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Signe d’une vraie résignation collective.

Cette interrogation occupe une place centrale dans le traitement journalistique de l’attentat du Super-U de Trèbes : « Qu’est-ce qui motive le passage à l’acte ? ». Elle a ses variantes : « qu’est-ce qui fait qu’un beau matin, cet individu s’est levé en se disant qu’il allait tirer sur des CRS et tuer des gens dans une grande surface ? » ou encore, « qu’est-ce qui fait qu’il a basculé ? ».

On retrouve ici sous une forme nouvelle la tendance générale des médias à psychiatriser les affaires de terrorisme, sur laquelle je me suis déjà arrêtée : habituellement, les terroristes sont des déséquilibrés et nous sommes plus ou moins pathologiquement atteints si nous sommes incapables de résilience. Ici, c’est plus subtil, mais l’importance accordée à cette question des conditions du passage à l’acte ne me semble pas plus saine.

Je ne dis pas qu’elle soit dénuée d’intérêt. Mais elle se rattache, finalement, à des axes classiques de la recherche scientifique : la prise de décision, l’acting-out, le passage à l’acte, sont des objets de questionnement passionnants qui amènent à s’interroger sur les rapports complexes entre la liberté humaine et l’influence de phénomènes hormonaux, neuronaux, psychologiques (et pas nécessairement psychopathologiques) ou purement conjoncturels (les facteurs contextuels).

Autrement dit s’interroger sur le fondement psychique de l’acte terroriste revêt aussi peu d’intérêt, ou à peu près autant, que de s’interroger sur ce qui fait qu’un beau matin, je veux changer de coupe de cheveux, ou refaire la déco de mon bureau. C’est fascinant, mais doit-on en faire l’enjeu central d’une interrogation sur le terrorisme islamique en France ? Je n’en suis pas certaine.

Je pense même que c’est dangereux parce qu’on en arrive à se convaincre que toute la solution réside dans l’anticipation et l’empêchement de ce passage à l’acte. Et voilà qui est grave et inquiétant. Voilà qui témoigne d’une résignation collective contre laquelle il est impératif de lutter. En effet, cette focalisation exclusive signifie que la même idéologie qui a poussé le terroriste à cet acte, pour peu qu’elle s’impose sans violence, ne rencontrera aucune résistance. Autrement dit, derrière la question obsessionnelle du passage à l’acte se cache l’acceptation tacite de la fin et la seule contestation des moyens.

Ainsi, par la manière même dont on se pose la question (cf. l’image de la bascule), on s’oblige à dissocier l’état théorique et la phase pratique comme s’ils n’entretenaient aucun rapport. On se refuse à envisager que le passage à l’acte soit, dans une certaine mesure au moins, une mise en acte, autrement dit, l’aboutissement d’un cheminement logique ; une manière de se mettre en cohérence avec ses propres principes.

Il y a quelques jours, François-Xavier Bellamy signait dans le Figaro une belle tribune consacrée au sacrifice d’Arnaud Beltrame, texte qu’il est venu présenter également dans la matinale de France Inter et que l’on peut lire sur son blog. Le geste d’Arnaud Beltrame, explique-t-il, n’est pas l’impulsion d’un instant ; il a été préparé par toute une vie, par un parcours personnel et une adhésion profonde et totale à certains principes. Je suis tout à fait d’accord. Mais j’ajoute : pareil pour Radouane Lakdim. Et c’est sans doute là que réside le vrai problème, le véritable sujet d’interrogation et d’inquiétudes légitimes.

28 commentaires

  1. Bonjour,

    Je vous remercie pour votre article.
    j’aimerais lire votre analyse sur les événements touchant la faculté de Montpellier et son traitement par les medias, qui occultent systématiquement la cause initiale, à savoir l’occupation illégale d’un lieu de savoir par des militants (parfois violents).
    Merci d’avance !

  2.  
    « Le traitement des attentats par les médias démontre qu’ils sont résignés » […] « derrière la question obsessionnelle du passage à l’acte se cache l’acceptation tacite de la fin et la seule contestation des moyens. »
     
    Il y a donc, qu’on le veuille ou non, une complicité de fait entre cette attitude des media et les passages à l’acte de gens qui vont au bout de leur logique.
     

  3. Merci beaucoup pour votre article qui explique avec précision et concision ce qui amène trop de journalistes (et de politiques) à éviter les vraies questions. Vous faites bien en soulignant les dangers de leur attitude : après la résignation, la soumission.

  4. Ce que vous mettez en cause, c’est le concept même du libre arbitre, non pas simplement de la liberté de décider, par exemple de passer à l’acte, mais d’avoir la motivation qui fera que la décision d’agir puisse être prise.
    Quelle est la source de cette motivation ? le caractère inné de la personne, son éducation et sa culture (caractères acquis), une aliénation passagère ou durable?

  5. Bravo pour votre article, vous êtes toujours aussi « Clairvoyante » et précise dans vos analyses

  6. merci Ingrid pour la clarté et la lucidité de vos propos. Quoi qu’en disent les journalistes notre culture est judéo-chrétienne même si on est athée, c’est pourquoi quand on en prend plein la gueule, même pas mal et on tend l’autre joue pour montrer que l’on n’a pas peur.

  7. Pour comprendre ce qu’est le terrorisme islamique, il n’y a qu’a le comparer avec le terrorisme Européen depuis les anarchistes et nihilistes de la fin du XIX° siècle a celui des années 70-80. Aussi bien les Ravachols, Vaillant, Caserio, Bonnot,…que les membres des Brigades-Rouges, des la Rote-Armee-Fraktion
    ( alias Baader-Meinhoff-Bande ) et d’Action-Directe, avaient des cibles bien précises :
    * Des dirigeants politiques : Sadi Carnot, Aldo Moro, Alexandre-II, McKinley,..
    * Des grands patrons : Georges Besse, Werner Pronto,..
    * Des juges haut-placés et des dirigeants de la Police,
    * Des militaires haut gradés, comme le général Audrand,..
    Ces terroristes là ne se préoccupaient pas de savoir si leurs cibles étaient Catholiques, Juifs, Protestants, ou
    même libre-penseurs.
    Nos nouveaux terroristes visent TOUS les membres de la société puisque ce sont à priori des « Kouffars » qui respectent la République et des oppresseurs à-priori de l’Islam.

  8. Parfaitement juste, parfaitement vrai.

    Vos papiers sont vraiment épatants !

    Amicalement,

    Alain de Benoist

  9. Le : »Pareil pour Radouane Lakdim. » est impeccable et met en lumière l’antagonisme parfait : par l’intermédiaire de Beltrame, l’ange du Bien a affronté l’ange du Mal. Rien d’autre que cela, et c’est tout cela, aussi énorme que cela puisse paraître, mais si simple, et si fondamental. Le Mal existe, et il s’incarne. « Ce n’est pas une idée, c’est une réalité », a rappelé François. Et Paul VI disait : « Satan court le monde. »

  10. « envisager que le passage à l’acte soit, dans une certaine mesure au moins, une mise en acte, autrement dit, l’aboutissement d’un cheminement logique  »

    Et c’est donc ce cheminement logique qu’il convient de combattre dès sa racine, en s’interrogeant ce qui éduque au terrorisme en en créant les conditions, notamment psychiques.

  11. Bonjour Madame,
    Je suis toujours avec intérêt vos chroniques pertinentes, celle ci ne déroge pas à la règle. Toutefois je voudrais appeler votre attention sur le fait qu’à la fin de votre article vous utilisiez le terme « belle tribune ». Je n’en peux plus d’entendre les médias utiliser le mot beau ou belle à tout bout de champ, c’est de venu une forme de joker et de facilité pour remplacer un des nombreux adjectifs de la langue française, une dégradation du langage en quelque sorte. Mais peut être que pour la circonstance c’était justifié ?

  12. Si nos politiciens et les médias pouvaient avoir seulement une once de votre clairvoyance…, hélas, ils en sont dépourvus.

  13. Madame,
    Le problème posé est complexe. Oui, les gestes de cette nature peuvent avoir été préparés par toute une vie, par un parcours personnel et une adhésion profonde et totale à certains principes. La dignité supposée des moines de Tibhirine en serait un parfait exemple.
    Un Lt Cl de gendarmerie qui se sacrifie a certainement une cause de même nature dans la tête. La décision de son sacrifice est complexe. Un mélange de la Cause et de sa supposée supériorité militaire dans un combat éventuel à mains nues contre un forcené drogué armé d’un couteau et d’un pistolet qui a fait la preuve qu’il était là pour tuer et sans doute mourir.
    Le terroriste est plus jeune. Il ne porte pas sa cause dans son cœur depuis ses 18 ans. Il l’a trouvée au cours d’un cheminement rapide et récent. Evidemment elle est très profonde puisqu’il va y laisser sa vie. Mais je ne crois pas que son parcours avant ces deux ans puisse être considéré comme initiatique, même si sa religion apprise dès le plus jeune âge a pu partiellement l’y préparer. D’autres ont fait le même parcours après leur conversion.
    Je crois que tout commence quand l’opportunité de rencontres se réalise sur internet ou ailleurs et trouve un terrain favorable dont le passage à l’acte est d’une très faible probabilité.
    La question du passage à l’acte n’est souvent plus qu’une question de hasard.
    Et c’est pour cela que c’est imprévisible. On ne sait pas encore suivre en permanence l’évolution de 20.000 suspectés qui quelquefois, la veille encore, avaient un comportement qualifié d’anodin. Il nous faut trouver
    des solutions, mais si on sait suivre quelqu’un à travers son téléphone (affaire Bismuth ou Lelandais) des écoutes d’une telle ampleur ne sont pas encore réalisables.

  14. Merci, Madame, et chère collègue, de votre analyse lucide et pénétrante. Dans un ordre d’idées voisin, j’aimerais vous lire sur la notion de « radicalisation », qui me paraît de plus en plus suspecte, et aussi sur « islam politique » (notez que c’est déjà moins mal qu’ « islamisme »)… comme si l’Islam (= »soumission ») n’était pas, déjà, en lui-même, essentiellement politique.
    Merci encore.

  15. Merci.
    Vous posez en termes clairs ce qui m’agace depuis longtemps.
    Notons que la frilosité des médias à nommer les choses est proportionnel à l’inaction de nos dirigeants.
    On peut aussi noter leur propension à utiliser de plus en plus le terme « alcoolisé » dans le cas, moins tragique, d’irruption d’individus ici ou là au cri de « Allah akbar ».
    Ce terme a deux vertus, minimiser l’acte et écarter l’individu de sa communauté religieuse, qui ne tolère pas l’alcool.
    Voir ce que l’on voit et dire ce que l’on voit demande une capacité de résistance dont la quasi totalité des journalistes est dépourvue. Il leur faudrait égratigner les fondements de leur idéologie.
    C’est au-dessus de leurs forces.
    Mieux vaut mourir aveugles, généreux et « bienveillants » (pourriez-vous nous écrire quelques lignes sur la « bienveillance », très tendance ?) que lucides, désespérés mais combattifs …

  16. Pas d’acc. Ingrid !
    L’interrogation sur le « passage à l’acte » n’est pas significative d’une supposée circonstance subite déclencheuse, et peut aussi bien convenir à l’aboutissement d’un long processus de maturation que vous relevez justement: pourquoi à ce moment ?
    Par contre le terme qui l’accompagne souvent : « basculer » en dit davantage sur le présupposé déséquilibre du terroriste car on ne « bascule » pas quand on a une bonne assise.
    Votre titre lui est ambigu. Médias « résignés » : mais résignés à quoi?
    À la survenance d’autres attentats ? Alors c’est plus que « résignés » c’est « certains ».
    Mais cette certitude n’est pas synonyme d’acceptation et peut même au contraire signifier le motif d’un grondement de révolte: tout le contraire d’une « résignation » !!

  17. Article courageux, ce passage est particulièrement ciselé : « Je pense même que c’est dangereux parce qu’on en arrive à se convaincre que toute la solution réside dans l’anticipation et l’empêchement de ce passage à l’acte. Et voilà qui est grave et inquiétant. Voilà qui témoigne d’une résignation collective contre laquelle il est impératif de lutter. En effet, cette focalisation exclusive signifie que la même idéologie qui a poussé le terroriste à cet acte, pour peu qu’elle s’impose sans violence, ne rencontrera aucune résistance. Autrement dit, derrière la question obsessionnelle du passage à l’acte se cache l’acceptation tacite de la fin et la seule contestation des moyens. »
    Mais combien comprennent ce que vous dites ? Je serais tenté de dire : peu, heureusement pour vous.
    L’islamisme est consubstantiel à l’islam, et pendant que nous pathologisons, la nature ayant horreur du vide, la place que nous laissons (par lâcheté, prétention, carriérisme pour certains) est prise par l’islam dont le mode d’expression est parfois radical. Aussi horrible puisse être les actes terroristes perpétré en son nom, l’islamisme n’est qu’un islam pressé.
    Le remarquable de ces attentats en série, est que l’islam impose progressivement ses codes à l’entier de la société, la transformant irrémédiablement, car il est paradoxalement devenu un choix entre lui et sa propre radicalité qu’est l’islamisme.

    • Formulé tel que vous le proposez, votre choix paradoxal entre faire une place pour que puisse se développer un islam modéré qui ferait barrière au fanatisme islamiste ou vivre le chaos violent que nous impose ce dernier ne rassure pas.
      La version turque de cet islam modéré au pouvoir interroge, inquiète …
      Ce qui importe serait de retrouver le sens d’une humanité qui transcende les individus et que les tensions communautaristes mettent à mal.
      Occidentaux, nous nous étions peut être un peu écartés de la conscience que cette humanité se nourrit d’une dimension de sacré, d’esprit, de prière …
      Ce pourrait être l’apport d’un islam apaisé que de nous rappeler à cette évidence vitale.

  18. Cher Donald.
    Où avez vous lu que j’exprimai un choix personnel quelconque ? Ne sauriez vous faire la distinction entre choix et avis ?
    Et si vous m’aviez lu, ainsi que le passage que j’ai extrait de l’article d’Ingrid Riocreux, vous n’en seriez pas à dire qu’en opposition à la radicalité de l’islam qu’est l’islamisme, l’islam « apaisé », terme vide de sens s’il en est, serait une parade.
    L’un étant consubstantiel de l’autre, c’est in fine l’islam qui s’impose (le choix du moindre mal si parfaitement théorisé par Arendt). Cette réflexion se détachant de tout jugement de valeur, c’est une simple prospective sur le devenir de nos sociétés.
    Quant à votre évocation du sacré, s’en est grotesque, puisqu’en palliatif d’une idéologie vous en proposez une autre (ici une vénération religieuse), comme bien souvent, hélas…
    Le communisme et le socialisme étaient une opposition au capitalisme ou inversement, le libéralisme a fait la synthèse des trois, le progressisme dans sa forme actuelle est quant à lui la quintescence du tout
    Vous faites partie de la cohorte qui voient le monde à leur image, vous avez prétention à modifier l’islam, et dans ce cas, vous me verriez en défense de ses thuriféraires ! Qui êtes vous pour prétendre à ça ?
    Je me contente de dire que l’islam est conquérant, et que pour en limiter l’extension, il suffit de faire preuve d’autorité. Tout le reste étant qu’aménagements à la marge qui se traduit par la perte de notre identité, ici aussi par delà bien et mal. Du reste, vous citez fort à propos la Turquie qui n’est jamais que l’aboutissement de nos renoncements.

    • Cher Joseph;

      je pense que je vous avais bien lu. Mais je n’avais pas perçu votre intention d’en découdre.

      J’avais bien compris que  » Votre choix  » n’était pas le vôtre, personnellement, mais celui qui semble être la situation devant laquelle nous nous trouvons. Et qui est inquiétante.

      Il me semble que vous allez un peu vite en besogne pour accoutrer votre interlocuteur d’intentions figées et de grotesque.

      Je crois simplement qu’il serait profitable de s’extraire d’une réflexion cloisonnée par des religions, au sens large ( communisme, etc…) pour tenter de discerner ce que nous aurions intimement en commun; ce que je désigne par le mot humanité et qui n’exclut pas l’enracinement. Quand je pense que l’aspiration au sacré ( à ne pas confondre avec une divinité barbue assise sur un nuage) est une dimension de cette humanité je ne prêche pour aucune chapelle.

      Je ne souhaite pas « modifier l’islam ».
      Je me dis qu’il s’y trouve peut être quelque chose qui peut résonner avec ce que je suis. Et d’ailleurs il m’est arrivé de lire, ou d’écouter, avec intérêt, des personnes issus de cet islam que je qualifie alors d’apaisé.

      Mais peut être avez-vous raison, que je suis un dangereux naïf et que l’heure est à brandir des bannières.
      Les événements dramatiques qui blessent notre société, les inflexions idéologiques qui la mine et, vous ajouteriez peut être, auxquelles nous nous soumettons, me hérissent autant que vous semblez l’être.

      • Cher Donald.
        Découdre de quoi ? peut être que d’habitude vous débattez avec des gens dont les propos consistent à éviter justement le débat et qu’en faux courtois vous évitez ainsi les contradictions, surtout avec vous même.
        Une personne qui vous respecte, vous parle franchement, c’est le seul repère valable.
        Tout dans votre réaction relève de la confiture progressiste, votre conclusion est du reste remarquable, je vous cite : « Mais peut être avez-vous raison, que je suis un dangereux naïf… ». Il vous appartient de vous qualifier comme bon vous semble, mais d’évidence vous faites affaire personnelle d’un débat. Pas moi.
        Quant à « l’heure est à brandir des bannières », c’est assez cocasse. Ainsi, pour vous, affirmer son identité, sa culture, c’est brandir des bannières. Vous adhérez à la CGT ? Dites vous que ce que ne vous revendiquez pas, ne vous appartient plus, vous le perdez définitivement et il faudra alors vous accommoder de ce qui l’a remplacé ou vous morfondre, la nature est sans concessions, vous avez le choix entre résister et disparaître, le monde est ainsi fait. Encore une fois, nous sommes par delà bien et mal.
        Revoyez, avant de l’employer, le terme « sacré », ce qui vous évitera des explications à posteriori et épargnera à vos lecteurs une interprétation de circonstance.
        Oui ! vous voulez modifier l’islam, puisque vous espérez qu’il soit « modéré ». Un chrétien pourrait vous reprocher de s’entendre dire la même chose.
        L’islam est ce qu’il est, un système politique, qui a mit au défi toutes les cultures en ce compris les sociétés dites multiculturelles. Vous ne vivrez jamais en bonne relation avec l’islam, sauf à vous plier à ses codes.
        Par ailleurs, et par anticipation, sachez que je ne suis en rien « phobe », l’islam ne m’effraie pas, pas plus que le terrorisme. Je dit simplement et sans passion, n’étant pas même hérissé… relisez moi : « prospective », que les préceptes de l’islam m’incommodent, comme tous ce qui s’apparente de près ou de loin à une idéologie. J’ai le même avis sur la globalisation et le système marchand qui s’impose à nous, ce dernier, véritable totalitarisme, faisant bien plus de victimes que n’en feront jamais tous les terroristes, mais il est vrai sans bombes, en se drapant d’oripeaux prétendument démocratiques.
        Et puis la question qu’il faut que vous vous posiez est : pourquoi l’islam serait-il « modéré » ? Sinon pour vous plaire et correspondre à votre échelle de « valeurs »…

        • En complément de mon propos ci-dessus « vous avez le choix entre résister et disparaître », l’adaptation est l’élément temporaire de la transition d’un état vers l’autre, ce qui semble une évidence, est pourtant, beaucoup en sont à rêver à la perpétuation de ce monde intermédiaire.

  19. 1- Il faut peut-être distinguer deux points de vue sur le même phénomène :

    a) Le point de vue des media et du pouvoir en place dont l’objectif est de cacher la merde sous le tapis. Je sais : ce n’est pas très gracieux comme formulation mais celle-là me paraît correspondre exactement à cette théorie fumeuse de la radicalisation et du passage à l’acte. Cela vise à minimiser au maximum les faits et à les maintenir dans le domaine du potentiel et non du réel.

    b) Le point de vue de la population autochtone de ce pays qui sent bien que l’évolution est très dangereuse mais qui préfère souvent ne pas voir la réalité en face. D’ailleurs, elle réclame des cérémonies et des commémorations justement pour se convaincre de ne pas désespérer et que la République tient bon.

    2- Pour l’instant, les républicains laïcards qui sont au pouvoir tentent de faire croire que la situation est sous contrôle. Pour ce faire, chaque jour et chaque semaine sont organisées des campagnes de presse. Parallèlement, ce même pouvoir – lui aussi radicalisé – met tout en œuvre pour verrouiller internet.

    3- Pour l’instant, enfin, prions le Seigneur pour que les centaines de salafistes présents sur le territoire ne se coordonnent pas un jour pour des attaques massives. Mais ce sont là des propos complotistes qui seront bientôt réprimés par la loi.

  20. Chère Ingrid,

    Vous écrivez « une adhésion profonde et totale à certains principes »…

    Il est à mon sens curieux qu’Arnaud Beltrame ait été frère trois points, puis chrétien. Les frères sont satanistes (Mélenchon avait même réussi le tour de force d’avoir 666 parrainages pendant un temps de la présidentielle), les deux allégeances semblent donc difficilement compatibles.

    Je vous souhaite une belle journée.

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