet, atque duas tantum res anxius optat,
Panem et circenses.

« Ce peuple qui jadis avait la charge d’attribuer le pouvoir militaire, les faisceaux de licteurs, le commandement des légions, toutes les responsabilités, aujourd’hui se rabaisse et ne réclame plus que deux choses avec avidité: du pain et des jeux » (traduction personnelle peu élégante, mais proche du texte).

Mais l’empereur était seul coupable de cette manœuvre de manipulation, puisqu’il avait le contrôle absolu de sa communication.

Aujourd’hui, cette focalisation excessive sur certains événements sportifs est uniquement le fait des médias qui apparaissent ainsi plus que jamais comme « le parti de l’ordre » (Jean-Luc Mélenchon).

C’est peut-être ici que je dois glisser cette précaution oratoire : je n’ai rien contre le football. C’est vrai, j’ai même regardé presque tous les matchs de cette Coupe du Monde, dont certains seule, de ma propre initiative.

Mais quand, à l’issue d’un match (dans lequel la France ne jouait pas), j’ai seulement voulu jeter un œil aux titres de l’actualité du jour avant d’aller me coucher, et que j’ai constaté que toutes les chaînes d’information étaient en mode « débrief après match », je me suis dit que c’était quand même too much.

Le « journal des sports », petite séquence spécialisée, est fait pour cela, de même que les émissions du type « 20 heures foot » (CNews) et, bien entendu, la chaîne l’Équipe. Le journal télévisé peut rendre compte de l’événement sous un angle différent : scènes de liesse populaire, etc. Mais la confusion des genres est telle que durant le défrief foot de mardi soir, sur BFMTV, pendant qu’Emmanuel Petit, Jean-Michel Larqué et Cie livraient leur analyse du match, les images diffusées n’étaient pas celles des actions sur le terrain mais celles des supporters envahissant les Champs Élysées !

De toute évidence, il est clair que quelque chose cloche, quand la une de Libé :

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du Figaro :

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du Parisien :

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et de tous les quotidiens régionaux :

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est peu ou prou la même que celle… de l’Équipe :

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Et puisque certains de mes lecteurs aiment utiliser la zone « commentaires » comme un espace de débats, je leur soumets cette remarque trouvée ce matin parmi les SMS arrivés dans la nuit sur mon téléphone portable, et dont l’auteur est lui-même un sportif professionnel : « je ne perçois pas bien l’intérêt de compétitions par équipes nationales chez les professionnels ». A titre personnel, je me demande si cet intérêt n’est pas de canaliser la fierté patriotique. Ou peut-être simplement de maintenir l’illusion qu’elle existe…

20 commentaires

  1. « je me demande si cet intérêt n’est pas de canaliser la fierté patriotique. Ou peut-être simplement de maintenir l’illusion qu’elle existe… »

    Ce que vous dites là est une déclinaison possible d’une évidence que tout le monde comprend par lui-même. D’autres déclinaisons possibles s’obtiennent en remplaçant « fierté patriotique » par « amour de son pays », « amour de son peuple », « sentiment national », « cohésion nationale », « unité des beurs, des blancs et des noirs ». Certains coeurs, comme le mien, pencheront plus pour le sentiment d’amour que pour celui de fierté. Des coeurs très à gauche pencheront plus pour l’unité des beurs, blancs et noirs, que pour l’amour de son pays. C’est au moins autant l’amour du pays, et l’unité des beurs, blancs et noirs, que la fierté, que les Unes de journaux veulent suggérer ou célébrer. C’est aussi ce qui fait la différence fondamentale, entre d’une part, l’attitude des médias et pouvoirs publics de la France d’aujourd’hui, dans leur célébration des victoires de l’équipe de France, et d’autre part, « le pain et les jeux » de l’Empire romain décadent. Ce qui est célébré par ces médias et pouvoirs publics, l’amour de son pays, la cohésion nationale, est beaucoup plus élevé que le fait de mendier « du pain et des jeux ». Mais il reste aussi un point commun fondamental : l’amour de son pays, la cohésion nationale, vivraient mieux à travers d’autres vecteurs, plus installés dans le quotidien, la vie réelle, et consistant moins en un spectacle (pour reprendre le mot de Debord), télévisé, en partie artificiel, illusoire, et surchargé de publicité. Bref, on peut dire du soutien de l’équipe de France ce que Marx disait de la religion. « L’opium d’un peuple » : raffiné comme l’opium tel qu’il était perçu par Marx et le XIX-ème siècle, car répondant à des aspirations vraiment élevées ; mais aussi, en partie illusoire comme l’opium.

  2. Qui oserait aujourd »hui parler comme Desproges ?

    « Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football.
    Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?

    Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ca ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu’on se planque, on ne peut y échapper.

    Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celles des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.

    Pouf, pouf. »

    Pierre Desproges

    16 juin 1986
    Extrait de « Chroniques de la haine ordinaire »

    • Aujourd’hui ne pas aimer le football (plutôt le spectacle lucratif et propagandiste organisé autour de lui) est quasi proche du délit, peut être qu’avec l’évolution rapide de notre société ça le deviendra dans 4 ans.

  3. Tout d’abord, pour se comparer ou être comparé à un empereur, il faut diriger un empire. Or, la France n’est plus un empire. La France, que certains appellent déjà le « Frankistan », est un pays moyen où le processus de partition du territoire est d’ores et déjà engagé et qui peut se disloquer.

    Le football est le patriotisme officiel qui nous reste. Les drapeaux sont de sortie ; on chante le refrain de la Marseillaise. Tout un peuple est derrière son équipe nationale ; ce n’est pas beau çà ? Je suis étonné qu’un décret de M. Philippe n’ait pas rendu obligatoire de regarder la finale ou au moins de dénoncer au CSA ceux qui ne seront pas devant leur poste. Moi, par exemple.

    Les joueurs sont devenus les héros de la Nation et le seul risque qu’ils courent est de se casser une jambe. Par contre, le lieutenant Alexandre ARNAUD qui s’est tué dans un accident d’hélicoptère dans le cadre d’une opération militaire n’est pas vraiment un héros pour Macron ni pour les supporters. Les risques du métier, sans doute.

    Petite réponse à Juvénal, en toute modestie, bien sûr….

    Macron rêve : «  Je suis l’empereur du ballon rond
    Si les Bleus gagnent la coupe, tous crieront «  Vive César !»,
    Sur les Champs-Élysées, moi, trônant sur mon char. »

    – Mais, défait, il aura l’œil mauvais de Néron.

  4. @IR,

    Toute phrase produite par la média-sphère habituelle ne peut que finir au container. La langue des médias a pour objet d’occuper l’espace de débat afin qu’il n’y ait pas de débat – c’est évident. Cette langue du pouvoir par le pouvoir pour le pouvoir œuvre pour le statu quo. En remplissant de vide l’espace politique on chasse l’idée même du sens et toute idée de remise en question des schémas de domination. « On y est ! ». Ne jamais poser la question en retour : mais on est où ? Ils ne comprendraient pas. On entre pas à la Cour de Louis XIV en contestant la monarchie. Il n’y a jamais eu de zone d’échange. Il y a ce qui conforte l’ordre symbolique et hiérarchique en place et ce qui le conteste. Le pouvoir ne tolère pas de position neutre. Ce qui demeure dans l’espace médiatique y demeure tant qu’il s’y trouve sous contrôle – un opposant ça se domestique et ça se recycle. Rien ici que vous ne savez déjà. Je ne pourrais pas pour ma part lire tous ces journaux. Ce serait un billet directe pour la nausée. La seule langue tolérable n’est-elle pas celle qui dénonce le pouvoir de la langue (sur le modèle de « il n’y a rien de si conforme à la raison que ce désaveu de la raison) ? J’ai bien peur que la seule langue tolérable ce soit le silence. Ils ne se tairont jamais, sauf à être remplacé pas d’autre qui ne se tairont pas plus. C’est là toute l’histoire du pouvoir dans la langue et du pouvoir tout court. C’est un cercle qui n’en finit jamais. Il y a un mois, j’ai écouté France Inter. J’ai tenu moins de deux minutes. Il y a un an, j’arrivai encore à tenir cinq. Cette langue des médias est abominable, l’a toujours été, le sera toujours. Pour être un bon professionnel de la profession il apparaît essentiel d’ignorer à toute force ce dernier point.

  5. Le foot-spectacle a ete conçu pour être l’unique tabernacle de la semence identitaire naturellement sécrétée par le peuple, de sorte que cette fusion, quasi pornographique et à coup sûr totalement sterile, aboutisse à l’assèchement de la nation.

  6.  
    Tous ces débordements de joie populacière, loin d’être sympathiques, sont horripilants au possible. Et quand les médias diffusent à jet continu toujours les mêmes images, il y a un côté masturbatoire qui est alarmant.
     
    Freud, reviens ! Ils sont devenus fous !
     

  7. Je lis tous ces commentaires, souvent pointus et les bras m’en tombent ! Que d’approches savantes au beau langage, de pirouettes contemporaines sur l’identité, le patriotisme, tous les lieux communs du moment. Pourtant , le foot c’est à la fois plus simple et plus compliqué. Il y a la coupe du monde , mais aussi la première division, et la seconde et ainsi de suite village par village. Le foot, c’est un match, c’est deux équipes. Une bataille où les spectateurs présents dans le stade sont comme les petits soldats de l’empire. Ils sautent et dansent et jouent même de la musique. Certains groupes disposent d’une fanfare complète comme les régiments de Napoléon, du Tsar, de Wilhelm et tutti quanti ! Ils chantent ensemble. Il u y a les supporters qui payent leur place et les téléspectateurs, ce n’est pas la même chose. Qui parmi les auteurs des commentaires que je viens de lire sont allés voir pour de vrai, un match de foot de la coupe du monde ? Je suis sûr, pas beaucoup. C’est autre chose comme vécu, croyez-moi. Je n’irai pas tous les jours, vu le prix exorbitant des places, Une fois de temps en temps quand c’est pratique d’accès, ce qui est rare.. La bataille se prolonge souvent dans les rues, dans les grandes villes, comme dans les villages. La police est toujours à l’extérieur et à l’intérieur des stades. Il ne faudrait surtout pas que cette  » violence » ( ce sport est violent ) des joueurs , des arbitres et des supporters se retourne contre ceux qui en profitent, qui en parlent, qui spéculent. Pourquoi les gens qui sont censés réfléchir ne voit jamais le premier degré des choses. Un match c’est une bataille dans les gradins aussi. Les supporters sont séparés par équipes , par nationalités à l’entrée du stade, les autres, dans leurs canapés sont bien au chaud avec leurs copains, quand ils en ont et quand le pays gagne un match ce sont surtout les jeunes qui sortent faire la fête, et bien sûr, quelques vieux qui veulent faire jeunes ou qui ne travaillent pas le lendemain matin. Après la bataille, c’est le retour à la déprime inévitable de vivre dans un pays sans projet, sans avenir, autre que celui de tromper son voisin et essayer de lui prendre ce qu’il possède, de savoir que l’ascenseur social est en panne, que le 20 du mois on est à découvert, qu’on a pas le temps d’analyser, peinard la situation, qu’il faut repartir au charbon pendant que les joueurs de l’équipe de France et des autres, rentrent chez eux avec plusieurs centaines de milliers d’euros de plus sur leurs comptes déjà trop bien garnis. Il est vrai que ce sont eux qui se battent dans l’arène. Alors là, il n’est pas question de beugler, de hurler et de danser en dehors des horaires impartis à la fête sans prendre un gros coup sur la tête.

    C’est comme la drogue, la descente est dure, très dure. Alors oui, on a envie de continuer la bataille à notre propre compte. Non le foot n’est pas une manipulation des masses imbéciles. A ce niveau de la compétition, il procure des sensations que ceux qui n’ont jamais assisté en life à une rencontre internationale, ne connaîtront jamais et je les invite à se taire.
    Merci.

    • @Nahoun
      Même si on n’est jamais allé au stade voir un match, on peut avoir regardé le match France / Brésil de 1998 avec des copains, avec du maquillage et des perruques Bleu / Blanc / Rouge, avoir fait le tour de son quartier en criant « On est les champions », « Et 1, et 2, et 3 – 0 » et tapant sur des casseroles, être allé sur la place principale de la grande ville la plus proche fêter la victoire avec tous les gens sur place, s’être baigné dans la fontaine de la place principale avec les autres. Cette expérience, dont on peut d’ailleurs avoir retiré un assez bon souvenir, donne quand même à ceux qui, comme moi, l’ont faite, pour l’éternité un certain droit de parler du foot.
      Ce que vous dites, loin de s’opposer aux « savantes spéculations » sur le foot, ne fait que les enrichir un peu plus, en soulignant la manière dont, dans nos sociétés modernes assez pacifiées, il offre aux mâles les plus virils, et même aux autres, la possibilité de vivre le frisson de la bataille, l’héroïsme, la fraternité des compagnons d’armes, où se mélangent de manière sublime l’amour et la bravoure. Les références savantes sont alors, possiblement : les savants qui ont vu le sport comme une forme pacifiée de la guerre, à commencer, d’après mon souvenir, par Elias ; et si on veut, les poètes, à commencer par Homère, qui ont chanté les qualités des héros à la guerre, ou donc, se sont adonnés au genre épique, et qui ont fourni aux journalistes sportifs d’aujourd’hui un modèle de discours qu’ils imitent encore assez… Il est alors possible de relier ce genre d’observations à celles qui voient dans le foot une manière de satisfaire un désir d’amour de son pays, de cohésion nationale, etc…, car la bravoure au combat, comme l’amour de son pays, la cohésion nationale, peuvent sembler faire partie d’un même ensemble de sentiments, qui parait-il étaient assez présents dans le cœur des Romains d’avant la décadence…

    • Pour le marché la culture populaire c’est le foot. Pourtant tout ça n’a rien à voir avec la culture populaire. Le marché n’a pas d’autre horizon que l’instinct. Assimilé foot et culture populaire c’est ne rien comprendre à la culture populaire et croire que celle-ci commence avec le spectacle du sport à la télévision.

      Il ne faut pas qu’il y ait de l’espace de cerveau disponible. Il faut donc remplacer la culture populaire (lire Pasolini sur la culture populaire) par du foot, de peur que cette mémoire populaire réactive les luttes du peuple pour sa liberté. Le foot business est l’antithèse de la culture populaire ; c’est la « culture » de la performance coulée dans les règles d’acier de l’instinct. Le foot business c’est l’image des dominants. Les dominants sont des êtres d’instinct. A l’époque qui est la nôtre il n’y a d’élites qu’au sens de domination. Nous vivons une époque ou règne l’instinct, c’est à dire le marché. La culture populaire et le foot business cela n’a rien à voir, c’est même antithétique. Voyez la fameuse « Common Decency » et les affaires du foot business…

  8. Moi, ça me faire rire…un peu. Le foot c’est un jeu passé au service de l’argent. Ceux qui l’aiment y retrouvent une certaine forme de plaisir juvénile, celui de partager un défi (gagner) avec une équipe qu’on aura choisie pour X raisons de proximité plus ou moins élastique.
    Mais que reste-t-il d’une victoire ou d’une défaite – après le plaisir du « moment historique » ou du loupé qui fait mal ? Laissons les philosophes à leurs analyses. Pour moi (qui aime regarder ce qu’on présente comme les « grands » matches) c’est la beauté des gestes et des mouvements, sorte de danse initiatique autour du ballon, qui mérite qu’on livre son temps au spectacle. Mon nationalisme ne va pas jusqu’à panthéoniser les vainqueurs parce qu’ils sont vainqueurs. Mon contrat, implicite, exige que je sois séduit par le jeu. Peut-être parce que cela me fera oublier un peu tous les intérêts occultes qui entourent le foot. Au-delà des paris, des commentaires et des célébrations, j’aimerais du plaisir pur.

    • Je partage entièrement cette vision esthétisante. Déplorer le côté mercantile c’est juste refuser le monde d’aujourd’hui. Oublions le de temps en temps, à condition que le spectacle soit beau. La nature aussi est belle.

  9. Mme Riocreux a donc succombé à la religion du foot ! Amusant.
    La puissance de la propagande fonctionne à merveille et procure de la joie à une immense foule et c’est très bien.
    Pourquoi ce sport-co le plus nul est-il aussi populaire ?
    J’ai beaucoup joué au foot, mais je suis passionné de hand depuis toujours.
    Je place le volley comme sport-co numéro un suivi par le basket, hand et water polo pour les sports de salles.
    A l’extérieur le rugby est dangereux mais spectaculaire, je connais peu le hockey sur gazon et le foot est le plus stérile et pauvre en inversion de score.
    C’est une succession de perte de balle avec rarement 10 tirs cadrés (5 pour la France 3 pour la Belgique). Les erreurs d’arbitres sont nombreuses et avec des graves incidences.
    J’ai encore beaucoup d’arguments pour abaisser le foot.
    Voici donc les 7 sports-co olympiques, le rugby à 7 venant d’être nouveau à RIO.
    Imaginons que 7 religions soient possibles et vous avez 85% de propagande pour une seule et que les 6 autres se partagent les 15% restants, seriez vous pour cette anomalie ?

  10. Chère Ingrid,

    Permettez-moi pour commencer de souligner ceci: « Mais l’empereur était seul coupable de cette manœuvre de manipulation, puisqu’il avait le contrôle absolu de sa communication. »

    C’est parfaitement faux. Quand il y a corruption, il y a corrupteur, mais il y a aussi corrompu. Et l’un ne va pas sans l’autre.

    Pour le reste, votre article est, comme d’habitude, fort intéressant.

    @Ribus, la France est depuis la révolution une monarchie élective. Le peuple n’a pas été à ce point remplacé que le système ait évolué depuis. Et, entre monarchie et empire la différence est ténue.

    @Nahoun, le foot EST une manipulation des imbéciles. Vous pensez vraiment, par exemple, que l’équipe de Russie a le niveau pour battre l’Espagne?

    Avec un écart de 300 points au classement ELO entre les deux, ça n’avait aucune chance d’arriver. 300 points d’écarts, c’est la différence entre un GMI et un candidat maître, et c’est à 100% une victoire du GMI.

    Pas UN tir cadré des espagnols lors de la partie. Alors oui, on a fait marquer un russe contre son camp, histoire que le vulgum pecus ne voit pas la ficelle, mais je vous assure, elle était bien là, et il suffit d’un minimum de rationalité pour la voir.

    Je vous souhaite à tous une belle journée.

    • Démosthène,

      Ma référence à César et Néron était juste à visée littéraire pour simplement mettre en regard les deux empereurs romains dans le même quatrain : César, pour la gloire et Néron, pour la défaite. L’un pour une Empire qui se construit ; l’autre pour un empire qui se défait.

      Mais, vous avez raison entre monarchie et empire, la différence est bien mince ce d’autant qu’un empereur est souvent vu comme un monarque qui a réussi. Mais entre monarchie et république, la différence n’est pas beaucoup plus importante hormis dans les apparences.

      Bon dimanche

  11. Réflexion entendue au boulot après la qualification pour la finale: « Ce Macron, il réussit tout »… (SIC)
    Et pas de la part d’un ras du bulbe, non, il s’agissait d’un cadre supérieur d’une grande entreprise.
    J’ai répondu que, dans ce cas, il faudrait titulariser le président dans le onze de départ à la place de Giroud.

  12. Chère Ingrid, que signifie : « Et puisque certains de mes lecteurs aiment utiliser la zone « commentaires » comme un espace de débats… »
    Votre ton semble réprobateur.
    Quelle autre utilisation aurait-elle votre approbation, que vous auriez, bien sûr, la gentillesse de nous indiquer?
    Que les débats oublient parfois votre sujet de base et dévient, c’est inévitable, mais parfois assez enrichissant, donc cela ne vaut pas une réprimande…

  13. Et maintenant, qu’allez-vous faire ? Cet après-midi, vous aurez une resucée de l’effet coupe, mais souvenez-vous que c’est l’amer à boire qui vous attend, dès demain matin, Mardi… . Faut-il payer 400 000€ à chacun des 23 membres de l’équipe de France ? Ces 9,2 millions que l’on n’a pas seraient mieux utilisés en aidant la souffrance de ceux qui sont loin, très loin de la coupe et que pour eux c’est, chaque jour, l’amer à boire…

    https://wp.me/p4Im0Q-2sb

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